Le 20/5, un Bottin Mondain de 282 tycoons et politiciens de Hong Kong s’est embarqué pour 10 jours entre Xian (Shaanxi), Pékin, Chengdu (Sichuan) et Urumqi (Xinjiang). Sous la houlette du n°2 du gouvernement Hong Kongais Donald Tsang, la mission prospecte les possibilités d’investissements à l’Ouest. HK&China Gas cherche une part du futur gazoduc Xinjiang-Shanghai. Des groupes tels New World Development, qui ont déjà 36M$ dans la ré-gion, explorent les possibilités de JV biotech / hi-tech. Les firmes de génie civil lorgnent les 150. 000km de routes budgétisées d’ici 2010. Kowloon-Canton Railway s’intéresserait à la ligne Qinghai-Tibet programmée au X. Plan. Kerry et Sun Hung Kai visent les projets immobiliers.
Mais depuis les années 1980, de lourdes ornières n’ont permis au grand Ouest d’attirer que 5% de l’IED national, l’Investissement étranger direct. Parmi celles-ci, le contrôle de l’économie par l’Etat (au Xinjiang, 80% des actifs sont publics), l’insuffisance des transports dans une région de la taille de l’Inde, l’éloignement (Urumqi est à 3-4000km de la plupart des métropoles), la pauvreté (25% de la population, 50% des pauvres), la paperasserie (au Qinghai, une licence requiert 119 tampons), les sentiments séparatistes…
Alors pourquoi aller à l’Ouest ? Pour les «gestes d’amitié», reçus cinq sur cinq à Pékin, qui ont permis à Otis, Coke, GM ou IBM de gagner des points, par leur invest à l’Ouest. Mais aussi pour le business légitime : dans les années ’80, les investisseurs hkgais furent les 1ers à détecter le potentiel des ZES du Guangdong. Aujourd’hui encore, ils cherchent à l’Ouest, et trouveront peut être, la gemme, cachée dans le désert!
Sommaire N° 19