Santé : La jeunesse en petite forme

Dans les écoles du Liaoning, les résultats sportifs des élèves de 10 à 18 ans se dégradent – comme en attestent les records du 800m dames et du 110m haies hommes, qui n’ont plus été battus depuis 40 ans.

À Canton, le bureau de l’éducation publie des chiffres accablants sur la condition physique des collégiens : juste 2,6% ont une santé « excellente ». 16,2% sont de santé « médiocre », 20,5% échouent au test de capacité thoracique et 49,8% sont bigleux. Le constat est le même dans toutes les provinces : des jeunes toujours plus gros, moins musclés, plus vite essoufflés. La surcharge pondérale monte en flèche : de 34 millions en 2014, les obèses franchiront la barre des 50 millions en 2030, si rien n’est fait.

Selon Wang Zongping, directeur de recherches à l’Université des Sciences & Technologies de Nankin, le début de l’effondrement des courbes des performances sportives et de santé, remonte au milieu des années ‘80. Suite à la pression des parents, les écoles ont commencé à rogner sur les heures d’éducation physique, au profit d’heures supplémentaires de maths ou d’anglais.

La dégradation s’est stabilisée en 2013, quand le gouvernement finit par entendre les alarmes des éducateurs. Depuis, la condition physique des jeunes stagne.

Pour faire face, l’Université de Nankai (Tianjin), prenait en juin des mesures, en imposant à 1206 étudiants deux épreuves sportives au minimum, comme condition pour recevoir leur diplôme. Le message est clair : « lâchez internet, sortez du dortoir, et rendez-vous au gymnase » !

Sans mystère, la tendance se retrouve lors du recrutement à l’armée : en août, dans une ville non nommée, un centre de conscription recalait 56,9% des candidats, leur recommandant de faire davantage d’exercice physique, de boire moins d’alcool et de boissons gazeuses, de limiter les jeux vidéos et la masturbation… Dès 2014 pourtant, l’APL avait assoupli ses conditions, acceptant chez les garçons comme chez les filles, deux cm de moins en taille, deux de plus en tour de taille, une à deux dioptries de myopie en plus, et même des tatouages, hier bannis. En 2017, le journal de l’Armée alertait sur les dégâts des jeux mobiles comme « Honneur des rois » : les recrues venant d’y jouer, ne parvenaient plus à retrouver leurs esprits pour effectuer la mission !

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