Argent : La Banque de Chine, ‘auto contrôlée’, sous les projecteurs !

— Notre dernier numéro évoquait ces 127 complexes chimiques présents ou à venir, passés au peigne fin par la SEPA. (State Environmental Protection Administration) 44 dossiers avaient été bloqués ou gelés pour manquements à la sécurité écologique. Surprise: un chantier du groupe BP figure parmi les épinglés.

Et pas n’importe lequel. Le projet porterait l’usine d’acide téréphtalique purifié (PTA) de Zhuhai  (propriété de BP à 85%) à 900.000t/an triplant presque sa capacité, pour 3,1MM$. La SEPA déplore des lacunes dans la coordination avec l’administration locale, au niveau du plan de réaction rapide en cas de catastrophe -composant du textile synthétique, l’acide téréphtalique est un fort irritant des voies respiratoires.

Tentons de comprendre : une négligence de chez BP semble improbable -les groupes mondiaux de la chimie s’astreignent à leurs propres normes strictes, et sont d’autre part très surveillés, en ce pays. Une mauvaise foi de la part de la SEPA est aussi à exclure -ce serait une 1ère. Reste l’hypothèse d’une incompétence, ou corruption locale, entravant la coopé sécuritaire. On y verra sans doute bientôt plus clair ! 

—  Bien embarrassée, la Banque de Chine (BoC), à un mois de son entrée en bourse de Hong Kong où elle guigne 6 à 8MM$ d’épargne: 2 de ses agences (Kaiping, 485M$ et Dongbei, 50M$) sont responsables de scandales ayant terni son image ces derniers mois : problème systémique !

Aussi rame-t-elle pour remonter le courant, face à l’investisseur et surtout face à la tutelle de l’Etat : le 11/4, cette 2ème banque chinoise en volume prétend avoir inspecté une à une, 3 fois ses 11.300 agences en 2005, et détecté «toute seule» 46 des 52 problèmes. Elle dit se réorganiser pour resserrer l’octroi du crédit dans les agences, séparer le prêteur du superviseur, et permuter les chefs pour limiter les risques d’amitiés avec les barons locaux. L’Etat, pourtant -c’est nouveau- n’accepte plus son rôle de créditeur des banques passoires : il exige de la Banque de Chine, jusqu’à 150M² d’impôts sur 450M² perdus en 2004, que la banque tentait de faire passer en profits-et-pertes. Pour enfoncer le clou, la Banque populaire de Chine avance un mécanisme de lutte contre le blanchiment d’argent dans les  banques, assurances et à la bourse. Au-delà d’un plafond, toute transaction sera classée «de bloc » et rapportée à la Banque populaire de Chine pour identifier instantanément les transferts douteux.

Par ex., entre comptes institutionnels, tout transfert dépassant 1M¥ ou 500.000$.

 

 

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