Le Vent de la Chine Numéro 6 (2022)

du 14 au 20 février 2022

Editorial : Jeux d’été, Jeux d’hiver… Les deux facettes olympiques à Pékin
Jeux d’été, Jeux d’hiver… Les deux facettes olympiques à Pékin

Contraintes sanitaires, droits de l’Homme, neige artificielle… Les polémiques liées à ces Jeux olympiques, organisés pour la seconde fois dans la capitale chinoise, ne manquent pas. La question est sur toutes les lèvres : fallait-il vraiment accorder les JO d’hiver 2022 à la Chine ?

Un bref retour sur image s’impose. Nous sommes le 31 juillet 2015 à Kuala Lumpur. Le Comité international olympique (CIO) s’apprête à annoncer qui d’Almaty ou de Pékin, accueillera les XXIVèmes Jeux d’hiver. C’est finalement « l’expérience » chinoise qui prévaudra sur « la poudreuse » kazakhe. « Un choix sûr et historique », s’est félicité son président Thomas Bach, sans se douter que sept ans plus tard, de violentes émeutes secoueront l’ex-capitale du Kazakhstan un mois avant les JO…

Mais si Pékin a « hérité » de ces Jeux d’hiver, c’est surtout parce que plusieurs villes européennes n’en voulaient pas : trop chers, trop impopulaires. Oslo, Stockholm, Cracovie, Munich et Saint Moritz (Suisse) ont toutes retiré leur candidature…

En Chine en revanche, l’enthousiasme du gouvernement et de la population pour les Olympiades est resté intact depuis les précédents Jeux d’été de 2008, qui avaient marqué la réémergence de la Chine sur la scène internationale. À l’époque, il ne faisait aucun doute pour le CIO que de choisir Pékin mènerait à davantage de convergence avec l’Occident, notamment sur des questions sensibles telles que celles des droits de l’Homme.

C’est exactement l’inverse qui s’est produit. Après avoir triplé son PIB en l’espace de 14 ans et être devenue la deuxième puissance économique mondiale derrière les États-Unis, la Chine entretient des relations quasi « glaciales » avec bon nombre de pays occidentaux et estime n’avoir à recevoir de leçon de personne, ni sur sa manière de « combattre l’extrémisme » au Xinjiang, ni sur sa gouvernance de la région administrative spéciale hongkongaise… Lors du relais de la flamme olympique, elle a d’ailleurs choisi comme porteurs un officier de l’APL, blessé dans un affrontement avec des soldats indiens et une jeune skieuse de fond ouïghoure.

Pour autant, la Chine n’est pas si imperméable aux critiques qu’elle voudrait le faire croire. Comme tout pays, elle tient à sa réputation internationale. Malgré des succès éclatants dans bien des domaines, la Chine n’a jamais cessé d’aspirer à être reconnue comme une égale, voire supérieure, par les autres grandes puissances. À travers ces Jeux d’hiver, il s’agit donc avant tout de se présenter comme l’une des rares nations au monde capable d’organiser des Jeux d’été comme des Jeux d’hiver, qui plus est en pleine pandémie de Covid-19. L’ennemi historique japonais a dû repousser ses Jeux d’été à 2021 et vider ses tribunes. Pas la Chine, qui a tenu son calendrier et rempli à moitié ses gradins. Les autorités sont si confiantes en leur cordon sanitaire qu’ils envisagent même d’autoriser davantage de spectateurs toujours sur invitation à assister aux épreuves.

Le Président Xi Jinping lui-même a tout intérêt à ce que ces Jeux soient un succès. Une organisation irréprochable, sans fuite du virus en dehors des bulles sanitaires, lui permettrait de consolider son pouvoir à quelques mois du XXème Congrès du Parti qui devrait le maintenir à la tête du pays, en rupture avec toutes les règles préétablies. « Ces Jeux d’hiver sont en fait une célébration de la décennie de Xi Jinping au pouvoir, analyse Geremie R. Barmé, éminent sinologue australien, c’est une sorte de fête nationale, sous couvert d’un évènement international ».

Alors que le boycott diplomatique intenté par les États-Unis et plusieurs pays occidentaux avait pour objectif d’isoler la Chine, le Président Xi Jinping s’est prêté à un véritable « défilé » diplomatique en recevant pour la première fois en deux ans, une trentaine de dirigeants (Pakistan, Kazakhstan, Arabie Saoudite, Serbie…), essentiellement des autocrates, et des représentants d’organisations internationales (ONU, OMS…) dans le sillage de la cérémonie d’ouverture. Au programme : banquet de l’amitié au Grand Palais du Peuple (cf photo), signatures d’adhésion à l’initiative BRI et contrats en milliards de $, notamment pour un réacteur nucléaire Hualong avec l’Argentine. Preuve que l’attrait commercial de la Chine n’a rien perdu de sa superbe depuis le début de la pandémie.

Mais l’invité d’honneur était sans aucun doute Vladimir Poutine, personnellement convié par Xi Jinping, puisque la Russie a été privée de représentation officielle pour cause de dopage. Seul le comité olympique russe, dont les athlètes sont systématiquement applaudis lors des épreuves sportives par le public chinois, est présent. Le front uni affiché par les deux leaders est tout aussi significatif que les Jeux en eux-mêmes. La déclaration conjointe de seize pages évoque une « nouvelle ère des relations internationales » et équivaut à une prise de position inédite de la Chine sur la sécurité européenne, alors que près de 115 000 soldats russes s’amassent à la frontière ukrainienne. Une pente bien plus dangereuse que celles de Zhangjiakou.


JO : Les athlètes naturalisés sous les projecteurs
Les athlètes naturalisés sous les projecteurs

 « Le nombre de médailles que la Chine va remporter m’importe peu », a déclaré le Président Xi Jinping. Pourtant, l’Empire du Milieu n’a pas ménagé ses efforts pour mettre sur pied (ou plutôt « sur skis ») une redoutable délégation, la plus large jamais constituée par la Chine pour participer à des Jeux d’hiver.

Pour mettre toutes les chances de son côté, Pékin a fait appel à de nombreux athlètes naturalisés, notamment en hockey sur glace où ils sont 28 à avoir adopté la nationalité chinoise.

Mais le meilleur exemple est manifestement Eileen Gu (谷爱凌 ; Gǔ Ài líng). Surnommée par ses fans « princesse des neiges », la plus californienne des Chinoises est la star de ces Jeux, particulièrement depuis qu’elle a décroché la médaille d’or en « Big Air » devant la Française Tess Ledeux et la Suissesse Mathilde Gremeaux. Un exploit qu’elle pourrait bien réitérer en slopestyle et half-pipe, ses disciplines de prédilection. Le hashtag consacré à sa victoire a été vu plus de 2 milliards de fois, jusqu’à faire brièvement planter les serveurs de la plateforme Weibo.

Née à San Francisco de père américain et de mère chinoise, la jeune femme de 18 ans a choisi de concourir pour la « team China » en 2019 avec l’espoir de contribuer à inciter 300 millions de (jeunes) Chinois(es) à s’essayer aux sports d’hiver – objectif atteint avec trois ans d’avance, à en croire les chiffres officiels. Si cette décision est passée relativement inaperçue à l’époque, elle est aujourd’hui au cœur de toutes les discussions.

En effet, Eileen Gu n’a jusqu’à présent pas confirmé avoir abandonné son passeport américain et ne cesse de contourner la question. « Quand je suis aux États-Unis, je suis américaine. Quand je suis en Chine, je suis chinoise. Je suis fière de mon héritage et tout aussi fière de mon éducation américaine », répète-t-elle inlassablement aux journalistes.

Si la question de nationalité de la championne est récurrente, c’est que la loi chinoise ne reconnaît pas la double nationalité. Certains soupçonnent donc un traitement de faveur accordé à Eileen Gu par le gouvernement chinois, au nom de son incroyable talent.

D’autres dénoncent le prétendu opportunisme de la jeune athlète. « J’en ai assez de ce battage médiatique, nous savons tous pourquoi Gu a choisi de représenter la Chine, ce n’est pas pour son amour du pays, mais à cause des énormes intérêts économiques. Il suffit de compter combien de compagnies ont choisi de la sponsoriser », écrit l’un d’entre eux.

De fait, près d’une trentaine de marques, étrangères (Cadillac, Estée Lauder, Louis Vuitton, Red Bull, Tiffany’s, Victoria’s Secret, Visa…) comme chinoises (Anta, Bank of China, China Mobile, JD.com, Luckin Coffee, Midea, Mengniu…), ont vu en Eileen Gu, l’égérie idéale. Des contrats qui lui rapporteraient 35 millions de $ par an.

Cela dit, tous les athlètes naturalisés ne font pas l’objet d’un tel engouement. (Beverly) Zhu Yi (朱易), patineuse artistique de 19 ans, a renoncé en 2018 à sa nationalité américaine pour concourir sous le drapeau chinois. Mais depuis ses chutes à répétition aux JO, elle est l’objet de virulentes attaques. « Honte à toi », « voleuse de rêves », « apprend le chinois avant de te déclarer patriote », pouvait-on lire sur la toile. Certains internautes sont même allés jusqu’à suggérer – sans preuves – qu’elle aurait été sélectionnée à la place d’une « vraie » Chinoise (Chen Hongyi) grâce aux relations de son père Zhu Songchun, spécialiste en intelligence artificielle qui a quitté les États-Unis en 2020 pour prendre la tête d’un institut de recherche à Pékin. Le lynchage était tel que les censeurs de Weibo ont fini par supprimer le hashtag consacré à sa contre-performance…

Certes, les pressions auxquelles font face les athlètes chinois ne sont un secret pour personne. Cependant, les attentes du public envers les sportifs naturalisés sont encore plus fortes. Lorsqu’ils gagnent, ces représentants « chinois » sont portés aux nues, mais lorsqu’ils perdent, ils sont vilipendés… Une situation particulièrement compliquée à gérer pour les compétiteurs sino-américains dans un contexte de rivalité exacerbée entre les deux premières puissances mondiales.

Pourtant, la naturalisation à des fins sportives est courante dans bien des pays, qui la considèrent comme un « raccourci » pour tenter de rattraper leur retard dans une discipline donnée. Les sportifs eux, sont attirés par les perspectives de rémunération attractive et surtout par l’opportunité de participer à des grandes compétitions internationales.

En Chine néanmoins, la pratique est relativement nouvelle. Officiellement, la loi chinoise stipule que seuls les étrangers « de descendance chinoise » peuvent prétendre à la nationalité chinoise. En pratique, les demandes sont traitées au cas par cas, en fonction des besoins de la nation.

L’Empire du Milieu est d’ailleurs loin d’être considéré comme une terre d’immigration. Moins de 850 000 ressortissants étrangers y avaient élu domicile en 2020 et seulement 20 000 d’entre eux avaient obtenu une « carte verte » – une goutte d’eau par rapport à une population totale de 1,4 milliard d’habitants.

De fait, le gouvernement chinois est particulièrement prudent en matière d’immigration et veille à ne pas brusquer un public « conservateur », aux tendances xénophobes. En effet, les spectateurs sont davantage accoutumés à voir des athlètes d’origine chinoise représenter des nations étrangères, que des sportifs naturalisés concourir sous les couleurs de la Chine. C’est la raison pour laquelle l’association chinoise de football (CFA), pionnière en matière de naturalisation, prend soin de cultiver un certain patriotisme chez ses joueurs étrangers en leur enseignant la langue, la culture chinoise et l’hymne national.

Au final, ces réactions à double tranchant du public face à ces athlètes biculturels ne sont que l’expression même de la politique du gouvernement, qui est favorable à l’immigration tant qu’elle sert ses ambitions de montée en puissance en tout domaine, du sport à la science… Sauf que cette stratégie s’entrechoque avec le sentiment nationaliste que le Parti ne cesse d’encourager. Or, si la Chine espère sincèrement attirer les talents du monde entier, elle devra sans aucun doute se montrer plus ouverte. 


Sport : Le football chinois, pour le meilleur et pour le pire…
Le football chinois, pour le meilleur et pour le pire…

C’est une défaite qui a miné le moral des supporters chinois à la veille des Jeux olympiques d’hiver : celle de l’équipe nationale de football face au Vietnam (3-1) lors de la dernière phase de qualification pour la prochaine Coupe du Monde au Qatar (21 novembre).

Cet échec a définitivement privé la Chine d’une participation au Mondial 2022, vingt ans après sa seule et unique qualification. Surtout, il cadre mal avec l’image d’une montée en puissance irrésistible de la Chine que le gouvernement cultive ces dernières années.

Ce résultat n’est pourtant pas surprenant en soi : la Chine pointe actuellement à la 74ème place du classement FIFA et n’a remporté aucun de ses sept derniers matchs. Mais s’incliner devant la modeste équipe vietnamienne (98ème) – qui plus est le premier jour du Nouvel An lunaire (1er février) – a fait enrager les supporters et les médias, qui ont dénoncé l’attitude des joueurs et réclamé le démantèlement de l’équipe, voire une refonte totale du programme national.

« Si vous attachez un morceau de porc braisé au but, un chien démontrerait plus d’enthousiasme à frapper le ballon que les joueurs », s’est lamenté un internaute. « Un tel score, une telle défaite…c’est inacceptable pour tous les fans. Qu’avons-nous appris durant les deux dernières décennies ? », s’est révolté un autre. Même le très officiel Quotidien du Peuple y est allé de son commentaire : « l’équipe nationale a perdu un match qui ne devait et ne pouvait pas être perdu ». Cette crise est comparable à celle de 2013, consécutive à une défaite contre la Thaïlande.

Il est en effet inconcevable pour les supporters qu’un pays avec une population de 1,4 milliard d’habitants ne soit pas en mesure de trouver onze joueurs capables d’amener la Chine en Coupe du monde. « Nous, les fans, savons critiquer, mais nous ne sommes pas aussi nombreux à savoir jouer », modère un utilisateur de Weibo. À juste titre : « lorsque l’on compare les joueurs de football professionnels enregistrés dans des pays comme l’Allemagne ou l’Angleterre dont la population ne représente qu’une fraction de la nôtre, leur nombre est dix fois plus élevé. Or, il y a seulement quelques milliers de joueurs professionnels en Chine (entre 2000 et 4000) », souligne un autre.

Un même internet qui a déchaîné les passions…

Cinq jours après cette débâcle masculine, l’équipe féminine (19ème du classement FIFA) a suscité une ferveur inédite en remportant la Coupe d’Asie contre la Corée du Sud (3-2). Ce 9ème titre intervient 16 ans après leur dernier sacre. Sur Weibo, le hashtag de leur victoire a été vu plus de 2,4 milliards de fois.

D’après de nombreux spectateurs, la performance des « roses d’acier », tel est le surnom de l’équipe (铿锵玫瑰), a permis de « sauver l’honneur et la dignité du football chinois ». Un internaute s’est même aventuré à comparer l’équipe masculine à « un fils prodige qui a accaparé toutes les richesses de ses parents, mais qui se retrouve sans rien », et l’équipe féminine « à une fille qui a longtemps été ignorée par sa famille, mais qui réalise des prouesses ».

Ce contraste entre les résultats des deux équipes a suscité un débat autour de la rémunération des joueuses féminines, moins exposées médiatiquement que leurs compatriotes masculins et donc moins payées. « À travail égal, salaire égal », réclament les supporters. Selon un rapport de l’association chinoise de football (CFA) datant de 2018, seules 20% des joueuses gagneraient plus de 10 000 yuans par mois. Face à cet emballement médiatique, les sponsors de l’équipe, le géant laitier Mengniu et le leader du paiement mobile Alipay, se sont empressés d’offrir des bonus aux joueuses et au staff pour un total de 23 millions de yuans.

Néanmoins, cette victoire féminine peine à cacher les nombreuses déficiences d’un système qui donne la priorité aux résultats de court terme et à son équipe nationale (masculine), au détriment des investissements de long terme et d’une pratique du football loisir « à la base ». Or, le salut du ballon rond dans l’Empire du Milieu ne peut que venir de l’engouement spontané des masses, d’une pratique accrue au sein de petits clubs au niveau local, et d’une meilleure détection des jeunes talents. En d’autres termes, la passion pour le ballon rond ne doit pas venir d’en haut, mais d’en bas. 


Chiffres de la semaine : « 1 figurine par famille, -21% au box-office, 8,4 milliards de yuans d’enveloppes rouges, le renminbi au 4ème rang mondial »
« 1 figurine par famille, -21% au box-office, 8,4 milliards de yuans d’enveloppes rouges, le renminbi au 4ème rang mondial »

1 : c’est le nombre de figurines de la mascotte olympique Bing Dwen Bwen (冰墩墩) autorisé à la vente par personne dans les 150 boutiques officielles des Jeux olympiques. Ce « quota » a été instauré pour faire face aux ruptures de stock provoquées par le sursaut de popularité que connaît le panda-miniature depuis l’inauguration des Jeux. Facteur aggravant, les usines n’ont pas totalement recouvré leurs capacités de production au lendemain des congés du Nouvel An chinois. Résultat, le prix d’une figurine sur le « marché noir » flambe : jusqu’à 3000 yuans l’unité, soit 17 fois plus que le prix officiel.

Les organisateurs interprètent cet engouement pour Bing Dwen Bwen comme l’expression de l’enthousiasme du public pour les JO et les sports d’hiver en général. Il est surtout le reflet d’un certain effet de mode, le temps de la compétition. Les analystes de Shanxi Securities estiment que les ventes de produits officiels pourraient atteindre les 2,5 milliards de yuans pendant les Jeux.

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21% : c’est la baisse du box-office enregistrée durant la période du Nouvel An chinois (31 janvier au 6 février), de 7,8 milliards en 2021 (un record) contre 6,04 milliards de yuans lors de ces congés. Le nombre de spectateurs a lui chuté de 30%, de 160 millions l’an passé contre « seulement » 114 millions en 2022. Cette baisse de fréquentation peut être imputée à la hausse du prix des tickets de 10% en douze mois (52 yuans en moyenne) et de 18% en deux ans ; aux différents rebonds épidémiques à travers le pays : voire à la qualité discutable des blockbusters à l’affiche.

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8,4 milliards de yuans d’enveloppes rouges ont été distribués virtuellement par les géants de l’internet (Alipay 500 millions de yuans, Baidu 2,2 milliards, Douyin, 2 milliards, Kuaishou 2,2 milliards…) à leurs utilisateurs à l’occasion du Nouvel An lunaire. C’est 2,6 milliards de moins que l’an passé (-30%). En cause, le tour de vis réglementaire dont les acteurs de la tech sont victimes depuis un an, mais également une certaine saturation du marché.

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4ème : c’est la place occupée par le yuan chinois dans le classement des monnaies les plus utilisées dans le monde. La part du renminbi dans les opérations de paiements internationaux s’est élevée en décembre 2021 à 2,7%, contre 2,58% pour le yen japonais, qui est ainsi descendu à la cinquième place. Pour le CNY, c’est le plus haut niveau enregistré depuis que la Banque Centrale chinoise a procédé à des réformes du taux de change en 2015.

Le dollar américain reste de loin le plus utilisé (40,51% des transactions mondiales) devant l’euro (36,65%) et la livre britannique (5,89%). Néanmoins, le yuan a vu son internationalisation progresser régulièrement depuis que le système de traitement des opérations bancaires internationales SWIFT a commencé à suivre son évolution. En 2010, le renminbi était classé 35ème.


Vocabulaire de la semaine : « Jeux Olympiques d’hiver, athlètes, naturalisation, Coupe du Monde, football »
« Jeux Olympiques d’hiver, athlètes, naturalisation, Coupe du Monde, football »
  1. Devenir : 成为 ; chéngwéi (HSK 4)
  2. Monde : 世界 ; shìjiè (HSK 3)
  3. La premier, la première : 第一 ; dì yī (HSK 2)
  4. Organiser, tenir : 举办 ; jǔbàn (HSK4)
  5. Jeux Olympiques d’hiver : 冬奥会 ; dōng ào huì
  6. Ville : 城市 ; chéngshì (HSK 3)

这让北京成为世界第一个既举办过夏季奥运会、又将举办冬季奥运会城市

Zhè ràng běijīng chéngwéi shìjiè shàng dì yī gè jì jǔbàn guò xiàjì àoyùnhuì, yòu jiāng jǔbàn dōngjì àoyùnhuì de chéngshì.

« Cela fait de Pékin la première ville au monde à accueillir à la fois les Jeux olympiques d’été et les Jeux olympiques d’hiver ».

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  1. Délégation : 代表团 ; dàibiǎo tuán (HSK 5)
  2. Naturalisation : 归化 ; guī huà
  3. Athlète, sportif : 运动员; yùndòngyuán (HSK 2)

这一届冬奥会的中国代表团有很多归化运动员

Zhè yī jiè dōng ào huì de zhōngguó dàibiǎo tuán yǒu hěnduō guī huà yùndòngyuán.

« Il y a de nombreux athlètes naturalisés dans la délégation chinoise pour ces Jeux olympiques d’hiver ».

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  1. Internautes (littéralement, le « peuple de la toile ») : 网民们 ; wǎngmínmen
  2. Louer, faire l’éloge, encenser : 盛赞 ; shèngzàn
  3. YYDS, « le meilleur de tous les temps » (littéralement, « dieu éternel ») : 永远的神 ; yǒngyuǎn (HSK 4) de shén
  4. Ridiculiser, se moquer : 吐槽 ; cáo
  5. Perdre (face à) : 输(给) ; shū (gěi)
  6. Vietnam : 越南; yuènán
  7. En avance, plus tôt : 提前 (HSK 4)
  8. Coupe du Monde : shìjièbēi ; 世界杯

网民们盛赞« 铿锵玫瑰 »是 »YYDS(永远的神) »的同时,也不忘吐槽此前越南队、提前两轮无缘世界杯的中国男足。

Wǎngmínmen zài shèngzàn « kēngqiāng méiguī » shì »YYDS (yǒngyuǎn de shén) »de tóngshí, yě bù wàng tǔcáo cǐqián shū gěi yuènán duì, tíqián liǎng lún wúyuán shìjièbēi de zhōngguó nán zú.

« Alors que les internautes ont qualifié les « roses d’acier » de « YYDS », ils n’ont pas manqué de tourner en ridicule l’équipe de football masculine qui a précédemment perdu contre le Vietnam et échoué au deuxième tour des qualifications de la Coupe du Monde ».


Photo de la semaine : Un tour de prison en réalité virtuelle
Un tour de prison en réalité virtuelle

On connaissait déjà les prisons gérées par un système de blockchain au Jiangsu, les procureurs assistés par l’intelligence artificielle à Shanghai, voici le programme de prévention carcérale en réalité virtuelle.

Depuis des années déjà, la police chinoise organise des visites de centres pénitenciers de manière à faire baisser la délinquance juvénile et le taux de récidive.

Cependant, depuis le début de la pandémie, ces visites « éducatives » ont été annulées. Mais certains commissariats à Tianjin, Shanghai et Suzhou ont trouvé la parade : un tour de prison « virtuel » de manière à dissuader les jeunes « à risque » et les petits délinquants déjà condamnés à une peine avec sursis, de commettre des délits.

Munis d’un casque, les accusés découvrent les cellules, la routine des prisonniers, leurs pleurs au parloir lors de la visite d’un proche… « La simulation n’est peut-être pas exactement la même que dans une prison réelle, mais cela reflète bien le quotidien en milieu carcéral », explique le directeur du programme du district de Minhang.

Les drogués ont le droit à un cours de sensibilisation sur les dégâts liés aux stupéfiants tandis que les coupables de conduite en état d’ivresse font l’expérience d’un crash.

En Chine, près de 99% des personnes poursuivies sont condamnées par la justice. Ils sont plus d’1,8 million à être incarcérés dans l’une des 600 prisons que comptent le pays.


Rendez-vous : Semaines du 14 février au 27 mars 2022
Semaines du 14 février au 27 mars 2022

19 au 21 février, Canton : SRE – GUANGZHOU INTERNATIONAL SMART RETAIL EXPO 2022.

21-23 février, Shanghai : SIOF – CHINA (SHANGHAI) INTERNATIONAL OPTICS FAIR 2022.

23-25 février: Shanghai : CHINA LICENSING EXPO 2022.

3-5 mars, Canton : SIAF GUANGZHOU 2022, Salon international pour l’automatisation des procédés, EN LIGNE

4 au 13 mars : Jeux Paralympiques d’hiver à Pékin. Sur invitation seulement.

6-8 mars, Shanghai : CAFEEX SHANGHAI 2022, Salon international du thé, du café et des boissons.

8-11 mars, Jinan : JINAN INTERNATIONAL INDUSTRIAL AUTOMATION 2022, Salon international des technologies d’automation industrielle et de contrôle.

9-12 mars, Tianjin : CIEX 2022, Salon international de l’automation, de la robotique et de la machine-outil.

10-13 mars, Zhengzhou : CCEME – ZHENGZHOU 2022, Salon international des équipements de fabrication.

11-13 mars, Wenzhou : WIE – INDUSTRY EXPO WENZHOU 2022, Foire industrielle internationale de Wenzhou.

17-19 mars: Shanghai : CHINASHOP – CHINA RETAIL TRADE FAIR 2022, Salon dédié aux technologies de pointe et aux nouvelles solutions pour le commerce de détail.

19 mars, Pékin : CIEET 2022, Salon chinois international de l’éducation, EN LIGNE

20-23 mars, Chengdu : VINITALY CHINA – CHENGDU 2022, Salon des vins et des spiritueux italiens en Chine.

25-28 mars, Qingdao : QINGDAO INTERNATIONAL METAL WORKING EXPO 2022, Salon international de l’industrie du métal.

26 mars, Shanghai  ; 27 mars, Canton : CIEET 2022, Salon international de l’éducation.