Le Vent de la Chine Numéro 12 (2020)
Zéro. C’est le nombre officiel de nouvelles contaminations du Covid-19 recensées sur le territoire chinois le 17 mars, moins de deux mois après avoir pris des mesures drastiques pour contenir le virus. A Wuhan, les 42 000 médecins et infirmières envoyés en renfort, rentrent chez eux avec les honneurs. Au sein de la ville, le retrait des points de contrôle routiers est célébré par des feux d’artifice. Dans le reste du Hubei, les restrictions sont levées progressivement. Et l’enquête sur la réprimande du « lanceur d’alerte » Li Wenliang est bouclée. Alors, la Chine aurait-elle gagné sa bataille contre le virus ? Pas tout à fait. Désormais, la menace vient des pays étrangers et le gouvernement ne veut pas prendre le risque d’une deuxième vague de contaminations, comme en Corée du Sud, à Singapour ou à Taïwan. Déjà 314 cas importés ont été détectés aux aéroports du pays. Pour décourager les retours de citoyens chinois de zones à risque comme l’Europe ou les Etats-Unis, Pékin n’y va pas par quatre chemins : depuis le 15 mars, tous les voyageurs en provenance de l’étranger ont été envoyés en quarantaine à leurs frais dans une dizaine d’hôtels de la ville. A partir du 23 mars, les vols internationaux vers Pékin seront redirigés vers 12 autres villes (Tianjin, Hohhot, Shijiazhuang…). Les autorités mettent en garde les voyageurs : les frais d’hospitalisation des personnes contaminées ne seront pas pris en charge par le gouvernement et toute tentative de dissimulation de la maladie sera punie jusqu’à 3 ans de prison. Au moins 25 autres personnes font déjà l’objet de poursuites pour avoir caché leurs symptômes ou menti sur leur historique de voyage.
L’autre facteur pouvant engendrer de nouvelles contaminations, notamment via des cas asymptomatiques (43 000 cas fin février, 1 cas sur 3, non recensés dans le décompte officiel), est la reprise du travail. Or, la relance de l’économie devient urgente, après deux mois d’arrêt. Le 16 mars, le gouvernement faisait le choix de la transparence et les dégâts sont beaucoup plus lourds que prévu : en janvier et février, les ventes de détail ont chuté de 20,5% et la production industrielle de 13,5% par rapport à 2019. Le secteur de la restauration lui, a plongé de 43,1%. Un effondrement inédit en trois décennies. Si la Chine a déjà adopté une série de mesures financières et fiscales, elle a pour l’instant renoncé à un large stimulus comme lors de la crise de 2008.
Les chiffres de l’emploi ne sont guère meilleurs : le taux officiel de chômage pour les travailleurs urbains a bondi à 6,2% en février, contre 5,2% en janvier. Au moins 5 millions auraient perdu leur travail à cause de l’épidémie. Selon un rapport publié par Gavekal Dragonomics, les restrictions des déplacements ont fait perdre aux travailleurs migrants l’équivalent de 800 milliards de yuans (103 milliards d’euros) de salaire. Si l’on ajoute les travailleurs indépendants, la somme pourrait atteindre les 1500 milliards de yuans (193 milliards d’euros), soit entre 3% et 4% du revenu disponible des ménages. On le voit, les personnes (et les entreprises) qui ont le plus souffert de cette épidémie sont celles les plus vulnérables.
Pourtant, le gouvernement veut à tout à prix relancer la consommation. Pour inciter les gens à sortir de chez eux, les dirigeants montrent l’exemple : maires et secrétaires du Parti de 16 villes chinoises ont été récemment vus en public, faire du shopping ou déjeuner au restaurant. A Nankin, des coupons d’une valeur de 50 et 100 yuans ont été distribués à la population, tandis qu’à Hangzhou, le métro et les bus ont été rendus gratuits. Dans les cinémas, les films à succès sont remis à l’affiche, comme le patriote « Wolf Warrior 2 ». Sorti en 2017, son scénario interpelle : Dr Chen, médecin militaire, cherche à développer un vaccin pour sauver le continent africain d’un virus ravageur. Dans la réalité, l’équipe dirigée par le major général Chen Wei (cf photo), en partenariat avec CanSino Biologics, a été autorisée le 16 mars à débuter les essais cliniques d’un vaccin développé en urgence à Wuhan. 108 volontaires recevaient l’injection trois jours plus tard. Pas par hasard, de l’autre côté du Pacifique, des essais similaires ont débuté dans un institut de Seattle. Alors que les Etats-Unis et la Chine s’écharpent autour de leurs journalistes et sur l’origine du virus, une nouvelle course au vaccin est désormais lancée. Et pas question pour le régime de la perdre : le virus a émergé en Chine et il sera vaincu par un vaccin chinois !
Il y aura un « avant » et un « après » Covid-19. Certains pensent que la Chine sortira grandie, renforcée par cette épidémie. A tout le moins, on peut affirmer qu’elle en sera profondément changée. Du fait des mesures strictes de quarantaine, les habitudes de la Chine entière ont été bousculées : les Chinois ont aimé passer plus de temps en famille, ont repris goût à la cuisine, à la lecture, à l’exercice physique à domicile… Ils ont aussi passé beaucoup de temps sur les réseaux sociaux et à jouer aux jeux vidéos. Cette période a également été propice à l’expérimentation de plusieurs outils, principalement numériques. Alors, l’épidémie de Covid-19 déclenchera-t-elle une nouvelle vague de digitalisation de la société (live-streaming, livraison sans contact, e-learning, télémédecine, télétravail, contrôle des déplacements..) ? Tout semble l’indiquer. Mais ces nouvelles tendances perdureront-elles ? Là est la question.
Le e-commerce, grand gagnant
En 2003, lors du SRAS, les 400 employés d’Alibaba furent renvoyés à leur domicile après que l’un d’entre eux soit tombé malade, menaçant ainsi quatre ans d’efforts de la start-up. De chez eux, répondant aux appels des clients de la maison, ils mirent les bouchées doubles pour lancer leur plateforme en ligne Taobao ce mois-là. Chez le concurrent JD.com, qui vendait des lecteurs et graveurs CD à l’époque du SRAS, le virus poussa le fondateur Richard Liu à basculer son affaire sur internet. En quelques mois seulement, il fermait son magasin et se concentrait sur son site web.
Dix-sept ans plus tard, le commerce en ligne est toujours le grand gagnant de cette épidémie, relais naturel des magasins physiques et des consommateurs contraints de rester chez eux. Les principales plateformes de e-commerce (Taobao, Tmall, JD.com, WeChat et Suning) ont abaissé leurs droits d’entrée et leurs commissions pour inciter les marchands à vendre en ligne, accélérant la conversion des commerces « physiques ».
Selon un sondage du spécialiste de la livraison de repas Meituan (Tencent), 30% des restaurants interrogés se sont mis à livrer en réponse à l’épidémie. Plus de la moitié des établissements ont affirmé que les livraisons représentent plus de 70% de leur chiffre d’affaires durant cette période. Entre le 26 janvier et le 10 mars, plus de 200 000 patrons de restaurants ont ouvert un compte sur Ele.me (Alibaba), seul moyen de garder la tête hors de l’eau. Les bars eux, ont adapté leur offre en proposant des cocktails en canettes.
Chez Meituan, les ventes de légumes, viande, poisson et fruits de mer, ont également triplé en un mois. Chez son concurrent Ele.me, les commandes auprès des épiceries ont doublé en moins de 3 semaines. Début janvier, le nombre de clients quotidiens de ce type de services était de 7,8 millions – ils étaient 12 millions chaque jour un mois plus tard.
Les cheveux gris convertis au e-commerce
Côté utilisateurs, l’épidémie a permis de toucher également un public de 60 ans et plus, auparavant peu convaincu de l’utilité des services de livraison, en particulier de produits frais. Les sexagénaires en Chine sont 250 millions aujourd’hui : ils seront 480 millions en 2050. Selon l’Académie Chinoise des Sciences de l’Agriculture (CAAS), seule la moitié des plus de 50 ans utilisaient des solutions de paiement en ligne comme Alipay ou WeChat Pay jusqu’alors. Seul un tiers utilisaient des applications de livraison en ligne, et un quart des services de VTC. Naturellement, pendant le Nouvel An chinois, les commandes alimentaires ont explosé : chez Hema (Alibaba), +220% par rapport à l’an dernier, Miss Fresh (+350%), l’épicerie de JD.com (+470%). Selon Alibaba, le nombre de commandes passées par les utilisateurs nés dans les années 60 était 4 fois plus élevé qu’en temps normal. Alibaba avait déjà flairé le filon, avec une version « senior » de Taobao dès 2018. Même son de cloche chez Miss Fresh qui affirme que le nombre de ses clients au-dessus de 40 ans a augmenté de 237% durant l’épidémie ! Mais est-ce que ces habitudes vont perdurer après l’épidémie ? Une sexagénaire donne un début de réponse : « je préfère aller au marché pour voir mes voisins et négocier avec les vendeurs. Mais s’il pleut ou que je suis fatiguée, je pourrais désormais y avoir recours. J’apprécie également les suggestions de recettes. De plus, ma fille me trouve ‘tendance’, et cela me rend fière ».
La livraison sans contact
Auparavant, les livreurs venaient toquer à la porte des clients, mais depuis l’épidémie, ils sont contraints de rester à l’entrée des résidences. Si cette nouvelle formule est moins confortable pour les clients, elle représente un gain de temps pour les livreurs leur permettant d’effectuer plus de courses dans une même journée et donc de gagner plus d’argent, car ils sont payés à la commission. Toutefois, certains clients préfèrent la livraison sans contact (à des points de dépôts convenus), et pas seulement pour des raisons d’hygiène, mais parce qu’ils n’ont plus à se presser pour aller récupérer leur colis auprès du livreur. Il faut donc s’attendre à ce que les casiers intelligents se généralisent, non seulement pour stocker des colis classiques, mais aussi des repas ou des produits frais. Si ces habitudes de consommation perdurent, quelles seront les conséquences de ce boom de la livraison sur l’environnement ? Le suremballage est déjà un problème, la situation s’aggravera probablement si le gouvernement ne prend pas des mesures concrètes.
Une période d’or pour le live-streaming
De nombreuses professions ont vu dans le live-streaming (Douyin, Kuaishou), une occasion de relancer leurs affaires au point mort, notamment les agents immobiliers, proposant des visites virtuelles, ou les vendeurs de cosmétiques, réalisant des démonstrations en ligne. Même les cuisiniers s’y sont mis. La chaîne de hot-pot Xiaolongkan s’est lancée dans le live-streaming en partageant ses secrets de cuisine et proposant de livrer des hot-pots à réchauffer à domicile. En 10 minutes, le chef qui animait l’émission, a vendu 10 000 hot-pots. La chaîne faisait ainsi d’une pierre deux coups : elle faisait rentrer un peu d’argent et écoulait ses stocks. Même les boîtes de nuit se sont mises au live-streaming : le club pékinois One Third, gagnait 2 millions de yuans de pourboires virtuels lors d’un set de DJ diffusé sur Douyin (TikTok).
Le e-learning, une expérience à grande échelle
Les trois plus gros opérateurs télécoms (China Mobile, China Unicom, China Telecom) et les géants de la tech (Huawei, Baidu et Alibaba) ont été priés de s’assurer d’un bon débit internet pour permettre de donner des classes en ligne dans de bonnes conditions. En effet, 50 millions d’écoliers de 30 provinces se connectèrent sur DingTalk (Alibaba) dès le 10 février. Le groupe privé TAL Education affirmait que ses cours privés en ligne ont été vus plus de 500 millions de fois les deux premières semaines après la rentrée virtuelle des classes. Le fournisseur de classes virtuelles, ClassIn, voyait le nombre de ses étudiants décupler à 2 millions par jour.
Pourtant la firme estime que ce trafic chutera de 80% une fois que les écoles rouvriront : l’éducation en ligne ne peut pas remplacer celle des écoles, l’emploi du temps d’un élève n’étant pas extensible. D’autres estiment que la perte du trafic dépendra essentiellement de la qualité de l’enseignement dispensé. L’expérience aura toutefois démontré qu’il est possible de tenir des classes virtuelles géantes auxquelles assistent des milliers voire des millions d’élèves, dispensées par le meilleur professeur du pays dans le domaine.
Une expo depuis son canapé
Le secteur culturel poursuit également sa mue. Si le musée de la Cité Interdite propose déjà une visite virtuelle depuis 2017, l’Administration Nationale de l’Héritage Culturel (NCHA) appelait le 28 janvier tous les établissements culturels du pays à rejoindre une plateforme créée par Tencent en 2015, proposant un catalogue d’expositions à voir sans bouger de son canapé, parfois en différentes langues. Plus de 100 musées chinois ont répondu à l’appel, du musée Karamay au Xinjiang, celui de l’histoire révolutionnaire à Shanghai, de l’héritage sportif chinois à Zhengzhou, du massacre de Nankin, des soldats de terre cuite de Xi’an, des fresques de Dunhuang (Gansu), ou encore des fossiles de dinosaures à Hohhot. D’autres proposent seulement des visites photographiques avec quelques objets en 3D comme celui de poterie néolithique du Musée d’histoire du Shaanxi. Certains vont plus loin, comme celui de Suzhou, qui a lancé des mini-jeux sur WeChat et Weibo permettant d’assembler des meubles de style Ming ou de créer soi-même des calligraphies de paysages chinois classiques (cf photo). Mi-février, déjà 700 000 personnes avaient consulté le catalogue en ligne.
Le télétravail, un outil incontournable
Lorsque l’heure de la reprise du travail a sonné, de nombreuses entreprises ont cherché des solutions pour mettre en place le télétravail. Une demande accrue a poussé Tencent Meeting, service de vidéoconférences, à ajouter 100 000 “clouds” supplémentaires pour augmenter sa capacité les 10 premiers jours de février. L’application mobile DingTalk (Alibaba) a connu une explosion de ses téléchargements (+356%) durant le mois de février comparé au moins de janvier. Au moins 6 millions d’entreprises ont utilisé l’application et particulièrement sa fonction « bureau à distance », incluant la possibilité de faire des vidéoconférences, du live-streaming jusqu’à 300 participants, d’éditer des documents en ligne… WeChat Work et Lark (ByteDance) ont eux aussi respectivement connu une augmentation de 171% et 650% ! WeLink (Huawei) a vu s’inscrire des centaines de milliers de firmes privées et publiques, dont 6000 hôpitaux depuis le 25 janvier. Ces applications, nécessitant un bon débit internet, devraient stimuler la demande en débit 5G, dont les premiers forfaits ont été lancés en novembre 2019.
Jusqu’à présent peu populaire en Chine, le travail à distance va à l’encontre des pratiques culturelles de management, différents indicateurs de performance et bonus étant directement liés à la présence des salariés au bureau. Durant cette épidémie, une écrasante majorité des employés chinois a donc découvert les avantages du travail à distance : la liberté de s’organiser à son gré, perdre moins de temps dans les transports en commun, et donc en passer plus en famille… Par contre, ils ont réalisé que les frontières étaient flouées à la maison entre le temps de travail et le temps personnel, et la difficulté de se faire distraire par ses proches ou happer par les tâches ménagères. Ils ont aussi découvert que leurs managers, par manque de confiance ou peur de perdre le contrôle, étaient plus enclins à réclamer des rapports quotidiens pour s’assurer du travail de chacun, réduisant ainsi le temps réservé au travail effectif.
En fin de compte, le télétravail sera-t-il adopté plus largement ? Chaque semaine qui passe, habitue un peu plus les employés à cette manière de travailler, rendant difficile le retour au bureau en « 996 » (de 9h à 21h six jours par semaine). Il est donc probable que les employeurs reçoivent plus de demandes de travail à distance à l’avenir. Ce qui est certain est que cette épidémie aura été l’occasion pour les entreprises de réévaluer leurs rapports avec leurs employés, se montrer plus à l’écoute de leurs besoins, et favoriser l’adoption de pratiques mutuellement bénéfiques. Les firmes ont aussi investi en masse dans l’acquisition de plateformes en ligne, il sera possible de les réutiliser à l’avenir plus facilement. Enfin, il n’est pas exclu d’assister à un boom des travailleurs en freelance ou influenceurs, ne nécessitant pas de véritable bureau.
Le contrôle des déplacements
Elément marquant de cette épidémie, le contrôle des déplacements s’est renforcé à toutes les échelles, à l’aide ou non de la technologie. A l’entrée des ruelles ou des résidences, il faut montrer sa carte d’accès aux gardes. A l’entrée des immeubles, il faut badger. A l’entrée des pharmacies, restaurants, centres commerciaux, il est nécessaire de laisser son nom, son numéro de téléphone, d’identité, et de se laisser prendre sa température. Dans les stations de métros, gares et aéroports, sont installées des caméras à chaleur thermique et à reconnaissance faciale capables d’identifier un fiévreux avec ou sans masque. Des applications mobiles permettent de vérifier si l’on a voyagé en train ou en avion avec une personne contaminée, ou de géolocaliser les cas de Covid-19 dans sa ville. Dans certains espaces publics, il faut montrer patte blanche en tendant son code QR de santé, un système développé à la hâte par Alibaba et Tencent, basé sur trois critères : l’historique de voyage, le temps passé dans des zones à risques et l’exposition à des personnes contaminées. Au 1er mars, le code santé de WeChat avait été utilisé au moins 400 millions de fois. A Pékin, il est également possible de consulter le code d’une autre personne en tapant son numéro d’identité, pour pallier au problème des personnes n’ayant pas de téléphone portable, comme les enfants et les personnes âgées. Jusqu’à 4 personnes pourront être ajoutées sur un même appareil… Les deux premières semaines de mars, 5,5 millions de Pékinois ont utilisé le code 14 millions de fois. Pour prouver son historique de voyage, il suffit d’envoyer un SMS (CXMYD) à son opérateur télécom, et l’itinérance du téléphone s’affichera. C’est ce système qui a été utilisé pour traquer les 5 millions « d’évadés » de Wuhan avant sa mise en quarantaine le 23 janvier. Dans certaines villes, ceux ne respectant pas les consignes de confinement, dissimulant leurs symptômes ou mentant sur leur historique de voyage, perdront des points sur leur note de crédit social.
Mais ce système montre déjà ses limites : à Hangzhou, si un code de santé vert s’affichait pour 93% des 7,6 millions d’habitants, il était rouge pour 4% d’entre eux, soit 335 000 personnes ! Nombreux se retrouvèrent donc privés de sorties sans raison valable et dans l’incapacité de faire appel. D’autres montraient des signes d’impatience : « carte, badge, code QR… Trop c’est trop » ! De plus, si le gouvernement tente de rassurer la population en garantissant la confidentialité et la sécurité de leurs données, des listes entières d’habitants de Wuhan ont déjà fuité, leur risquant ainsi d’être discriminés.
Cette situation soulève plusieurs questions : cet arsenal disparaitra-t-il avec le virus ? Jusqu’à quel point ces technologies seront-elles acceptées par la population ?
Le Président Xi Jinping déclarait que la science et la technologie étaient les deux armes les plus efficaces pour vaincre la maladie. Ainsi, les efforts de collecte de données personnelles ont été accélérés durant l’épidémie pour répondre au désir du gouvernement d’établir une base nationale de données médicales qui pourrait aider les autorités à prendre des décisions plus rapidement. Grâce aux caméras à détection thermique, il serait possible d’identifier qui est malade, parfois avant même que la personne ne le sache elle-même. Même chose si la pièce d’identité devient obligatoire pour acheter des médicaments et l’acte enregistré dans un système national. En clair, le gouvernement voudrait pouvoir prévenir une future épidémie grâce aux « big data » recueillies auprès de la population. D’autres pays étrangers se sont déjà penchés sur la question, sans toutefois posséder la masse de données dont dispose la Chine. Si les codes de santé ont été acceptés sans rechigner et dans l’urgence par les citoyens, concédant à sacrifier un peu de leur vie privée au nom de la santé publique, il leur faudra sûrement plus de garanties, comme une loi sur la protection des données personnelles (au programme de la prochaine session du Parlement), pour accepter qu’un système similaire soit maintenu. Déjà la reconnaissance faciale, notamment dans le métro, faisait débat avant l’épidémie.
Toutefois, cette crise sanitaire aura été une occasion unique d’expérimenter en temps réel et à l’échelle nationale divers systèmes de suivi de la population. Si l’évaluation du « risque sanitaire » posé par un individu est devenue réalité, le système de crédit social et sa note morale individuelle (qui prend en compte des paramètres financiers, professionnels, ethniques, politiques) restreignent déjà, dans certains cas, la liberté de mouvement de ses citoyens. Déjà WeChat (Tencent) compte proposer la réutilisation son système de code QR de santé, renommé (fuxuema 复学码), pour la réouverture des écoles et universités !
A l’époque du SRAS en 2003, le magazine d’affaires bimensuel Caijing était le premier à révéler l’existence de la maladie au public, bien avant que le gouvernement ne reconnaisse l’ampleur de la contagion. En juillet 2009, le média faisait les frais de sa couverture des émeutes à Urumqi. Quelques mois plus tard, un conflit avec son investisseur poussait son influente fondatrice Hu Shuli à la démission. En 2013, c’était au tour du libertaire Southern Weekly, de Canton, d’être « harmonisé », dernier survivant d’une époque où la presse chinoise disposait encore d’une certaine liberté de ton. Depuis lors, de nombreuses publications ont disparu ou ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes, privées de leur journalisme d’investigation. Mais l’épidémie de Covid-19 pourrait bien avoir changé la donne, plusieurs titres s’étant sensiblement éloignés des consignes officielles.
En tête de liste, le magazine Caixin, fondé en 2010 par Hu Shuli (cf photo) après son départ de Caijing. Mme Hu serait soutenue par de puissants intérêts au sein du Parti. Parmi eux, le vice-président Wang Qishan ou l’ex-gouverneur de la Banque Centrale, Zhou Xiaochuan. Si Caixin a révélé plusieurs scandales financiers ces dernières années, le journal s’est particulièrement illustré durant cette épidémie par la qualité de ses reportages (interview du Dr Li Wenliang, enquête sur l’hôpital Central de Wuhan, la destruction d’échantillons…). Pour s’assurer que son travail soit accessible par le plus grand nombre, le journal a mis en libre accès tous ses articles liés à l’épidémie. Mais la revue n’est plus la seule à se montrer remuante. Avant que Wuhan ne se referme sur elle-même, des dizaines de journalistes de 13 organes de presse s’engouffrèrent dans la brèche, établissant leurs nouveaux bureaux dans des hôtels de la ville. Ces médias, d’ordinaire moins turbulents, ont tous apporté leur pierre à l’édifice de la transparence : Profile, magazine généraliste, révélait une pénurie de tests de diagnostic et publiait une interview poignante du Dr Ai Fen ; Caijing apportait la preuve que les cadres de Wuhan avaient tardé à avertir le public d’une transmission interhumaine ; Southern Weekly , recréait une chronologie des premiers jours. Même esprit d’enquête chez China Newsweek et Sanlian Life Week. Une liberté de ton plus observée depuis bien longtemps, même si chacun de ces médias prenait soin de ne pas franchir la ligne rouge en engageant directement la responsabilité de l’Etat central ou de ses leaders. Les intellectuels s’étant aventurés sur cette pente glissante, ont depuis disparu de la circulation. Dernière victime en date (13 mars), le tycoon Ren Zhiqiang, critique du Président depuis 2016, et qui avait récemment publié un article condamnant le Parti pour sa gestion de la crise du Covid-19.
En effet, depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, la reprise en main de la presse est sans précèdent. Elle atteignait son paroxysme lors de la visite d’inspection du Premier Secrétaire à trois médias d’Etat en 2016, exigeant d’eux une « loyauté absolue ». Le contrôle renforcé sur les journalistes est particulièrement visible lors de catastrophes (celle du naufrage d’un navire de croisière sur le Yangtze en juin 2015, l’explosion chimique au port de Tianjin deux mois plus tard ou celle dans le Jiangsu en avril 2019). Mais il s’avère plus difficile à mettre en place lorsqu’une crise impacte directement 1,4 milliard de citoyens, dont une bonne partie est convaincue que le contrôle de l’information a eu des conséquences directes sur le cours de leur vie. Même si le pouvoir aurait sûrement préféré que la couverture médiatique soit dominée par ses organes d’Etat comme Xinhua, China Daily, Global Times, Quotidien du Peuple, CCTV et CGTN, il a été contraint de tolérer une partie du travail de médias privés, tant que leur travail d’investigation sert ses intérêts (faire porter la responsabilité de la réponse tardive de l’épidémie aux dirigeants locaux par exemple). Le reste cependant est censuré.
Habitués à ce jeu du chat et de la souris, les internautes chinois utilisent des moyens détournés pour garder un coup d’avance sur la censure. Pour préserver ces témoignages (écrits, photos ou vidéos), ils multiplient les traductions (les robots étant moins performants dans des langues étrangères), et les publications sur les réseaux sociaux officiellement inaccessibles en Chine (YouTube, Facebook et Twitter ) ou sur d’autres plateformes moins exposées, comme Github, espace de liberté des codeurs informatiques. Toutefois, les internautes ont été contraints de faire le deuil de Dajia, blog populaire hébergé par Tencent, fermé après un commentaire titré : « les Chinois paient le prix fort de la mort du journalisme ». Paradoxalement, cette épidémie pourrait faire renaître le journalisme d’investigation chinois de ses cendres.
D’un côté, la population s’est rappelée à quel point elle a besoin, particulièrement dans un contexte épidémique, d’une information fiable et transparente. Dans ce contexte, elle apprécie à sa juste valeur les efforts de ces journaux. Le cri du cœur pour plus de liberté d’expression provoqué par la mort du Dr Li Wenliang en est le reflet. Certains lecteurs se sont également rués sur les versions imprimées de ces magazines, à titre de mémoire et de soutien pour ces médias.
De l’autre, des journalistes hier fatalistes, en perte de vocation, concurrencés par les réseaux sociaux où le sensationnalisme est roi, retrouvent la flamme. Boostés par le soutien du public, certains d’entre eux, parfois issus de médias officiels, sont déterminés à prouver qu’une presse robuste, capable de demander des comptes à son gouvernement, est essentielle pour aider la Chine à guérir. Cette émulation crée même une certaine solidarité entre médias concurrents qui communiquent entre eux leurs infos au cas où leur travail serait détruit. En faisant ce travail d’investigation, les journalistes ont aussi le sentiment de rendre justice à la population chinoise, à laquelle rien ne garantit une enquête transparente après-coup, l’Etat pouvant se contenter de reconnaître que des erreurs ont eu lieu et de démettre quelques cadres locaux. En avant-goût, les résultats de l’enquête de la Commission Nationale de Supervision sur « l’incident Li Wenliang » : après 42 jours d’enquête, la lettre de réprimande adressée au Dr Li a été retirée et deux policiers ont reçu un blâme. Le communiqué ajoutait que certaines forces hostiles avaient érigé le jeune médecin en héro anti-système. « C’est entièrement faux, Li était un membre du Parti, et en cas aucun cas une figure de l’opposition ». Une enquête jugée largement insuffisante par les internautes… Finalement, si cette épidémie a prouvé quelque chose, c’est qu’il y a toujours de la place pour du véritable journalisme en Chine, et cette épidémie l’a rendu plus nécessaire que jamais.
Après le départ de Ying Yong pour le Hubei le 13 février, le nouveau maire de Shanghai devrait être Gong Zheng (龚正). Indice fort : sa nomination le 19 mars, en tant que vice-secrétaire du Parti de Shanghai, au lendemain d’une réunion des membres du Comité Permanent, les sept dirigeants les plus puissants du Parti.
Né à Suzhou en 1960, Gong fait partie de la 6ème génération de dirigeants. Titulaire d’un MBA de l’université pékinoise UIBE (1997), puis d’un doctorat en économie (Université de Xiamen en 2004), Gong parle couramment la langue de Shakespeare, notamment grâce à des études à la Golden Gate University de San Francisco en 1987. En 2018 et 2019, Gong rédigeait ses vœux pour la nouvelle année en chinois et en anglais, chose rare pour un haut dirigeant.
Gong, 60 ans, a passé vingt ans dans les douanes (Tianjin, Shenzhen), jusqu’à en devenir le plus jeune vice-directeur en 2003 à 43 ans. Cinq ans plus tard, il était nommé vice-gouverneur du Zhejiang, juste après le départ de Xi Jinping. En 2012, il devenait n°1 de sa capitale provinciale, Hangzhou. Même s’il n’a pas travaillé directement sous les ordres du Président, il est considéré comme appartenant à la « nouvelle armée du Zhijiang ». Par contre, Gong a collaboré au Zhejiang avec Chen Min’er (secrétaire de Chongqing), Huang Kunming, directeur du département la Propagande, Cai Qi, secrétaire de Pékin, et Li Qiang, secrétaire de Shanghai – tous les quatre sont d’actuels membres du Bureau Politique. Surtout, Gong est marié à la demi-sœur de Liu He, vice-Premier ministre et ami d’enfance du Président Xi Jinping.
Lors de son passage à Hangzhou, Gong s’efforça d’attirer les investisseurs, notamment dans les technologies de l’information : « il ne doit pas y avoir qu’un seul Alibaba en ville, pas qu’un seul Jack Ma » déclarait-il en 2014. Grâce à son expérience aux douanes et ses bonnes relations en haut lieu, il dama le pion à Ningbo pour devenir la première zone de libre-échange en ligne en 2015. L’année suivante, Hangzhou organisait le G20. En 2017, Gong quittait avec regrets le Zhejiang, la province étant déjà fermement aux mains du Secrétaire du Parti, Xia Baolong, un autre allié de Xi Jinping. (Xia vient d’ailleurs d’être promu directeur du Comité Central des Affaires Hongkongaises et de Macao le 20 février). Gong était alors envoyé dans le Shandong, en tant que gouverneur, dans un effort de reprise en main de la province côtière.
Sous Xi Jinping, la tradition, comme celle voulant que le maire de Shanghai ait une longue histoire avec la ville ou que le Chef du Bureau de Liaison à Hong Kong ait une expérience dans la RAS, est malmenée. Gong, décrit par certains comme ouvert d’esprit et pragmatique, est le premier leader depuis Zhu Rongji (en 1987) à n’avoir pas précédemment tenu un rôle dans la Perle de l’Orient. Jusqu’au 18ème Congrès du Parti (2012), Shanghai était réputée être le fief de l’ancien Président Jiang Zemin. La montée en grade de Gong en fait un bon candidat pour une promotion au Bureau Politique lors du 20ème Congrès du Parti en 2022.
Durant toutes ces années pourtant, la police n’était pas restée inactive. Cela faisait 10 ans au bas mot que le Commissaire principal Qiu Yuanming, depuis son arrivée à ce poste, avait identifié la source et suivait les activités de la triade du troisième âge. Mais sa tâche était compliquée par un nombre d’obstacles, l’empêchant d’épingler ces délinquants d’un nouveau genre, vrais extraterrestres du monde du crime.
Neuf fois sur dix, les victimes ne portaient pas plainte. En fait, elles ne parlaient même pas à leurs familles ni à leurs voisins de l’attaque dont elles venaient d’être l’objet. Bien plus tard, quand la police et les journalistes viendraient leur demander les raisons de leur silence, elles évoqueraient l’âge des perpétrateurs : plus de 70 ans en moyenne. C’était donc des anciens qui, en Chine, sont considérés comme détenteurs de la sagesse collective – ceux qu’il faut écouter et respecter, et ne pas dénoncer. De plus, les personnes rackettées doutaient que la police puisse arrêter les coupables, remettre la main sur les fonds qui leur avaient été extorqués, et surtout les mettre hors d’état de nuire. Car les dénoncer eût été périlleux : si les costauds du troisième âge étaient remis en liberté après leur arrestation, qu’est-ce qui les empêchait de revenir se venger ? Une autre raison, plutôt paradoxale, tenait à la politesse des bandits. Car s’ils rançonnaient et taxaient sans scrupule, cognant ceux qui refusaient de payer, ils entouraient généralement leur chantage de formes cérémonieuses qui faisaient très vieux jeu. Ainsi, une fois leur dime prélevée, ils remerciaient toujours le payeur, comme si ce dernier agissait spontanément de bon cœur, pour sa « contribution au soutien de la petite santé du troisième âge ». Aussi, les inspecteurs ne voyaient remonter jusqu’à eux les actes d’extorsion du gang que très tardivement, de troisième main, des semaines après l’événement.
Toutes ces circonstances défavorables firent que la « Société des anciens du clan Liu » put s’installer et prospérer dans le crime durant près de 12 ans sans se trouver en quoique ce soit inquiétée, jusqu’en 2015. L’« étincelle qui mit le feu à la prairie » (星星之火,可以燎原, xīng
Dès le lendemain, Liu Diyi, le chef du clan de 83 ans, fut convoqué, ainsi que Lu’An son épouse de 80 ans, suivis de Qinshou le frère cadet de 77 ans. L’enquête fut longue et difficile, faute de pouvoir rassembler les preuves. Eberlués, les inspecteurs ne parvenaient pas à croire que ces braves pensionnés puissent être de redoutables malfaiteurs. Il fallut attendre 2018 pour parvenir à trouver, par chance, le cas permettant de les incriminer. Au début de ces années d’enquête, les petits vieux avaient gelé leurs activités de racket des restaurants, des riches et des lignes de bus privés. Mais après quelques mois, les caisses à vide avaient fait sortir le loup du bois : il leur avait fallu reprendre la collecte d’un impôt illicite, afin de simplement survivre. Un projet d’école professionnelle devait se construire dans la ville, pour maintenir sa jeunesse sur place et éviter que les frais d’écolage n’aillent vers Nanchang la capitale provinciale disposant d’un tel établissement. La « Société des anciens du clan Liu » avait alors exigé 100 000 yuans pour laisser bâtir le complexe. Tel montant dépassant le budget de façon insupportable, la tentative d’extorsion avait fait capoter le projet, au désespoir des parents d’élèves et à l’exaspération des édiles locaux.
Dès lors, les langues se délièrent, et les témoignages accusateurs permirent d’appréhender le groupe. Il y eut encore des retards et moments burlesques où les vieux, abusant du respect dû à leur âge, prétendaient perdre la mémoire, ou bien exigeaient de se rendre sur un site de reconstitution en ambulance.
Enfin le dossier fut bouclé, et le juge – celui là même qui avait été empêché de déménager – remit ses verdicts : 16 ans pour Liu Diyi, 13 pour sa femme et son cadet, et un minimum de 3 ans pour ceux convaincus de complicités plus légères. A 79 ans, l’âge moyen du gang fixait un nouveau record dans la pyramide des âges de la mala vita au Céleste Empire. Cependant en définitive, l’histoire ne finit pas si mal pour nos truands du troisième âge. Aux dernières nouvelles, le gang aurait vidé sa cagnotte de catastrophe, thésaurisée depuis le départ, afin d’obtenir de l’administration corrompue leur affectation à une seule et même prison à la discipline notoirement douce. Ils resteraient donc ensemble, à l’ombre et au chaud. Selon un témoignage de bonne source, Liu Diyi, le président de la « Société des anciens du clan Liu », aurait même discrètement déclaré ce mot de la fin : « au départ, nous nous sommes organisés pour refuser ensemble la misère qui nous attendait, puisque nous avions été oubliés de tous. Par suite, nous nous sommes donnés des années de bon temps. Et à présent, nous allons finir nos vies à l’abri du besoin ». Tout se passe donc comme si ces petits vieux, loin d’être victimes, avaient gagné sur toute la ligne !
En raison de l’épidémie COVID-19, l’ensemble des rassemblements ont été annulés jusqu’à nouvel ordre. Nous vous tiendrons informés de la reprise des salons, conférences et autres rendez-vous.
Voici les principaux événements annulés, reportés ou maintenus :
24-26 mars, Singapour : Money 20/20 Asia, Sommet asiatique de la finance, reporté au 25-27 août
24-27 mars, Bo’ao (île de Hainan): Boao Forum for Asia, Forum économique de développement en Asie, reporté – date à confirmer
26-28 mars, Pékin : China Maritime Beijing, Salon chinois international des technologies et équipements offshore, reporté au 25-27 août
29 mars au 1er avril, Shanghai : Hotelex & Finefood,Salon professionnel de l’alimentation, des boissons et des équipements pour l’hôtellerie et la restauration en Chine, reporté au 15-18 juin
30-31 mars, Pékin : Sommet Chine-Europe, reporté – date à confirmer
Fin mars, Pékin : China Development Forum, Forum entre Etats sur les problématiques du développement, reporté – date à confirmer
7-9 avril, Pékin : HORTIFLOREXPO – IPM, Salon international des plantes et des fleurs, reporté au 17-19 septembre
7-11 avril, Shanghai : CCMT – China CNC Machine Tool Fair, Salon chinois des machines-outils à commande numérique, reporté – date à confirmer
8-10 avril, Shanghai : PHARMCHINA, Salon international de l’industrie pharmaceutique, reporté au 25-29 mai
9-11 avril, Shenzhen : CITE – China Information Technology Exhibition, Salon chinois de l’électronique, report très probable
9-12 avril, Shanghai : CMEF – China Medical Equipment Fair, Salon chinois international des équipements médicaux, reporté au 3-6 juin
15 -17 avril, Pékin : CIHIE – China International Healthcare Industry Exhibition,Salon chinois international de l’industrie de la santé, reporté au 24-26 juillet
15 avril – 5 mai, Canton: Canton Fair, Foire industrielle internationale qui expose notemment dans les domains des machines-outils, bâtiment et construction, décoration, ameublement, luminaire, electroménager, domotique, électronique, mode et habillement, maintenu
18 – 21 avril , Foshan: CERAMBATH, Salon chinois international de la céramique et des sanitaires, reporté – date à confirmer
Début mai (date à confirmer), Pékin : Session des deux Assemblées (CCPPC et ANP, Lianghui, 两会). Prévue initialement début mars, c’est la première fois que la session des deux Assemblées est reportée depuis 1999, année depuis laquelle sa date est fixe.