Petit Peuple : un abbé la tête près du bonnet

· «il est de notre devoir sacré de protéger et régénérer la culture de Shaolin ! », tonne Shi Yongxi -l’abbé de l’ordre combattant fondé en 496.Et quand il dit«culture»,il sait de quoi il par-le: de beaucoup d’argent, gagné par des athées en invoquant le nom de son temple en vain. Un bref sondage de l’Agence Nationale des marques et brevets a permis d’épingler 117 dépôts abusifs à travers onze pays. La Chine ne fait pas mieux : plus de 100 firmes ont osé nommer «Shaolin» n’importe quoi, de l’auto à l’apéritif, des nouilles au lit! Mais en pugnacité, les frères du kungfu ne craignent personne. En 616 sous les Tang, ils avaient donné un coup de main au Fils du Ciel pour mâter une révolte, et en 1676, un empereur ingrat avait fait raser leur temple. Ce qui n’a empêché Shaolin de revenir, comme Mecque mondiale de son art martial. Aussi le bouillant père a-t-il monté une Cie pour protéger le nom. Et ça marche! En RFA, un businessman astucieux a rendu ses 11 brevets, sans frais. En échange, il va créer un Centre culturel Shaolin, abritant 2 moines qui passeront leur temps entre méditation, conférences et combats: à défaut de multiplication des pains, c’est le partage de la galette!

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