Dès janvier, un doute planait sur l’efficacité des structures de défaisance, vu leur retard par rapport aux objectifs: seuls 66 contrats de reprise de dettes avaient été signés, au lieu des 600 inscrits au plan, portant sur 72MMY au lieu de 400.
Annoncée fin mars, la mise en faillite d’une Entreprise d’Etat bénéficiaire, jette le discrédit sur le concept dans son ensemble. En décembre 1999, Cinda, (la structure de la CCB) avait repris pour 1,94MMY de dettes de Baiwen, groupe de distribution (Zhengzhou, Henan). Quatre mois après, Cinda demande la faillite. Le problème tiendrait à une concurrence entre Cinda et sa maison-mère, sur les intérêts en cours des dettes du groupe. Plus gé-néralement, il tiendrait à l’absence de liberté des structures de défaisance, dans la sélection des firmes bénéficiaires: tri effectué plus en fonction des « amitiés locales » que de la rentabilité potentielle.
Bilan: les quatre structures, qui devraient éponger pour 1200MMUSD de dettes insolvables d’Entreprises d’Etat dont 1/3 par reprise du capital, s’avèrent incapables de faire face: c’est l’impasse!
Jiang Zemin a atterri à Tel Aviv (12/4) pour s’entendre confirmer la livraison par l’Etat Hébreu d’un Ilyouchine-76 (seul et ultime) équipé du système « Falcon » de contrôle en vol de l’espace aérien.
Les US avaient exercé une forte pression pour faire annuler cette livraison stratégique, quoique le contrat remonte à 1996. Les échanges bilatéraux (surtout militaires) ont presque doublé en 1999, à 600MUSD.
Dans ce bon climat, Jiang, qui compte de nombreux alliés dans la région, tente d’aider à débloquer le processus de paix.
Jusqu’au 27 avril, le voyage de Jiang ne comporte que des étapes dans des pays « amis » : la Grèce (21-24), seul pays opposé en 1999 aux frappes de l’OTAN sur la Yougoslavie, et l’Afrique du Sud (24-27) Etat « du Tiers-Monde » et « non-aligné« .
Par le biais de sa Banque Internationale de Coopération, le Japon prête à la Chine 1,83MMUSD, pour 19 projets de protection de l’environnement et de maîtrise de l’eau.
Ces prêts à forte tonalité politique sont légitimés (sans le dire) par un souci de « réparation » au titre de dommages de guerre. Ils permettent surtout aux « Konzern » japonais d’assurer leur présence dans l’économie chinoise.
Le dernier « chèque« , en novembre 1998, portait sur 3,71MMUSD. Cette assistance a pour effet de pallier les (fortes) divergences politiques: Tokyo est candidat, et semble favori, sur le projet de ligne TGV Shanghai-Pékin.
Sommaire N° 13