Temps fort : Les amendements

Les amendements constitutionnels :

Les trois premiers introduisent les concepts de théorie de Deng Xiaoping, d’économie de marché et d’Etat de droit (la prééminence de la loi).

Les trois suivants renforcent les notions de secteur privé et de gestion autonome de l’administration, tout en affirmant la nécessité de protéger les intérêts du secteur privé, aujourd’hui responsable de 20 à 30% du PIB. Le dernier remplace la notion d’acte contre révolutionnaire, par celle de crime contre la sécurité d’Etat (notion moins «gauchiste», et plus conforme au droit international).

La lutte contre la corruption : Cour Suprême et Procurature Suprême affinent ensemble la définition de la corruption: désormais, les corrupteurs eux aussi seront poursuivis, ainsi que les intermédiaires. Sont considérés « graves » les cas de corruption destinés à promouvoir la contrebande, les fraudes aux devises et fraudes fiscales, ainsi que les enveloppes à gros montants, à plusieurs reprises et à plusieurs personnes. Enfin, les commissaires de police locaux seront tenus pour responsables des fraudes constatées sous leur juridiction.

Affaires politiques : plusieurs manifestations ont eu lieu, différemment affrontées : une tentative (dim. 14) de rencontre de militants du Parti (interdit) de la Démocratie, trois jours de blocage (10-12) des rues de Suining (Sichuan) par les employés licenciés d’une entreprise d’Etat (EE), action dispersée par la police -malgré la volonté affichée de Zhu Rongji, dans son rapport introductif, d’éviter la violence contre le peuple dans des conflits sociaux, et une manifestation le 15, de 50 investisseurs grugés l’été dernier dans la faillite de l’entreprise de courtage en Bourse « Xinguoda ». Par contre, en une rare spontanéité, un conseiller de Jiang Zemin, Liu Ji (ex-Vice Président de la CASS, l’académie des sciences sociales) a parlé en faveur de la réforme politique, laquelle devrait se dérouler sur deux axes : la sélection des hauts cadres (selon des critères de capacité et non de contacts ou de curriculum), et d’un processus de décision plus «scientifique » et « démocratique », prenant en compte les avis des « experts ».

Expression de « grogne » : Ont été évoquées les 667000 plaintes de consommateurs traitées l’an dernier, et critiquées les 3 tonnes de semences de riz infertile qui ont ruiné le village de Wangcun (Mongolie Intérieure) l’an passé.

Critiqués aussi, les emprunts publics (bons d’Etat) pour alimenter une croissance « néo-socialiste », oublieuse du « marché », et favorisant des projets de prestige, style « Zone Industrielle » ou « foire-expo », au détriment des crédits alloués à l’éducation, qui est loin d’atteindre l’objectif de 4% du PNB en l’an 2000.

Enfin, tous les élus non pékinois étaient d’accord pour récriminer contre la qualité « très basse » de la nourriture, de l’air, et les prix outranciers de la capitale.

Pollution : d’ici fin 1999, 80% des gros pollueurs à l’Est, et 70% à l’Ouest (moins riche) devraient se conformer aux plafonds d’émission, sous peine de fermeture : la « courbe de pollution » ( sic) devrait être « inversée » d’ici ‘2000. Pékin (ville) investira 5MMUSD d’ici 5 ans (par ex., dans le passage du charbon au gaz dans les ménages, et le reboisement), notamment dans la perspective d’une visite du CIO, afin de renforcer les chances de la capitale dans sa candidature aux JO de ‘2008.

 

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