Temps fort : Joseph Zen, Cardinal de Hong Kong – bon pour la normalisation?

Le 22/2, Benoît XVI ordonne 15 cardinaux dont Joseph Zen Ze-Kiun, évêque de Hong Kong.

Zen n’est pas bien vu à Pékin : il combattit en 2003 sa tentative de rogner les libertés dans la Région Administrative Spéciale. Pourtant, sa promotion ne devrait pas rompre le dialogue avec le Vatican : Zen est enfant du pays (né à Shanghai), et son cardinalat renforcera la voix de la Chine, plus importante pour Pékin que la querelle religieuse.

Aussi Pékin l’invite t’il à venir discuter—et à s’occuper de ses affaires !

Métamorphose en cours : depuis 1978, (X. Congrès), un schisme divisait les paroisses «officielles» qui abjuraient le Pape, et celles «de l’ombre».

Mais aujourd’hui, une réconciliation est constatée, due à l’habileté tactique du Pape, qui a su accorder son investiture à quasi tous les 103 prélats. Mieux, les 6 derniers évêques ou auxiliaires furent nommés (élus) localement, mais intronisés avec investiture papale annoncée en chaire. De même, au synode de 2005, le pape invita quatre évêques, dont trois officiels et un clandestin. Pékin refusa le visa, mais le message était clair : il n’y avait plus qu’une église !

Entre-temps cependant, la nervosité de l’Etat ne diminue pas. Deux prêtres furent arrêtés à Baoding (Mongolie) la semaine passée, et quoique Pékin ait secrètement reçu quatre cardinaux depuis octobre, rien ne permet de présager la reprise des relations. Quoique les deux exigences de Pékin soient satisfaites, murmurent certains: Rome lâchera Taiwan (où il n’entretient déjà plus de nonce), et la co-nomination des prêtres est déjà fonctionnelle.

Mais Pékin n’est pas encore prêt pour le jour « J », où  il faudra accorder la liberté religieuse complète : il est urgent d’attendre !

 

 

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