Argent : Shaanxi, Minsheng – petites banques en quête de stratégie

— Deux tests ratés du TD-SCDMA, (Time Division Synchronous Code Division Mobile Access) la norme téléphonique chinoise de 3ème génération (3G) n’ont pas découragé le MII (Ministère des industries de l’information): seule chance de vendre des royalties de brevets, au lieu d’en acheter, et de dominer le marché, local et mondial.

Grâce à son haut débit internet, avant 2010, le 3G devrait rallier 120M d’usagers en Chine. 4 marques nippones ne s’y sont pas trompées, qui ont déjà lâché en Chine le portable classique, «sans profit», pour le 3G à forte marge.

D’ici juin, le TD-SCDMA espère passer son 3ème test, et emporter la 1ère licence nationale, qui reviendrait à China Telecom. Dans cette attente, Philips, a déjà présenté son vidéophone dans cette technologie, mis au point en JV avec Samsung et T3G. Mais Ericsson doute que l’échéance soit maintenue—et le test réussi. Comme la majorité des experts, il croit, à court terme, à une victoire en Chine des deux autres standards, CDMA-2000 (US) et surtout l’européen WCDMA. China Mobile, serait son exploitant, et attirerait 6 des10M de candidats à l’achat immédiat.

En tout cas, le 1er marché ira aux équipementiers : 12MM$ seront à investir par les opérateurs.

— Comment, pour les petites banques locales, détricoter 50 ans de pertes ?

Le Shaanxi attend depuis 1997 l’accord de Pékin pour fusionner ses banques municipales avec celles d’autres provinces en une Banque de l’Ouest ou Nord-Ouest. De guerre lasse, Li Xiaodong, son ministre du trésor se donne encore 9 mois pour obtenir les permis. Faute de ce feu vert, la province limitera la fusion à ses frontières, entre les banques de Xi’an, Baoji, Xianyang, et la future banque de We-nan.Les 5MM¥ de capital légal viendraient du privé, du public de Hong Kong et l’étranger, espère Li !

De son côté, Minsheng la pékinoise, enrage de piétiner devant la bourse de Hong Kong depuis2003, et change son fusil d’épaule en cherchant à acheter une banque hongkongaise ou chinoise déjà cotée—l’ACBl’Asian commercial Bank (12 agences) vient de lui échapper. En attendant, Temasek discute aussi une hausse de sa part dans le capital de Minsheng – aujourd’hui 4,55%.

Ainsi, pour jouer dans la cour des grands et faire sa place au soleil bancaire étranger, cette firme moyenne, n°1 de la finance privée chinoise joue au moyen poisson se faisant croquer la queue par un gros, tout en dévorant elle-même un petit !

 

 

 

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