Un discours étonnamment modéré, qui permet au Premier Ministre de se démarquer à la fois de son passé récent, et du Président de la République, l’auteur de la campagne néo-maoïste et contre les valeurs occidentales.
Evitant les grands mots et les menaces, Li Peng ne cite qu’une fois le nom de Mao, 3 celui de Deng, et 3 fois le terme au coeur du grand débat actuel au coeur du Parti, « société spirituelle socialiste ».
D’ici 5 ans,
– Pas de réforme des Entreprises d’Etat ni de système national d’assurances retraites-maladies avant « 3-4 ans ».
– Un plan d’aide au rattrapage des provinces attardées de l’ouest, mais « en laissant jouer la loi du marché »
– Production de céréales portée de 465 millions de t à « au moins 490 ».
– Poursuite des grands travaux d’infrastructures / barrage des 3 Gorges, lignes ferroviaires… (mais pas de T.G.V.)
– Relâchement de l’austérité sur les investissements capitaux
– Feu vert pour les ventes de PME (Petites et Moyennes Entreprises) publiques en mauvais état
– Déficit budgétaire coupé de 5 milliards de yuan, dettes publiques nouvelles limitées à 195 milliards.
– Croissance du PNB limité à 8% sur 5 ans, inflation réduite à 10% (inflation 1994 = 21,7%; infl.1995 = 14,8%)
– Poursuite de la pression fiscale, notamment auprès des provinces, priées de renoncer à leurs caisses noires.
– Recrutement, en 1996, de 190 000 membres de la Police Populaire Armée, pour maintenir la «stabilité ».
Sommaire N° 10