Joint-venture : Wen Jiabao en Europe, pour réconciliation

Wen Jiabao en Europe, pour réconciliation

50 jours de brouille avec l’Union Européenne c’est le maximum que Pékin semble vouloir se permettre (le froid ayant débuté le 6/12 à Poznan, suite au meeting de leaders de l’Union Européenne avec des ‘Nobel’, dont le Dalai Lama). A son collègue portugais L. Amado, Yang Jiechi, le ministre des affaires étrangères confie (22/01) que « Chine et EU devraient s’unir pour combattre la crise », et Wen Jiabao entame le 27/01 une tournée européenne pour restaurer la confiance : Davos (Sommet WEF) Berlin, Madrid, Londres, Bruxelles.

Avec Paris, subsiste un demi-froid, mais qui régresse. Le 27, la France fêtera le 45ème anniversaire des relations, et Pékin se dit désormais prêt à « travailler » au dégel, avec Paris …

Ultime incident (21/01) : 67 avocats chinois prétendent bloquer l’enchère de deux bronzes du butin du sac du Palais d’Eté (1866), vendus au profit d’une fondation de recherche sur le SIDA.  Mais la Chine le démontre souvent : quand le temps de la dispute est terminé, rien ne peut compromettre la réconciliation.

Obama—Chine—ciel déjà couvert

Il n’a pas fallu 24h pour que les 1ers nuages apparaissent, dans le ciel sino-US. Dans son discours d’adoubement (20/01), Obama évoqua «communisme et fascisme»: référence coupée dans le semi-direct de la CCTV. Tout comme la phrase sur ceux qui « s’accrochent au pouvoir, en étouffant leur dissidence ».

Pire, le 21/01, Tim Geithner, prochain Secrétaire au Trésor écrivait au Sénat que la monnaie chinoise était «manipulée», prévenant ainsi, d’une probable offensive contre Pékin, sur le front monétaire. Or la Chine, en cette période catastrophique, a renoncé à réévaluer le ¥, et avec 10M d’emplois à l’export menacés ne risque pas de recommencer. De son côté, le Parti démocrate  désormais au pouvoir a toujours été plus «monétariste» que le parti républicain. Alors qu’Obama prépare 850MM$ de secours à ses industries, il veut éviter qu’ils passent en produits « made in China ». Aussi les experts s’attendent, suite à la remarque du patron de la finance américaine, à de la colère et du souci, côté Pékin.

NB: En réalité, ce type de déclaration intempestive pourrait faire penser, à Pékin, à un parti démocrate plein de fougue et d’inexpérience sur la manière dont fonctionnent les relations de part et d’autre du Pacifique—mais il apprendra !

 

 

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