Temps fort : Giboulée d’avril et douche écossaise, sur la nature chinoise

Début 2005, pour son 10. anniversaire, la SEPA (l’Administration de protection de l’environnement) signalait sa montée en puissance en interrompant 26 chantiers de barrages ayant omis de se soumettre à une étude d’impact environnemental. Une telle audace n’était possible que par la protection rapprochée de Wen Jiabao, le 1er ministre qui plaçait aussi en mars dans son discours d’ouverture de l’ANP – le Parlement – (c’était une 1ère!) cette politique au sommet des priorités de la nation.

Un mois plus tard, des problèmes lourds se chargent de rappeler l’état critique de l’environnement chinois, et que sa défense est loin d’être entrée dans les moeurs.

Le Guangdong entame la saison des coupures de courant, 3 mois à l’avance (les usines perdent jusqu’à 3 jours de travail/semaine, et 1,2MM$ sur trois mois). C’est la pire sécheresse en 50 ans, avec les réservoirs quasi à sec, tandis que se multiplient les troubles respiratoires.

Plus vive encore, une alerte vient de Hua’xi (Zhejiang), où 13 usines chimiques construites en 2002 sans concertation, plombant cultures et poumons, finirent par désespérer les riverains, qui bloquèrent l’accès. Comme la police usa de violence (deux vieilles mortes), 30.000 habitants se soulevèrent le 10/4, chassant 1.000 policiers, blessant 50 personnes et détruisant 50 véhicules.

Face à cette  tension, les instances se divisent : le ministère de l’eau conteste les normes de pureté de la SEPA pour la rivière Huai, aujourd’hui au dernier degré de souillure. Le ministère se satisfaisait de l’offre de la commission de l’eau de la Huai, pour une «demande d’oxygène chimique» (DOC) de 382.000t/an, mais la SEPA exige 460.000t,  mettant ministère et commission en porte-à-faux, tandis que la « souris » SEPA « rugit » toujours plus fort face à la crise qui s’installe, Robespierre de la défense de la nature!

 

 

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