Le Vent de la Chine Numéro 6 (2023)

du 20 février au 5 mars 2023

Editorial : Disparition du « parrain » de la tech chinoise
Disparition du « parrain » de la tech chinoise

« China Renaissance n’est pas en mesure de contacter Bao Fan ». C’est par ce communiqué laconique que la banque d’investissement a annoncé le 16 février au soir que son PDG était « incommunicado », tout en précisant que cette « indisponibilité n’était pas liée à l’activité ou aux opérations de la société, qui se poursuivent normalement ».

C’est le quotidien économique Caixin qui aurait poussé le groupe à rendre cette information publique, ses sources lui rapportant que Bao Fan n’avait pas été vu depuis plusieurs jours…

Le milliardaire rejoint ainsi la longue liste des hommes d’affaires ayant momentanément disparus ces dernières années, invités par les autorités à « prendre le thé ».

Le sort de ces tycoons varie du tout au tout. Le patron du conglomérat Fosun, Guo Guangchang, impossible à contacter pendant quelques jours fin 2015, en était ressorti indemne.

Le fondateur d’Alibaba, Jack Ma, absent de la vie publique pendant trois mois fin 2020, a payé son « arrogance » au prix fort, puisque l’introduction en bourse d’Ant Group a été stoppée en dernière minute. Il a également été contraint de céder ses parts dans la société.

Mais ce n’est rien comparé à Xiao Jianhua, « banquier de l’élite rouge » enlevé d’un hôtel hongkongais en 2017 puis condamné à 13 ans de prison l’été dernier, tandis que sa société, Tomorrow Holdings, a dû s’acquitter d’une amende de 8 milliards de $.

Après un passage chez Morgan Stanley et au Crédit Suisse, Bao Fan (包凡) a fondé China Renaissance, ou Huaxing (华兴) de son nom chinois, en 2005. Le succès du fonds d’investissement doit beaucoup à l’entregent de son PDG, qui entretient des relations personnelles avec les patrons des BAT (Robin Li de Baidu, Jack Ma d’Alibaba et Pony Ma de Tencent) et les a conseillés dès le début des années 2000. D’où son surnom de « parrain » de la tech chinoise.

C’est ainsi que Huaxing a notamment levé des fonds pour le compte de la plateforme de e-commerce JD.com et orchestré des fusions entre plusieurs géants de l’Internet chinois (Dianping et Meituan, Ctrip et Qunar, Didi et Kuaidi Dache, 58.com et Ganji.com…).

Le groupe a également représenté le champion des VTC, Didi Chuxing, lors de son introduction en bourse de New York, malgré les réserves émises par Pékin. Résultat : l’Uber chinois était contraint de se retirer de Wall Street onze mois plus tard…

La disparition de Bao Fan peut-elle avoir un lien avec la mésaventure de Didi ou plus largement avec les activités de China Renaissance auprès des géants de la tech, victimes d’une reprise en main du gouvernement ces dernières années ?

D’après plusieurs sources, elle serait plus probablement liée à la détention en septembre dernier du président de Huaxing Securities, Cong Lin, à la suite d’une enquête sur ses activités quand il était encore à la tête de l’unité de leasing de la banque d’État ICBC.

Ce n’est pas un cas isolé. Des dizaines de cadres et de dirigeants de la banque Minsheng Leasing, de la Bank of Communications Leasing, de la CITIC Leasing, d’Everbright Securities, mais aussi de l’Exim Bank ont été mis sous enquête ces derniers mois.

Ce n’est pas non plus une surprise. La Commission Centrale pour l’Inspection de la Discipline (CCID) avait déjà annoncé que le secteur de la finance, tout comme celui des semi-conducteurs ou des céréales, feraient l’objet d’une attention particulière de la part de ses inspecteurs, l’objectif étant de « purifier » tout secteur considéré comme « sensible » ou « stratégique » aux yeux du leadership.

Cependant, tant que les hommes d’affaires continueront de disparaître ainsi, il sera difficile pour le gouvernement de prétendre vouloir soutenir l’essor du secteur privé.


Monde de l'entreprise : Le sauvetage de Carrefour en Chine voué à l’échec ?
Le sauvetage de Carrefour en Chine voué à l’échec ?

Les hypermarchés Carrefour au bord de la fermeture ? C’est la rumeur qui court depuis quelques semaines. Inquiets, les clients se sont empressés d’aller en magasin utiliser leurs cartes prépayées. Faute de réassort, certains rayons restent désespérément vides…

De fait, trois ans après sa vente au spécialiste de l’électroménager Suning.com, Carrefour-Chine semble bien mal en point. L’équipe dirigeante quitte le navire et les fermetures d’établissements s’enchaînent. De 205 hypermarchés fin 2021, le groupe n’en opère plus que 131 début février. C’est deux fois moins qu’à son apogée en 2017.

Débarqué dès 1995 dans l’Empire du Milieu, Carrefour (家乐福 ; jiālèfú) a rapidement connu le succès en y exportant le concept d’hypermarché, alors inconnu en Chine. Le groupe a su convaincre les consommateurs chinois par son offre de produits frais dans un environnement soigné et par ses prix maîtrisés.

Après deux décennies d’expansion, les choses ont commencé à se gâter pour l’enseigne française. Faute de continuer à innover et ratant le coche du numérique, Carrefour a subi de plein fouet la concurrence du e-commerce et des nouveaux modèles de distribution. Lorsque le groupe a lancé sa propre application mobile et ouvert ses premiers magasins de proximité en libre-service en 2014, il était déjà trop tard… L’année suivante, Carrefour-Chine commençait à perdre de l’argent. Pour rester compétitifs, une alliance s’imposait.

A l’époque, un certain Jack Ma, fondateur du leader du e-commerce Alibaba, voulait venir bousculer le modèle de la distribution traditionnelle en lançant sa propre chaîne de supermarchés « connectés », prénommée Hema.

Sans aucune connaissance des métiers de la grande distribution, il sollicitait Carrefour pour mener à bien ce projet. Mais les négociations ont traîné en longueur et le partenariat est finalement tombé à l’eau, sans savoir que cette opération aurait sûrement pu changer le destin du groupe en Chine !

A court d’options, le conseil d’administration de Carrefour acceptait alors de céder pour 4,8 milliards de yuans (699 millions de $ à l’époque) 80 % des parts qu’il détenait dans sa filiale chinoise à Suning.com, le « Darty » chinois dont l’actionnaire majoritaire n’est autre que… Alibaba. Ainsi, le groupe se retrouvait donc indirectement dans le giron du conglomérat qu’il avait plus tôt boudé.

Pour Suning, l’ambition était de rajeunir le réseau d’hypermarchés de Carrefour-Chine en les transformant en centre commerciaux de proximité « où l’offre de services (jeux pour enfants, restauration…) donne aux clients une raison d’être là ».

Cependant, force est de constater que le conglomérat du Jiangsu n’a pas réussi à redresser la barre de Carrefour en Chine. La pandémie y est pour beaucoup, faisant plonger la fréquentation dans les hypermarchés pendant deux longues années. Résultat : les comptes du groupe sont plus que jamais dans le rouge, avec des pertes estimées à 11,5 milliards de yuans (1,69 milliard de $) en 2022. Suning lui-même est criblé de dettes et a dû accepter en 2021 un sauvetage financier orchestré par le gouvernement provincial pour ne pas faire faillite…

Au final, malgré une meilleure compréhension du marché chinois, Suning a bien peu de chances de sauver le soldat « Carrefour ». La mort annoncée du vétéran du secteur de la distribution sonne le glas du modèle des hypermarchés en Chine, supplanté par d’autres formats tels que les achats groupés, « l’instant retail », les supermarchés dédiés aux produits frais, les « clubs-entrepôts » (Sam’s Club, Costco…) ou encore les commerces de proximité, mieux adaptés aux consommateurs chinois d’aujourd’hui. La saga de Carrefour dans l’Empire du Milieu restera néanmoins un cas d’école.


Chiffres de la semaine : « 350 milliards de yuans dépensés, 1 Chinoise sur 10 n’aura pas d’enfant, 1213 GW de capacité installée en renouvelables »
« 350 milliards de yuans dépensés, 1 Chinoise sur 10 n’aura pas d’enfant, 1213 GW de capacité installée en renouvelables »

Plus de 50 milliards de $ (352 milliards de yuans) : c’est le montant dépensé par une vingtaine de provinces, régions et municipalités (sur 31) en mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie uniquement en 2022. Le chiffre réel est certainement plus élevé puisque certaines provinces ont pris en compte uniquement le montant déboursé à leur niveau, sans compter les sommes décaissées par les gouvernements locaux. En tête du classement, le Guangdong qui a dépensé 71,14 milliards de yuans l’an passé en vaccinations, tests PCR et autres subventions. Un montant en augmentation de 50% par rapport à 2021. Mais ce n’est rien comparé au Jiangsu, où les frais ont été multipliés par 28 comparés à l’année précédente ! La ville de Pékin elle, a dépensé dans sa lutte contre le Covid-19, l’équivalent de 111% de son budget annuel de santé. Enfin, Shanghai, qui a connu une flambée de cas au printemps dernier, a déboursé 16,8 milliards de yuans en 2022, notamment dans la construction « d’hôpitaux temporaires » et dans l’achat d’équipements médicaux. Ces dépenses faramineuses sont venues peser sur les finances des gouvernements locaux, qui souffrent déjà de la chute des ventes de terrains aux promoteurs immobiliers.

************************

10% : c’était le taux d’infécondité des Chinoises en 2020, contre seulement 6,1% en 2015, selon le China Population and Development Forum. Cela signifie qu’une femme sur dix demeure sans enfant à la fin de sa vie féconde. Les causes de cette augmentation ont fait l’objet de nombreuses discussions sur la toile : mariage de plus en plus tardif, coût croissant de l’éducation d’un enfant, difficulté de concilier vie familiale et vie professionnelle… « Étant donné le faible niveau de soutien actuel offert par la société chinoise aux femmes désireuses d’avoir des enfants, cela sera très difficile de stimuler le taux de fertilité », commente l’un des experts à l’origine de l’étude. Pour la première fois en six décennies, la population chinoise a baissé l’an dernier, avec 850 000 naissances en moins. Une tendance qui s’annonce difficilement réversible.

************************

1 213 GW : c’était la capacité installée d’énergies renouvelables en Chine fin décembre 2022, d’après l’Agence Nationale pour l’Energie. Pour la première fois, elle dépasse la capacité des centrales à charbon (1120 GW). Cette étape-clé dans la décarbonisation du pays a été atteinte grâce à un bond de la capacité solaire et éolienne, qui représente aujourd’hui 29,5% (785 GW) de la capacité totale du pays, suffisamment pour répondre à la consommation électrique résidentielle. Cependant, le taux d’utilisation de l’éolien et du solaire reste très bas, ce qui fait qu’ils ne représentent que 13,8% de la production électrique totale du pays. Pour inverser la vapeur, il faudrait que le gouvernement procède à une profonde réforme du marché de l’énergie, soutienne la construction de capacités de stockage d’énergie et rende la production électrique à base de charbon plus coûteuse.


Petit Peuple : Le frère-aîné et la frénésie de l’argent
Le frère-aîné et la frénésie de l’argent

Sous Deng Xiaoping, la Chine n’a jamais manqué son rendez-vous annuel subventionné du Nouvel An lunaire. Gouverneur et Secrétaire du Parti se partageaient la responsabilité du succès matériel de la fête. A cette occasion, le Parti réitérait son alliance avec le Peuple, lui promettant bonheur et abondance en échange de sa discipline et de son labeur. Hommes et femmes se pressaient vers les magasins d’Etat. En échange de leurs tickets de rationnement, le cadre emplissait leurs cabas de bidons d’huile, de farine, de poissons, voire de quartiers de porc…

Dans les années 2000, on entra en une autre ère, celle de la consommation. Lors du Nouvel An ou de la « Golden Week » d’octobre, l’Etat incitait le peuple à aller dépenser ses sous dans les centres commerciaux. Sacrifiés à l’autel du commerce, les congés servaient à battre le record précédent des ventes nationales, chaque année avec une régularité de métronome helvétique. Quand redémarrait le turbin, les bourses étaient vides, mais les tiroirs-caisses pleins. L’Etat et ses entrepreneurs demeuraient éblouis par ces orgies d’achats. 

À son tour, ce temps est révolu. Depuis 2009, chaque 11 novembre, à l’initiative d’Alibaba, sur la base de ce qui était au départ un gag de potaches, les groupes géants de l’Internetcélèbrent la fête « des célibataires. Durant 24 heures, des dizaines de milliers de boutiques en ligne cassent leurs prix : tout est à vendre, avec de fortes réductions, sous prétexte d’équiper les célibataires et les aider à se mettre en ménage… 

Finis les supermarchés bondés et les terribles queues aux caisses ! Les courses se font sur écran d’ordinateur ou smartphone. Durant ces 24 heures, jeux et quizz se succèdent online ou à la TV pour exciter l’achat. Ainsi, où que l’on soit, on peut gagner de nombreux coupons et chèques-cadeaux.

Un détail est essentiel dans cette affaire : du fait de la saison automnale où le jour est court et la nuit longue, une majorité de ces 24h de folie commerçante se déroule dans l’obscur, ce qui change toutes les perceptions. Alors, l’ambiance se fait ouatée, protectrice… Mais voilà que le e-commerce fait une tonitruante intrusion dans ce monde intime, qui cesse alors de l’être. Le couple même, se retrouve séparé, esclave des envies et désirs individuels. Ce nouveau monstre, qui mélange famille et argent, les Chinois l’appelle « kǒng fāngxiōng » (孔方兄),le « grand frère au trou carré ». En tant que grand frère, il est une autorité morale, clanique et familiale. En tant que taël, monnaie des ancêtres, il a la sagesse financière qui mène à la fortune… C’est donc une voix doublement impossible à ignorer, plus forte que celle des sens, du conjoint, même au fond du lit conjugal ! 

C’est ainsi qu’à Chongqing à l’aube du 11/11, un jeune mari fut admis à l’hôpital en piteux état. En pleins ébats amoureux, il venait d’être violemment repoussé à minuit pile par son épouse, anxieuse de se ruer sur son portable pour faire des emplettes. Et elle l’avait fait avec une telle rage aveugle que le malheureux s’était retrouvé blessé… Fort heureusement, traitant l’homme en urgence, les carabins surent restaurer son attribut, maintenant intactes les chances du couple de produire un héritier. 

Ailleurs, à Pékin, une autre épouse dépensière découvrit, au moment de passer ses commandes par Alipay ou WeChat, que son paiement sécurisé était hors d’usage. Elle en apprit vite la raison : le mari était passé à la banque, changer à son insu son mot de passe. Si elle n’a pas exigé le divorce par la suite, elle aura à tout le moins vu sa confiance en lui voler en éclats. Même si sa démarche partait d’un bon sentiment : « j’avais tenté, expliqua-t-il, de la protéger de son démon d’achats »…

Le comble de la nuit nous vient droit de Fuzhou (Fujian) : au commissariat central à 3 heures du matin, les agents reçurent un appel d’urgence, pour conciliation de crise familiale. Une fois sur place, ils trouvèrent le couple de Zhang (lui) et Li (elle), ébouriffés comme coq et poule en colère : « ces milliers de yuans que tu viens de jeter par la fenêtre, criait-il, jamais tu ne pourras porter ce boléro, ce boa, ces robes longues…et ces 25kg de riz, de porc congelé, pourquoi, toi qui ne sais même pas faire cuire un œuf ! En plus, il a fallu que tu mettes mon adresse au bureau comme celle de livraison – les collègues en ont pour 1 000 ans à se ficher de moi ! » Mais loin de se laisser faire, Mme Li répliqua, remontée à bloc : « et tes gadgets électroniques, à quoi ça servira ? Et puis qu’est-ce que t’as acheté pour moi, ou pour les autres ? Rien, t’es qu’un sale égoïste ! ».

L’équipe de policiers finit par saisir le motif de la dispute : dès minuit, le couple s’était jeté sur Internet, grillant en quelques minutes leur crédit avant d’avoir pu acheter la moitié de leur liste d’emplettes respectives. A présent, tous deux se rejetaient la responsabilité de l’échec. Bien embarrassés, les pandores cherchèrent l’échappatoire. Discrètement, l’un d’eux se fit appeler par un collègue, puis prit son coéquipier par le bras, prévenant à la cantonade qu’ils étaient appelés sur la ligne d’urgence vers un autre cas autrement plus grave –accident ou cambriolage, qu’importe ! L’essentiel, ici, était de prendre la tangente…

Cet article a été publié pour la première fois le 16 février 2016 dans le Vent de la Chine – Numéro 5 (2016)


Rendez-vous : Semaines du 20 février au 26 mars
Semaines du 20 février au 26 mars

22 – 24 février, Shenzhen : ALLFOOD EXPO, Salon chinois international de la confiserie, des snacks et des glaces

24 – 26 février, Canton : DPES SIGN & LED EXPO, Salon chinois international des équipements de publicité

22 – 24 février, Pékin : CIBE – China International Beauty Expo, Salon international de l’industrie du bien-être et de la beauté

23 – 26 février, Pékin : CPE – China Pet Expo, Salon international spécialisé dans l’alimentation et les produits pour animaux de compagnie

27 fév. – 2 mars, Shenzhen : DESIGN SHENZHEN, Salon international de la décoration et de l’architecture intérieures

 1 – 3 mars, Shanghai : ANALYTICA, Salon international de l’analyse, des biotechnologies, du diagnostic et des technologies de laboratoire. REPORTE du 11 au 13 juillet

1 – 3 mars, Canton : SIAF GUANGZHOU, Salon international pour l’automatisation des procédés

2 – 4 mars, Canton : PACKINNO, Salon international de l’emballage et du packaging

3 – 5 mars, Shenzhen : AAITF – Automotive Aftermarket Industry & Tuning Trade Fair, Salon international du marché de l’occasion automobile, des pièces détachées et du tuning

7 – 10 mars, Shenzhen : HOMETEX, Salon de l’ameublement

9 – 11 mars, Canton : Inter Airport China, Salon international des équipements pour aéroports, technologies et services

9 – 11 mars, Canton : China Lab, Salon international et conférence sur les appareils de laboratoire et d’analyse en Chine

9 – 12 mars, Jinan : Jinan International Industrial Automation, Salon chinois international des technologies d’automation industrielle et de contrôle

10 – 12 mars, Canton : CIBE – China International Beauty Expo, Salon international de l’industrie du bien-être et de la beauté

10 – 12 mars, Wenzhou : WIE – Wenzhou Industry Expo, Foire industrielle internationale de Wenzhou

14 – 16 mars, Shenzhen : INTERWINE, Salon chinois international du vin, de la bière, et des boissons

15 – 17 mars, Shanghai : FIC- Food Ingredients China, Salon international des additifs alimentaires et des ingrédients

16 – 18 mars, Shenzhen : DTC – China (Dongguan) International Textile & Clothing Industry Fair, Salon international des tissus et de l’habillement

18 – 21 mars, Canton : CIFF – China International Furniture Fair, Salon international de l’ameublement

19 – 22 mars, Pékin : Build + Decor, Salon international de la construction et de la décoration