A la loupe : Un nouveau HK, entre Chine et Corée?

Plus de changements arrivent en Corée en sept. que depuis 1951: apaisement avec Tokyo et Séoul -déminage de la zone démilitarisée, réouverture d’une ligne ferrée… Le 12/9, Pyongyang décréta la Région Autonome Spéciale de Sinuiju, avec un gouverneur, Yang Bin (2de fortune de Chine avec 900M$), un «Parlement» de 15 membres, un juge étranger et un mur scindant ses 132 km² de la Corée.

A ces recettes calquées sur HK, s’en ajoute une stalinienne (chassez le naturel…): les 500.000 habitants, pauvres hères,seront remplacés par 200.000 compétents chinois et coréens triés sur le volet. D’autre part manquent encore eau, électricité, routes et surtout l’état de droit – la garantie des investissements. Yang Bin promet une gestion «100% capitaliste» sans interférence du Nord, pas de taxes d’import-export, et une taxe industrielle limitée à 14%, contre 25 à 33% en Chine.

Cette RAS concerne la Chine, car elle l’a inspirée, tout comme le réchauffement avec Tokyo et Séoul : las de vivre depuis 4 mois dans les barbelés pour prévenir l’invasion d’ambassades étrangères par des hordes de coréens affamés, Pékin a eu les moyens d’«encourager» son allié ruiné, à accélérer sa métamorphose. Sinuiju endiguera doublement le flot de la faim, par son mur, et par son pôle de croissance.

Enfin, Kim Jong-il, qui a vu à l’oeuvre à Shanghai en jan 2001 le concept de zone économique spéciale, n’a pas pu se lancer dans une opération si risquée, sans garanties chinoises- de qui dépendra finalement le succès de Sinuiju, par ses investisseurs, ses techniques et matières 1ères bon marché !

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