Politique : politique_19_2002

· A Chongqing (17/5), quatre militants du Falungong (secte déjà interdite depuis’00), ont été condamnés de 7 à 16 ans de prison pour avoir détourné le 1er jan. un réseau TV afin de diffuser un message de Li Hongzhi, leur gourou en exil. En fait, ce détournement de faisceau hertzien n’est qu’un parmi au moins 4, les autres ayant eu lieu à Changchun (Jilin), Anshan (Liaoning) et Harbin (Heilongjiang). Ce verdict constitue le dernier avatar dans le bras de fer entre l’Etat et la secte. Après le piratage de Changchun, le Département Central de la Propagande a ordonné une campagne nationale d’ «introspection» des media, destinée à surveiller les employés, et à avertir les chefs qu’ils seraient responsables de tout autre «incident politique». Les verdicts sévères traduisent l’espoir d’empêcher le Falungong de coordonner depuis l’étranger à l’avenir, ce type d’actions dommageables à l’image de fermeté du régime.

· durant 3 jours (21-23/5), J. Howard, 1er Min. australien est venu défendre les intérêts de son pays et offrir un renforcement de la coopé économique. Pierre angulaire du rapprochement, il offre une place à Shougang (aciéries de Pékin, en quête de redéploiement) dans une sidérurgie futuriste en Australie de l’Ouest, en JV avec Rio Tinto (Australie), avec crédits publics et invests US et Japon. Il offre aussi de reprendre la coopé militaire suspendue en 2000 par Pékin (offre acceptée). A ce prix, la candidature de Woodside Petr. pour fournir le terminal GNL de Shenzhen (valeur du contrat : 14MM$ sur 20 ans) est de nouveau en selle.

NB : celle de l’Indonésie aussi. On s’achemine droit vers un partage du contrat, tout à fait dans le sens des intérêts chinois, de diversification des sources d’approvisionnement.

· Tokyo et Pékin ont finalement étouffé l’affaire des 5 Nord-coréens arrêtés le 8/5 par la police chinoise dans le consulat nippon de Shenyang. Tokyo a renoncé à recevoir des excuses, et à voir les candidats à l’exil. Pékin les a expulsés vers Séoul via Manille (23/5) : compromis à l’asiatique et fin d’un psychodrame – à peine la famille nord-coréenne parvenue en Corée riche, et Pékin réclamait au partenaire japonais le re-tour à la normale.

Sur le fond : les deux pays ne peuvent à long terme ni s’entendre, ni s’affronter. Mais ils ont, pour vivre ensemble, deux atouts : une profonde connaissance mutuelle, et un fort pragmatisme. Dans ce conflit précis, on serait tenté de dire que Koizumi, le leader nationaliste nippon, n’a pas eu le dessus!

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