Editorial : Le 9. Plan ne démarre pas…

«Le 9.Plan ne démarre pas!»: cette impression d’un patron de joint venture mérite qu’on s’y arrête: une série d’indices suggère le ralentissement d’un moteur de la croissance chinoise- l’investissement extérieur:

[1] l’assouplissement des emprunts des banques: emprunt sur Hong Kong cette semaine, 200 MUSD par la Construction Bank,

[2] le rappel par le Président de la BdC -la Banque de Chine, des besoins en investissements fixes (projets d’Etat) du 9.Plan : 1500MMUSD.

En 1996, ces investissements fixes atteignaient 285 MM USD, soit une croissance de 13%, très en dessous du taux moyen d’investissement national (19%).

[3] la Commission d’Etat au Plan fait appel public aux banques pour le soutien de 129 projets prioritaires en 1997 (énergie, irrigation, transports, mines, métaux, engrais), projets qui emboliseront cette année le meilleur des fonds publics disponibles. Cette «demande» apparaît étrange, concernant des projets inscrits au 9.Plan: les financiers publics ou parastataux ne devraient pas avoir à se faire prier -à moins qu’ils ne fassent eux-mêmes face à de sérieuses difficultés.

[4] même assouplissement à la Commission de Contrôle des Opérations Boursières: des GEE non cotées en Bourse pourront placer pour 480MUSD d’obligations convertibles, pour financer leur restructuration -sans l’intervention de l’Etat.

Cette insuffisance en moyens d’investissement n’est pas le fait de la seule Chine, mais de toute l’Asie – l’APEC, en Sommet à Cebu (Philippines) semaine passée, a lancé un «appel d’offre»  pour 1000 MM USD. Mais peut être les plans de développement de la zone ont ils été conçus sans concertation, chacun croyant pouvoir attirer la même masse monétaire, laquelle n’est pas extensible!

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