Les gouverneurs du FMI (Fonds Monétaire International) et de la Banque Mondiale avaient choisi Hong Kong comme siège de leur meeting: histoire de vérifier, trois mois plus tard, l’application du principe «un pays, deux systèmes». Cela eût pu être, pour Pékin, l’occasion de se voir «cuisiner» par un pointilleux jury d’examen!
Mais la Chine, non sans habileté, a su inverser les termes de l’équation. Le tandem Li Peng / Zhu Rongji, actuel et (probable) futur 1ers Ministres, a fait une prestation sans fau-te, alternant les rôles, avec tous les effets voulus pour emporter la confiance des 4000 grands de ce monde, banquiers, ministres et présidents.
Dans le rôle du Commandeur, Li Peng réclame pour la Chine:
1. sa part des 90 MM USD (+45%) de ressources neuves du FMI (elle en reçoit aujourd’hui 4,66 MM, soit 2,33%);
2. la fin des«disparités globales» du jeu monétaire au détriment des PVD (Pékin ne renonce pas à son rôle traditionnel de «phare du Tiers-monde»), et surtout,
3. une «dépolitisation de la Banque Mondiale, notamment en affaires de lutte anti-corruption»: la Banque devrait payer d’une manière «unitaire», «objective».
Sommaire N° 33