Monde de l'entreprise : Maldonne chez Hanlong

Depuis l’été Hanlong, groupe minier privé sichuanais s’acheminait vers le rachat de Sundance et Bannerman (Australie) pour 1,5 milliards de $ et 144 milliards de $. On négociait  – l’accord était proche. Las! Voilà que l’ASIC, tutelle australienne, met en examen cinq personnes dont trois cadres de Hanlong, pour délit d’initié : en juillet, ils auraient joué en bourse de Sydney sur des données secrètes des titres australiens en cours de rachat, leur permettant d’empocher 2 millions de $.

L’affaire ne plait pas non plus à la NDRC (National Development and Reform Commission), très à cheval sur l’image du pays. La manipulation pourrait inciter ce chef d’orchestre des investissements chinois à l’étranger à laisser d’autres groupes chinois surenchérir, privant Hanlong de son exclusivité sur ce rachat.

Ce scandale sino-étranger en rappelle un autre, de 2002. Un certain Wang Xuebing avait détourné 480 millions de $ à l’agence new-yorkaise de la Banque de Chine, qu’il dirigeait. Wang avait pris 12 ans ferme, à Pékin en 2003. Type de fraude qui révèle l’impression fallacieuse de liberté et d’impunité des businessmen chinois hors de Chine.

Mais qu’on se rassure : à Sydney, désireuses de mener le mariage à terme, les trois firmes travaillent d’arrache-pied pour s’entendre sur le bon prix (300 à 500 millions de $ de plus). A cet effet, Kang Huanjun, le Vice-Président de Hanlong, vient de faire le grand voyage. Elles font aussi valoir, par voie de presse, que le scandale éclabousse des employés de Hanlong, pas les firmes—nuance…

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