Le Vent de la Chine Numéro 34

du 24 au 30 octobre 2004

Editorial : La pharmacie à la croisée des chemins !

Ils sont 20 sur 25 des géants mondiaux de la santé à avoir ouvert des filiales chinoises, tablant sur ce marché «captif» (croyaient-ils), d’1,3MMd’humains aux besoins de santé aussi urgents qu’ailleurs.

En chemin, ils attendaient le piratage : il fut bien au rendez-vous, mais accompagné, plus récemment, d’un allié qu’on croyait révolu— l’administration, en valse-hésitation entre le franc-jeu des règles de l’OMC, et le protectionnisme.

 Mi-septembre, Pékin réitère au sous-secrétaire US au Commerce Grant Aldonas sa promesse de renforcer la guerre à la contrefaçon. Mais trois mois avant, le SIPO, bureau national des patentes, révoquait la licence du Viagra de Pfizer, écoutant les 17 groupes chinois qui dénonçaient son « manque de nouveauté » et son absence de « description détaillée ».

Depuis, le SIPO, avec la SFDA (tutelle des produits de santé) attribue le certificat de conformité au produit des challengers, qui créent leur JV de pub et vente (mais non de production, car une production déléguée leur ferait perdre leur licence, remplacée par celle de la JV: or, dans ce club, « confiance, mais point trop n’en faut! »).

Pour son célèbre remède à l’amour défaillant, Pfizer a dû avaler d’autres couleuvres, s’étant vu souffler le nom taiwanais de Weike («grand-frère») par Viaman, pour sa  recette basée sur une molécule différente. D’autre part, le Viagra ne se vend en Chine qu’en hôpital, où les hommes n’osent venir avouer leur impuissance : pour ces raisons, les ventes n’ont pas été « à la hauteur », même si depuis peu, 2000 pharmacies le distribuent.

La rupture du brevet inquiète les pharmaciens étrangers, soucieux de leurs 2MM$ d’invest local, sur un marché de 10MM$/an. Pfizer a fait appel, et Washington assure que la question figure parmi les litiges bilatéraux à régler.

D’autant que ce cas de « débrevetisation » n’a rien d’isolé : Glaxo vient d’être contraint à lâcher un des trois brevets de l’Avandia, son remède-phare contre le diabète.

Malgré tout, la «production pirate légale» n’est pas pour demain : l’attribution de la licence de production attendra au moins un an, si jamais. A ce point, Pékin réfléchit avant de sauter le pas. Pfizer se dit confiant de gagner en appel : la Chine soupèse très soigneusement les pour et les contre de sa démarche, consciente du mauvais message actuel, et de ses implications pour le climat d’investissement dans le secteur – et tous les autres!

 


A la loupe : En Chine, qui casse le vert, le paie !

En septembre, Pan Yue, vice Directeur de la SEPA avait promis des mesures draconiennes pour relancer la protection de l’environnement. La 1ère vient de sortir des cartons : un projet de loi d’urgence, à  voter d’ici mai, sur la promotion des énergies renouvelables.

Il s’agit d’imposer aux distributeurs électriques l’achat du courant généré par énergie renouvelable, malgré un inévitable surcoût. Ainsi, le Kw/h du charbon coûte 0,35¥, 50 à 80% moins cher que celui des éoliennes: le distributeur devrait l’acheter à perte, se remboursant sur la collectivité. Apparemment utopique, le but serait d’obtenir 10% du parc électrique renouvelable d’ici 2010, partant (selon la presse officielle) de «5 à 6%» actuels. L’ambiguïté du projet apparaît immédiatement, rançon de sa nouveauté.

A quel tarif (quelle rémunération) ce courant sera-t-il payé? Quelles sources sont visées?

La presse évoque l’hydroélectricité (pas forcément si renouvelable que cela!), le vent, mais aussi les énergies solaire, marémotrice, géothermique et autre biomasse, laquelle ne sert pas à produire l’électricité.

Même avec ses flous, le projet a des implications  immenses. Il améliora l’offre aux régions rurales ou enclavées, sauvant des villages autrement condamnés à l’exode. La Chine n’a pas le choix. Même sans parler du prodigieux coût humain de sa pollution, elle consomme 1,7MMt/an de charbon, et en brûlera 3MMt en 2020. Or, telle masse de charbon n’existe pas : il faudra trouver autre chose. La loi future exprime avant tout l’urgence.

Pékin aligne d’ailleurs ce projet ronflant: Guangting, dans 2 ans, prétend devenir le plus puissant parc d’éoliennes du monde, avec 400 Mw de capacité- autant que la production nationale actuelle!

 


Joint-venture : Le dernier jouet intégral de Warner Bros

— La demande chinoise en films étrangers est  palpable dans la rue avec partout ces ventes de DVD pirates -signe d’ une industrie mal gérée, de télévision et d’un cinéma compassé, joué dans des salles inconfortables et chères. Mais Hollywood arrive!

Depuis janvier 2004, OMC oblige, l’étranger peut détenir jusqu’à 75% d’un studio de production. Warner Bros se rue dans la brèche (15/10), créant sa JV avec China Film (Entreprise d’Etat, 40%) et Hengdian (privé, 30%). Ainsi WB s’offre un outil de plus sur ce marché encore enclavé, s’ajoutant à ses 40 salles obscures, et ses chaînes de vente et de location de DVD, ce qui le rend titulaire du 1er empire verticalement intégré de l’audiovisuel. Dans son studio, Warner produira pour le cinéma et la TV. Sous la censure, bien sûr!

— Le 11/10 à Shanghai,  Jacques Chirac ouvrait le Centre franco-chinois de sciences et technologie, JV entre l’université Tongji et ParisTech, club des écoles d’ingénieurs de Paris.

Dix jours après, c’est au tour de Compiègne, douce ville de 41000 habitants, d’annoncer l’arrivée d’une plate-forme technologique entre chez elle, et Shanghai. Dès 2006, 200 Français seront formés 2 ans à l’université de Shanghai, dans un institut de 20.000m² aux 7 profs chinois et 6 français, tandis que 200 Chinois étudieront à l’UTC (Université technologique de Compiègne) dans la capitale picarde.

Deux originalités: Shanghai va payer le 1M²/an normalement imputable à l’UTC (c’est donc, plus qu’un échange, la vente d’un modèle français), et les groupes français faisant faire leur recherche industrielle par l’UTC, prennent une option sur les futurs diplômés des deux bords, qui travailleront dans leurs centres de R&D délocalisés en Chine.

 

 

 

 


A la loupe : Auto, le moteur serre – limiter les frais!

En automobile, on ne vit pas impunément une fièvre de ventes de +74% suivie d’un remède de cheval.

Le créditauto a été entamé (de 30% des ventes en 2003, à 5% en 2004)! La baisse proche des taxes à l’import (OMC oblige) joue aussi !

Les ventes sont passées de +44% au 1er trimestre à +22% au 2d trimestre, et -3,6% en septembre.

Les constructeurs amplifient le mouvement, réduisant la production de 7,8% en septembre : 1ère baisse en 3 ans, reflet des invendus (600.000 cf VdlC n°28). De janvier à août, pariant sur la reprise, ils avaient maintenu le cap, contre le vent, +25,4% !

Aucune marque n’est indemne. General Motors (GM) réduit le robinet de sa Buick. Fiat prévoit la croissance « 0 ». Mitsubishi ferme 4 centres de vente et deux branches. Volkswagen (VW) voit ses ventes caler, 3% à Changchun,  8% à Shanghai, et ne tient plus que 30% du marché contre 50% hier. En août, ses ventes plongeaient à 26.000 unités (-19%), pour 16% du marché: c’est la tempête !

A Wuhan, PSA avoue une glissade de 10% des ventes, avec 46.700 ventes au 1er semestre: « l’objectif de 124000 ventes en 2004 est hors de portée », admet le DG, Claude Satinet.

BMW lèche ses blessures: depuis son démarrage en oct 2003, il n’a vendu que 10.000 unités, et le rival Audi vient de couper ses prix : sur place depuis longtemps, chaînes amorties, il peut se le permettre, lui!

Le secteur souffre (comme bien d’autres en Chine) du chaos des nouveaux modèles (45 au 1er trimestre) et de la guerre des prix (-13% en août)!

Tout ceci bien sûr remet en cause les stratégies de développement, pour rééquilibrer. La prochaine étape à attendre étant l’avalanche des coupes dans les investissements programmés (8,3MM² sur 3 ans, toutes marques), pour tenir le coup…

NB : généralement, le haut de gamme recule de 53% en septembre, « largué » par la petite cylindrée, +77%. Sur la photo, un gagnant probable reste dans l’ombre: le secteur privé chinois, sur le bon créneau, et aux prix imbattables grâce au piratage protégé par la justice. 6 mois plus tôt, tous les scénarios pariaient sur la disparition des petits, à la 1ère récession, face à des géants compétitifs et aux produits meilleurs.

Force est de constater que cette conjoncture qui profite aux locaux, est le fruit de l’action publique sur le crédit : hasard ?

 


Argent : Un nouveau tigre portuaire, polaire : Dalian

— Plusieurs indices révèlent l’entrée de la Chine dans la cour des grands investisseurs!Elle le fait:

1. pour gagner technologie et expérience industrielle,

2. pour s’assurer matière 1ère et hydrocarbures,

3. mais pas -encore- pour s’imposer sur les marchés.

En 2004, dit Thomson Financial, elle a fait 44 achats moyennant 1,4MM$ (+40%). Avec Rover, la shanghaïenne SAIC tente crânement d’acquérir FSO, la filiale faillie de Daewoo en Pologne, d’une capacité de 250.000 véhicules/an. En cas de succès, ce sera la 1ère entrée d’un constructeur chinois en Union Européenne.

Selon les statistiques, la Chine aurait placé hors frontières 12MM$ dont 5MM$ pour le compte de pétroliers voire minéraliers aux intentions sans limite.

Pour 5MM$, Minmetals veut dévorer le canadien Noranda  (n°3 du zinc, n°9 du cuivre). Petrochina en veut à Encana (pétrolier canadien en Equateur, pour 1,5MM$). Sinochem vient d’acheter Inchon, raffineur coréen (550M$).

La Cnuced donne l’image la plus précise et fiable de la Céleste shopping list à travers le monde : 32MM$, dont 80% reviennent à l’Asie. Par secteurs, le business mandarin place 32% dans l’électronique et 20% dans le commerce. Tout cela est peu, face à la montagne croissante des devises chinoises (483MM$, +20% en jan-juil 2004), et à celle des IDE mondiaux (investissements directs étrangers), dont la Chine n’occupe que 0,45%. Mais le bébé chinois fait ses premiers pas !

Dalian (Liaoning) sera dès 2005 le 1er terminal auto chinois, grâce au super géant Nippon Yusen Kaisha et à Cosco Pacific, 1er armateur du pays. 600.000 autos/an passeront par ce quai de 640m (3 appontements, 50.000t et 2 autres à 10.000t), au coût de 57,4M². Dalian peut briguer la clientèle des constructeurs de Pékin, Tianjin, Shenyang, grâce au pouvoir d’attraction de lignes maritimes auto à haut débit vers le monde. En outre, le port au cen-tre de la mer de Bohai inaugure juste un terminal pondéreux de 0,3Mt, un autre de brut (même capacité).

D’autres investissements visent le trafic conteneur et l’alimentaire.

Le plan est tracé d’ici 2010: 2,7MM² pour se hisser au 1er rang d’Asie du Nord-Est, laissant dans son sillage Tianjin, Qingdao et Pusan (Corée du Sud) par sa croissance de 20%/an. Dès maintenant, Dalian draine plus de 70% du trafic des trois provinces adjacentes—hinterland de 160M de consommateurs!

— La fiche de santé conjoncturelle du 3ème trimestre est tombée: 9,1% de hausse de PIB, moins que les 9,6% du 2d  trimestre et 9,8% du 1er : la potion de Wen Jiabao commence donc à agir sur le grand corps enfiévré.

Autre bon signe : l’inflation se tasse, 5,2% en septembre, -0,1%, comme les invests fixes urbains, +27,9% en sept. (repassant sous la barre des 30% qu’ils chevauchaient depuis janvier).

Données toutefois fluctuantes et relatives : le 20 octobre, d’un coup de crayon, le Bureau des statistiques rehausse de 0,2% la croissance du PIB de l’an 2003, de 9,1% à 9,3% – sans explication!   

 


Pol : Chine,US, Pyongyang:

— Etirée sur 500km le long du Yangtzé, Chongqing est une ville dure, 33M d’habitants plongés dans la pollution et la pauvreté.

Le 18/10, une simple querelle d’échoppiers au marché de Wanzhou vira à l’émeute. Gonflée par les curieux qui sortaient de leurs bus, elle atteignit 10 voire 20.000 citadins en colère. La police fut dépassée : plusieurs de ses voitures furent retournées et incendiées, les administrations vandalisées. Le calme ne revint qu’après tirs de balles de caoutchouc et gaz lacrymogène. A l’origine de la dispute, s’était diffusée comme traînée de poudre la croyance (fausse) qu’un officiel était en train d’abuser de ses pouvoirs. La scène révèle un maillon faible de l’héritage du régime : l’injustice sociale est de moins en moins tolérée par une société urbaine inquiète de son avenir!

— Le n°2 de Corée du Nord, Kim Yong Sam était à Pékin (18-21/10) pour recevoir une aide (secrète).

La Chine est son 1er fournisseur, avec des “échanges” d’1MM$ en 2003 (+38%), carburant et grain. Kim a visité le parc scientifique de Zhongguancun et le village modèle de Hancunhe.

Le 25/10, ColinPowell rencontrait les mêmes interlocuteurs (Hu Jintao, Li Zhaoxing, le ministre des Affaires étrangères). A quelques jours du scrutin présidentiel aux USA, G.W. Bush a pu tenter de décrocher un “coup d’éclat qui venait du froid”, sur la question très médiatique de l’arme nucléaire nord-coréenne. Coup d’éclat que Kim Jong-il le “cher leader”, est tout à fait déterminé à lui refuser! 

— Dans la lutte contre la collecte sanguine payée, Pékin force la vapeur.

Depuis mai 2004, 159 adresses choisies au hasard parmi 900 banques du sang et 36 centres de transfusion furent visitées par des équipes de policiers du MSP (Ministère de la sécurité publique), médecins du ministère de la Santé et experts de la SFDA (la State Food and Drug Administration). 50 ont été fermés, 10 trafiquants ont été arrêtés à Shanghai.

L’effort de Pékin évoque la lutte contre la montre avec le fléau du SIDA. Alors que des millions de séropositifs encore indétectables approchent de leur fin d’incubation (8 ans), il est crucial d’assécher le marais de la vente du sang, un des moyens de leur survie. La partie est loin d’être gagnée : en 2003, un réseau de 100 vendeurs-victimes a été débusqué à Pékin, et la Société chinoise de transfusion estime à 15% la part de sang utilisé dans les hôpitaux, obtenu de veines vénales, contre 35% en 1998 !

Des mesures énergiques sont en cours pour assainir la situation : 300 postes de collecte créés, 20.000 professionnels agréés.

 


Temps fort : Europe et Chine : des pas en avant, d’autres en arrière

Les rapports sino-européens prospèrent, expression d’une volonté commune d’affranchissement de la sphère d’influence américaine.

Ces 8 derniers mois, l’Union Européenne est passée 1er  partenaire commercial chinois, battant d’une courte tête les US avec 111MM$ d’échange (+37%), 4MM$ de plus. Ce trafic est aussi plus équilibré : 19,3MM$ de déficit pour l’UE, contre 46,4MM$ aux USA. L’embellie va avec des manifestation de bonne volonté de part et d’autre : levée partielle de l’embargo de l’Union Européenne sur la crevette et la carpe, le lapin et le miel chinois, pour 500M$. 1er achat chinois de blé français en 9 ans, 0,7Mt pour 150M$ (voire 2Mt, sur les 10Mt d’import planifié cette saison). Entrée future d’Air China en bourse de Londres, moins regardante et moins chère que celle de New York, pénalisée par la loi Sarbanes-Oxley qui resserre au 31/12 les contrôles comptables aux candidats extérieurs…

Inévitablement, face à ces secteurs en progrès, d’autres engrenages grincent.

Des barrières post-OMC s’érigent de part et d’autre, non tarifaires en Chine (durée discriminante d’agrément des cosmétiques), tarifaires en Union Européenne : Pékin, comme New Delhi vont perdre leur tarifs douaniers allégés pour PVD (comme tout pays contrôlant 15% d’un  marché  de l’Union Européenne, voire 12,5% en textiles).

Et le temps se gâte dans l’export chinois d’ampoules électriques fluo basse consommation : un seul producteur a coopéré dans la procédure de Bruxelles en contournement de mesures anti-dumping  (par l’étiquetage /réemballage/ montage ailleurs en Asie).

N’ayant rien à dire, les producteurs ne cherchent même pas à se défendre. 200M$ de commandes annuelles, non rémunératrices agonisent, et 100 PME chinoises avec!

 


Petit Peuple : La dure leçon au jeune homme riche

A Taohua (Shanxi) avec ses limousines, maisons et magasins à la pelle, Yuan est le rêve de toutes les mères en quête de bons partis.

Son défaut (fréquent chez les nouveaux riches) est l’avarice : il ne dépense que pour lui. A l’oncle Guihua venu en janvier quémander quelques billets pour adoucir les derniers jours de la grand-mère nécessiteuse, il avait offert pour tout potage 2 斤 jin (livres) de farine et de riz…

Peu après, le jeune au coeur sec souffrit le vol d’une toile Song du Nord (960-1127) de grand prix, et la vieille décéda. A la fête mortuaire, Yuan s’étonna du faste déployé, très au-dessus des moyens de l’indigente ancêtre. Autour du cercueil serti d’argent, les rites étaient suivis sans mégoter, le banquet aux 15 plats, les pleureuses, le duo funèbre 二胡 erhu (viole à 2 cordes) et 唆呐 suona (fifre).

Sans lui tenir rigueur de son avarice, Guihua dîna avec lui : après quelques coupes, yeux dans les yeux, il lui avoua qu’il était le voleur du rouleau précieux. Revendu à une galerie, l’argent avait payé la fête. Le reste était caché dans le mur de la chambre… A ce moment, comme dans un mauvais vaudeville, coup de théâtre : la police arriva et empoigna l’oncle, dénoncé par le détective de Yuan. Seul au milieu des siens, ce dernier restait 呆若木鸡 dai ruo mu ji, “pétrifié comme un coq en bois”. Même la morte, depuis la bière ouverte, semblait le désigner du doigt. L’oncle passa au bloc une nuit paisible, en paix avec lui même pour 3 raisons. Il était sûr de la rectitude de son action. Chaque seconde qui passait, il le savait, martelait une leçon indélébile dans le crâne du neveu bourrelé de remords. Et Guihua ne doutait pas d’être libéré dès l’aube, par Yuan qui viendrait platement au poste retirer sa plainte : comme il advint, d’ailleurs !