A la loupe : Finance – le démarrage de Wen Jiabao !

Il est long, le chemin de l’assainissement de la finance chinoise !

Depuis 10 ans se suivent les créations de tutelles, corsets réglementaires, missions de limiers. Cependant une des dernières mesures,  fin septembre, semble un aveu de désarroi : Shang Fulin, patron de la CSRC, la China Securities Regulatory Commission, notoire pour son inaction, est muté… à la place de Liu Mingkang, boss de la CBRC, la China Banking Regulatory Commission, qui lui, s’était montré actif. Les experts concluent que Wen Jiabao, le 1er Ministre, cherche un nouveau ressort pour sa réforme financière, et a peut-être enfin la chance d’écarter (ou déplacer) des hommes installés avant son mandat!

Le départ de Jiang Zemin (19/9) coïncide avec la  réaction (fort tardive, 5 mois!) des ministères et Entreprises d’Etat épinglés en juin par l’auditeur général Li Jinhua pour 140M² gaspillés en 2003 : perdant leur soutien, ils se rallient! Le mistral souffle aussi sur les marchés boursiers : un rapport du 10/10 dénonce 5,7MM$ détournés depuis janvier, par des actionnaires majoritaires. Il est vrai que le rapport reste flou sur la question des sanctions!

L’époque ne se limite pas aux reprises en main : elle voit aussi des initiatives de décloisonnement et de création de produits d’investissements nouveaux, associés à l’élargissement de la base des émetteurs. Le but étant une montée en transparence et en concurrence, mutuellement émulées.

Ainsi, Pékin relaxe les conditions d’investissement hors de Chine, (ses GEE sont prêtes!), et allège la pression à la réévaluation en laissant ressortir une part des 392MM² de devises.

Dix banques locales reçoivent le droit d’émettre des dérivatifs, protection des firmes contre les fluctuations en devises: les banques étrangères piétinent en attendant leur tour!

Les assureurs vont pouvoir placer des obligations auprès des groupes privés et étrangers.

Le secteur privé non-bancaire est admis au club très fermé des fonds mutuels, avec cette licence adjugée à TX, Cie d’un ex-Directeur à la CSRC.

Enfin, le hollandais Abn Amro, rebaptisé Hongkongais pour la circonstance, tire parti du traité CEPA (Closer Economic Partnership Arrangement), avantageant les firmes du «Rocher», pour monter avec Galaxy (n°1 national du courtage) une JV en marchés à terme. Le terrain y est déprimé: le n°1 néerlandais va le remplumer, en crédits et en savoir-faire!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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