A la loupe : Le football pauvre migre

Liaoning Club, club de foot de division «A», a été sacré, en 2001, l’équipe la plus fair play, et compte en son sein le joueur de l’année, Li Jie. Et pourtant, ce n°3 de la province nordique, dont une autre équipe (Dalian) détient la coupe, vient de prendre une décision déchiran-te en quittant Fushun son port d’attache, pour Pékin. Il le fait pour la raison qui l’avait chassée de Shenyang en’96: le besoin. Entretenant sa propre équipe municipale, Shenyang n’avait pas les moyens de financer celle de la provin-ce. En 2001, le patron du LC annonçait des plans mirifiques pour entrer en bourse de Shanghai – construire à Fushun un complexe sportif et hôtelier de luxe, financer pub et ventes de gadgets aux fans nationaux – Fushun voulait devenir le Manchester United local…

En ’02, adieu veaux, vaches, stade, cendrée: le club s’en va, veuf du sponsoring de l’aciérie locale, et faute d’avoir réuni les 3,6M$/an nécessaires à son train de vie (il en faisait à peine 1/15ème). Le LC-Fushun s’appellera désormais «club du stade olympique». Il bénéficiera peut-être des recettes de la loterie du football,lancée en avril. Il escompte en tout cas 2,9M$ en recettes de pub au moins: Pékin, pour les souris du ballon rond, est un meilleur fromage que le Liaoning ruiné. Même si Pékin compte déjà deux équipes, le Guo’an et le Kuanli Bodao, dont les gradins sont plus souvent clairsemés que pleins – mais la Coupe du monde, qui s’approche, changera peut-être les choses!

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