A la loupe : TAIWAN, HK regardent vers la Chine !

Taiwan prise par la fièvre chinoise! Sur 1900 firmes insulaires questionnées, dont les ¾ déjà sur place, 300 veulent y réinvestir en 2002. L’investissement taiwanais en Chine atteint déjà 60MM$. Un vif débat a lieu à Taipei, sur la liberté de départ à donner aux semi-conducteurs– fleuron de l’industrie locale. Taiwan dérive vers le continent, poussée par sa panne économique. Même ambiance à HK, où un adulte sur neuf se dit prêt à travailler de l’autre bord de la frontière.

Vu de plus haut, c’est le monde entier qui s’apprête à bouger vers la Chine, contraint par l’opportunité de l’OMC. Aux USA, 38% de firmes déjà en Chine, comptent s’y renforcer: «en dépit des incertitudes… dans l’environnement des affaires chinoises », conclut la revue CFO Asia, co-auteur de l’enquête, «ces firmes ont conclu qu’elles ne peuvent pas attendre»!

La Chine de son côté, n’épargne aucun effort pour entretenir ce flux qu’elle a appelé et qui en 2001, lui a valu 47MM$ d’investissement extérieur (performance que Shi Guangsheng, min. du commerce extérieur, s’attend à voir renouveler en 2002). Elle s’apprête, selon Dai Xianglong, le gouverneur de la BPdC, à autoriser les chinois à transférer leurs devises vers HK (potentiel estimé à 130MM$) pour les placer en bourse. Elle vient aussi d’accorder des licences à United World et à Chang Hwa, banques commerciales taiwanaises, pour ouvrir des représentations à Shanghai et à Kunshan (Jiangsu).

Ce que tout cela signifie, est un drift des pôles industriels régionaux, des périphéries chinoises vers son centre, mouvement repris par le reste du monde -personne n’est indemne.

D’où des réactions de défense comme la dévaluation du Yen japonais, ou les 30% de surtaxe sur les exports d’acier vers les US. Les puissances lointaines ont des moyens de se protéger. Pas Taiwan ni HK, qui ne -voient d’alternative- au plan strict du business – que dans l’intégration!

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