• On a déjà vu des accords signés, non appliqués.

L’inverse est plus rare : Pékin et Taibei appliquent un accord d’extradition des pirates de l’air, non signé (chaise vide chinoise depuis 1995).

Pékin en avait livré un (taiwanais) le 14 mai. Taibei vient d’en rendre deux (Chinois, tirés pour la circonstance de la prison où ils avaient purgé plusieurs années. Pékin a promis que ce temps serait décompté. Un deal secret devrait éviter, pour cet homme et cette femme, la peine capitale. 14 autres pirates chinois attendent dans les geôles nationalistes.

• Problème de fond, de politique céréalière.

Pour un Parti communiste chinois ayant mené sa marche au pouvoir durant 30 ans dans les campagnes, l’autosuffisance est un dogme, contesté par des économistes en Chine même, mais intouchable.

Or, en 1997, les greniers sont pleins avant la récolte (construction en catastrophe de silos à riz dans le Jiangxi), les provinces n’ont pas les fonds pour payer au prix d’Etat une marchandise inutile dans l’immédiat. Zhu Rongji tente d’imposer que l’administration respecte les prix convenus. Officiellement dans le Henan et le Anhui, le prix de marché du blé a baissé de 15% en dessous du prix public.

• au Cambodge, un nouveau Co-1er Ministre a été désigné par Hun Sen, le putschiste victorieux, en remplacement du prince Ranariddh, le vaincu en exil.

Ung Huot, ex-Ministre des affaires étrangères, du Funcinpec, prend la place de son chef sans son accord, «pour le salut national».

Solution encouragée par France, Japon et ASEAN, en concertation et qui ont tous envoyé des émissaires auprès du roi Sihanouk, en «traitement de santé» à Pékin. La Chine, cette fois, est du côté de Hun Sen, l’homme installé (après la chute de Pol Pot) par Hanoi! Voix contraire: Washington!

• Visite plutôt chaleureuse à Pékin du 1er Secrétaire vietnamien Do Muoi.

Volonté de régler les litiges frontaliers, laissant pour plus tard les grosses affaires (Spratley): en cette année de Congrès pour les 2 régimes (ultimes membres du club du socialisme), c’est la solidarité idéologique qui prime- et le Viet Nam a tout à gagner à suivre l’expérience chinoise, en matière de réforme économique sans réforme politique!

• Anson Chan, patronne de l’administration de Hong Kong, était décidée à établir un bureau de représentation de la RAS à Pékin -comme déjà dans un certain nombre de villes du monde. Bureau, à la fois pour «écouter», et pour «se faire entendre».

La réponse de la capitale a été de type «non-positif» (sic). Dans cette période cruciale des 1ers pas, Pékin n’a aucune envie chez elle d’un lobby trop puissant et bien organisé: A.Chan doit surseoir – pour l’instant