Le Vent de la Chine Numéro 16-17 (2024) – Spécial visite de Xi en France

La Chine connaît très bien les forces et faiblesses des puissances moyennes avec lesquelles elle traite. Après deux jours passés entre l’Elysée et le col du Tourmalet – fameuse étape du Tour de France dans les Hautes Pyrénées –, la visite de Xi Jinping en France (5-7 mai) a été présentée par la presse chinoise de façon forte avenante : selon le China Daily, « le renforcement de l’amitié franco-chinoise sera une aubaine pour le reste du monde ». Selon le Global Times, les relations entre la France et la Chine contribuent à « la stabilité mondiale », tandis que la France bénéficierait d’une « relation spéciale » avec la Chine parce qu’elle fut « le premier grand pays occidental à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine » (ce qui n’est historiquement pas tout à fait exact).
Rien n’est plus efficace pour recueillir les faveurs de la France et de ses dirigeants que de mettre en avant la « civilisation et la culture française » dont la « profondeur » serait similaire à celle chinoise. En réalité, les Chinois apprennent tôt que la Chine et ses 5 000 ans d’histoire ne peut se comparer à la France qui, avec ses 1 500 ans au plus (si on commence avec le couronnement de Clovis, roi Franc plutôt que « Français ») et sa population équivalente à deux grandes villes chinoises n’est qu’une petite et barbare banlieue de la capitale céleste.
Rien ne nourrit mieux le sentiment de vanité culturelle des Français, que cette tribune de Xi Jinping publiée dans Le Figaro, dans laquelle il affirme que « le charme unique de la France » provient de ce qu’elle serait le « berceau de tant de grands philosophes et écrivains qui ont inspiré l’humanité » (quoique la Chine n’ait cessé de remettre en cause leurs idées, les droits de l’Homme n’étant du point de vue de Pékin qu’une construction idéologique occidentale visant à promouvoir le colonialisme et à empêcher l’émergence de la Chine…).
Flatteries mises à part, la récente visite de Xi en France, précédée par celle du chancelier allemand Scholz à Pékin en avril, répète en partie la partition de celle de 2019 quand, après la visite d’Angela Merkel en Chine en mars, Xi Jinping s’était rendu en Italie, en France et à Monaco en septembre. Déjà à l’époque, l’Allemagne jouait cavalier seul afin de préserver son industrie automobile. Cependant, en 2019, il y a 5 ans, tout était aussi très différent. A ce moment-là, afin que l’Europe parle d’une seule voix, Macron avait invité Merkel et Junker, alors président de la Commission. La visite fut suivie de l’annonce de grands contrats (40 milliards d’euros de contrats entre la Chine et la France). A ce moment-là, l’Italie était sous le feu des critiques pour avoir accepté de participer aux « Nouvelles routes de la soie » (BRI) – le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, déclarant : « Les pays qui croient pouvoir faire des affaires intelligentes avec les Chinois se demanderont quand ils se réveilleront soudainement dans la dépendance ». Ce qui peut paraître ironique venant de l’Allemagne puisque cinq ans plus tard, ce sont les grands constructeurs allemands comme BMW et Mercedes Benz qui, dépendants du marché chinois, s’opposent aux tarifs douaniers contre les véhicules électriques des chinois BYD, Geely et SAIC.
Le fait que, en 2019, Macron disait « nécessaire de défendre véritablement les intérêts et les valeurs qui unissent les pays de l’Union européenne » et qu’en 2024 il dise à nouveau que « l’UE possède aujourd’hui le marché le plus ouvert au monde… mais [que] nous voulons pouvoir le protéger » semble montrer le peu de progrès réalisés dans ce domaine. De fait, la rencontre de 2024 a eu peu de résultats sinon la mise en suspens des sanctions sur le cognac – une goutte d’alcool dans l’océan du déficit commercial de 53 milliards d’euros avec la Chine, qui est aussi le plus grand déficit commercial bilatéral français.
Pendant longtemps, l’Europe a accepté le déficit commercial parce qu’il permettait une amélioration du pouvoir d’achat de ses consommateurs. La conséquence en a été une désindustrialisation massive, une perte d’emplois à la fois quantitative et qualitative (ubérisation) et au final une dépendance à des produits vitaux (pharmacie, matières rares et éléments à haute valeur ajoutée et environnementale : panneaux solaires, éoliennes, batteries électriques) au nom d’un transfert rêvé à une souveraineté globale de marché qui n’a jamais existé.
Le réveil est tardif, trop tardif. A la demande de Von der Leyen et de Macron d’équilibrage commercial et de contrôle des exports excédentaires, Xi Jinping a répondu que cette surcapacité « n’existait ni du point de vue de l’avantage comparatif ni à la lumière de la demande mondiale ». Des déclarations pour le moins surprenantes, alors qu’il existe en Chine un débat sur la meilleure manière d’y mettre fin.
A ce volet commercial s’ajoute un volet géopolitique qui parait de plus en plus déconnecté de la réalité. Selon Von der Leyen « l’Europe et la Chine ont un intérêt commun dans la paix et la sécurité. Nous comptons sur la Chine pour qu’elle utilise toute son influence sur la Russie pour mettre fin à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine ». Il y a ici deux problèmes évidents.
D’une part, il semble difficile de cerner aujourd’hui les domaines où la Chine et l’Europe ont des intérêts sécuritaires partagés. En Europe, où Xi Jinping s’est rendu ensuite dans les deux pays les plus anti-Bruxelles et anti-OTAN, la Serbie et la Hongrie, pour élever à un nouveau niveau leur partenariat stratégique ? En Serbie, où la Chine a réitéré son soutien au refus du pays de reconnaître le Kosovo à l’encontre de 104 autres pays dans le monde qui en acceptent l’indépendance ? En Ukraine où la Russie de Poutine, avec laquelle la Chine de Xi a voué une amitié « sans limite », se livre à une agression contre un pays démocratique souverain ? En mer de Chine du Sud et dans le Pacifique, où l’Europe et la Chine s’opposent sur le respect du droit international de la mer et la légitimité des exercices de libre navigation en mer de Chine du Sud ?
D’autre part, on peut aussi légitimement se poser la question : qu’est-ce que l’Europe a véritablement à offrir à la Chine en échange de ce qu’elle demande ? En échange d’une relation commerciale Chine/Russie qui a atteint 240 milliards de $ en 2023 ? En échange d’une relation géopolitique avec Moscou qui vise à « désoccidentaliser » le monde ? Rien. Or, quand on n’a rien à offrir ou presque, il n’est pas étonnant qu’on n’obtienne pas grand-chose en retour…

Pour la première fois depuis 2019, le président Xi Jinping réalisait une visite d’État en France les 6 et 7 mai 2024. Le Chef de l’Etat chinois s’y rendait dans le but de commémorer le 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la République populaire de Chine mais aussi pour aborder avec son homologue français, Emmanuel Macron, les grands dossiers internationaux, que ce soit la guerre russo-ukrainienne ou le conflit israélo-palestinien. Pour autant, avec cette visite d’Etat en France, un cycle de soixante années semblait symboliquement se terminer.
Rappelons que l’anniversaire de cette reconnaissance diplomatique renvoie à l’année 1964, c’est-à-dire à une époque où le Général de Gaulle, enfin débarrassé du fardeau colonial, essaie d’ouvrir une troisième voie. Les Chinois ont de leur côté rompu leurs relations avec l’URSS et cherchent également des appuis. Enfin, il existe depuis Bandung (1955), une volonté pour la Chine de se saisir du leadership tiers-mondiste qui serait dommageable pour les intérêts français en Afrique notamment. Or quel meilleur moyen d’en canaliser les dérives que de reconnaitre Pékin ? C’est en lui coupant l’herbe sous le pied que cette reconnaissance de la République populaire est alors envisagée. Et à cet impératif de politique extérieure correspond aussi un autre objectif : mieux contrôler cette jeunesse française d’extrême-gauche, déjà prompte à la révolte et en rupture de ban vis-à-vis du Parti communiste français.
Avec cette reconnaissance, c’est tout le romanesque d’une figure consensuelle, André Malraux, alors ministre des Affaires culturelles qui, symboliquement parlant, établi un lien imaginaire entre sa propre génération et cette jeunesse acquise aux idées révolutionnaires inspirées par Pékin, nouvelle Mecque du communisme international opposée à Moscou.
Last but not least, De Gaulle veut retrouver une plus grande latitude diplomatique par rapport à Washington qu’il a soutenu sans faillir durant la crise qui a opposé, deux ans plus tôt, le monde occidental aux Soviétiques avec la crise des missiles à Cuba. Il sait en outre que Pékin est en mesure de se doter de l’arme nucléaire. Comment peut-on ne pas reconnaître un pays qui a la bombe ? Comment peut-on ne pas reconnaître un pays qui est alors peuplé de 600 millions d’habitants ?

Mao et Pompidou en 1973
Cette reconnaissance a été précédée de voyages effectués par un certain nombre de personnalités. Le couple Sartre-Beauvoir, mais aussi le parlementaire Edgard Faure ou l’acteur Gérard Philippe… Il existe alors une sympathie réelle des Français pour la Chine. Cette image plutôt favorable est liée à des relations déjà séculaires, qui ont été notamment soutenues sous l’Ancien Régime par la médiation des Jésuites. Elle contrebalance une image plus négative que colportent les anciens de l’Indochine, qui ont dû combattre des communistes vietnamiens aidés des Chinois, mais aussi le clergé catholique, qui jusqu’à l’instauration du régime communiste en 1949 possède sur le continent chinois des diocèses, ainsi que des biens immobiliers considérables dont la jouissance lui a été retirée à la suite de l’expulsion de ses missionnaires et de ses prêtres.
De Gaulle n’établit pas ces liens avec Pékin de gaieté de cœur pour autant. Il charge deux de ses fidèles, les généraux Pechkoff – le neveu de Maxime Gorki, rallié à la cause des Russes blancs puis celle de la France Libre – et Guillermaz – sinologue, grand spécialiste du Parti communiste chinois et futur fondateur de ce qui deviendra à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) la première chaire des études chinoises contemporaines –, d’annoncer à Chiang Kaï-chek lui-même, alors réfugié à Taïwan, sa décision. Initiateur de la politique française de la reconnaissance d’« une seule Chine » (Pékin en l’occurrence) qui depuis soixante ans a été maintenue par Paris, il faut toutefois démystifier le poncif constamment rappelé par les Français et les Chinois selon lequel la France aurait été le premier pays occidental à reconnaître la République populaire de Chine. D’autres pays comme la Grande-Bretagne et la Suisse l’ont fait avant elle.
La Révolution culturelle en Chine brisera net et durant près de dix ans l’amorce de ce premier rapprochement avec la France. Il faudra attendre plusieurs décennies et les années Jacques Chirac / Jiang Zemin (cf photo) pour que la relation bilatérale connaisse à la fin du XX° siècle une véritable embellie et ce, après avoir surmonté une crise majeure : celle des répressions de Tiananmen (1989) et la vente d’armes à Taïwan (Mirages 2000 et frégates Lafayette) initiée par François Mitterrand.
Nouvel épisode de tensions en 2008, lorsque Nicolas Sarkozy rencontre le Dalaï Lama et que la flamme olympique se dirigeant vers Pékin est bousculée à Paris par des défenseurs des droits des Tibétains. Sarkozy dût attendre deux ans avant une nouvelle visite officielle en Chine, qui avait déjà à l’époque pour but de pousser la Chine à adopter des sanctions contre le développement nucléaire de l’Iran en échange de relations commerciales plus équilibrées.
Vœux pieu : Téhéran n’a aujourd’hui plus d’obstacle technique majeur à franchir sur la voie de l’arme nucléaire tandis que le déficit commercial avec la Chine n’a cessé de s’accroître et pourrait encore plonger un peu plus alors que l’Europe se prépare à une vague d’importations de véhicules électriques produits en Chine, menaçant toute une partie de l’industrie automobile du Vieux continent.
Ce précédent historique n’a pas découragé la France de continuer à négocier avec la Chine afin qu’elle use de son influence sur la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Sauf que la Chine n’a aucun intérêt à ce que ce conflit cesse, puisqu’il affaiblit chaque jour un peu plus la Russie, en voie de devenir sa vassale, et retient les Américains sur le front européen pour les écarter ainsi de l’enjeu taïwanais.
Ainsi, ni la France ni l’Europe n’ont à attendre quoi que ce soit des Chinois sur la guerre en Ukraine. De même que ni la France ni l’Europe n’ont grand-chose à espérer des Américains, car cette guerre est une composante parmi d’autres qui oppose le duopole russo-chinois à Washington.
Sous cette perspective, la France et la Chine vont probablement à nouveau traverser une zone de turbulences, et pour longtemps. Il faut envisager une dégradation de leurs relations après les élections américaines de novembre, lesquelles, et quel qu’en soit le résultat, risquent d’accélérer la guerre économique qui les anime.
Par Emmanuel Lincot, chercheur associé à l’IRIS, professeur à l’Institut catholique de Paris et auteur de Le très grand jeu. Pékin face à l’Asie centrale (éditions du Cerf).

On se souvient des 50 contrats signés en 2014 à l’occasion du 50ème anniversaire des relations diplomatiques entre Paris et Pékin. Dix ans plus tard, ce sont seulement 18 contrats qui ont été conclus en marge de la visite de Xi Jinping en France (5-7 mai), essentiellement dans les domaines de l’énergie, de la finance, des transports et de l’industrie des batteries, pour des projets en Chine comme dans l’Hexagone (ce que souhaite davantage voir Emmanuel Macron). L’ère de la surenchère de contrats a fait long feu…
Malgré cette maigre récolte, il faut savoir que les investissements chinois en France ont connu une forte croissance ces dernières années. Cela ne les empêche pas de rester bien en deçà de ceux des 2 000 entreprises françaises présentes en Chine (employant plus de 300 000 personnes) : la Banque de France recensait 9,3 milliards d’euros d’IDE chinois en France en 2022, contre 30 milliards d’euros d’IDE français en Chine. Dans le domaine des investissements aussi, l’asymétrie est flagrante… En attendant, voici le détail des contrats du « cru » 2024 :
– Suez : protocole d’accord signé avec Envision pour un « partenariat stratégique » visant à la création, en France, d’un parc industriel net zéro pour recycler des batteries électriques; nouvel accord avec son partenaire Chongqing Sanfeng Environment pour la valorisation énergétique des déchets, grâce à des technologies avancées pour convertir les déchets résiduels en électricité et en chaleur ; enfin, nouveau contrat signé avec la ville de Dongguan et son opérateur Dongguan Water Group pour la conception, la fourniture et l’installation de technologies et de services d’ingénierie pour la construction d’une vaste usine de valorisation des boues locales à Dongguan, pour près de 100 millions d’euros.
– Alstom : contrats de fourniture de systèmes de traction électrique signé avec le groupe New United pour les lignes de métro de Pékin et de Wuhan et avec CRRC pour la fourniture du système de traction électrique de la ligne 8 du métro de Hefei (Anhui).
– EDF : trois projets de partenariat signés avec SPIC dans la production d’hydrogène, dans l’installation de panneaux photovoltaïques en Arabie Saoudite, et pour la maintenance de l’éclairage public basse consommation à Wuhan ; l’électricien français a par ailleurs acté un engagement à poursuivre et élargir sa coopération existante avec China General Nuclear Power Group (CGN).
– Orano : accord avec Xiamen Tungsten New Energy pour la mise en place d’un partenariat stratégique global dans l’industrie des batteries.
– Fives : protocole d’accord avec Envision pour une coopération dans l’assemblage de cellules de batteries en France.
– Crédit Agricole : renouvellement du protocole d’accord stratégique avec la Bank of China pour « faciliter leurs opérations conjointes ».
– Groupama : création d’une coentreprise avec Shudao Group sur la finance verte.
– Safran Helicopter Engines : deux contrats de support à l’heure de vol signés avec la société privée General Dynamic Aero Technology Co. Ltd (GDAT). Selon les détails fournis par Safran dans un communiqué, ils concernent le soutien des moteurs Makila équipant sa flotte d’hélicoptères Airbus H225, ainsi que des moteurs Arrano équipant les hélicoptères H160 de GD Helicopter Finance (GDHF) opérés par GDAT, qui entreront prochainement en service. Ces deux contrats de type SBH®* couvrent le support en service et le MRO (maintenance, réparation et révision) de 140 moteurs Arrano 1A et Makila 2A1.
– Schneider Electric : projet de coentreprise avec le groupe chinois Star Charge dans les points de recharge de véhicules électriques. La création de la JV est prévue pour le 1er novembre 2024.
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Au plan agricole, la visite a également permis la signature de :
– Un accord de zonage avec la Chine (une première pour un pays européen) qui permettra aux entreprises françaises de continuer à exporter de la volaille sur le marché chinois, même si un cas de grippe aviaire a été détecté dans le pays, à condition que la viande provienne de zones indemnes du virus.
– L’autorisation d’exporter vers la Chine de nouvelles parties du porc, les « abats blancs », c’est-à-dire des pièces issues du système digestif comme l’estomac et l’intestin. Cet accord devrait permettre aux producteurs français d’augmenter de 10% leurs exportations vers la Chine, soit 26 millions d’euros supplémentaires.
– Un accord administratif relatif à la coopération vitivinicole permettra la promotion, la structuration et facilitera la coopération dans le secteur vitivinicole en Chine. Deux appellations vins de Bourgogne, Mâcon et Gevrey Chambertin, devraient ainsi être officiellement reconnues en Chine ce mois-ci. Cette décision devrait ouvrir la voie à la reconnaissance « de l’ensemble des appellations de la Bourgogne », qui compte notamment 84 AOC viticoles.
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Et enfin, au plan technologique, la visite a également permis la signature de dix accords sur l’utilisation de l’intelligence artificielle, « qui doit servir l’intérêt public » et dont le développement « doit respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies ». Bon à savoir : la France est l’un des rares pays, à l’exception de la Chine et des États-Unis, à disposer d’une société d’intelligence artificielle de pointe : Mistral AI, parfois surnommée « l’OpenAI européenne ».

Venez écouter l’épisode 51 des « Chroniques d’Éric », journaliste en Chine de 1987 à 2019 et fondateur du Vent de la Chine.
Episode 51 des « Chroniques d’Éric » : « Xi en France et souvenir pékinois »
Xi Jinping s’en est venu en France, puis s’en est allé. Je m’en vais aujourd’hui vous en parler. Et puis, puisque la censure en Chine n’a jamais été si forte, en homme comme en technologie, étouffant le moindre volume de libre arbitre, je voudrais aussi vous raconter comment nous la ressentions il y a 30 ans, et comment à une bande de copains journalistes de toute la terre, nous nous étions organisés pour y faire échec.
Tous ces épisodes, inspirés par mes souvenirs et l’actualité, n’ont que le double but de vous amuser et faire découvrir la Chine. N’hésitez pas à les repartager sur les réseaux sociaux !

Costume révolutionnaire couleur kaki, air solennel, officiers en tenue d’apparat… Le 19 avril, Xi Jinping, président de la Commission Centrale Militaire (CMC), a participé à la cérémonie de remise des emblèmes aux commandants de la « Force de Soutien à l’Information » (FSI). Cette nouvelle composante stratégique sera chargée de collecter de l’intelligence via divers moyens (drones, IA, satellites…), les sécuriser et les partager rapidement aux différentes unités de combat. Outre Pacifique, elle pourrait être comparée au framework du département américain de la Défense, appelé « Joint All-Domain Command and Control » (JADC2), chargé du renseignement interarmées.
Deux autres composantes ont également été inaugurées ce jour-là : la « Force Aérospatiale », responsable de l’observation des systèmes anti-missiles ou encore des plateformes de surveillance satellitaires ; et la « Force Cyberspatiale », spécialiste – entre autres – du piratage informatique, de la guerre d’opinion publique et de la guerre psychologique. Ces trois forces viennent s’ajouter à la « Force Logistique » préexistante.
Toutes les quatre sont placées sous l’autorité directe de la CMC, quoiqu’un cran en dessous des quatre hauts commandements de l’APL, « Terre », « Air », « Mer » et « Missiles », qui répondent, eux aussi, aux ordres de la CMC. Les cinq « théâtres d’opérations », annoncés fin 2014 et découpés par zone géographique, (« Ouest », « Nord », « Centre », « Est », « Sud »), restent, eux, inchangés.
Pour parler en termes illustrés, si les divisions « Terre », « Air », « Mer » et « Missiles » peuvent être comparées aux poings de l’APL, la « Force Aérospatiale » serait alors ses yeux et ses oreilles, la « Force Cyber Spatiale » serait son système immunitaire (ou anti-virus), la « Force de Soutien à l’Information » serait son système nerveux, tandis que la CMC et les théâtres d’opération seraient le cerveau.
Ce remaniement de la structure de l’Armée Populaire de Libération (APL), intervient après la dissolution de la « Force de Soutien Stratégique » (FSS), composante qui a vu le jour sous Xi Jinping en 2015 et qui avait pour objectif de regrouper sous un même commandement différentes unités (guerre de l’espace, cyber-guerre …) cruciales à l’ère des nouvelles technologies de l’information. « A l’époque présentée par Xi Jinping comme “l’armée du futur”, la FSS est finalement devenue l’unité la plus éphémère de l’histoire de l’APL, démantelée après seulement 9 ans d’existence », commente Alex Payette, cofondateur du cabinet Cercius. Sa disparition est loin d’être anecdotique : la FSS représentait environ 10 à 12% des 2 millions de soldats en service actif de l’APL, soit davantage que la plupart des pays de l’OTAN (hors USA, Turquie, voire France).
Cette nouvelle vague de réorganisation de l’APL pose question : pourquoi revenir à un découpage qui existait déjà plus ou moins il y a une décennie et auquel Xi Jinping lui-même avait mis fin ? Les analystes avancent plusieurs hypothèses.
Avant tout, il est nécessaire de rappeler que cette refonte de l’APL intervient à quelques mois seulement d’un scandale d’ampleur ayant coûté leur place au ministre de la Défense, Li Shangfu, ainsi qu’à une dizaine d’officiers de la Force des Missiles, de la Force Logistique et de la Force de Soutien Stratégique, dont son propre commandant, Ju Qiansheng. Aucune explication à cette purge n’a été donnée à ce stade par l’appareil. Cependant, le motif le plus probable reste la corruption au milieu d’une profusion de fonds alloués aux achats d’équipements dédiés à la modernisation des forces armées.
Le fait que le PLA Daily insiste, dans un article commentant la création de la FSI daté du 20 avril, sur l’exigence de loyauté à Xi Jinping, laisse également entrevoir un problème de corruption « politique », c’est-à-dire de désaccord avec les vues stratégiques de Xi.
Ainsi, comme en 2015-2016, cette restructuration peut être interprétée comme une tentative de Xi de neutraliser certains éléments jugés « problématiques » en les retirant de leurs structures de commandement respectives. « Cette tactique des « chaises musicales » fonctionne uniquement lorsque l’on dispose d’un bassin illimité de talents, ce qui n’est pas le cas de Xi », précise Alex Payette.
Ainsi, les généraux Bi Yi et Li Wei, anciens nº2 et commissaire politique de la « Force de Soutien Stratégique », ont été maintenus à la FSI, ce qui laisse penser que l’anti-corruption ne serait pas l’unique motivation de cette réorganisation.
Une autre hypothèse qui permettrait d’expliquer ce remaniement au sein de l’APL est celle de l’incident du ballon espion en janvier 2023. A l’époque, un flottement entre le leadership et la FSS, alors chargé de l’acquisition du renseignement et en particulier de l’observation aérienne sous couvert de ballons météo, était apparu. C’est en tous cas ce que le Président Biden avait laissé entendre en juin 2023, quand il avait suggéré que Xi Jinping aurait été débordé par ses services qui ne l’auraient pas informé de la situation. « C’est un grand embarras pour les dictateurs. Quand ils ne savent pas ce qui se passe », avait alors taclé le locataire de la Maison Blanche. Cet épisode aurait pu pousser Xi Jinping et le leadership de la CMC à accélérer des projets de réforme de la FSS déjà en cours.
Enfin, une autre interprétation à donner à cette réorganisation est celle d’une « Force de Soutien Stratégique » qui n’avait jamais eu vocation à être définitive. Dès le départ, elle aurait été conçue comme une structure de transition afin d’offrir une plateforme aux forces spatiales, cybernétiques et d’informatisation pour qu’elles puissent suffisamment se développer avant de devenir des branches indépendantes. Avant même la dissolution de la FSS, plusieurs éléments semblaient indiquer que ces trois départements exerçaient déjà leurs fonctions relativement indépendamment de la FSS. Sous cette perspective, l’éclatement de la FSS ne doit pas nécessairement être perçu comme un échec pour Xi.
Il est néanmoins trop tôt pour affirmer avec certitude ce que ce remaniement implique pour la capacité de l’APL à gagner des guerres. Une chose est sûre : Xi Jinping et la CMC auront désormais un contrôle plus direct de ces forces stratégiques. Mais cela va-t-il rendre l’APL plus efficace pour autant ? Si l’on estime que la principale difficulté de l’APL actuellement est son excès de bureaucratie et la multiplication de niveaux de commandement qui empêche toute action décisive de la part de ses dirigeants, alors oui, cette réorganisation pourrait bien être positive en termes d’efficacité au combat.
« Mais compte tenu des mauvais choix en matière de nominations, de la nécessité d’une formation approfondie et de la campagne anticorruption toujours en cours dans les départements-clés de l’APL, il serait prudent de ne pas surestimer le rôle que ces unités pourraient jouer à l’avenir en cas de conflit », vient tempérer Alex Payette.

- 提升, tíshēng (HSK 6) : améliorer
- 产业, chǎnyè (HSK 5): industrie, industriel
- 能力, nénglì (HSK 3): capacité
- 计较, jìjiào (HSK 7): se soucier
- 短期/长期, duǎnqī/ chángqī (HSK 3): à court terme/ à long terme
- 回报, huíbǎo (HSK 5): rendement
- 投资, tóuzī (HSK 4): investissement
- 耐心资本, nàixīn zīběn : capital patient
- 发展, fāzhǎn (HSK 3) : déveloper
- 壮大, zhuàngdà (HSK 7) : renforcer
为了提升中国的产业能力,习近平想要不计较短期回报的长期投资。中国政府现在提出了一个新名词:耐心资本。上周政治局会议的官方纪要中写道:“要发展新质生产力,加强未来产业建设……要积极发展风险投资,壮大耐心资本。”
Wèile tíshēng zhōngguó de chǎnyè nénglì, Xí Jìnpíng xiǎng yào bù jìjiào duǎnqíhuíbào de chángqí tóuzī. Zhōngguó zhèngfǔ xiànzài tíchūle yīgè xīn míngcí: Nàixīn zīběn. Shàng zhōu zhèngzhìjú huìyì de guānfāng jìyào zhōng xiě dào:“Yào fāzhǎn xīn zhí shēngchǎnlì, jiāqiáng wèilái chǎnyè jiànshè……yào jījí fāzhǎn fēngxiǎn tóuzī, zhuàngdà nàixīn zīběn.”
Pour améliorer la capacité industrielle de la Chine, Xi Jinping souhaite des investissements à long terme sans se soucier des rendements à court terme. Le gouvernement chinois a maintenant proposé un nouveau terme : le « capital patient ». Dans le compte rendu officiel de la réunion du bureau politique de la semaine dernière, il est écrit : « Il faut développer de nouvelles forces productives de qualité, renforcer la construction future de l’industrie… Il faut activement développer le capital-risque et renforcer le capital patient ».
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- 刺激, cìjī (HSK 4): stimuler
- 行动, xíngdòng (HSK 2): action
- 以旧换新, yǐ jiù huàn xīn: échanger les vieux pour les nouveaux
- 车主, chēzhǔ (HSK 5) :propriétaire de voiture
- 提供, tígōng (HSK 4): offrir, fournir
- 资金补贴, zījīn bǔtiē : subvention financière
- 家电, jiādiàn (HSK 6): appareils électroménagers
- 工厂, gōngchǎng (HSK 3): usine
- 设备, xīn shèbèi (HSK 3): équipements
在刺激国内经济的新一轮行动中,中国政府向以旧换新的车主提供资金补贴,还希望家庭换掉旧家电,工厂换上新设备。
Zài cìjī guónèi jīngjì de xīn yī lún xíngdòng zhōng, zhōngguó zhèngfǔ xiàng yǐjiùhuànxīn de chēzhǔ tígōng zījīn bǔtiē, hái xīwàng jiātíng huàn diào jiù jiādiàn, gōngchǎng huàn shàng xīn shèbèi.
Dans le cadre d’une nouvelle série d’actions visant à stimuler l’économie nationale, le gouvernement chinois accorde des subventions financières aux propriétaires qui échangent leurs vieilles voitures contre des neuves. Il espère également que les ménages remplaceront leurs vieux appareils électroménagers et que les usines installeront de nouveaux équipements.
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- 尽管, jǐnguǎn (HSK 5) : malgré, en dépit de
- 房地产, fángdìchǎn : immobilier
- 持续, chíxù (HSK 3): continuer, rester
- 低迷, dīmí (HSK 7): en crise (économie)
- 信心, xìnxīn (HSK 2): confiance
- 不足, bùzú (HSK 5): insuffisant
- 迟迟, chíchí (HSK 7): tardivement, lentement
- 推出, tuīchū (HSK 6): lancement, mise en œuvre
- 大规模 , dà guīmó (HSK 4): à grande échelle
- 经济模式, jīngjì móshì: modèle économique
- 原因, yuányīn (HSK 2): raison
尽管房地产市场持续低迷,投资者信心不足,中国政府仍迟迟未推出大规模刺激政策。习近平渴望重塑经济模式只是原因之一。另一个原因是唐纳德·特朗普(Donald Trump)可能重返白宫。
Jǐnguǎn fángdìchǎn shìchǎng chíxù dīmí, tóuzī zhě xìnxīn bùzú, zhōngguó zhèngfǔ réng chí chí wèi tuīchū dàguīmó cìjī zhèngcè. Xíjìnpíng kěwàng chóng sù jīngjì móshì zhǐshì yuányīn zhī yī. Lìng yīgè yuányīn shìtángnàdé·tè lǎng pǔ (Donald Trump) kěnéng chóng fǎn báigōng.
Même si le marché immobilier reste atone et la confiance des investisseurs faible, le gouvernement chinois tarde encore à lancer des politiques de relance à grande échelle. La volonté de Xi Jinping de remodeler le modèle économique n’est qu’une des raisons. Une autre raison est le retour potentiel de Donald Trump à la Maison Blanche.

De retour à l’hôpital Jingmei, en novembre 2011, les médecins préparèrent pour Chen, un programme des plus sérieux pour le guérir d’une thrombose. La physiothérapie débuta, associée à un régime et à deux séances quotidiennes de musculation. Des cachets furent prescrits pour fluidifier le sang et donner un coup de fouet à la circulation. Chaque semaine, les progrès étaient suivis par IRM.
Pendant ce temps, Ma, son épouse, l’appelait chaque jour, anxieuse de rétablir le dialogue, après leurs disputes répétées au foyer. Il répondait parfois, mais pas toujours. Quand le programme à la télévision l’intéressait, il laissait sonner dans le vide. Les samedis, elle venait passer des heures à ses côtés, lui porter les gâteries interdites – le baijiu (tord-boyaux qu’il prenait la nuit, après le dernier passage de l’infirmière) et ses cigarettes « Pagode rouge », qu’il fumait en douce au parc. Mais malgré ses efforts pour retourner dans ses bonnes grâces, il continuait à la battre à froid.
Fin janvier 2012, après 3 mois, ses médecins lui communiquèrent les derniers tests : il était absolument guéri, et « pouvait » partir !
Chen alors, se redressant, protesta indigné : c’était là une grande erreur, il souffrait toujours le martyr, incapable de tenir sur ses jambes. Il accompagna sa diatribe d’une mascarade de douleurs grandiloquentes, tout en massant maladroitement ses membres postérieurs. Sur quoi, les médecins ressortirent, désemparés. Il faut savoir qu’en ce pays, en cas de désaccord, nul ne peut prendre de décision unilatérale : l’entente est de rigueur. Au nom de cette règle venue du fond des âges, l’hôpital n’eut donc autre choix que de garder l’indésirable client qui peut alors y demeurer.
Au début, les hommes en blanc tentèrent de riposter à son agression en lui refusant tous soins. Mais cette bataille-là, ils la perdirent : au bout de quelques jours, Chen perça son chemin au bloc des consultations pour obliger les médecins à l’ausculter. Suite à quoi, pour éviter que ne se reproduise un tel scandale nuisible au bon renom de l’établissement, l’hôpital dut continuer à soigner ce malade aussi irascible qu’imaginaire.
Chen avait alors 52 ans. Il venait de passer son anniversaire seul dans sa chambre. Ma, résignée, venait moins souvent. En mars, l’hôpital découvrit enfin l’étendue du désastre : ses factures et assignations à payer demeuraient lettre morte, et il n’y avait aucun assuré au numéro demandé. Chen avoua enfin qu’il avait dépassé le quota de soins auxquels ses cotisations lui donnaient droit.
De longs mois passèrent ainsi… De peur qu’on ne lui reprenne son précieux lit, il ne sortait plus. C’est ainsi qu’il manqua au printemps 2014 le mariage de son fils, pourtant venu le supplier de sortir pour la noce, et bénir son union.
Et chaque fois que les surveillants venaient le raisonner, il hurlait en exigeant son avocat, s’isolait derrière son masque à oxygène, se réfugiait sous les draps et ne voulait plus rien savoir. Au total, c’étaient 20 sommations qu’il avait reçues, sans en tenir compte.
Quand, en octobre 2014, l’hôpital Jingmei réalisa que ses frais se montaient à plus de 2 millions de yuans, dont il ne recouvrerait pas un fifrelin – les deux époux étant chômeurs – il eut recours à l’ultime manœuvre : une plainte en justice. La Cour instruisit l’affaire. Chen refusa de se rendre à l’audience, criant à la fraude de l’hôpital « avec ses faux tests ». Ce n’est que quand le juge lui proposa d’autres tests par une tierce partie, tout en l’avertissant que s’il poursuivait dans son obstruction il perdrait la protection de la loi, qu’il finit par céder.
Dès lors, les choses se débloquèrent. En une semaine, les tests extérieurs, sous constat d’huissier, furent publiés, corroborant ceux de l’hôpital. Le 10 décembre, le juge enjoignit Chen d’évacuer les lieux sous 15 jours. À l’issue du délai, le juge en personne se déplaça, avec ses huissiers et une escouade de la police spéciale du tribunal. Ils trouvèrent Ma ainsi que Sun, la nièce, rassemblées dans la chambre, autour de Chen ! Le juge dut quand même les menacer de 15 jours de prison ferme si elles continuaient de la sorte à s’interposer, et les persuada de sortir.
Une fois face à leur client, une ultime surprise les attendait : soulevant le drap, ils constatèrent que Chen s’était enchaîné d’un poignet à son lit, de l’autre à celui d’à côté. C’était ce qu’il avait trouvé pour protéger son « jardin d’Eden imaginaire » (shì wài táo yuán, 世外桃源). Cinq minutes et une pince-monseigneur, suffirent pour faire sauter le dérisoire moyen, suite à quoi il fut porté, hurlant comme un goret jusqu’à chez lui, où il rentra après 3 ans et demi d’absence, sans autre cause que sa folie.
Avec sa femme, il allait au moins pouvoir renouer : de retour à la maison, il n’aurait d’autre choix que de faire table rase du passé!
Par Eric Meyer
NDLR: Notre rubrique « Petit Peuple » dont fait partie cet article raconte l’histoire d’une ou d’un Chinois(e) au parcours de vie hors du commun, inspirée de faits rééls.
Ce « Petit Peuple » a été publié pour la première fois le 12 mars 2015 dans le Vent de la Chine – Numéro 10-11 (2015)

14-17 mai, Shanghai : KBC – Kitchen & Bath China, Salon de la cuisine et de la salle de bains
15-17 mai, Shanghai : API China, Salon international de l’industrie pharmaceutique
15-17 mai, Shanghai : NFBE – International Food And Beverage Expo, Salon international des aliments naturels et des boissons santé
16-18 mai, Chengdu : CAPAS, Salon international pour les pièces automobiles et les services après-vente
16-18 mai, Canton : GITF – Guangzhou International Travel Fair, Salon international du voyage
18-20 mai, Chengdu : CAHE – China Animal Husbandry Exhibition, Salon des professionnels de l’élevage
20-22 mai, Pékin : CIHIE – China International Healthcare Industry Exhibition, Salon international de l’industrie de la santé (naturopathie, nutrition, cosmétiques naturels …)
20-22 mai, Pékin : SBW Expo, Salon professionnel dédié à l’eau potable et à l’eau de source en bouteille
21-24 mai, Shanghai : Bakery China, Salon international de la boulangerie et de la pâtisserie
22-24 mai, Shanghai : CBE – China Beauty Expo, Salon international de la beauté
22-24 mai, Shanghai : Intermodal Asia, Salon et conférence sur le transport naval et la logistique portuaire
22-24 mai, Canton : ASE – Adhesives and Sealants Expo, Salon international des colles et adhésifs
23-25 mai, Pékin : CEPE, Salon international de la protection de l’environnement, des installations sanitaires et des équipements de nettoyage
23-25 mai, Pékin : HEFC, Salon international dédié à l’énergie hydrogène et aux véhicules à pile à combustible
23-25 mai, Pékin : Hortiflorexpo IPM, Salon international des plantes et des fleurs
23-25 mai, Xi’an : Hosfair, Salon international des équipements et fournitures pour l’hôtellerie, de l’alimentation et des boissons
23-25 mai, Canton : Interwine, Salon international du vin, de la bière, et des procédés, technologies et équipements pour les boissons
23-26 mai, Ningbo : JM – Jinnuo Machine Tool Exhibition, Salon international de la machine outils et des moules
23-26 mai, Canton : Music Guangzhou, Salon international des instruments de musique
23-26 mai, Canton : Prolight + Sound, Salon chinois international des technologies du son et des éclairages
23-27 mai, Shenzhen : ICIF – International Cultural Industries Fair, Salon international des industries culturelles
28-30 mai, Shanghai : Domotex Asia / Chinafloor, Salon international du revêtement de sol
28-30 mai, Shanghai : SIAL, Salon international de l’alimentation, des boissons, vins et spiritueux
30 mai-1er juin, Pékin : AIAE-Asian International Industrial Automation Exhibition, Salon chinois international de l’automation industrielle
29-31 mai, Shanghai : AIE-Aircraft Interiors Exhibition, Salon international dédié aux intérieurs de cabines d’avions
29-31 mai, Pékin : CISILE, Salon international des instruments scientifiques et des équipements de laboratoire
29-31 mai, Shanghai : INTERTRAFFIC, Salon international consacré aux technologies du trafic et de la mobilité en Chine
30 mai-1er juin, Canton : ADE – Asian Dairy Expo, Salon international des produits laitiers
31 mai-1er juin, Canton : FCCE – Fresh and Cold Chain Exhibition, Salon de la distribution d’aliments frais et de la chaîne du froid
3-5 juin, Shanghai : WieTec/Buildex, Salon de l’industrie de l’approvisionnement en eau et du drainage
4-6 juin, Pékin : TopWine, Salon du vin et des spiritueux
5-7 juin, Pékin : CMPE- China Military Police Equipment, Salon international des équipements d’urgence antiterroristes de la police militaire
5-7 juin, Shanghai : Rail+Metro, Salon international et conférence sur les transports par rail
5-7 juin, Shenzhen : Intertextile Shenzhen Apparel Fabrics, Salon professionnel international des tissus pour la confection et des accessoires
5-8 juin, Shanghai : DMC – Die & Mould China, Salon international des technologies pour les moulistes et les plasturgistes
7-16 juin, Chongqing : Auto Chongqing, Salon international de l’industrie automobile
9-12 juin, Canton : LED China/ Guangzhou Electrical Building Technology, Salon des technologies électriques et d’éclairage pour le bâtiment
13-15 juin, Shanghai : BioFach, Salon mondial des produits bio
13-15 juin, Shanghai : China Aid, Salon professionnel des soins aux personnes âgées, de la rééducation et des soins de santé
13-15 juin, Shanghai : SNEC PV, Conférence et exposition internationales sur la production d’énergie photovoltaïque et l’énergie intelligente
14-16 juin, Canton :WAF – World Ecological Expo, Salon mondial des produits agricoles écologiques et de l’industrie alimentaire
14-16 juin, Canton : Kid’s Expo, Salon international de l’éducation des enfants
17-21 juin, Pékin : CIMES, Salon international de la machine-outil et des outils
18-20 juin, Pékin : CICV, Salon international des véhicules intelligents et connectés
19-21 juin, Shanghai : CPHI/PMEC, Salon de la pharmacologie, des biotechnologies et des ingrédients pharmaceutiques
19-21 juin, Shanghai : Healthplex Expo, Salon des produits naturels et nutraceutiques
19-21 juin, Shanghai : Hi&Fi Asia-China, Salon international des ingrédients alimentaires
19-21 juin, Shenzhen : IAMD – Integrated Automation, Motion & Drives, Salon international pour l’automatisation des procédés
19-21 juin, Shanghai : Propak China, Salon de la transformation alimentaire et l’emballage
19-22 juin, Shanghai : Design Shanghai, Salon international de la décoration et de l’architecture intérieures
18-21 juin, Canton :Ceramics China, Salon international des produits céramiques
25-27 juin, Shanghai : G-Power/E-Power, Salon chinois de la production d’énergie
25-27 juin, Shanghai : Air Cargo China, Salon et conférence sur le fret aérien et la logistique
26-28 juin, Chengdu : IE Expo, Salon international de la gestion et traitement de l’eau, du recyclage, du contrôle de la pollution atmosphérique et des économies d’énergie
26-28 juin, Shanghai : MWC- Mobile World Congress, Salon international du GSM
26-28 juin, Zhengzhou : CIAAF – China International Auto Aftermarket Fair, Salon international des produits automobiles de seconde monte
27-29 juin, Chengdu : Hotelex Chengdu, Salon international des équipements et fournitures pour l’hôtellerie
28-30 juin, Shanghai : ISPO Shanghai, Salon professionnel international des sports
3-4 juillet, Shanghai : Valve World Expo, Conférence et exposition pour les professionnels de la tuyauterie et des vannes
3-5 juillet, Shanghai : AL – Aluminium China , Salon international de l’industrie de l’aluminium
3-5 juillet, Shanghai : Lightweight Asia, Salon asiatique des solutions automobiles légères
8-10 juillet, Shanghai : Electronica China, Salon international des composants électroniques
8-11 juillet, Canton : CBD – China Building Decoration Fair Guangzhou, Salon international du bâtiment et de la décoration
10 – 12 juillet, Shanghai : China Diecasting, Congrès international & salon dédiés au moulage sous pression
11-13 juillet, Shanghai : Luxehome Shanghai, Salon international de l’ameublement de luxe
10-13 juillet,, Qingdao : AP – RubberPlas, Salon international du plastique et du caoutchouc