Argent : 558 firmes chinoises en faillite au premier trimestre

558 firmes chinoises en faillite au premier trimestre -presque le double de l’an passé (290)  – les 2/3 des 100 000 firmes d’Etat sont en déficit. Les banques ont été priées d’augmenter de 0,2% leurs fonds de réserve pour entreprises insolvables chaque année jusqu’à 1997. Ce qui coûtera à terme 20 mm de Y.

Shenzhen casse les prix du crédit : -1,12% contre – 0,75 % ailleurs. Shenzhen est la seule ville de Chine autorisée à pratiquer un taux d’intérêt autonome. La mesure équivaut à 800 m Y de subvention aux entreprises de la zone, principalement « payée » par les épargnants privés, en pertes de revenu.

Taiwan, Formosa Plastic a pris le premier rang national pour les profits : 16,8 mm NT$

Le chômage (officiel) a augmenté de 10,4% en 12 mois : 5,3m, dont 1,3 provenant de firmes publiques urbaines. Sans compter les 15 m d’employés au chômage en demi-solde, pompant les ressources des « danwei » incapables d’investir.

La Chine commence à sanctionner les fausses déclarations (un principe immuable des administrations provinciales) : les usines de Hengshui (Hebei) mentaient tellement que 13 de leurs directeurs ont été cassés depuis janvier : ils déclaraient des profits pour obtenir des prêts, avec lesquels ils couvraient leurs pertes. Le bonnet d’âne a été remis au patron d’une usine de chaussures dont le trou de caisse avait atteint 4,8m Y.

D’ici l’an 2000, les firmes privées en Chine seront 2 m, généreront 1/2 du PNB industriel (1,3 mm Y). Elles sont aujourd’hui  631 000, qui ont accumulé ensemble 1 mm Y de liquidités, disponibles pour l’expansion du secteur.

Jining TV (Shandong) poursuivi par une firme pékinoise de production pour avoir piraté le téléfilm « étrangères de Pékin ».

Shougang, le vaisseau amiral de l’industrie lourde socialiste, hésite à confirmer son achat de Hierro Peru, la mine de fer péruvienne (Shougang remet en cause la politique flamboyante d’acquisition à l’étranger menée par son ex-Président, Zhou Guanwu, protégé notoire de Deng Xiaoping, démis en février 1995 sur ordre de Jiang Zemin). Par ailleurs, une « décision »  serait imminente, concernant son fils Zhou Beifang, ex-Président de Shougang-Hong Kong, en prison à Pékin depuis même époque. Enfin, Shougang Concord (holding) a vendu deux domaines à Tianjin et Dalian, pour 30 m $, à une firme contrôlée par Deng Zhifang, fils de Deng Xiaoping.

Après les pertes annoncées par « Sichuan Guanghua », groupe de fibre polyester coté en Bourse, la Commission du Plan va limiter tout nouveau projet, interdire ceux exclusivement étrangers. Aujourd’hui, la Chine produit 1,9mt. D’ici l’an 2000, elle en sera à 3,5. L’an dernier, les prix flambaient… Planification trop à court terme?

Après plusieurs cas américains et japonais, c’est au tour de Deutsche Bank de porter plainte contre 2 groupes chinois pour insolvabilité. SILCO, firme d’Etat de Shanghai, lui doit  14,4 m$. Pour le compte de Silco et de ses partenaires (Banque de Chine, China Trust and Investement Corp, Industrial & Commercial Bank of China) la Banque Populaire de Chine a proposé une transaction de 50%. Refus de Deutsche Bank, qui veut mettre en faillite les deux débiteurs. A l’origine du non-paiement : des dettes triangulaires à l’intérieur du pays. Commentaire de Mme Wu Yi, ministre du Ministère de la Coopération Economique et Commerciale: « ils n’avaient qu’à pas investir auprès de groupes qui n’en étaient pas dignes »!

 

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