Argent : CNAC – un fonds d’investissement en aviation sociale

— Comment mettre à la page les 145 aéroports locaux sous-utilisés faute d’investissement en contrôle aérien, atelier de maintenance voire dépôt de carburant?

Seuls 22 aéroports disposent même des pistes ou rampe d’accès pour B747—la norme internationale!

Incapable de faire face, Pékin a cédé la gestion de ces aéroports secondaires aux autorités locales et régionales, qui n’arrivent plus à attirer les crédits nécessaires. Sur 20 ansLe seul complexe de Shenzhen-Bao’an exige 3,6MM$. Aussi la CNAC (China National Aviation Corp), l’autorité de tutelle explore une voie nouvelle, un fonds d’investissement de 800M$ spécialisé dans ces outils.

Dès juillet 2005, une fois le courtage sélectionné, les bailleurs de fonds chinois et étrangers pourront investir. La CNAC offre sa compétence gestionnaire, pour l’ajout de services profitables qui renforceront ces destinations excentrées. Toutefois, le fonds ne séduira pas les gros investisseurs sectoriels tel l’aéroport de Hong Kong, plus intéressé par le contrôle stratégique d’aéroports (tel celui  de Hangzhou dont il vient de reprendre 35% en avril), que dans l’atomisation de crédits à vocation d’aviation sociale

— Insolite inflexion de la conjoncture en avril, qui semble attirer le meilleur de tous les mondes possibles.

La surchauffe reste présente, avec une hausse de production industrielle de 16%, dont +69% dans l’ordinateur et +6,8% dans l‘auto, +13% dans l’énergie.

Faisant fi de tout contrôle, la construction explosait toujours, au point que les prix commencent à frustrer le Chinois moyen de son rêve de propriété.

L’import d’acier, autre indicateur-clé, était de 2,6Mt, record en 12 mois.

Cependant face à ce feu de croissance, l’inflation baissait de 2,7% en mars à 1.8% en avril, un des plus faibles taux des dernières années. La clé de l’énigme serait une excellente récolte de grain, et une production accrue en tous produits verts : le grain n’a augmenté que de 1,7% (contre 34% en 2004), l’huile baisse de 5,1%!  

NB : Mais si le prix des aliments s’érode, l’écart de richesse ville-campagne recommence à se creuser : pour le tandem Hu-Wen qui avait fait de l’enrichissement paysan son cheval de bataille, c’est un retour à la case départ !  

 

 

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