Politique : politique_8_2002

· L’université chinoise avance à pas de géants, en fait d’enrôlements. La promotion 2002 comptera 2,75M jeunes, et a admis en son sein 60% des candidats. Pour voir l’effort accompli, il faut savoir qu’en 1999, la Chine enrôlait 1M et 30% des candidats. Le pays espère compter 16M de jeunes dans les amphis, d’ici 2005.

· Comme à la veille de tout changement d’équipe dirigeante, Pékin (en l’occurrence le Département de l’organisation du Comité Central) nomme à tour de bras des nouvelles directions provinciales, afin de permettre au pouvoir sortant de maintenir son influence par la base. Une autre raison étant la vague sans précédent de cas corruption qui déferle à travers le pays, contraignant les cadres épinglés à la démission. Déjà 14 provinces ont vu leur direction (Secrétaire du Parti, et Gouverneur) renouvelée en peu de mois. Mais les provinces tentent de saisir l’occa-sion de la session de l’ANP (discours d’ouverture de Zhu Rongji le 5 mars) pour vérifier que les candidats « parachutés » ont un passé sans taches, voire convaincre ces derniers de se plier à un genre de campagne a posteriori. C’est ce que vient de faire Xu Rongkai, nouveau gouverneur du Yunnan. Ce phénomène est nouveau, et témoigne des attentes nouvelles d’une société plus éduquée, vers plus de voix des régions dans la désignation de leurs cadres et la gestion de certaines affaires. Sans en avoir l’air, cette revendication larvée de la base, ne se limite pas à celle du pouvoir « au village » : à quelques mois de la désignation d’un nouveau gouvernement, les membres de l’Assemblée Nationale ambitionnent d’avoir voix au chapitre.

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