A la loupe : CHINE: les contrats à l’étiage

Il est douteux que les six Européens de passage à Pékin sous 3 mois, fasse mieux que Bill Clinton en juillet, au chapitre contrats (cf VdlC n°25/ III). Pour cause: la Chine, face à la crise, maintient sa croissance à coup d’infrastructures (entendez, de béton), mais marque la pause sur la croissance importée (High Tech) – choix justifié par les réalités du terrain.

Exemple : en pétrole, la Chine en 1998 aurait besoin de 219Mt, mais ses prévisions chutent à 195Mt en 2000, avant de remonter en flèche, à 265Mt en 2010. En électricité, la décrue de 1997, s’est amplifiée en 1998: restructurations des Entreprises d’Etat, et baisse des exports vers l’Asie (cuivre, alu, ciment) jouent à plein.

Chiffre-clé : en Chine, les usines consomment 74% de l’électricité produite, et les ménages, 11%: toute récession frappe sans correctif. Dans le nucléaire, alors que les chantiers (Qinshan2, Ling’Ao) arrivent en phase critique, les responsables n’ont pas de temps pour l’adjudication des 6 tranches (1000Mw) prévues. Dans la filière, d’avenir, « électricité – GNL », et le projet shanghaïen pour 5MMUSD, il est urgent d’attendre…

En bref: Zhu Rongji, architecte de la croissance chinoise, joue la prudence… et la digestion de l’acquis : conscient du fait qu’en Chine comme ailleurs, la croissance, du fait de l’écart entre le cycle de la consommation et celui des équipements, ne peut être un phénomène linéaire.

 

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