· C’est officiel : après 53 ans de silence radio, Taibei autorise la réouverture de vols entre les deux rives du détroit. Permis assorti d’une très imaginative liste de restrictions :
? seulement pour les appareils taiwanais (mais la réciproque semble devoir être immédiate);
‚ sans dire d’où ni vers où;
ƒ seulement lors du Chunjie (printemps lunaire, en février – deux autres fêtes sont pressenties pour la suite);
„ seulement en charters;
… avec escale dans des territoires semi-autonome, et
† " pour hommes d’affaires taiwanais résidents, désireux de passer les fêtes en famille"! A tout prendre, ce traitement est moins favorable que celui d’Air Macao qui fait Pékin-Taibei moyennant le changement de code de vol à l’escale de l’ex-enclave portugaise. Et pourtant, pour Pékin comme Taibei, c’est une grande nouvelle car pour la 1ère fois, la liaison sera assurée directement par les frères ennemis de la Chine. Toutes ces tracasseries, d’ailleurs, devraient être emportées comme fétus de paille au 1er souffle de réacteur – pour autant que le bon climat actuel et la main tendue chinoise, demeurent!
· Suzhou (Jiangsu) adopte une mesure très symbolique dans la lutte contre le SIDA: dans la vil-le, désormais, les malades du fléau se voient garantir le droit aux soins, à l’éducation et à l’emploi et même à ester en justice en cas d’infraction, même de l’Etat. La nouvelle est importante, car jusqu’à présent, la Chine considère le SIDA sous l’angle du confinement et de la répression, poussant séropositifs et sidéens à cacher leur mal (et à contaminer de nombreux proches). Désormais, à Suzhou – pour peu que le texte soit appliqué- les malades peuvent sortir de l’ombre, pour appeler à l’aide! Cette mesure à Suzhou pourrait être un test voulu par Pékin, avant de l’appliquer au plan national.
Sommaire N° 38