Le Vent de la Chine Numéro 19 (2022)
Alors que les données économiques d’avril s’apprêtent à être publiées et devraient rappeler aux dirigeants qu’il devient urgent de stimuler l’économie et la consommation, le sujet peine à s’imposer en haut de l’agenda.
Dans un communiqué diffusé le 5 mai à l’issue de la réunion des sept membres du Comité Permanent, Xi Jinping a mis en garde : « nous devons adhérer à la politique générale du zéro Covid sans fléchir et combattre résolument toute parole et tout acte qui déforme, interroge ou remet en question notre politique de prévention épidémique »*.
À l’inverse des dernières déclarations, le dirigeant chinois n’a fait aucune mention de la nécessité de « minimiser l’impact de la pandémie sur l’économie » ou de « réconcilier le zéro-Covid avec la croissance ». Une omission qui en dit long sur les priorités du leadership, alors que le Premier ministre Li Keqiang et plusieurs éminents économistes multiplient les avertissements sur le sujet ces dernières semaines.
Même Sheng Laiyun, vice-directeur du Bureau national des Statistiques, a reconnu que « l’épidémie a porté un choc énorme à l’économie », tout en assurant qu’elle n’aurait qu’un impact « de courte durée » sur le niveau de production.
Jusqu’à présent, les cadres avaient pour consigne de mener une double bataille : contenir la propagation d’Omicron tout en évitant une détérioration trop importante de l’économie. « Le Comité Central du Parti exige à la fois de la prévention épidémique et de la stabilité économique (…). Ces objectifs doivent être réalisés simultanément, ce qui est très difficile à mettre en œuvre pour tous les départements et gouvernements locaux », a reconnu Han Wenxiu, vice-directeur du bureau de l’influente Commission centrale des Affaires financières et économiques (CFEAC).
Sauf qu’en pratique, la priorité est invariablement donnée à la lutte épidémique. Or, chacun sait qu’en ce domaine, il vaut mieux en faire trop que pas assez, sous peine de se voir limogé pour quelques cas de Covid-19… C’est encore plus vrai depuis la publication de ce dernier communiqué du Comité Permanent.
Pour certains experts comme Zhao Wenzhi (Taïwan) et Henry Gao (Singapour), la stratégie « zéro Covid » s’apparente à une « croisade politique » visant à tester la loyauté des cadres et dont l’issue est beaucoup plus importante que le développement économique aux yeux de Xi Jinping.
Ainsi, plusieurs agences gouvernementales se sont attachées à mettre en œuvre, avec un certain zèle, l’« esprit » du Comité Permanent. À Shanghai, cela s’est traduit par un durcissement de la censure sur la toile, un élargissement du périmètre des « cas contacts » (systématiquement envoyés dans des centres de quarantaine centralisés), voire une « période de silence » dans certains quartiers où plus aucun déplacement n’est autorisé. Ce constat est quelque peu paradoxal alors que la situation sanitaire shanghaienne s’améliore enfin et que la mégalopole de 25 millions d’habitants pourrait atteindre, après plus de 50 jours de confinement strict, l’objectif de « zéro cas de circulation sociale » le 20 mai, ce qui permettrait de débuter graduellement le déconfinement…
« Ces temps-ci, les cadres seront probablement punis s’ils ne contrôlent pas l’épidémie de Covid-19, mais si leurs restrictions sanitaires freinent le développement économique, les conséquences seront moindres (…). De par le passé, la performance des cadres était principalement évaluée sur la croissance économique, ce qui était relativement simple, tous savaient comment s’y prendre », a expliqué Yang Weimin, ex-bras droit du vice-premier ministre Liu He à la CFEAC. Sauf qu’aujourd’hui, les consignes conflictuelles, qui sont probablement le reflet de dissensions au sommet, leur compliquent sensiblement la tâche…
En fin de compte, même si tout indique qu’une approche « médiane », à mi-chemin entre des confinements draconiens et la disparition de toutes les restrictions, serait plus adaptée, certains dirigeants restent convaincus que l’équation se résume à choisir entre 1,55 million de morts en quelques mois** et la perte de quelques points de PIB.
************************
* Bien mal en a pris au directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lorsqu’il a déclaré quelques jours après la réunion du Comité Permanent que « la stratégie zéro Covid n’est pas soutenable » et que « passer à une stratégie différente est très important ». Des propos qualifiés d’« irresponsables » par Pékin et immédiatement censurés sur les réseaux sociaux chinois (tout comme les photos de M. Ghebreyesus). Un retournement de situation quelque peu ironique étant donné que le directeur de l’OMS, invité d’honneur aux Jeux Olympiques d’hiver en février dernier, était jusque-là considéré comme un fervent défenseur de la stratégie sanitaire chinoise.
** Une étude réalisée par des chercheurs chinois et américains, publiée le 10 mai dans la revue scientifique Nature, estime que si la Chine abandonne toute restriction du jour au lendemain, sans améliorer sa couverture vaccinale et son accès aux traitements, cela pourrait entraîner 1,55 million de décès en l’espace de trois mois. Un bilan qui pourrait torpiller la légitimité du Parti qui n’a cessé de pointer du doigt le million de morts aux États-Unis.
Il ne reste que six mois avant l’ouverture du XXème Congrès du Parti, rendez-vous politique crucial puisqu’il devrait avaliser la reconduction du Président Xi Jinping à la tête du pays, en rupture de toutes les règles préétablies depuis quarante ans.
Jusqu’à présent, la « réélection » du dirigeant était considérée comme une chose acquise, particulièrement depuis le passage en novembre dernier d’une 3ème « résolution historique » censée asseoir la légitimité de Xi en le démarquant de ses deux prédécesseurs immédiats (Hu Jintao et Jiang Zemin).
Cependant, au fur et à mesure que l’échéance du XXème Congrès approche, les choses se compliquent pour le « leader du peuple » au bilan en demi-teinte. Son interminable lutte contre la corruption a tué tout esprit d’initiative chez les cadres, ses nouvelles routes de la soie (BRI) sont en panne, son expansionnisme militaire a tendu les relations avec les pays voisins, sa diplomatie « guerrière » a mauvaise presse à l’international, son soutien indéfectible à Vladimir Poutine est risqué, sa victoire autoproclamée contre la grande pauvreté est fragile, sa reprise en main du secteur privé (géants de la tech, immobilier, cours privés, jeux vidéo…) a mis des millions de Chinois au chômage, ses concepts de « circulation duale » et de « prospérité commune » rencontrent d’importantes difficultés, et enfin sa stratégie « zéro Covid » est de plus en plus contestée. Mais ce n’est pas tant le mécontentement de la population qui menace Xi Jinping, que les dégâts économiques provoqués par les restrictions sanitaires. Certains experts évoquent déjà la possibilité d’une récession au second trimestre. Même si l’équipe dirigeante multiplie les messages rassurants, la situation peine à décoller faute de mesures concrètes. En attendant, le constat est sans appel : sans changement (ou assouplissement) de la stratégie sanitaire actuelle, point de salut pour l’économie chinoise.
Et c’est bien là le plus inquiétant aux yeux d’un Parti qui a tiré l’essentiel de sa légitimité du développement économique du pays. A en croire des sources citées par le WSJ, la gouvernance de Xi Jinping, plus portée sur l’idéologie que sur l’économie, susciterait des doutes grandissants au sein de l’appareil.
Cet entêtement pourrait-il coûter à Xi Jinping son 3ème mandat ? Hors frontières, le moulin à rumeurs, savamment orchestré par les différentes factions politiques, s’emballe : dans un scénario, une coalition interne s’opposant à la « réélection » de Xi Jinping l’aurait forcé à abdiquer pacifiquement tandis que le Premier ministre Li Keqiang deviendrait calife à la place du calife (une théorie appuyée par la publication le 14 mai d’un long discours du n°2 dans la presse officielle, chose rare) ; dans un autre, l’actuel Secrétaire général serait contraint d’abandonner tous ses postes mais resterait le leader suprême, à la manière de Deng Xiaoping…
Cela ne veut bien sûr pas dire que l’un ou l’autre de ces scénarios deviendra réalité. Au contraire. Le leader a tellement consolidé son pouvoir durant la dernière décennie qu’il faudrait une véritable catastrophe (pire que l’apparition d’un nouveau virus à l’origine d’une pandémie mondiale) pour remettre en cause son leadership. D’autant plus que bon nombre de hauts dirigeants soutiennent la ligne « dure » prônée par Xi.
Néanmoins, la position du Secrétaire général du Parti n’a jamais semblé aussi fragile qu’aujourd’hui. Un « passage à vide » qui pourrait le forcer à faire quelques concessions à ses opposants, à la manière de Mao après son ruineux Grand Bond en avant. En conséquence, Xi pourrait ne plus être en mesure de promouvoir ses alliés à certains postes clés, ce qui reviendrait à perdre un peu de son pouvoir. Le premier sur la sellette est Li Qiang, secrétaire du Parti à Shanghai, qui pourrait éventuellement se voir privé du poste de Premier ministre pour lequel il était pressenti.
C’est dans cette brèche que l’actuel Premier ministre Li Keqiang, ex-secrétaire de la « ligue de la jeunesse » (comme l’ancien Président, Hu Jintao, et le Président de la Cour Suprême, Zhou Qiang), cherche à s’engouffrer. Après dix ans passés dans l’ombre de Xi Jinping, le patron du Conseil d’État qui cèdera sa place en 2023, a exprimé publiquement à de multiples reprises ces derniers mois son inquiétude au sujet de l’économie, de l’emploi, de la pénurie d’électricité, des inégalités…
Grâce à son influence « retrouvée », il aurait obtenu un peu de lest pour les géants de la tech, un léger assouplissement des restrictions imposées aux promoteurs immobiliers, ou encore la reprise sous conditions de nombreux industriels à l’arrêt… Des petites victoires qui ne changeront pas le tableau général de l’économie chinoise.
En parallèle, le n°2 chercherait également à orienter la sélection de son successeur de manière à offrir un contrepoids à Xi Jinping. Reste à voir si ses efforts bénéficieront à ses alliés, à savoir Wang Yang, actuel n°4 et Hu Chunhua, vice-premier ministre. La sélection finale de la composition du Comité Permanent sera décidée à huis clos lors du conclave balnéaire de Beidaihe en août prochain. D’ici là, les rumeurs, les luttes intestines et la campagne « anti-corruption » pourraient bien s’intensifier.
Savoir se faire cuire des œufs brouillés à la tomate (西红柿炒鸡蛋), faire pousser des légumes, élever des poules, faire le ménage, être capable de réparer les appareils électroménagers… Autant de savoir-faire nécessaires aux yeux du ministère de l’Éducation, qui envisage d’intégrer dès la rentrée prochaine une classe d’enseignement ménager par semaine pour tous les élèves de CP jusqu’à la 3ème. Dans le cadre du cours de cuisine, les élèves apprendront à peler et découper fruits et légumes, à maîtriser différents types de cuisson, jusqu’à être capable de préparer trois ou quatre plats entièrement par eux-mêmes.
Cette réforme part du constat que bon nombre de jeunes Chinois finissent leurs études sans être apte à mener une vie d’adulte indépendant. La faute aux parents qui considèrent qu’initier leurs enfants (uniques) aux joies des tâches ménagères est une perte de temps, mais surtout au système scolaire hyper compétitif qui privilégie les connaissances académiques aux savoir-faire « pratiques ».
De la même manière, quelques années plus tôt, le gouvernement a revalorisé l’éducation sportive au programme scolaire, observant un flagrant déclin des aptitudes physiques de ses jeunes. En parallèle, l’État-nounou les a privés de longues heures de jeux vidéo, qui leur abîment la vue.
Naturellement, cette annonce n’est pas passée inaperçue. Si certains parents se réjouissent d’avance de goûter les plats de leurs enfants et espèrent que ces classes mettront en valeur les élèves issus des campagnes, réputés plus débrouillards que leurs camarades des villes, d’autres craignent d’avoir à superviser, voire à réaliser eux-mêmes, les travaux pratiques de leurs progénitures, en plus de tous les autres devoirs…
A l’inverse, certains internautes estiment que c’est aux parents de se charger de cet apprentissage, pas aux professeurs, et encore moins au gouvernement. « Le ministère de l’Education a bien d’autres problèmes plus urgents à régler, comme le surmenage et le manque de sommeil des jeunes », rappelle l’un d’entre eux.
Parallèlement, plusieurs internautes remettent en question l’efficacité de cette modification du programme. En effet, des classes optionnelles de travail domestique existent déjà, mais leurs créneaux horaires sont souvent détournés par les professeurs pour approfondir des matières jugées plus importantes comme le Chinois ou les mathématiques…
Surtout, ils sont convaincus que ces classes n’apporteront aucun changement fondamental au système scolaire actuel, où les notes resteront les plus importantes dans le parcours d’un jeune.
10 fois plus important que celui de Wuhan en 2020 : c’est le coût financier de l’actuel rebond épidémique, d’après Xu Jianguo, éminent professeur d’économie à Beida. Les perturbations causées jusqu’à présent ont affecté 160 millions de personnes à Shanghai, Shenzhen, Suzhou, Zhengzhou, Dongguan, Pékin et ont coûté 18 000 milliards de yuans (2680 milliards de $), contre « seulement » 13 millions de personnes et 1700 milliards de yuans lors de la première vague à Wuhan. Cependant, les mesures fiscales et monétaires sont moins conséquentes que celles prises en 2020 et le pays ne peut plus compter sur l’immobilier et les exportations pour relancer l’économie. Dans ces conditions, l’objectif de croissance du PIB de 5,5% en 2022, voire celui de 2,3% comme en 2020, apparait difficilement atteignable, affirme le professeur Xu.
************************
1 million de véhicules en moins : c’est l’impact sur la production automobile nationale des sévères restrictions sanitaires imposées au mois d’avril dans la région de Shanghai et dans le Jilin, où sont implantés des constructeurs tels que Tesla, General Motors, Volkswagen, SAIC, FAW, mais aussi bon nombre de fabricants de composants qui alimentent toute l’industrie. Selon l’association des producteurs automobiles (CAAM), la production sur l’ensemble du pays a plongé de 46,2% en avril à 1,2 million d’unités, niveau le plus faible en 10 ans. Les ventes se sont écroulées d’autant (-47,1%) à 1,18 million. « La production va continuer de chuter dans les deux prochains mois, car il est impossible de restaurer totalement la chaîne d’approvisionnement d’ici juin », affirme David Zhang, chercheur à l’université de technologie de Chine du Nord (Pékin). Avant ce rebond épidémique imputable à Omicron, les analystes estimaient déjà que la guerre en Ukraine et le manque de semi-conducteurs pourraient coûter à la Chine 1 million de véhicules. Si l’année 2022 s’annonçait pourtant prometteuse, particulièrement pour les véhicules électriques, certains experts estiment que la croissance du marché chinois pourrait finalement être proche de zéro.
************************
3 : c’est le nombre d’universités chinoises qui ont choisi de ne plus participer aux classements internationaux de l’enseignement supérieur. Parmi elles, la prestigieuse université Renmin à Pékin, celles de Nankin et de Lanzhou. D’autres pourraient suivre, à en croire les médias officiels. Cela n’empêchera pas les auteurs de ces classements de tout de même lister ces établissements. Cette annonce intervient alors que le Président Xi Jinping a appelé à « ne pas copier les standards et les modèles étrangers lorsque nous construisons des universités de classe mondiale » lors de son passage à Renmin le 26 avril (cf photo). L’idée ne date pas d’hier : en mai 2014, le dirigeant avait déclaré : « il n’y aura jamais de second Harvard, Yale, Stanford, MIT ou Cambridge, mais il y aura toujours un premier Beida, Tsinghua, Zhejiang, Fudan et Nankin ». Ce retrait des classements est motivé par le désir du gouvernement de fixer ses propres critères d’évaluation, adaptés « aux caractéristiques chinoises », notamment en réduisant l’importance du nombre de publications à l’international et de la liberté académique. Ces dernières années, le contrôle idéologique du Parti sur les universités chinoises s’est sensiblement renforcé et les programmes d’échanges avec des établissements étrangers ont été passés au crible.
- Observer : 观察 ; guānchá (HSK 5)
- Analyser, analyse : 分析 ; fēnxī (HSK 5)
- Politique (mesure) : 政策 ; zhèngcè (HSK 6)
- Fonctions : 功能 ; gōngnéng (HSK 5)
- Politique : 政治 ; zhèngzhì (HSK 5)
- Loyauté : 忠诚 ; zhōngchéng (HSK 6)
- Test : 考验 ; kǎoyàn (HSK 6)
- Assurer, garantir : 确保 ; quèbǎo (HSK 6)
- Zéro : 零 ; líng (HSK 2)
- Situation épidémique : 疫情 ; yìqíng
- Important : 重要 ; zhòngyào (HSK 3)
观察人士分析,清零政策具有多重功能,这是一场政治忠诚度的考验,对习近平而言,确保“零不忠诚”或比“零疫情”更加重要。
Guānchá rénshì fēnxī, qīng líng zhèngcè jùyǒu duōchóng gōngnéng, zhè shì yī chǎng zhèngzhì zhōngchéng dù de kǎoyàn, duì Xí Jìnpíng ér yán, quèbǎo “líng bù zhōngchéng” huò bǐ “líng yìqíng” gèngjiā zhòngyào.
« Certains observateurs ont analysé que la politique d’éradication (du Covid) a de multiples fonctions. C’est un test de loyauté politique. Pour Xi Jinping, s’assurer de la « zéro déloyauté » est plus important que le « zéro Covid » ».
***********************
- Ces derniers jours, récemment : 近日 ; jìnrì
- Concernant, lié à, avoir affaire à : 有关 ; yǒuguān
- Prestige, pouvoir (politique) : 权位 ; quánwèi
- Abdiquer : 禅让 ; chánràng
- Rumeur : 传闻 ; chuánwén
- Au moment où : 之际 ; zhījì (HSK 6)
- Agence de presse « Chine Nouvelle » (Xinhua) : 新华社 ; xīnhuá shè
- « Le Quotidien du Peuple » : 人民日报 ; rénmín rìbào
- Première page, la « Une » : 头版 ; tóu bǎn
- Publier (presse) : 刊登 ; kāndēng (HSK 6)
- Discours : 讲话 ; jiǎnghuà
- Médias officiels (du Parti) : 党媒 ; dǎng méi
- Soudainement, abruptement : 突然 ; túrán (HSK 3)
- « Traitement médiatique » : 新闻待遇 ; xīnwén dàiyù (HSK 3 + HSK 5)
- Monde extérieur : 外界 ; wàijiè (HSK 6)
- Attention, intérêt, suivre : 关注 ; guānzhù
- Penser : 认为 ; rènwéi (HSK 3)
- 20ème Congrès du Parti : 中共二十大 ; zhōnggòng èrshí dà
- Sensible : 敏感 ; mǐngǎn (HSK 5)
- Période : 时刻 ; shíkè (HSK 5)
- Signal : 信号 ; xìnhào (HSK 3)
- Sembler, en apparence : 似乎; sìhū (HSK 5)
- Indiquer : 表明 ; biǎomíng (HSK 5)
- A l’intérieur, au sein de : 内部 ; nèibù (HSK 5)
近日有关习近平把最高权位禅让给了李克强的传闻纷飞之际,5月14日,中共新华社、《人民日报》头版刊登了中共总理李克强4月25日的长篇讲话,党媒突然对李克强“新闻待遇”的大幅提升再度引发外界的关注。分析认为,中共二十大之前的敏感时刻,党媒释放如此突兀的信号似乎表明,李克强在中共内部掌握了比以往更大的发言权。
Jìnrì yǒuguān Xí Jìnpíng bǎ zuìgāo quán wèi chánràng gěile Lǐ Kèqiáng de chuánwén fēnfēi zhī jì,5 yuè 14 rì, zhōnggòng xīnhuá shè,“rénmín rìbào” tóu bǎn kāndēng le zhōnggòng zǒnglǐ Lǐ Kèqiáng 4 yuè 25 rì de chángpiān jiǎnghuà, dǎng méi túrán duì Lǐ Kèqiáng “xīnwén dàiyù” de dàfú tíshēng zàidù yǐnfā wàijiè de guānzhù. Fēnxī rènwéi, zhōnggòng èrshí dà zhīqián de mǐngǎn shíkè, dǎng méi shìfàng rúcǐ túwù de xìnhào sìhū biǎomíng, Lǐ Kèqiáng zài zhōnggòng nèibù zhǎngwò le bǐ yǐwǎng gèng dà de fǎ yán quán.
« Alors que des rumeurs selon lesquelles Xi Jinping aurait cédé la plus haute position du pouvoir à Li Keqiang vont bon train récemment, le 14 mai, l’agence de presse Xinhua et le Quotidien du Peuple ont publié un long discours du Premier ministre Li Keqiang daté du 25 avril, suscitant une fois de plus l’attention du monde extérieur. A un moment aussi sensible qu’avant le 20ème Congrès, les analystes pensent qu’un signal aussi abrupt des médias officiels semble indiquer que Li Keqiang a plus que jamais son mot à dire au sein du Parti ».
************************
- Cependant : 然而 ; rán’ér (HSK 4)
- Médias : 媒体 ; méitǐ (HSK 5)
- Journalistes : 记者 ; jìzhě (HSK 4)
- Enquêter, investiguer : 调查 ; diàochá (HSK 4)
- Découvrir : 发现 ; fāxiàn (HSK 3)
- Aujourd’hui : 今天 ; jīntiān (HSK 1)
- Etudiants, élèves : 学生 ; xuéshēng (HSK 1)
- Préparer le repas, faire la cuisine : 做饭 ; zuò fàn
- Réparer : 修 ; xiū
- Appareils électroménagers : 家电 ; jiādiàn
- Même, à tel point que : 甚至 ; shènzhì (HSK 4)
- Arranger, ranger : 整理 ; zhěnglǐ (HSK 4)
- Sac d’école : 书包 ; shūbāo
- Plier : 叠 ; dié
- Vêtements : 衣服 ; yīfú (HSK 1)
- Coudre : 缝 ; fèng
- Bouton (vêtement) : 扣子 ; kòuzi
- Faire ses lacets : 系鞋带 ; xì xié dài
然而有媒体记者调查发现,今天的很多学生别说做饭修家电,甚至整理书包、叠衣服、缝扣子等比较简单的劳动技能也没有掌握,甚至有一些五六年级男生还不会系鞋带。
Rán’ér yǒu méitǐ jìzhě diàochá fāxiàn, jīntiān de hěnduō xuéshēng bié shuō zuò fàn xiū jiādiàn, shènzhì zhěnglǐ shūbāo, dié yīfú, fèng kòuzi děng bǐjiào jiǎndān de láodòng jìnéng yě méiyǒu zhǎngwò, shènzhì yǒu yīxiē wǔliù niánjí nánshēng huán bù huì xì xié dài.
« Cependant, les journalistes de certains médias ont découvert à travers leurs enquêtes qu’aujourd’hui, de nombreux élèves ne sont pas capables de réaliser des tâches relativement simples telles que préparer un repas, réparer un appareil électroménager, et même ranger leur sac d’école, plier leurs vêtements, coudre un bouton, et faire leurs lacets pour certains garçons de CM2 et de sixième ».
18-21 mai, Tianjin : CIEX 2022, Salon international de l’automation, de la robotique et de la machine-outil. REPORTE.
18-21 mai, Qingdao : QINGDAO INTERNATIONAL METAL WORKING EXPO 2022, Salon international de l’industrie du métal.
20-22 mai, Canton : GUANGZHOU INTERNATIONAL TRAVEL FAIR 2022, Salon international du voyage. REPORTE.
20-22 mai, Canton : APBE – ASIA-PACIFIC BIOMASS ENERGY TECHNOLOGY & EQUIPMENT EXHIBITION 2022, Salon international de l’énergie biomasse en Chine. REPORTE au 10 au 12 août.
20-23 mai, Zhengzhou : ZIF 2022, Salon international des équipements industriels en Chine. REPORTE.
23-25 mai, Shanghai : CCEC CHINA 2022, Salon international et conférence sur les carbures cémentés de Shanghai. REPORTE.
23-26 mai, Shanghai : SNEC PV POWER EXPO 2022, Conférence et exposition internationale sur la production d’électricité photovoltaïque et l’énergie intelligente. REPORTE au 13 au 16 septembre.
24-26 mai, Shanghai : NEPCON CHINA 2022, Salon international des matériaux et équipements pour semi-conducteurs. REPORTE au 21 au 23 juillet à Suzhou.
24-26 mai, Shanghai : IT&CMA CHINA 2022, Le principal événement international de rencontres, d’incitations, de conventions et d’expositions (MICE) en Chine. REPORTE au 12 au 14 juillet en présentiel et du 27 au 28 juillet en distanciel.
26-29 mai, Tianjin : CHINA HELICOPTER EXPOSITION 2022, Salon International et convention d’affaires des hélicoptères civils. NON CONFIRME.
27 mai-4 juin, Chongqing : AUTO CHONGQING 2022, Salon international de l’industrie automobile.
29-31 mai, Canton : PLCE 2022, Salon de la distribution d’aliments frais et de la chaîne du froid en Asie-Pacifique.
31 mai-2 juin, Shanghai : FMA CHINA 2022, Salon international de l’alimentation, des vins et spiritueux, de la viande et des produits de la mer et fruits de mer en Chine.
31 mai-2 juin, Shanghai : IRRISHOW 2022, Salon international de l’irrigation en Chine. REPORTE .
31 mai-2 juin, Shanghai : WINE EXPO 2022, Salon international du vin et des spiritueux.
7-9 juin, Shenzhen : INDUSTRIAL AUTOMATION SHENZHEN 2022, Salon international pour l’automatisation des procédés.
13-17 juin, Pékin : CIMES 2022, Salon chinois international de la machine-outil et des outils.
21-23 juin, Shanghai : BIOPH CHINA 2022, Salon de la pharmacologie et des biotechnologies. BIOPH CHINA rassemble compagnies pharmaceutiques, institutions et organismes de recherche. REPORTE .
22-24 juin, Shanghai : PROPAK CHINA 2022, Salon spécialisé dans la transformation alimentaire et l’emballage. REPORTE au 8 au 10 novembre.
23-26 juin, Jinan : CHINA (JINAN) INTERNATIONAL POWER TRANSMISSION & CONTROL TECHNOLOGY 2022, Salon chinois international de la transmission de puissance et des technologies de contrôle.
26-29 juin, Shanghai : EXPO LIGHT 2022, Salon de l’industrie de l’éclairage.
26-29 juin, Shanghai : HDE – ECOBUILD CHINA 2022, Salon de la construction et du bâtiment durable.
27-30 juin, Shenzhen : ITES EXHIBITION (SIMM) 2022, ITES China est le grand salon des technologies et d’équipements de fabrication de pointe dans le sud de la Chine. Électronique 3C, dispositifs médicaux, batteries lithium, semi-conducteurs, textiles, impression, emballage, logistique, machines à bois…
28 juin-1er juillet, Shanghai : MARINTEC CHINA 2022, Salon international et conférence sur l’industrie maritime. REPORTE au 7 au 10 décembre.
6-8 juillet, Shanghai : ALUMINIUM CHINA 2022, Le plus grand salon asiatique de l’industrie de l’aluminium. Matières premières, produits finis et semi-finis. Approvisionnement, échanges, mise en réseau.
6-9 juillet, Tianjin : BICES 2022, Salon international et séminaire sur les machines de construction et d’industrie minière en Chine.