Joint-venture : Chine/Japon: l’avenir interdépendant

· A la veille de l’entrée à l’OMC, les privilèges réservés aux étrangers disparaissent. Dès maintenant, JV et firmes étrangères à 100% doivent s’acquitter de la taxe de construction et d’entretien urbain, comme les nationaux (pour un montant non précisé). Plus tard, les taxes de transport (auto/bateau) et foncières seront aussi généralisées. A une exception près, Shenzhen, fière de son autonomie législative commerciale, qui maintient ses avantages fiscaux, telle l’exemption de la taxe foncière à tout groupe national ou étranger installant chez elle son siège ou centre de R&D.

· Entre ses rencontres avec Zhu et Jiang, son escapade touristique à Xi’an et ses paroles en faveur des régions pauvres de Chine, le 1er Min. canadien Jean Chrétien et les 600 entrepreneurs de sa suite ont rempli leurs carnets de commandes: pour 3,5MM$ de contrats et de lettres d’intention ont été signés (chiffres contestés par la presse canadienne). Parmi les agréments les plus remarquables, Nortel a conclu avec China Telecom un contrat de livraison pour 101M$ de centraux à fibre optique qui multipliera par 600 le débit, et cet autre, de 130M$, avec China Mobile, en centraux GSM. Bombardier a signé une lettre d’intention portant sur quatre jets Challenger 604 à Shandong Airlines, d’une valeur de 100M$. Le groupe d’ingénierie SNC Lavalin s’est engagé à produire en BOT une ligne de métro de 22km à Shenyang, pour un investissement de 480M$. Enfin, la Banque de Montréal s’engage à créer un fonds mutuel en JV à Shanghai, avec Fullgoal "dès que la loi le permettra".

· En 2000, les échanges sino-japonais avaient battu leur record avec 86MM$, +29,5%, et 10% du volume d’affaires national. Pour 2000, JETRO prévoit 100MM$ (score jugé optimiste à Tokyo par un diplomate nippon). Chiffres excellents mais déséquilibrés: l’excédent chinois, 25MM$, est dû à l’accélération des imports nippons de produits électroniques (PC, DVD…) et de textiles, favorisés par les prêts nippons (60% de l’aide internationale à la Chine, dont bonne part à 2% sur 40 ans). Il existe des points de friction tels, en deux ans, l’export octuplé d’oignons ou nonuplé des tomates de Chine, risquant de déclencher la clause de sauvegarde nippone. En face, le MOFTEC (chinois) initie (9/02)une action antidumping sur le polystyrène japonais. Mais de l’avis officiel nippon, vu l’interdépendance croissante des économies, l’avenir n’aura qu’une égide -la paix!

 

 

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