Temps fort : PROJET«HOME SWEET HOME»: grandes ambitions, petits moyens!

Trois jours de séminaire à Pékin viennent de faire le point sur l’opération Anju («home sweet home»), qui vise la construction d’ ici 2000 d’1,2MM de m² de logis.

Double intérêt : relancer la croissance (recycler les centaines de MM USD qui dorment dans les bas de laine), et débarrasser l’état de l’entretien ruineux (100 MY par jour) d’un parc immobilier public de 3 MM m², improductif et délabré (beaucoup + qu’aux 15% des stat. officielles).

Objectif de prix : 193USD/m² (beaucoup plus bas que les tarifs actuels).

Après 2 ans de tâtonnement,  en est à 8 Mm² lotis. Pékin veut voir passer sa cure de jouvence du logis de 1% aujourd’hui, à 10 %, fin 1997 et 25% en ‘2000, soit 270 000 m² nouveaux par an -avec l’injection du savoir faire étranger!

Dans cette course au béton, Hong Kong est 1ère à répondre à l’appel : Tianjin (Hendersen, 2Mm²), Shanghai, (Wharf, 380000m², et Lai Sun, 100 000 m²), Pékin (Full Link, 43000m²), qui compte aussi 1 projet néerlandais : ING, 600 appartements).

Mais face à l’opération , les critiques se multiplient, telle celle de cet ex-expert à la Banque Mondiale qui note l’objectif «irréaliste» et les moyens «insuffisants».

Par exemple, Chengdu (Sichuan) n’a atteint en 1995 que 40% de son but de 5,65 Mm².

Les problèmes étant juridiques (le flou sur le droit foncier) et financiers: les taux d’intérêts dont la baisse en ’96 décourage l’investissement, la quasi-absence de crédit hypothécaire et la mauvaise volonté des banques locales à financer les prêts fonciers.

Tout ceci rendant inévitables, sous peu, d’autres concessions aux banques et groupes immobiliers extérieurs! Non sans une grosse contradiction politique, dénoncée par les critiques gauchistes : Anju va susciter une classe de dizaines de millions de petits propriétaires, irrécupérables pour l’idéal de la « société spirituelle socialiste »!

 

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