Le Vent de la Chine Numéro 20-21 (2020) Spécial « pré-lianghui »

du 17 au 23 mai 2020

Editorial : A Wuhan, le dépistage pour tous ?

Une large campagne de dépistage du Covid-19 est-elle la bonne solution pour éviter un second rebond ? En Chine, la question fait débat alors que plusieurs « clusters » à travers le pays font craindre une nouvelle vague de contaminations. Une situation qui doit absolument être maîtrisée avant l’ouverture de la session du Parlement à Pékin le 21 mai. Comme à l’accoutumée, les autorités emploient les grands moyens : confiner, punir et investir énormément de ressources.

Dans les villes de Shulan et de Jilin (31 cas au 16 mai), le confinement partiel a été réinstauré, tandis que les enquêteurs s’efforcent de remonter la chaîne de contamination impliquant des centaines de personnes. A Shenyang (Liaoning), 7500 personnes ont été mises en observation. En parallèle, l’opinion publique appelle à davantage prendre au sérieux les cas asymptomatiques.

Conséquence de ces clusters, plusieurs cadres, dont le secrétaire du Parti de Shulan, ont été limogés pour « mauvaise gestion », ce qui a fait bondir les internautes : « la priorité n’est pas de blâmer qui que ce soit, mais plutôt de lutter contre la résurgence du virus ». Ils mettent le doigt sur un point sensible. En effet, ces sanctions pourraient bien inciter d’autres fonctionnaires à cacher de nouveaux cas. C’est le même raisonnement qui a poussé les autorités de Wuhan à tenter de dissimuler d’épidémie à ses débuts…

A Wuhan, après 35 jours sans nouveau cas de Covid-19, six nouvelles contaminations étaient détectées le 10 et 11 mai dans un même complexe résidentiel. D’autres résidences étaient à nouveau placées en quarantaine. Dès le lendemain, la municipalité annonçait le lancement d’une campagne de dépistage gratuit de ses 11 millions d’habitants en dix jours. Seront testés en priorité 12 groupes « à risque », comme les personnes âgées, les travailleurs migrants, le personnel hospitalier, les professeurs… 

Selon Caixin, cette soudaine décision n’est peut-être pas étrangère aux inquiétants résultats d’une enquête épidémiologique menée a Wuhan. Selon celle-ci, des anticorps ont été retrouvés chez 5% à 6% de 11 000 personnes testées en avril. Si l’échantillon statistique est représentatif de la population entière, cela représenterait 550 000 personnes à l’échelle de la ville. Sans tarder, la version chinoise de l’article de Caixin était censurée,  Officiellement, seules 50 339 ont été contaminées par le Covid-19 à Wuhan, soit dix fois moins

A ce jour, 3 millions d’habitants auraient déjà été testés à Wuhan depuis avril. Il faudrait donc procéder au dépistage de 730 000 personnes supplémentaires toutes les 24 heures pour mener à bien cette « bataille des 10 jours » (十天大会战). Pour ce faire, la capacité quotidienne de dépistage de la ville, actuellement de 100 000 tests par jour, devrait encore être multipliée par sept ! Le premier jour de la campagne le 14 mai, seules 72 791 étaient dépistées, puis 115,609 le lendemain, 222 675 le surlendemain, 335 887 le 17 mai et 467 847 le 18 mai permettant de détecter… une soixantaine de nouveaux cas asymptomatiques. Malgré cette montée en puissance, on est encore loin du compte. Quotidiennement, la Chine entière produit désormais 9 millions de tests, 11 fois plus qu’en janvier.

En tout cas, l’organisation d’une telle opération est un véritable casse-tête pour les comités de quartier. Déjà, les premières plaintes émergent des longues files d’attente favorisant d’éventuelles contaminations… Etant donné l’ampleur du dépistage, le risque de confondre les échantillons n’est pas non plus à exclure.

Les partisans de cette campagne argumentent qu’elle permettra de redonner confiance à la population et donc d’accélérer les efforts de normalisation de l’activité. Toutefois, certains internautes regrettent qu’elle n’ait pas eu lieu avant le déconfinement de la ville le 8 avril. D’autres suspectent une opération de communication pour prouver à la communauté internationale que la Chine a la situation bien en main.

Pour Wu Zunyou, expert du Centre national pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC), un tel dépistage est coûteux (au moins 1 milliard de yuans) et inefficace puisque les personnes pourront toujours être contaminées après l’examen. De plus, le problème de la fiabilité des tests se pose, certains patients ayant été dépistés plusieurs fois avant d’être déclarés positifs au Covid-19. Pour rappel, les meilleurs tests disponibles sur le marché ne sont fiables qu’à 90%.

Reste encore la question de la transparence des résultats. Comment réagiront les autorités si la campagne de dépistage à Wuhan révèle un nombre élevé de nouveaux cas ? Après avoir déployé tant d’efforts pour remettre le pays en marche, la dernière chose dont le régime a besoin est que la population soit assaillie par un vent de désespoir, réalisant que le Covid-19 n’a jamais vraiment disparu – et ne disparaîtra peut-être jamais complètement, comme l’avertit l’OMS. Le Dr Zhang Wenhong, expert à Shanghai, ne se fait pas d’illusions : « même lorsque la pandémie aura pris fin, les citoyens n’auront d’autre choix que d’accepter les mesures de prévention contre la maladie comme partie intégrante de leur vie ».


Politique : « Deux sessions » exceptionnelles

Il y a 17 ans, Pékin hospitalisait en cachette son premier patient atteint du SRAS pour ne pas déranger la session du Parlement. Cette fois, assaillie de toutes parts par le Covid-19, la Chine n’a eu d’autre choix que de repousser ses deux assemblées (两会, liǎnghuì), une première depuis 1999, année depuis laquelle sa date est fixe.

Avec près de trois mois de retard, la Conférence Consultative Politique du Peuple chinois (CCPPC) et l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) débuteront respectivement les 21 et 22 mai, et ce malgré plusieurs clusters menaçants dans le Dongbei et à Wuhan. L’interdiction de vol de drone ou de lâcher de ballons dans le ciel de la capitale entre le 20 et 28 mai permet de deviner que la grand-messe devrait durer sept jours au lieu de douze l’an dernier. Pendant cette période, toutes les livraisons vers Pékin seront interrompues.

Qui dit « circonstances exceptionnelles » dit « moyens exceptionnels ». Les 3000 délégués et 2000 membres de la CCPPC (hommes d’affaires, personnalités, artistes…) ont dû s’acquitter d’une quarantaine dans leur ville de départ ainsi que d’un test d’acide nucléique, avant de voyager vers Pékin où ils ont à nouveau été testés. Un traitement spécifique semble réservé aux délégués venus du Hubei, l’épicentre de l’épidémie, qui seront isolés durant sept jours. Plusieurs diplomates étrangers ont préféré décliner l’invitation.

Avant l’arrivée des participants, le secrétaire du Parti Cai Qi et le maire de Pékin Chen Jining, s’assuraient au mythique Beijing Hotel sur l’avenue Chang’an, de la bonne installation des caméras thermiques, des points de contrôle, et des zones dédiées aux tests d’acide nucléique, dont les résultats seront connus sous 24h. Lors des dernières assemblées provinciales, tous les délégués portaient un masque, sauf ceux assis à la tribune. Il est probable qu’il en soit de même à Pékin. De la même manière, les habituels discours-fleuve pourraient être raccourcis, se concentrant sur l’essentiel. 

Par contre, durant toute la durée des « lianghui », les délégués auront interdiction de rentrer en contact avec des personnes tierces, comme les journalistes, dont le nombre a été de réduit de 3 000 l’an passé, à quelques centaines cette année. La presse officielle n’a pas été épargnée : le nationaliste Global Times n’enverra personne. Seuls les journalistes (dépistés) de l’agence Xinhua, du Quotidien du Peuple et de la CCTV seront autorisés dans le Grand Palais du Peuple. Le reste devra se contenter de suivre les sessions en live. Les conférences de presse seront retransmises en vidéoconférence, tandis que les interviews se dérouleront par appel vidéo ou téléphonique. 

Bien sûr, le gouvernement aurait pu choisir d’organiser ce rendez-vous entièrement virtuellement, mais le tenir physiquement envoie un signal fort de confiance à la population, et au reste du monde : la situation épidémique est sous contrôle en Chine et la victoire est proche !


Economie : Les grands chapitres des « lianghui »

En un exercice hautement chorégraphié, les délégués devront comme chaque année valider au Parlement, ce qui a été décidé au sommet. C’est également l’occasion pour les participants de faire remonter certaines propositions au gouvernement. Alors quels seront les sujets abordés et les annonces dévoilées durant ces deux Assemblées « exceptionnelles » ?

L’annonce la plus attendue est celle de l’objectif de croissance de l’année. Après avoir subi une chute historique au premier trimestre (-6,8%), l’économie chinoise devrait frôler la récession en 2020. Dans ce contexte, certains appellent à supprimer l’objectif annuel de croissance du PIB, une tradition instaurée dans le cadre de la planification de l’économie il y a plusieurs décennies. Elle a joué un rôle essentiel dans la transformation de l’économie chinoise, mais a également engendré des infrastructures redondantes, des surcapacités, des dettes abyssales, énormément de pollution, et une folle compétition entre les provinces pour réaliser les meilleurs chiffres, n’hésitant parfois pas à les trafiquer ! En effet, ces objectifs incitent les cadres à se préoccuper uniquement des résultats à court terme, pouvant leur assurer une promotion, au détriment d’une stratégie à plus long terme. C’est pourquoi, ces dernières années, plusieurs propositions ont émergé pour instaurer un objectif de « PIB qualitatif » ou de « PIB vert » – sans succès…

Cet objectif de croissance a également pour but de mettre en valeur l’efficacité du Parti et conforter sa légitimité puisque, sans surprise chaque année, le but fixé est toujours atteint. Sauf que lorsque les choses vont mal, ce rite se transforme en une pression supplémentaire. D’autant plus lorsque le Parti devait annoncer fin 2020 avoir atteint ses deux objectifs stratégiques : l’éradication de la pauvreté extrême et l’accession à une société « modérément prospère ». Depuis des semaines, lors de ses visites en province, le Président Xi Jinping martèle que la Chine réalisera ses objectifs économiques et sociaux, ce qui indique que le leader fera difficilement une croix sur l’un ou sur l’autre…

Alors, comment se sortir de l’ornière ? Xi pourrait atteindre son objectif de société de « petite prospérité » en ajoutant au seul critère de PIB (nécessitant une croissance anuelle de 5,6%, hors de portée) d’autres indicateurs. Concernant l’objectif de croissance, passer celui de 2020 sous silence et annoncer un chiffre sur deux ans (2021) est l’option préférée des économistes. Fixer un objectif ambitieux permettrait de réaliser une bonne performance économique même s’il n’est pas atteint. A l’inverse, définir un objectif raisonnable permettrait de laisser aux provinces plus de marge de manœuvre. Quelques chercheurs suggèrent de ne fixer des objectifs qu’au niveau provincial, au lieu du pays entier… Les options sont nombreuses et le choix s’annonce cornélien.

La question de l’objectif du PIB est cruciale puisque, plus haute sera la barre, plus fortes devront être les mesures de soutien. C’est le deuxième gros sujet de ce Parlement : le plan de relance de l’économie. Pour l’instant, les mesures déployées ne correspondent qu’à l’injection de 1,5 point de PIB – c’est très peu comparé aux montants consentis par les autres grandes puissances mondiales et par rapport aux 13 points de PIB dépensés par la Chine après la crise financière de 2008, endossant le rôle de locomotive mondiale. Aujourd’hui, la priorité est domestique. Il s’agit d’assurer les « six stabilités » (l’emploi, la finance, le commerce extérieur, l’investissement domestique et étranger, et les anticipations du marché ), et les « six priorités » (l’emploi, le niveau de vie de la population, le développement des entités du marché, la sécurité énergétique et alimentaire, la stabilité de la chaine d’approvisionnement, et le bon fonctionnement de la société ) – des termes qui devraient revenir à foison durant le Parlement.

Certains analystes tablent donc sur une relance autour de 6 ou 7 points de PIB, une augmentation du déficit budgétaire (peut-être 3,5% du PIB), des émissions de bons du Trésor « spécial Covid-19 » et des obligations des gouvernements locaux, une réduction des taxes (en particulier pour les PME), une variation du taux de TVA, et une relance de l’investissement public, non pas uniquement dans les secteurs traditionnels (routes, métros, lignes ferroviaires, aéroports…), mais dans les « nouvelles infrastructures » (le réseau 5G, l’intelligence artificielle, les « big data », mais aussi les véhicules autonomes, la santé…). Enfin, dans quelle mesure et par quels moyens l’Etat va-t-il relancer la consommation ? 170 villes ont déjà distribué des bons d’achats d’une valeur de 19 milliards de yuans. L’Etat, lui, consentira-t-il à des aides directes à ses citoyens ? C’est la grande question…

Sous l’angle sanitaire, Li Bin, directeur de la Commission Nationale de Santé (CNS), reconnaissait que cette pandémie a révélé les faiblesses du système de santé publique chinois. Un aveu rare. Le gouvernement espère régler ces problèmes en réformant son mécanisme d’alerte épidémique, par plus de centralisation et en faisant meilleur usage de l’intelligence artificielle et des « big data ». Pourtant, c’est bien la même CNS qui exigeait de détruire les échantillons des premiers patients le 3 janvier. Le 15 mai, un cadre de la CNS admettait avoir donné cet ordre, mais pour des raisons de biosécurité : « les laboratoires en question n’étaient pas habilités à manipuler un tel pathogène »… L’expert Zhong Nanshan lui, n’a cessé de plaider pour donner plus de pouvoir de décision au Centre national de Prévention des Maladies (CDC). Actuellement, le CDC, détenant pourtant l’expertise, émet des recommandations à l’attention de la CNS, qui elle, prend les décisions. Pas un mot pourtant sur cet aspect du problème…

Ces promesses, de réforme de son système de santé publique, de sa loi sur la biosécurité, d’interdiction du commerce et de la consommation d’animaux sauvages, sont en partie destinées à la communauté internationale, espérant ainsi calmer les esprits et la pression d’une enquête internationale en Chine. Cela suffira-t-il ? Rien n’est moins sûr…


Politique : Les chaises musicales du Parlement

Comme chaque année, la session du Parlement est le moment privilégié pour procéder aux remaniements. Et depuis l’arrivée aux affaires de Xi Jinping, rares sont les hauts cadres qui restent en poste plus de deux ans, le Président voulant éviter que ces dirigeants n’occupent trop longtemps la même fonction afin de limiter la corruption.  « Sauf qu’après avoir placé tous ses proches alliés, Xi Jinping est contraint de faire de compromis pour pourvoir les postes vacants », commente Alex Payette, analyste politique et cofondateur du cabinet Cercius.

Les premières promotions ont déjà été dévoilées : le ministre de la Justice Fu Zhenhua (65 ans) prend sa retraite et est remplacé par le gouverneur du Liaoning Tang Yijun, un allié de Xi qu’il a connu dans le Zhejiang. A l’Écologie et l’Environnement (MEE), Li Ganjie part pour le Shandong, et cède sa place au ministère à Huang Runqiu, auparavant vice-ministre en charge des négociations du traité sur la biodiversité (qui devrait être finalisé cette année), tandis que l’ingénieur des mines de formation Sun Jinlong , issu de la « Ligue de la jeunesse » (base de pouvoir du Premier ministre Li Keqiang et du Président de la Cour Suprême Zhou Qiang), en devient le secrétaire du Parti. En effet, le profil de Huang (56 ans) est singulier : ce géologue est le 3ème ministre non membre du PCC depuis la fin des années 70, appartenant à un des huit mini-partis politiques (la « Société de Jiusan »). L’expertise peut ainsi prendre le pas sur l’idéologie lorsque les dossiers sont chers au régime. Pour mémoire, les deux autres ministres n’appartenant pas au Parti étaient Chen Zhu à la Santé (à l’initiative du projet du laboratoire P4) et Wan Gang au ministère des Sciences et Technologies (spécialiste en automobile) – tous deux promus en 2007.

D’autres dirigeants et ministres pourraient également tirer leur révérence lors de cette ANP, ayant atteint la limite d’âge (65/66 ans). Parmis eux, Xue Kelai Zakr, gouverneur au Xinjiang, Chao Hao, secrétaire du Parti au Yunnan, Sun Zhigang, secrétaire au Guizhou, Chen Wu, gouverneur au Guangxi, et Chen Qiufa, secrétaire au Liaoning…

Enfin, Xi Jinping poursuit sa purge au sein de l’appareil de la sécurité publique. La dernière victime à tomber pour corruption est le vice-ministre Sun Lijun, tout juste rentré de Wuhan. Sun est l’ex-secrétaire personnel de l’ancien patron de la Commission Centrale des Affaires Politiques et Légales (« zhengfawei »), l’influent Meng Jianzhu. Wang Xiaohong, « policier personnel » de Xi, pourrait également remplacer l’actuel ministre de la Sécurité publique Zhao Kezhi, appelé à de plus hauts desseins : pourquoi pas remplacer le Président de la « zhengfawei » Guo Shengkun, membre du Politburo et homme de l’ex-Président Jiang Zemin ? « Un tel scénario ne pourrait avoir lieu que si l’on trouve un poste convenable à Guo, car il sera difficile de le faire tomber pour corruption, faute d’affaires compromettantes », selon Alex Payette.

Sur le dossier hongkongais, les nouveaux dirigeants du Bureau des Affaires hongkongaises à Pékin et du Bureau de liaison à Hong Kong, Xia Baolong et Luo Huining, ne sontpas amenés à faire long feu. Il sont tous les deux des figures de transition ayant dépassé la limite d’âge, et dont la tâche est de faire le ménage dans ces institutions en attendant que des remplaçants soient identifiés. Autre sujet brûlant : la question du projet de loi de sécurité nationale dans l’ex-colonie britannique  Selon les rumeurs, la délégué hongkongaise à l’ANP Maggie Chan pourrait proposer de promulger l’article 23 sans l’aval du LegCo, le Parlement hongkongais.

Qui portera la responsabilité de l’épidémie ? Dans le Hubei, les dirigeants représentant le Parti ont été les seuls à en faire les frais : le secrétaire du Hubei Jiang Chaoliang, et celui de Wuhan Ma Guoqiang, étaient démis de leurs fonctions dès février. Par contre, les deux dirigeants représentant l’État et l’administration ont été maintenus : Wang Xiaodong, gouverneur du Hubei, et Zhou Xianwang, maire du Wuhan. Pourtant, ce dernier avait osé rejeter en public la faute de la lente réaction des autorités en début d’épidémie sur le niveau central dans une interview télévisée le 27 janvier. Alors pourquoi Zhou et Wang n’ont-ils pas été démis (ou transférés) jusqu’à présent ? Car en période de crise, il faut absolument mobiliser toutes les personnes compétentes. Or ce sont eux qui possèdent « les clés » de la ville, jouissant des réseaux d’influence nécessaires.

Au niveau central, les regards devraient se tourner vers Ma Xiaowei, à la tête de la Commission Nationale de Santé (CNS), A l’époque du SRAS, Ma en était déjà le n°2, et en tant que porte-parole, avait semé la désinformation autour du virus. Une erreur qui lui valut 17 ans sans promotion ! Il devenait finalement n°1 en 2018, lors de la refonte du ministère de la Santé. Réussira-t-il à nouveau à traverser cette épidémie sans encombre ?  Malgré tous les doutes que suscite sa gestion de la crise, Ma ne devrait pas être inquiété tant que la situation épidémique n’est pas entièrement sous contrôle. Il devait d’ailleurs prendre la parole lors de l’Assemblée mondiale de la Santé le 18 mai. Toutefois, la CNS pourrait tenter de se dédouaner en faisant porter le chapeau à Gao Fu, directeur du Centre national de Prévention des Maladies (CDC), lui qui déclarait début 2019 que le « mécanisme d’alerte épidémique est infaillible ». Gao a été plusieurs fois pointé du doigt durant l’épidémie…

Finalement, à l’inverse des scandales impliquant des acteurs privés (comme celui du lait à la mélamine), lors des crises sanitaires majeures (scandale du sang contaminé dans les années 90, SRAS en 2003), très peu de hauts cadres sont sanctionnés, note l’analyste. En effet, il est compliqué de trouver des remplaçants compétents. « Le système reste très opaque et ne permet que peu de transversalités, commente le politologue, cela peut expliquer pourquoi les profils politiques comme Chen Zhu, Wan Gang ou Huang Runqiu restent malheureusement rares ».


Education : Le bracelet électronique, remède épidémique miracle ?

À travers la Chine, 100 millions d’élèves ont déjà repris le chemin de l’école, soit 40% d’entre eux. Mais ils ne sont que quelques milliers à porter le dernier accessoire à la mode Covid-19 : depuis la rentrée le 11 mai, dans plusieurs collèges de Pékin, professeurs et élèves de 3ème arborent à leur poignet un étrange bracelet ressemblant fort à une montre connectée.

L’appareil permet en fait de contrôler en temps réel leur température corporelle grâce à un capteur intégré. Les données sont ensuite transmises par « Bluetooth » vers une application mobile dont dispose l’enseignant, qui les met à son tour à la disposition des parents et de l’établissement. Un professeur se veut rassurant sur la confidentialité des informations : « seuls le nom de l’élève et sa température apparaissent, rien d’autre ».

Disposant d’une petite batterie, l’appareil n’a pas besoin d’être rechargé, ce qui incite un proviseur à recommander de le porter 24h/24 ! Ce n’est toutefois pas le cas de tous les établissements.

Pratique, le bracelet évite de perdre du temps à relever la température des élèves plusieurs fois par jour. Les collégiens peuvent donc se concentrer sur l’essentiel : les examens à venir ! Par contre, si elle dépasse les 37,2°C, le professeur est contraint de le signaler sur-le-champ aux autorités sanitaires. Le jeune sera alors conduit à l’hôpital pour y être testé.

Depuis la réouverture des lycées le 27 avril pour les classes de terminale, de nouvelles contaminations dans les cours de récréation sont la hantise des autorités. Dans la province du Guangdong, elles sont même allées jusqu’à dépister 167 000 élèves de terminale et 30 000 professeurs avant la rentrée. Résultat, à Shenzhen, 6 enseignants et 21 élèves testaient positifs au Covid-19.

Plus largement, ces bracelets connectés pourraient-ils permettre de prévenir la prochaine épidémie ? C’est la question que se pose Huami, filiale du fabricant de smartphones Xiaomi. En analysant trois ans de données d’1,3 million d’utilisateurs de ses bracelets connectés (Mi Band et Amazifit), les ingénieurs ont pu corréler les « anomalies physiologiques » telles qu’une température plus élevée, un sommeil plus court ou un rythme cardiaque élevé (signes potentiels d’infection), avec les cas de Covid-19 en Chine, mais aussi en France, Italie, Espagne et Allemagne. Ainsi, le bracelet pourrait deviner que vous êtes malade avant même que vous le sachiez ! C’est ainsi que Huami a pu déduire que le pic de contamination à Wuhan a eu lieu le 28 janvier, soit cinq jours après le confinement de la ville. Grâce à leurs recherches, les chercheurs ont mis au point un algorithme pouvant alerter les autorités sanitaires d’une vague d’infections. Bien sûr, cette étude a ses limites. Tout d’abord, elle est basée sur un petit échantillon qui n’est peut-être pas assez représentatif de la population d’un pays. Ensuite, tout le monde ne porte pas de bracelet connecté, et encore moins les personnes âgées, les plus vulnérables aux maladies infectieuses, mais les moins susceptibles d’acheter de tels gadgets. De plus, les données peuvent être biaisées si le porteur du bracelet est ivre par exemple, une situation plus courante pendant les vacances – et particulièrement pendant le Nouvel An chinois !

Au-delà de ces considérations scientifiques et sociologiques, cette technologie soulève aussi la question de la confidentialité et de la sécurité des données. En effet, l’épidémie a été marquée dès fin janvier par une fuite d’informations personnelles (nom, adresse, numéro de téléphone, numéro d’identité) appartenant à des malades du Hubei. Suite à quoi, ils ont été nombreux à être victimes de harcèlement téléphonique ou sur internet, et de discrimination. Plus récemment, c’était au tour de 6 685 patients d’un hôpital de Qingdao de voir leurs données révélées. Officiellement, seules deux personnes atteintes du Covid-19 auraient été soignées dans l’établissement, mais des rumeurs voudraient que d’autres patients de la liste fussent également infectés…

Si la menace épidémique a rendu la population moins regardante sur le partage de ses données privées (code QR de santé, données de géolocalisation de son portable, bracelet électronique, relevés de température…), plusieurs entités (gouvernementales, privées, universitaires, comités de quartier…) profitent de cette « docilité » pour expérimenter différentes technologies et collecter plus ou moins légalement des informations personnelles. Et tout porte à croire qu’elles feront tout pour exploiter ce « momentum » le plus longtemps possible, tentant d’inscrire ces pratiques dans la durée. Alors que les scientifiques annoncent déjà qu’il faudra tirer les leçons de cette pandémie afin de mieux se préparer à la prochaine, les sociétés du monde entier devront également répondre à cette question : comment équilibrer le droit à la protection de la vie privée et les intérêts de santé publique ?


Sport : Coup de sifflet final pour le Tianjin Tianhai

En quatorze ans d’existence, le club de football de Tianjin Tianhai a connu des hauts et des (très) bas. Mais l’épidémie de coronavirus a mis un terme à l’histoire jeune et tourmentée du club, qui a annoncé son dépôt de bilan le 12 mai. « Compte tenu d’une situation financière insoutenable, le club n’est plus en mesure de maintenir un fonctionnement normal », annonçait sobrement un communiqué.

Fondée en 2006, à Hohhot (Mongolie Intérieure), l’équipe déménageait en 2007 à Tianjin sous l’appellation Tianjin Quanjian, du nom du groupe pharmaceutique fondé par Shu Yuhui. Seulement 14ème de la Chinese Super League (CSL) en 2019, le club a pourtant eu d’énormes ambitions au courant des années 2010 sous la houlette de l’entraîneur Fabio Cannavaro, champion du monde italien en 2006, désormais à la tête du club Guangzhou Evergrande, tenant du titre et vainqueur de 8 des 9 derniers championnats chinois. Pendant cette période dorée, les propriétaires du Tianjin Quanjian flambent sur le marché des transferts, encouragés par les autorités qui veulent faire de la Chine une puissance du ballon rond. Deux joueurs de renom arrivent : le Brésilien Alexandre Pato pour une vingtaine de millions d’euros, et le Belge Alex Witsel, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, qui mènent le Quanjian sur le podium de la CSL (le meilleur résultat de son histoire) et permettent au club de participer à la prestigieuse Ligue des Champions asiatique.

Mais la nouvelle réglementation limitant les transferts exorbitants de joueurs étrangers, censée favoriser l’éclosion de jeunes pousses locales, change la donne. Les deux pépites étrangères quittent le championnat chinois. Dans la foulée, la trajectoire du club du milliardaire Shu Yuhui s’assombrit soudainement. Ce dernier, qui a fait sa fortune dans la médecine traditionnelle chinoise, a été arrêté en 2019 pour publicité mensongère et vente pyramidale, après la mort d’une fillette de 4 ans soignée par un traitement de Quanjian. S’en est suivi une véritable descente aux enfers. La fédération locale de Tianjin a repris les rênes de l’équipe, changeant son nom en Tianjin Tianhai, pendant que le milliardaire était condamné à neuf ans de prison, et à une amende de 50 millions de yuans… 

C’est bien connu, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Le Shenzhen FC, avant-dernier du championnat chinois et de fait relégué en deuxième division, a décroché le droit de rester en CSL. Initialement prévu en février, le début de la saison a été repoussé au 24 juin à cause de l’épidémie de coronavirus. La Fédération chinoise élabore plusieurs scénarios, avec l’espoir de voir les footballeurs fouler les terrains en juillet. Alors que plusieurs joueurs étrangers sont toujours bloqués hors frontières, les dirigeants chinois ont annoncé que les premiers matchs de la nouvelle saison se feront à huis clos, avant d’ouvrir progressivement les accès aux tribunes. Les habitants de Tianjin, eux, pourront se rabattre sur l’autre club de la ville, le Tianjin Teda, 7ème l’an dernier, pour les représenter dans le championnat chinois. Ce qui est sûr, c’est que la prochaine saison risque d’être beaucoup moins palpitante que les précédentes : la CFA annoncait le 23 mai que la CSL serait privée de 11 de ses clubs (4 de Ligue 1 et 7 de Ligue 2) pour 2020-2021 à cause des difficultés financières engendrées par le coronavirus.
 
Par Liu Zhifan

Petit Peuple : Nanchang (Jiangxi) : le surf géant de Nai Nai (3 ème partie)

Nai nai, la vidéo blogueuse, danse sur les charbons ardents : elle est en effet en train de commettre la faute impardonnable dans le métier, tomber amoureuse !

Jiang Bo, l’objet des rêves de Nai Nai, lui offrait un cadeau empoisonné en l’invitant à Wuhan, à un stage d’entrainement de survie – un “sport” très en vogue. Sept autres blogueurs, parmi les plus en vue, seraient de la partie. Pendant trois jours d’enfer, ils se feraient une lutte à mort en direct, d’où les réputations sortiraient élevées ou bien anéanties. Le défi était organisé par Jiang Bo lui-même. Sans s’en rendre compte, c’était pour Nai Nai un piège, ne lui laissant aucune chance, handicapée qu’elle était par sa mauvaise condition physique. Avant le départ, Wang son agent, lui avait encore remartelé l’importance de ne pas jouer à l’amoureuse avec ce rival. Elle avait dit « oui », pour tout oublier une fois son TGV lancé à 350 km à l’heure vers Wuhan, le lieu du défi.

A peine arrivée, elle se rendit compte que le rapport de force avait changé. Lors de son passage à Shanghai, Jiang Bo était venu la retrouver en Ferrari. Cette fois, elle dut marcher 20 minutes à travers la foule et les trottoirs bondés, trainant péniblement sa valise de 30kg. Elle finit par le retrouver, l’attendant au volant d’une Honda griffée et poussiéreuse.

Il l’amena à un restaurant de fruits de mer avec ses assistants, qui avaient sorti leurs mini caméras sur trépieds devant leurs assiettes. Tous se tenaient prêts pour enregistrer la scène que Jiang Bo allait infliger à Nai Nai… C’est alors qu’elle reçut un SMS. Jiang Bo se jeta sur elle et lui arracha son smartphone pour lire le message, repoussant Nai Nai qui essayait de récupérer son bien. Puis il sortit en rage, suivi de Nai Nai qui venait de mordre à l’hameçon. Ainsi leurs fans purent suivre en direct leur dispute, cataloguant aussitôt la jeune fille d’« amoureuse »…

Le lendemain à l’aube, dans une ancienne caserne, ils se retrouvèrent à six hommes et deux femmes, sous les aboiements d’un ancien capitaine. Durant trois jours, se succédèrent les 7km de marche forcée, les échanges de tirs à balles de peinture, la boue, le parcours du combattant… Après tout exercice raté, l’instructeur leur imposait de grimper à la corde.  Les spectateurs aussi pouvaient commander une punition : pour 2 000 yuans versés sur le site de Douyu, le portail qui hébergeait l’événement, le fautif devait faire 20 pompes, et pour 990 yuans, 50 flexions-extensions.

Jiang Bo, qui s’était entraîné, évitait les gages. Nai Nai elle, devait souvent abandonner, à bout de force, réduite à sangloter. C’était d’autant plus insupportable que Jiang la traitait mal. Comment avait-elle pu se laisser ainsi mener par le bout du nez ? Voici près d’un an qu’elle jouait la super-nana, la femme forte. Et pourtant, le soir après ces heures de crapahutage, au lieu de dormir dans sa chambre, elle mendiait une petite place à côté de Jiang, affichant encore un peu plus sa dépendance. Ses followers, eux, ne se gênaient plus pour la critiquer massivement, et se detourner d’elle : on ne soutient pas une personne qui perd la face.

Lorsque le tournoi prit fin, Nai Nai remarqua que Jiang recevait toujours plus de filles, toutes plus belles les unes que les autres, et flirtait sur son smartphone à tour de bras. Son cœur (si tenté qu’il en ait) était ainsi fait, et c’était aussi dans son intérêt économique. Parmi les millions d’internautes suivant leur équipée, il en tirait un statut d’idole, avec toujours plus de suiveurs et de cadeaux. Plus un mot de soutien à Nai Nai, qui se noyait. Bientôt, la jeune femme baissa les bras et annonca son retrait des plateformes de vidéo blog par ces mots :  « je vous quitte tous, et compte sur le destin pour vous revoir ».

Yuqian, sa compagnie, cependant, ne l’entendit pas ainsi : Nai Nai lui était liée pour 3 ans, et lui devait 1,2 million de yuans en cas de dédit. Elle devait revenir en ligne, que cela lui plaise ou non. Mais quand elle reprit le maquillage et la caméra, sa clientèle avait fondu en peau de chagrin – elle était « has been». Dès lors, les choses ne traînèrent pas. Elle découvrit bientôt que son compte internet avait été revendu par le sponsor, lui laissant payer les charges. Elle dut changer d’appartement et réduire considérablement son train de vie. 

Sur ces entrefaites, en février 2020, démarra à Shanghai le confinement dû au coronavirus. Elle fit alors ce terrible constat : alors que son métier de vidéo blogueuse recueillait soudain un coup de fouet d’engouement face à ces centaines de millions de Chinois bloqués entre leurs quatre murs et en mal de distraction, elle n’était plus en mesure d’en profiter pour devenir enfin une star, et n’était plus dans la course !

Dans un éclair de lucidité, Nai Nai pressentit alors que son sort était plié d’avance, inévitable. Après s’être consumée comme feu de paillettes dans le grand show de l’entertainment chinois, elle se retrouvait en cendres, écrasée. En même temps pourtant, une grande paix l’envahit, humblement heureuse de pouvoir recommencer sa vie, à 23 ans. Lui revenait alors le célèbre adage à propos des projets qui tournent court : « Si ton dessin de tigre rate, fais-en un chien » (画虎不成反类狗,huà hǔbùchéng fǎn lèi gǒu ). Un chien, c’est mieux que rien !


Rendez-vous : Semaines du 17 mai au 13 juin
Semaines du 17 mai au 13 juin

Notez qu’en raison de la situation actuelle, certains évènements ont été annulés ou repoussés à une date ultérieure (voir ci-dessous):

18 – 20 mai, Qingdao : CAHE – China Animal Husbandry Exhibition, Rencontre internationale pour les professionnels de l’élevage en Chine, reporté au 4 – 6 septembre

19 – 21 mai, Shanghai : China Beauty Expo, Salon international de la beauté, reporté – date à confirmer

21 – 22 mai :  Début de la session des deux Assemblées (CCPPC et ANP, Lianghui, 两会)

21 – 23 mai, Chengdu : CAPAS Chengdu, Salon international des pièces automobiles et des services après-vente autmobile, reporté au 20 – 22 mai 2021

21- 23 mai, Canton: Interwine China, Salon chinois international du vin, de la bière, et des procédés, technologies et équipements pour les boissons, reporté au 1 – 3 juillet 

23 – 26 mai, Yiwu : China Yiwu Imported Commodities Fair, Salon des biens importés en Chine, maintenu à priori

25 – 27 mai, Shenzhen : China International Toy & Edu / Baby & Stroller, Salon international du jeu et du jouet et accessoires pour bébés et enfants, reporté – date à confirmer

26 – 29 mai, Guiyang : China International Big Data Industry Expo, Salon international de l’industrie des Big Data, ANNULE

26 – 29 mai, Shanghai : Design Shanghai, Exposition international du design, reporté au 26 – 29 novembre

27 – 28 mai, Shanghai : Metro China Expo, Salon international et conférence sur le transport par rail urbain et regional, reporté au 2 – 3 septembre

27 – 30 mai, Pékin : CIAACE, Salon international des accessoires automobiles, reporté – date à confirmer

Juin, Shanghai : MWC  – Mobile World Congress,Congrès mondial sur le GSM, ANNULE

2 – 5 juin, Canton : Guangzhou Shoe & Leather Fair, Salon International de la chaussure et des articles en cuir, maintenu à priori

2 – 4 juin, Shanghai : PCHISalon des soins personnels et des cosmétiques, reporté – date à confirmer (la cérémonie PCHI Fountain Awards aura lieu en ligne)

2 – 5 juin, Shenzhen : IAMD – Integrated Automation, Motion & Drives,Salon international pour l’automatisation des procédés, maintenu à priori

3 – 5 juin, Shanghai : AquatechBuildexSalon professionnel international des procédés pour l’eau potable et le traitement de l’eau, reporté au 25-27 août

3 – 5 juin, Shanghai : Flowtech, Salon international des pompes, valves et tuyaux, reporté au 25-27 août

3 – 5 juin, Canton : IFE – International Food Exhibition, Salon international de l’alimentation, maintenu à priori

3 – 5 juin, Pékin :TOPWINE, Salon international du vin pour le nord de la Chine, ANNULE

4 – 6 juin, Pékin : NGVSSalon international du gaz naturel et des équipements pour stations de stockage, reporté au 10-12 août

5 – 7 juin, Singapour : Dialogue de Shangri-La. C’est la première fois depuis 2002 que le forum annuel sur la sécurité en Asie est annulé.

9-11 juin, Shanghai : CSF – Remaxworld,Foire internationale de la papeterie, fournitures de bureau et autres produits culturels, reporté au 17-19 septembre

9-12 juin, Canton : Guangzhou International Lighting Exhibition, Salon international de l’éclairage, reporté – date à confirmer

10 – 11 juin, Pékin : Optinet, Conférence sur les réseaux optiques, reporté au 26-27 août

10 – 12 juin, Shanghai : CAC Show & Seed Trade ShowSalon international et conférence dédiés à l’agrochimie, aux technologies de protection des récoltes et aux semences, ANNULE – prochain salon le 3-5 mars 2021

10 – 12 juin, Shanghai : CES Asia,Salon des hautes technologies et des entreprises pionnières sur les thematiques de villes intelligentes, intelligence artificielle, technologies des véhicules, robotique…,reporté – date à confirmer

10 – 14 juin, Shanghai : DMC– Die & Mould China,Salon international de la fonderie et du moule, du formage et des processus de traitement du metal, reporté au 10-13 octobre

11 – 13 juin, Shanghai : China AID,Salon professionnel des soins aux personnes âgées, de la rééducation et des soins de santé, reporté au 28-30 octobre

11 – 14 juin, Shanghai : COOC,Congrès international chinois d’ophtalmologie et d’optométrie, reporté au 18-20 septembre

12 – 14 juin, Canton : The Kids Expo,Salon international de l’éducation des enfants , reporté au 9-11 décembre

15 – 24 juin, En ligne : Canton Fair, Foire industrielle internationale qui expose notemment dans les domaines des machines-outils,  bâtiment et construction, décoration, ameublement, luminaire, electroménager, domotique, électronique, mode et habillement