Après 500 000 ans de songe dans sa grotte de (Zhoukoudian), l’homme de Pékin avait eu un bien mauvais réveil, exhumé (1921-1937) puis perdu durant la Guerre (1941).
La volonté du gouvernement chinois de protéger le site, et la coopération internationale vont lui permettre un lever d’un meilleur pied.
Grâce à l’UNESCO, au paléontologue Yves Coppens (Collège de France) et à l’EDF (Electricité de France), l’ancêtre de l’Asie, et son site, devraient revivre. Sponsor géotechnique, l’EDF, a sondé le site en 1996, pour trouver que la grotte et la montagne n’avaient été fouillés qu’au quart, et que les parties les plus profondes restaient vierges: les plus profondes, recelant -peut-être- des restes humains de 2M d’années.
A présent, le projet cherche des sponsors et 2,5MUSD – pour commencer.
Il faut protéger le site dégradé, fouiller et trouver de nouveaux ancêtres liminaires; et surtout, à terme, de créer, sur ce septième plus important site paléontologique de la planète bleue, le 1er Musée de l’Homme, du continent asiatique.
A noter, sur cette rare et altruiste association, une ambiguïté : tandis que certains européens, pour leur mécénat, espèrent l’internationalisation du chantier, la partie locale est réticente à confier "son" site", et "son" ancêtre à des mains étrangères.
Alors, universel, ou "national", l’homme de Zhoukoudian, et ne peut-on pas dire, « un crâne, deux rêves » (voire plus encore, avec celui des Japonais)?
Sommaire N° 36