Après les mesures contraignantes contre la pollution automobile (cf VDLC n°12), la Chine complète sa panoplie par les incitations: les constructeurs atteignant les normes Euro II d’émissions de gaz (obligatoires en Chine après 2005), jouiront d’une baisse d’impôts de (+ ou -) 30%, pour compenser les surcoûts d’équipement (politique exposée lors d’un séminaire national, en coopération avec VW).
Par ailleurs, Dongfeng, co-propriétaire avec Citroën de la JV DCAC (Wuhan, Hubei), monte avec 2 autres EE une usine à Shenzhen, sous le nom de Fengshen, de grosses cylindrées (Bluebird, 2 l.), licence Nissan.
Avec plus de 50% de pièces importées, 6500 modèles seront assemblés dès ‘2000, vendus 24000USD. Ainsi, Dongfeng diversifie sa gamme et, 3 ans après la SAIC à Shanghai, supprime sa dépendance à un fournisseur unique de technologie étrangère.
Devant emprunter pour poursuivre la phase II du barrage des Trois Gorges (1997-2003), l’État semble faire face aux "hésitations" du marché, suite aux centaines d’irrégularités relevées depuis sept ans dans le déroulement de ce projet géant, au demeurant impopulaire.
Pour convaincre l’épargnant, la Société de Développement du projet, sort des atouts nouveaux. Les 360MUSD de titres (/10 ans) disponibles d’ici mi-mai, auront un taux supérieur aux 2,25% normaux, et flottant entre 3,9 et 4%, ce qui garantit au porteur un 0,1% supplémentaire en cas de hausse générale des taux.
Dans sa longue marche pour renforcer l’attractivité de la bourse, l’État vient de passer quatre étapes coup sur coup :
[1] dix petites banques commerciales (Everbright, Minsheng, Hua Xia, etc…) attendent leur feu vert pour être cotées, et pour disposer du "credit rating" (évaluation de la cotation) de la BPdC. Pékin espère inspirer des fusions entre ces groupes, d’un poids global de 176MMUSD de capital, 4650 agences et 95000 emplois.
[2] Même privilège ouvert aux promoteurs -choisis par le Min. de la Construction et la CSRC.
[3] L’ANP peaufine une loi des fonds d’investissement, définissant avec plus de rigueur leurs catégories; les fonds d’investissements offrent le meilleur accès boursier aux petits porteurs, par leur garantie de stabilité et de "rapport qualité /prix".
[4] Enfin, sur la question des ventes en ligne des titres, le pouvoir tente de fermer la porte aux "start-ups", pour préserver le monopole des maisons de courtage agréées.
100000 actionnaires,sur les 40M connus en Chine, gèrent déjà leur portefeuille par ce biais. Peu émues, les "start-ups" répondent que si ce marché doit fleurir, elles seront là pour créer l’environnement (conseil, rating, etc.), laissant la vente aux courtages.
Sommaire N° 13