Argent : Autoroutes – 3ème réseau mondial!

• Qui l’eût cru en 1990, où la Chine possédait moins de 500 km d’autoroutes? Dix ans après, avec 11605km, elle revendique le 3ème parc mondial, précédée par les seuls Etats-Unis et le Canada.

La moitié du réseau s’est constituée (avec soutien international comme BM et ADB) entre 1992 et 1998, l’autre, en deux ans. Toutefois ce chiffre recouvre des situations diverses : autoroutes nouvelles, modernisation d’axes existants, à quatre voire trois voies.

Pour le 10ème Plan (2001-2005), l’effort se poursuivra, notamment suivant la stratégie de désenclavement de l’Ouest, qui inscrit à elle seule 11 projets nouveaux sous 12 mois. Presque toujours gérés par les provinces, ces chantiers présentent de nombreux bénéfices, mis à part celui du désenclavement: peu mécanisés ils ancrent sur place une forte main d’oeuvre peu payée, qui freine l’exode rural; et le savoir-faire chinois (hérité de l’URSS pour la partie "ponts") permet de faire l’impasse sur le recours à l’étranger.

• Au 1er trimestre, la consommation s’est ressaisie, haussant de 10%. Nonobstant, la guerre des prix s’aggrave dans les principaux secteurs "produits de masse" – signe de suréquipement productif.

Dans le climatiseur, Chunlan, un des leaders, baisse ses prix de 15 à 20%, forçant la réaction en chaîne. Effet espéré : la faillite sous cinq ans pour 85% des 50 groupes concurrents.

Même phénomène dans l’automobileGénéral Motors offrirait 20000Y sur sa Buick, et Dongfeng Citroën Automobile Corporation des primes à l’assurance et au Service Après-Vente. Cette guerre du marketing enraye l’embellie de la consommation : de janvier à avril les prix de détail sont restés en déflation : 1,9% sur 12 mois.

• Avec Shanghai International Group (Sig), la mairie de Shanghai se dote de son nouveau bras financier, au capital de 600MUSD, destiné à gérer une partie de ses avoirs (boursiers, bancaires et industriels). SIG reprend les actifs boursiers de la SITIC, et ceux de la Shanghai Finance Securities, firme de courtage de la mairie.

La SIG aura donc deux divisions autonomes, une boursière (Shanghai Securities) et une financière : réforme calquée sur celle de la Beijing Industrial Trust and Investment Corporation de Pékin, holding restructurée en avril. L’objectif est triple:

[1] se conformer à la loi boursière de 1999, imposant le cloisonnement entre bourse et autres finances,

[2] faire sa part de restructuration des "ITICS", inévitable après la faillite de la Guangdong Industrial Trust and Investment l’an passé, et

[3] garder le contrôle local de ce secteur très lucratif, sans le céder au niveau "national", comme elle avait du le faire pour Shenyin Wanguo, passé sous pavillon du pékinois Everbright.

 

 

 

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
1 de Votes
Ecrire un commentaire