A la loupe : Xiali : Les petits pas de Toyota

Sans préjuger des résultats, on ne peut qu’admirer la maîtrise de Toyota dans son implantation sur le marché chinois, douze ans après le premier venu, Volkswagen. Depuis cinq ans, Toyota tisse sa toile, à Tianjin, par une association originale avec Tianjin Automotive Industry. Les étapes:

[1] Via Daihatsu, Toyota vend à TAI la licence Charade, rebaptisée  (Xiali).

[2] Protégé par l’Etat (seul constructeur 100% chinois), TAI franchit en 1997, pour ce modèle bas de gamme (moins de 60 000Y neuf) la barre des 90 000 véhicules /an, occupe 40% du marché national des taxis, mais semble mal parti pour son objectif de 300 000 véhicules d’ici 2000.

[3] Ceci, malgré un coup de pouce par Toyota (1997), avec une Joint-venture de moteurs.

[4] 1er  à le faire en Chine, Tianjin Automotive Industries (TAI) se présente (22 juin) en bourse de Tokyo. Toyota serait le principal acquéreur des 150M USD en vente (411 M de parts « T »).

[5] Dernière étape, la mairie de Tianjin croit que Pékin va approuver une Joint-venture (50% /50%) Toyota-TAI, pour produire 30 000, puis 150 000 « Corolla ».

En fait, avec les investissements déjà réalisés, l’usine d’assemblage ne coûtera « que » 100M USD. Toyota « aidera » Tai à remplir son quota de 300 000: pour la moitié en Xiali (sous licence, mais Toyota aura jusqu’à 25% des actions), l’autre en Corolla. Résultat d’une coopération volontairement discrète, associant patience et long terme, pour un accouchement sans douleur.

 

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