A la loupe : Tianjin – de chômeuses à businesswomen

La Chine compte 500 incubateurs – destinés à soutenir la création de PME, qui font 8 emplois sur 10  en ville et 75% du tissu industriel national. Parmi elles, l’Incubateur pour femmes d’affaires de Tianjin fait exception, en parrainant non pas les secteurs high tech mais les chômeuses. A Tianjin, le chômage féminin est un problème puisque la femme y est 40% de la main-d’oeuvre, mais 60% des sans-travail enregistrés. Créé en octobre 2000 par la Fédération des Femmes avec l’UNDP et Ausaid (agence australienne), ce centre a changé la vie de 2700 foyers, en prêtant un total de 660.000$, permettant à des femmes de fonder 51 PME, source de 60.000 emplois.

A chaque dossier retenu (sur la base de la motivation et du plan de la candidate), l’incubateur offre près de 500$ sur 3 ans, sans intérêts, une salle dans ses locaux, une formation et une assistance par des experts. En 2 ans, les prêts auraient été remboursés à 100% – même si 20 des PME d’origine se sont «retirées», dont 4 en échec.

Les projets tournent autour d’aliments enrichis, de couture ou macramé et autres filières à basse technol. La production est écoulée localement. L’exemple le plus moderne étant une firme d’équipements d’épuration des eaux usées ayant grandi à 300 employés et 240.000$ de chiffre/an.

Le modèle de Tianjin fait tâche d’huile. Anxieux de résoudre ses immenses problèmes d’emploi, Pékin vient de lancer en janvier (VdlC N°3). un programme national de micro-crédit directement inspiré de lui, garantissant à tout chômeur un prêt bancaire de 2600$ sur 2 ans !

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