· la France se flatte d’avoir José Bové, son champion contre la « malbouffe » transatlantique. La Chine elle, présente sa « Reine de la fondue chinoise », He Yongzhi, Présidente de l’Association du Hotpot de Chongqing, née le 8 avril 2001 à l’initiative de huit restaurants locaux et 60 membres fondateurs. Son but ? Diffuser cette recette mongole universellement populaire, tailler des croupières à « Mac’Do » et partir à la conquête du monde. Patrie de la fondue sichuanaise, Chongqing compte plus de 10.000 restaurants de la spécialité -à peine assez pour accueillir les 7M (23% de sa population) qui en consomment « au moins une fois par semaine». Pour lancer son concept, la chaîne a déjà monté son site internet et prépare dès 2001 son Festival international de la Fondue. Au plan commercial, la fondue n’a perdu de temps: la chaîne de la « Reine de la Fondue » compte déjà 70 restaurants franchisés dans toute la Chine et quatre aux Etats-Unis – et ce n’est que le début.
· avec un pactole de primes évalué à 34MM$ dès 2005 (et de 19,2MM en 2000), la course au marché des assurances qui fleurira réellement une fois la Chine à l’OMC, attire toujours plus de candidats. Le dernier, la Banque des Communications a fait preuve de créativité pour contourner la loi. Forcée dès 1995 de se séparer de sa filiale China Pacific Insurance, la banque de Shanghai y retourne par le véhicule de sa (récente) filiale hongkongaise China Communication Insurance qui ouvrira « d’ici six mois, pour commencer » des bureaux de représentation à Canton et Shanghai. D’autres stratégies sont au banc d’essai: China Pacific et Ping‘ an (assurances) préparent leur introduction. en bourse nationale. ICBC (banque) signe (10/04) un accord avec AIG (assureur, présidé par le « vieil ami », Henry Kissinger). Quinze étrangers ont déjà une licence, et 100 autres, des bureaux -beaucoup d’appelés, peu d’élus.
· le 9 avril 2001, China Mobile (HK), n°1 du portable annonçait une hausse annuelle de ses profits de 276%, à 2,2MM$, pour 7,8MM$ de ventes. Une ascension vertigineuse attribuée à la croissance des abonnés (2,4M par mois, à 45M fin 2000), à une économie sur les investissements prévus (grâce à la chute de 30% du prix des équipements), et au rachat de sept réseaux provinciaux en novembre 2000. Ombres au tableau: le temps passé en ligne par l’abonné a baissé de 366 minutes en 1999 à 299 en 2000, et la part de marché de CM a reculé de 86% à 77% , au profit d’Unicom. Wang Xiaochu, Président de CM, espère introduire le groupe en bourse sur le marché « A ». « Peu probable à court terme » pense Anthony Neoh, gourou-conseiller de la CSRC, « il faudrait pour cela amender le règlement qui interdit la cotation chinoise aux « red chips » (filiales hongkongaises de groupes chinois cotés à Hong Kong).
NB: trop de groupes de télécommunication tentent l’aventure boursière dans le monde -émissions de titre pour 2001 = 110MM. Ce fait, et la performance médiocre d’Orange, filiale de France Telecom, ont incité CT à reporter sa tentative à septembre/octobre, et à tailler dans ses prétentions, de 8-10MM$ à 4-6MM$. Si d’ici là, son offre dépasse Unicom (5,6MM$ en 2000), elle crèvera le plafond d’Asie, hors Japon.
Sommaire N° 15