Le Vent de la Chine Numéro 33 (2022)

du 26 septembre au 9 octobre 2022

Editorial : Des investissements étrangers en trompe-l’œil
Des investissements étrangers en trompe-l’œil

Depuis plusieurs mois déjà, les chambres de commerce étrangères en Chine tirent la sonnette d’alarme. Elles qui, hier encore, défendaient ardemment l’attractivité du pays, rapportent qu’aujourd’hui une part non négligeable des firmes étrangères songent à réduire leurs investissements dans l’Empire du Milieu, confrontées à un environnement d’affaires de plus en plus « politisé » et à une politique « zéro Covid » aux conséquences « imprévisibles ».

Selon un sondage de la CCI France-Chine réalisé ce mois-ci, 43% des entreprises-membres n’envisagent pas d’accroître leur présence dans le pays durant les trois prochaines années et 16% considèrent même la réduire.

Ce constat vient contredire les statistiques du ministère du Commerce chinois qui révèlent que le montant global des investissements étrangers (IDE), notamment du Vieux Continent, n’a cessé de croître ces dernières années (+15% au 1er semestre 2022). Or, à y regarder de plus près, cette augmentation serait essentiellement le fait d’une poignée de grandes entreprises européennes.

D’après une récente étude du groupe Rhodium, « les dix premiers investisseurs européens en Chine au cours des quatre dernières années ont représenté en moyenne 80 % du total des investissements dans le pays contre seulement 49% entre 2008 et 2017 ». Parmi ces investisseurs, de grands groupes industriels allemands, comme Volkswagen, BMW, Daimler et BASF qui à eux seuls ont totalisé un tiers des sommes investies depuis l’Europe entre 2018 et 2021.

L’exemple le plus récent est l’inauguration en grande pompe le 6 septembre par le chimiste BASF d’une nouvelle usine à Zhanjiang (Guangdong) pour un investissement record de 10 milliards d’euros d’ici 2030. Fait rare, le vice-premier ministre exécutif, Han Zheng, avait fait le déplacement pour l’occasion (cf photo), aux côtés du secrétaire du Parti de la province, Li Xi. « En tant que premier projet dans le secteur de l’industrie chimique lourde contrôlé à 100% par un acteur étranger, le site de Zhanjiang est une nouvelle preuve de la détermination du pays de s’ouvrir davantage (…) en dépit d’une situation internationale complexe et de la pandémie », claironne l’agence Xinhua.

Pour le reste des acteurs européens, la situation est tout autre. De nombreux groupes installés en Chine préfèrent remettre à plus tard leurs nouveaux investissements et amorcent déjà un triple « découplage » (du personnel, des chaînes d’approvisionnement et de leurs données) entre leur filiale chinoise et le reste du groupe – ce qui peut paradoxalement donner lieu à de nouveaux investissements.

Pendant ce temps, aucune nouvelle entreprise européenne n’a choisi d’entrer sur le marché chinois et les acquisitions d’entreprises chinoises sont au point mort… Autant d’éléments qui démontrent que l’économie chinoise n’est pas aussi ouverte que le prétend le gouvernement.

« À l’heure actuelle, l’idéologie prime sur l’économie », déplore la Chambre de commerce de l’Union Européenne (UE) dans sa dernière enquête annuelle, tout en appelant Pékin à retrouver le chemin de la réforme et de l’ouverture.

En une marque de soutien à cette politique érigée au tournant des années 80 par Deng Xiaoping, le premier ministre sortant Li Keqiang profitait d’une tournée symbolique dans le Sud mi-août pour promettre que « les eaux du fleuve Jaune et du Yangtsé n’iront pas à contrecourant » (黄河长江水不会倒流). Des propos vite censurés …  

Au même moment, le Président Xi Jinping, en visite dans le Nord du pays, déclarait que « nous ne permettrons jamais que la nation change de couleur » ( 我们决不允许江山变色), c’est-à-dire que de laisser les investisseurs étrangers, et plus généralement le secteur privé, jouer un rôle plus important dans l’économie reviendrait à changer les fondamentaux du pays.

Même si l’actuel Secrétaire général du Parti a bien sûr le dernier mot dans la presse officielle, ces déclarations divergentes révèlent un profond désaccord au sommet sur l’orientation future du pays. Le leadership sera pourtant contraint de trouver un terrain d’entente s’il veut sauver une économie à bout de souffle et – accessoirement – persuader les investisseurs étrangers de ne pas plier bagage.


Monde de l'entreprise : Fosun dans le viseur des autorités financières ?
Fosun dans le viseur des autorités financières ?

Après l’assureur Anbang, le géant de l’aérien HNA, le groupe d’affaires CEFC, est-ce au tour du conglomérat Fosun (复星), qui possède des dizaines d’entreprises dans le secteur de l’immobilier, de l’assurance, du tourisme ou encore de la santé, de se retrouver dans le viseur de Pékin ?

D’après l’agence Bloomberg, l’organisme de tutelle des entreprises publiques (SASAC) et la commission de supervision des banques (CBIRC) auraient récemment demandé aux institutions financières et à leurs filiales d’examiner leur exposition au consortium chinois, endetté à hauteur de 260 milliards de yuans (37 milliards d’euros). En réaction à la chute de ses actions en bourse de Hong Kong, le groupe a immédiatement nié ces accusations, présentant la démarche des autorités comme « une simple collecte d’informations de routine ».

Mais il n’y a pas de fumée sans feu. Ces derniers mois, Fosun s’est délesté de bon nombre de ses actifs. Le propriétaire du Club Med a ainsi vendu en mars sa filiale mode, rebaptisée « Lanvin Group », du nom de la marque parisienne rachetée en 2018. Il s’est aussi séparé en avril de l’assureur américain AmeriTrust puis a cédé le mois suivant toutes ses participations dans la brasserie Tsingtao pour 523 millions d’euros. Et cela continue jusqu’à maintenant…

Fosun justifie ces cessions en série par une volonté de se recentrer sur ses secteurs d’activités historiques, comme la santé. C’est d’ailleurs Fosun Pharma qui devait distribuer le vaccin BioNTech en Chine continentale avant que le projet ne soit tué dans l’œuf par Pékin…

Cependant, cette stratégie ressemble davantage à une tentative de récupérer un maximum de fonds qu’à un véritable recentrage. En effet, le groupe va devoir rembourser 45 % de ses créances d’ici à mars 2023, selon l’agence Moody’s qui vient de dégrader sa note…

Face à la polémique, le patron de Fosun, Guo Guangchang, a mis un terme à six mois de silence en annonçant sur son compte Weibo, son retour en Chine après une tournée internationale dans 20 pays, dont la France où il a rencontré ses partenaires hexagonaux. « Malgré le fait que plus de la moitié des salariés du groupe se trouvent à l’étranger, les racines de Fosun demeurent en Chine, pays qui restera pour toujours la citadelle de Fosun », a écrit celui qu’on surnomme le « Warren Buffett » chinois.

Cette déclaration aux accents patriotiques a poussé les internautes à s’interroger sur la situation du célèbre entrepreneur : aurait-il été forcé à rentrer en Chine sous pression des autorités ? Serait-il victime d’une lutte de pouvoir, à l’approche du XXème Congrès, lui qui a bâti son empire avec le soutien du « gang de Shanghai » de l’ex-Président Jiang Zemin ? Les rumeurs vont bon train et en disent long sur le climat d’incertitude qui plane sur les entrepreneurs privés depuis quelques années.

Cofondé en 1992 par Guo Guangchang et trois camarades de l’université Fudan (Shanghai), Fosun a connu son heure de gloire au début des années 2010, multipliant les acquisitions hors frontières. Une fièvre acheteuse partagée par plusieurs autres groupes chinois qui n’a pas été du goût des autorités, inquiètes des risques financiers que faisaient peser ces consortia sur l’économie chinoise. Depuis, la plupart de ces « rhinocéros gris » ont été soit démantelés – partiellement ou totalement – soit forcés de se recentrer sur leur cœur d’activité historique. Malgré une brève arrestation de Guo Guangchang fin 2015 afin d’« assister les autorités dans le cadre d’une enquête anti-corruption » (sur l’ancien vice-maire de Shanghai, Ai Baojun), Fosun avait miraculeusement réussi à échapper à la tempête, faisant valoir – côté pile – un taux d’endettement inférieur à celui de ses pairs et – côté face – des soutiens politiques haut placés. Aujourd’hui, le groupe peut-il toujours en dire autant ?


Portrait : Li Xi, patron du Guangdong et futur vice-premier ministre ?
Li Xi, patron du Guangdong et futur vice-premier ministre ?

Cet article est le 4ème d’une série consacrée aux leaders de demain qui sera publiée à chaque numéro du Vent de la Chine d’ici l’ouverture du XXème Congrès le 16 octobre prochain. À l’occasion de cet événement politique hors du commun, nous publierons une étude offrant analyse des rapports de force en présence et portraits des 25 dirigeants les plus influents du pays pour les cinq prochaines années. Un éclairage indispensable pour mieux comprendre les arcanes du pouvoir chinois et les orientations politiques qui en découlent – à paraître fin 2022 (600 euros). Pré-commandez-la dès maintenant en nous contactant ! Pour retrouver un aperçu de notre précédente étude réalisée lors XIXème Congrès en 2017, cliquez ici.

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L’un des rares dirigeants à n’avoir pas travaillé directement sous les ordres de Xi Jinping, Li Xi (李希) est néanmoins considéré comme l’un de ses alliés. Après cinq ans passés à la tête du Guangdong, province au PIB supérieur à celui de la Corée du Sud, Li Xi, 66 ans, peut logiquement prétendre à une promotion au Comité Permanent. Cependant, la concurrence est rude…

Né en 1956 à Liangdang, un des districts les plus pauvres du Gansu (50 000 habitants), Li Xi est envoyé, comme tant d’autres, en tant que « jeune instruit » à la campagne à Yunping, la commune de son district. Il a alors 19 ans. En 1978, quand rouvre l’enseignement supérieur, il obtient une place à l’Université Normale de Lanzhou en lettres chinoises, et rejoint le Parti une fois diplômé en 1982. Jusqu’en 1985, il officie au Département de la Propagande du Comité Provincial du Gansu, et se fait remarquer par le secrétaire provincial Li Ziqi, qui en fait son assistant personnel (1985-1986).

Li Ziqi, natif du Shaanxi, combattit sous les ordres de Xi Zhongxun, père de Xi Jinping, en 1932 lors de l’« insurrection du Nord-Ouest ». Persécuté dans les années 1966-1976, réhabilité sous Deng Xiaoping, Xi Zhongxun avait nommé Li Ziqi Secrétaire du Parti du Gansu. C’est par ce canal que Li Ziqi connait Xi Jinping et lui recommande son jeune protégé, Li Xi.

Après 22 ans passés en poste dans son Gansu natal, Li Xi est enfin transféré dans la province voisine, au Shaanxi. En 2006, il est secrétaire du Parti à Yan’an, la « Mecque » du communisme chinois. En homme avisé, il fait rénover Liangjiahe, la commune où fut envoyé Xi Jinping, 35 ans en arrière, durant la révolution culturelle. Li en fait un village « modèle », s’attirant ainsi les bonnes grâces de celui qui sera désigné futur Président un an plus tard. À ce titre, Li Xi est considéré comme membre du « gang du Shaanxi », constitué de cadres loyaux ayant travaillé dans la province natale du père du Président.

Un autre contact en or qu’il se fera dans le Shaanxi sera Zhao Leji, secrétaire du parti provincial de 2007 à 2012, qui passera directeur du Département central de l’organisation en 2012. Fin 2011, Li est donc muté à Shanghai au Comité municipal, puis passe vice-secrétaire en 2013.

Mais son premier poste de secrétaire provincial, c’est au Liaoning qu’il l’obtiendra en 2015, à 59 ans, au terme d’un an sur place, avec paliers intermédiaires comme gouverneur, puis vice-secrétaire. Malgré un PIB provincial en régression de 2,3% sous sa direction – comme dans tout le Nord-Est du pays -, le gouvernement central ne lui en tient pas rigueur.

Pistonné par Xi Jinping lors du XIXème Congrès de 2017, il accède au Bureau Politique à 61 ans et prend les rênes du richissime Guangdong, province n°1 du classement national en termes de PIB (+8,1% en 2021). À ce titre, Li Xi doit jongler entre stratégie techno-industrielle, politique commerciale et enjeux d’intégration régionale (Guangdong – Hong Kong – Macao).

Bien que la province ait connu une importante crise énergétique sous son mandat, Li Xi peut se targuer d’avoir coordonné depuis le continent la reprise en main institutionnelle de l’ex-colonie britannique et d’avoir relativement bien géré les différents rebonds épidémiques dans la province malgré son exposition sur le reste du monde.

Fort de ce bilan, il peut logiquement prétendre à une promotion lors du XXème Congrès. Les analystes les plus optimistes le voient déjà entrer au Comité Permanent, soit en tant que vice-premier ministre exécutif à la place de Han Zheng, soit à la tête du Secrétariat général, en remplacement de l’idéologue Wang Huning.

Cependant, les places au Saint des Saints sont chères et leur attribution dépendra du maintien ou non des quatre membres actuels n’ayant pas atteint la limite d’âge (68 ans). Ainsi, malgré l’appui de Xi Jinping, Li Xi devrait selon toute vraisemblance devoir se contenter du poste de 3ème vice-premier ministre, à l’instar de son prédécesseur au Guangdong, Hu Chunhua. En résumé, son avancement dépendra beaucoup de celui des autres…


Chiffres de la semaine : « 3000 Starbucks, 27 morts, 10 livres, condamnés à la peine capitale avec 2 ans de sursis » 
« 3000 Starbucks, 27 morts, 10 livres, condamnés à la peine capitale avec 2 ans de sursis » 

3000 : c’est le nombre de cafés que Starbucks envisage d’ouvrir à travers 300 villes chinoises d’ici à 2025, soit une inauguration toutes les 9 heures en moyenne. Cette offensive du leader américain vise à reprendre des parts de marché à ses concurrents locaux comme Luckin Coffee qui a déjà ouvert 7 100 points de vente dans le pays. Si la chaîne de Seattle réussit son pari, elle affichera au total 9 000 établissements en Chine, autant qu’aux États-Unis (hors franchises). Pour rappel, il a fallu 23 ans à Starbucks pour ouvrir ses premiers 6 000 points de vente dans l’Empire du Milieu, qui était aussi – du moins jusqu’à hier – le royaume du thé.

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27 : c’est le nombre de personnes décédées dans un tragique accident de bus sur une autoroute de la province du Guizhou dans la nuit du 17 au 18 septembre. Les 47 passagers, classifiés comme des cas contacts indirects, étaient envoyés dans un centre de quarantaine à plus de 200 km de leur domicile. Cette violation de l’interdiction de rouler entre 2 heures et 5 heures du matin dans ces régions montagneuses au nom de la stratégie « zéro Covid » a suscité l’indignation du public, accusant les dirigeants locaux d’être responsables du décès de ces personnes. Cet accident est d’autant plus inacceptable aux yeux de la population que le virus n’a officiellement fait que deux morts dans la province de 38,5 millions d’habitants depuis le début de la pandémie en 2020. Sur les réseaux sociaux, le commentaire « nous sommes tous à bord de ce bus » est devenu viral, soulignant que chacun peut se retrouver un jour victime de ces mesures sanitaires arbitraires et excessives.

Comme lors de chaque polémique touchant à la politique « zéro Covid », ce sont les autorités locales qui portent le chapeau, le leadership préférant ignorer les risques systémiques liés à la poursuite à tout prix d’une telle stratégie. Ainsi, des responsables de la ville de Guiyang ont présenté leurs excuses et trois d’entre eux ont été limogés. Mais la menace d’être sanctionné en cas de résurgence épidémique est si grande que les petits cadres continueront à faire passer au second plan la sécurité ou les besoins élémentaires de la population.

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10 : c’est le nombre de livres qui ont été publiés au nom du Président Xi Jinping depuis le mois de juin. Le dernier en date est consacré aux théories du leader sur la « construction d’une civilisation socialiste spirituelle ». Il fait suite à quatre ouvrages relatant l’expérience du dirigeant lorsqu’il était en poste au Hebei, au Fujian, au Zhejiang et à Shanghai, ainsi qu’à quatre autres traitant de la « pensée de Xi Jinping » (son corpus idéologique) sur la gouvernance du pays, l’économie, la civilisation écologique, le monde rural, en plus d’un recueil sous forme de questions/réponses sur le renforcement de l’armée. Ceux qui doutent encore que le Secrétaire général du Parti décroche un troisième mandat au mois d’octobre en sont pour leurs frais.

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Condamnation à mort avec 2 ans de sursis : c’est la lourde peine infligée le 23 septembre à Sun Lijun, ancien vice-ministre de la Sécurité publique (2018 à 2020) et à son acolyte Fu Zhenghua, ex-ministre de la Justice (2018 à 2020). Leurs sentences devraient être commuées en perpétuité au bout de deux ans d’emprisonnement. Au delà du prétexte de corruption, ils sont surtout coupables d’avoir « nourri de grandes ambitions politiques », de s’être « arbitrairement opposés aux politiques du gouvernement central » et d’avoir œuvré à la « formation de cliques et de cabales pour prendre le contrôle d’un département clé du Parti ». En clair, s’être opposés à Xi Jinping. Quelques jours plus tôt, trois responsables de la police de Shanghai, de Chongqing et du Shanxi, étaient eux aussi condamnés pour avoir fait partie du « gang de Sun Lijun ». Ces condamnations représentent la fin de la plus grosse purge de l’appareil de la sécurité publique des cinq dernières années. Elles envoient aussi un avertissement clair à quiconque souhaiterait se dresser contre le Secrétaire général du Parti, à trois semaines de l’ouverture du XXème Congrès.


Vocabulaire de la semaine : « Live-streaming, Austin Li, rumeur, coup, armée, Hong Kong, quarantaine »
« Live-streaming, Austin Li, rumeur, coup, armée, Hong Kong, quarantaine »
  1. Célèbre, connu : 知名 ; zhīmíng
  2. Animateur en ligne, influenceur internet : 网络主播 ; wǎngluò zhǔbō (HSK 5)
  3. Live-streaming : 直播 ; zhíbò (HSK 6)
  4. Apparaître, émerger : 出现 ; chūxiàn (HSK 4)
  5. Social : 社交 ; shèjiāo
  6. Plateforme : 平台 ; píngtái
  7. Le moindre, quelconque : 任何 ; rènhé (HSK 4)
  8. Publicité, propagande : 宣传 ; xuānchuán (HSK 5)
  9. Malgré, en dépit de, bien que : 尽管 ; jǐnguǎn (HSK 4)
  10. A nouveau, une nouvelle fois : 重新 ; chóngxīn (HSK 4)
  11. Opinion publique : 舆论 ; yúlùn (HSK 6)
  1. Heure : 小时 ; xiǎoshí (HSK 2)
  2. Regarder, suivre : 观看 ; guānkàn

时隔三个多月,中国知名网络主播李佳琦回到了久违的直播间。李佳琦星期二(9月20日)晚出现在直播间前,各大社交平台都没有任何宣传尽管如此,他的重新现身,还是在中国舆论圈炸开了锅——两个小时的直播观看量超过了6000万人次。

Shí gé sān gè duō yuè, zhōngguó zhīmíng wǎngluò zhǔbō lǐjiāqí huí dàole jiǔwéi de zhíbò jiān. Lǐjiāqí xīngqí’èr (9 yuè 20 rì) wǎn chūxiàn zài zhíbò jiān qián, gè dà shèjiāo píngtái dōu méiyǒu rènhé xuānchuán. Jǐnguǎn rúcǐ, tā de chóngxīn xiàn shēn, háishì zài zhōngguó yúlùn quān zhà kāile guō——liǎng gè xiǎoshí de zhíbò guānkàn liàng chāoguòle 6000 wàn réncì.

 « Après plus de trois mois d’absence, Li Jiaqi, un célèbre influenceur, a fait son retour dans une session de live-streaming. Avant que Li Jiaqi ne réapparaisse en direct, il n’y a pas eu la moindre publicité sur les principales plateformes internet. Néanmoins, sa réapparition a suscité l’émoi au sein de l’opinion publique – en deux heures, le nombre de vues de l’émission a dépassé les 60 millions ».

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  1. Visite officielle : 出访 ; chūfǎng
  2. Asie Centrale : 中亚 ; zhōng yà
  3. Jusqu’à maintenant : 至今 ; zhìjīn
  4. Rester invisible : 隐身 ; yǐnshēn
  5. Dépasser, surpasser, excéder : 超过 ; chāoguò (HSK 4)
  6. Période, durée : 期间 ; qíjiān (HSK 5)
  7. Rare, rarement vue : 罕见 ; hǎnjiàn (HSK 6)
  8. Absence : 缺席 ; quēxí
  9. Défense nationale : 国防 ; guófáng (HSK 6)
  10. Militaire, armée, troupes : 军队 ; jūnduì (HSK 6)
  11. Réforme : 改革 ; gǎigé (HSK 5)
  12. Peu après : 随后 ; suíhòu
  13. Prise de pouvoir, coup (politique) : 夺权 ; duóquán
  14. Rumeur, ragot : 传言 ; chuányán
  15. Experts, analystes : 分析人士 ; fēnxī rénshì
  16. Penser, estimer, croire : 认为 ; rènwéi (HSK 3)
  17. Politique : 政治 ; zhèngzhì (HSK 5)
  18. Rumeur : 谣言 ; yáoyán (HSK 6)

习近平9月中旬出访中亚后,至今隐身已经超过一周,期间罕见缺席中共国防和军队改革研讨会,随后其被夺权传言甚嚣尘上。分析人士认为,习近平被夺权应属政治谣言

Xí Jìnpíng 9 yuè zhōngxún chūfǎng zhōng yà hòu, zhìjīn yǐnshēn yǐjīng chāoguò yīzhōu, qíjiān hǎnjiàn quēxí zhōnggòng guófáng hé jūnduì gǎigé yántǎo huì, suíhòu qí bèi duóquán de chuányán shènxiāochénshàng. Fēnxī rénshì rènwéi, xí jìnpíng bèi duóquán yīng shǔ zhèngzhì yáoyán.

« Depuis que Xi Jinping s’est rendu en Asie centrale à la mi-septembre, il est resté invisible plus d’une semaine. Au cours de cette période, il a manqué un séminaire sur la réforme de la défense nationale et de l’armée. Peu après, les rumeurs d’un coup d’Etat se sont multipliées. Les analystes estiment que la mise aux arrêts de Xi Jinping ne serait qu’une rumeur politique ».

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  1. International : 国际 ; guójì (HSK 4)
  2. Situation : 形势 ; xíngshì (HSK 5)
  3. Rapide, soudaine : 急剧 ; jíjù (HSK 6)
  4. Détérioration : 恶化 ; èhuà (HSK 6)
  5. Hong Kong : 香港 ; xiānggǎng
  6. Monde des affaires, communauté d’affaires : 商界 ; shāngjiè (HSK 2)
  7. Expert, spécialiste : 专家 ; zhuānjiā (HSK 5)
  8. Ininterrompu, incessant, en continu : 不断 ; bùduàn
  9. Déclarer, annoncer, proclamer : 宣布 ; xuānbù (HSK 5)
  10. Annuler : 取消 ; qǔxiāo (HSK 5)
  11. Voyageur, touriste : 旅客 ; lǚkè
  12. Hôtel : 酒店 ; jiǔdiàn
  13. Quarantaine : 隔离 ; gélí

国际形势急剧恶化,加上香港商界及防疫专家不断发声,港府宣布”0+3”取消入境旅客酒店隔离

Zài guójì xíngshì jíjù èhuà, jiā shàng xiānggǎng shāngjiè jí fángyì zhuānjiā bùduàn fāshēng, gǎng fǔ xuānbù ”0+3” qǔxiāo rùjìng lǚkè jiǔdiàn gélí.

« Etant donné la rapide détérioration de la situation internationale ainsi que les appels constants de la communauté d’affaires de Hong Kong et des experts en matière de prévention épidémique, le gouvernement de Hong Kong a annoncé la politique de « 0+3 » , annulant la quarantaine obligatoire à l’hôtel pour les voyageurs à l’arrivée ».


Rendez-vous : Semaines du 26 septembre au 23 octobre
Semaines du 26 septembre au 23 octobre

27-28 septembre, Shanghai : Interfilière Shanghai, Salon international de l’industrie textile et de la mode

5-7 octobre, Shanghai : SEMICON, Salon international de l’équipement et des matériaux pour les semi-conducteurs. ANNULE, reprogrammé du 22 au 24 mars 2023

9-11 octobre, Shanghai : AQUATECH, Salon professionnel international des procédés pour l’eau potable et le traitement des eaux usées. ANNULE, reprogrammé du 5 au 7 juin 2023

10-12 octobre, Shanghai : CIAIE – China International Automotive Interiors and Exteriors Exhibition, Salon international des designs et technologies automobiles de l’intérieur et de l’extérieur. ANNULE, reprogrammé du 12 au 14 juillet 2023

11-13 octobre, Canton : REMATEC ASIA, Salon professionnel de la reconception de pièces d’automobiles et de camions pour l’Asie

12-14 octobre, Chengdu : CTEF, Salon chinois international des équipements et procédés chimiques

12-14 octobre, Shenzhen : NEPCON SOUTH CHINA, Salon international des matériaux et équipements pour semi-conducteurs. ANNULE, reprogrammé du 30 novembre au 2 décembre 2022

13-16 octobre, Qingdao : QINGDAO INTERNATIONAL METAL WORKING EQUIPMENT EXPO, Salon international pour l’industrie du métal. ANNULE, reprogrammé du 3 au 6 mars 2023

16 octobre, Pékin : Ouverture du XXème Congrès du Parti Communiste Chinois

21-24 octobre, Yiwu : China Yiwu Commodities Fair, Salon international des articles d’usage courant

27-29 octobre, Chengdu : CILE – China International Licensing Expo, le plus grand salon des licences en Asie

9-11 novembre , Qingdao : API CHINA, Salon chinois de l’industrie pharmaceutique