A la loupe : Auto, le moteur serre – limiter les frais!

En automobile, on ne vit pas impunément une fièvre de ventes de +74% suivie d’un remède de cheval.

Le créditauto a été entamé (de 30% des ventes en 2003, à 5% en 2004)! La baisse proche des taxes à l’import (OMC oblige) joue aussi !

Les ventes sont passées de +44% au 1er trimestre à +22% au 2d trimestre, et -3,6% en septembre.

Les constructeurs amplifient le mouvement, réduisant la production de 7,8% en septembre : 1ère baisse en 3 ans, reflet des invendus (600.000 cf VdlC n°28). De janvier à août, pariant sur la reprise, ils avaient maintenu le cap, contre le vent, +25,4% !

Aucune marque n’est indemne. General Motors (GM) réduit le robinet de sa Buick. Fiat prévoit la croissance « 0 ». Mitsubishi ferme 4 centres de vente et deux branches. Volkswagen (VW) voit ses ventes caler, 3% à Changchun,  8% à Shanghai, et ne tient plus que 30% du marché contre 50% hier. En août, ses ventes plongeaient à 26.000 unités (-19%), pour 16% du marché: c’est la tempête !

A Wuhan, PSA avoue une glissade de 10% des ventes, avec 46.700 ventes au 1er semestre: « l’objectif de 124000 ventes en 2004 est hors de portée », admet le DG, Claude Satinet.

BMW lèche ses blessures: depuis son démarrage en oct 2003, il n’a vendu que 10.000 unités, et le rival Audi vient de couper ses prix : sur place depuis longtemps, chaînes amorties, il peut se le permettre, lui!

Le secteur souffre (comme bien d’autres en Chine) du chaos des nouveaux modèles (45 au 1er trimestre) et de la guerre des prix (-13% en août)!

Tout ceci bien sûr remet en cause les stratégies de développement, pour rééquilibrer. La prochaine étape à attendre étant l’avalanche des coupes dans les investissements programmés (8,3MM² sur 3 ans, toutes marques), pour tenir le coup…

NB : généralement, le haut de gamme recule de 53% en septembre, « largué » par la petite cylindrée, +77%. Sur la photo, un gagnant probable reste dans l’ombre: le secteur privé chinois, sur le bon créneau, et aux prix imbattables grâce au piratage protégé par la justice. 6 mois plus tôt, tous les scénarios pariaient sur la disparition des petits, à la 1ère récession, face à des géants compétitifs et aux produits meilleurs.

Force est de constater que cette conjoncture qui profite aux locaux, est le fruit de l’action publique sur le crédit : hasard ?

 

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