Le Vent de la Chine Numéro 1-2 (2025)

Comme chaque année depuis 2013, le Président Xi Jinping a présenté ses vœux à la nation lors d’un discours retransmis à la télévision le 31 décembre. Une fois n’est pas coutume, comme pour insister sur le caractère solennel de cette allocution, le bureau présidentiel était dépourvu de tout objet personnel (photo de famille, livre…), uniquement agrémenté d’un drapeau chinois et d’une peinture de la Grande Muraille en arrière-plan.
Arborant l’air énigmatique qu’on lui connaît, le Secrétaire général du Parti s’est montré confiant en l’avenir économique de son pays, soulignant que l’économie chinoise est sur une « trajectoire ascendante » et que son PIB devrait « dépasser les 130 000 milliards de yuans en 2025 ». Jouant sur la fibre patriotique, il a listé – vidéos de propagande à l’appui – les différentes avancées technologiques réalisées par la Chine en 2024, telles que la fabrication de semi-conducteurs avancés (pour les smartphones Huawei) et la production d’avions de ligne (C919), symboles des progrès de la nation sur le chemin de l’autosuffisance. Il a également annoncé que la Chine avait produit pour la première fois plus de 10 millions de véhicules à énergies nouvelles cette année. Un succès vu d’un bien mauvais œil en Europe et dans plusieurs pays émergents.
Sans surprise, Xi Jinping ne s’est pas particulièrement appesanti sur les défis auxquels son pays est confronté, mentionnant seulement les « pressions liées à l’environnement extérieur » (une allusion à peine voilée à la réélection de Donald Trump, qui promet déjà à la Chine de nouveaux tarifs douaniers) et « à la nécessité de passer à de nouveaux moteurs de croissance ».
En effet, Xi a passé sous silence le fait que l’année 2024 a été particulièrement tumultueuse, ayant été marquée par des difficultés à relancer l’économie, par un plongeon des marchés boursier en début d’année, une sévère crise de liquidités au niveau local, un marasme immobilier, un mécontentement social accru, ou encore une nouvelle campagne de purge au sein de l’armée.
Dans un tel contexte, plusieurs tendances de fond seront à suivre de près en 2025.
Au plan économique, des réformes fiscales majeures sont en préparation, dont l’une intégrant des obligations spéciales de 12 000 milliards de yuans sur cinq ans, pour restructurer les dettes des gouvernements locaux et éviter les défauts de paiement. Cependant, il serait nécessaire d’aller plus loin, notamment en réformant le système de transfert des recettes publiques et en augmentant les dépenses sociales au niveau local. Une politique budgétaire plus expansionniste est donc attendue, notamment en réponse aux défis économiques posés par l’administration Trump. Lucide sur les intentions américaines, Pékin cherchera des opportunités de coopération ponctuelle avec les États-Unis, mais devrait selon toute vraisemblance adopter un ton plus ferme sur les questions concernant Taïwan et la mer de Chine du Sud. La Chine pourrait également profiter du désengagement américain pour endosser le rôle de leader dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Au plan politique, tout indique que Xi continuera de dominer le jeu politique. Cependant, la mise en œuvre de son agenda pourrait rencontrer des obstacles croissants en raison des tensions budgétaires que connaissent des gouvernements locaux et de la méfiance des entrepreneurs. Même problématique concernant sa capacité à obtenir des résultats tangibles en matière de réforme ou de relance économique : la campagne anti-corruption qui perdure depuis 12 ans paralyse les cadres et sans véritable politique incitative, il sera très difficile d’inverser la vapeur. Xi a néanmoins déjà montré qu’il était capable de faire preuve d’une certaine flexibilité idéologique lorsque ses intérêts politiques sont menacés (fin de la politique « zéro Covid », adoption tardive d’un plan de relance économique…). L’élaboration du 15ème Plan quinquennal (2026-2030) sera un indicateur-clé de cette évolution.
2025 sera aussi l’année des chaises musicales puisqu’environ 20 % des dirigeants provinciaux actuels seront remplacés dans les 12 prochains mois. Cela devrait permettre de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de leaders nés dans les années 1970 et 1980, à l’image de Liu Jie, expert de l’industrie sidérurgique tout juste nommé gouverneur par intérim du Zhejiang à seulement 54 ans, ou Li Yunze, 52 ans, directeur de l’Administration d’Etat pour la régulation financière (NFRA). Dans cette perspective, qui soulève aussi la question « tabou » de la succession de Xi, il est probable que les rivalités entre différents courants et factions internes au Parti s’intensifieront, alimentant ainsi le climat d’instabilité politique. Autant (pré-)dire que l’année 2025 ne sera pas de tout repos !

L’histoire a-t-elle un sens ? Faut-il à tout prix chercher à expliquer une multiplicité d’événements chaotiques et hétérogènes ? La volonté de trouver un sens à une vie courte et passagère, est humaine, très humaine, trop humaine peut-être… Les théories du complot n’ont pas d’autres origines que ce besoin de faire sens malgré tout, au prix de l’erreur, du délire, de la paranoïa, ou de la mauvaise foi. Les différentes visions philosophiques et religieuses, telles que celles de Leibniz, Hegel ou Fukuyama, cherchant à expliquer l’imperfection du monde et de l’humanité, ont souvent été contredites par la réalité historique, montrant que l’histoire ne suit pas nécessairement un progrès linéaire ou une fin prédéfinie. L’année 2024 n’a fait que confirmer cela…
En effet, l’année 2024 était celle d’élections cruciales dans un grand nombre de pays : Taïwan, Inde, Etats-Unis, entre autres. Elle est devenue celle d’une crise démocratique sans précédent. On a l’impression que le mouvement de consolidation démocratique, espéré dans les années 1990, a cédé la place à une déconsolidation généralisée.
A Taïwan, la victoire du DPP à la présidentielle mais sa défaite à l’Assemblée a entraîné une crise sourde pour des raisons assez similaires à ce qui se passe un peu partout aujourd’hui : à savoir une opposition parlementaire qui pense son mandat électoral comme un travail de sape constant de l’exécutif, entraînant un blocage des institutions.
En Inde, la victoire de Modi sans majorité au Parlement est un bien pour un mal, étant donné que l’opposition en Inde incarne une forme de sécularisation du politique qui semble remise en cause par la volonté de « safranisation » du pays, d’une hindouisation uniforme d’un sous-continent pourtant protéiforme dans ses langues et ses croyances.
Cela dénote un retour de ce que Spinoza appelait le théologico-politique qui semble avancer, à mesure que la démocratie recule et dont témoignent à la fois la bénédiction orthodoxe de l’invasion russe de l’Ukraine, la guerre par proxy (Hamas, Hezbollah) entre l’Iran des mollahs et une République israélienne gangrénée par les extrémismes religieux (Kach, Mafdal, Shas), le soutien des évangélistes américains à Trump et le retour de l’idée messianique d’une Manifest Destiny des Etats-Unis qui « se doivent » de dominer le monde (du moins la partie du monde qui n’a pas la force de s’opposer à eux).
En effet, la victoire de Trump aux élections de novembre 2024, si elle a eu pour mérite d’être sans partage et donc d’empêcher une guerre civile, va avoir et a déjà pour défaut de fragiliser à l’extrême tout le camp démocratique occidental. Traitant ses alliés comme des vassaux (Canada, Europe) et ses ennemis (Russie et Chine) comme les seuls partenaires dignes de discussion et de transactions d’égal à égal, les Etats-Unis du duo Donald Trump/Elon Musk semblent vouloir consacrer la géopolitique de la loi du plus fort. Que le plus fort doive dominer le plus faible résonne complètement avec la vision du monde de Vladimir Poutine et surtout celle de Xi Jinping.
Fragilité démocratique aussi dans les pays sans élections nationales prévues où pourtant l’on a vu des gouvernements tomber. Ainsi, la Corée du Sud est en crise, seul pays au monde capable de rivaliser en termes de pop culture face au show américain, dont le soft-power rivalise avec le hard-power d’une industrie de défense en plein essor et d’une technologie de pointe. A vrai dire, cette crise est récurrente : pas un seul président coréen depuis 50 ans n’a réussi à finir son mandat de façon honorable, sans se suicider, être condamné pour corruption ou malversation, être destitué et/ou finir en prison… Avec sa loi martiale imprudente, aberrante, avortée et vilipendée, l’ancien président Yoon confirme la fatalité.
Si dans leur grande majorité, les commentateurs ont vu dans la réaction du Parlement et de la population une preuve de la résilience du pays, c’est plutôt sa fragilité démocratique qui se manifeste dans cet épisode et ses suites pour le moins chaotiques. D’autant que le leader de l’opposition poursuivi pour plusieurs affaires de fraude persiste sur sa ligne d’un rapprochement nécessaire avec la Chine et la Corée du Nord. Cela alors même que le régime de Kim Jong-un a pris en 2024 le parti de rompre toute attache administrative avec Séoul et surtout s’est engagé militairement avec la Russie en envoyant ses soldats servir de chair à canon sur le front ukrainien.
Dans ce contexte, particulièrement préoccupante est la montée en gamme et en fréquence des exercices militaires chinois autour du détroit de Taïwan : en mai, « Joint Sword 2024A » en réponse à l’investiture présidentielle de Lai Ching-te ; en octobre, « Joint Sword 2024B » en réponse à la fête nationale de Taïwan ; en décembre, en réponse à la visite de Lai en territoire américain à Hawaï et à Guam lors d’un exercice de blocage et projection s’étendant de Shanghai à Guangdong.
C’est qu’en effet, si les Etats-Unis se donnent le droit de prendre le Groënland par la force pour étendre leur accès à l’Arctique, situé dans la sphère d’influence directe de la Russie (et donc de la Chine, par liens « d’amitié sans limite » unissant les deux pays depuis la guerre contre l’Ukraine de 2022), qu’est-ce qui pourrait encore empêcher la Chine de faire de même avec Taïwan, les îles Senkaku ou Diaoyutai et les îles Spratleys pour assurer sa domination sur tout le Pacifique ?

De la même manière que Pékin consacre son premier « document central » de l’année au monde rural et agricole, la diplomatie chinoise réserve toujours son premier voyage de l’année aux pays africains.
Ainsi, en ce début 2025, ce sont la Namibie, la République du Congo, le Tchad et le Nigeria qui ont constitué les destinations de ce désormais traditionnel périple qui a duré une semaine.
Wang Yi, ministre des Affaires étrangères (MAE), est un habitué du continent puisque c’est sa dixième tournée depuis sa prise de poste en 2013. C’est déjà dans quatre pays africains (Égypte, Tunisie, Togo et Côte d’Ivoire) qu’il avait inauguré l’année 2024.
Cette tradition a débuté en 1991, soit bien avant le début de l’engagement chinois envers l’Afrique au début des années 2000, et n’a souffert d’aucune interruption depuis 35 ans, même durant la pandémie de Covid-19.
Une régularité digne d’une montre suisse, qui démontre à la fois une volonté de maintenir un contact permanent avec le continent et qui permet surtout à la Chine de se présenter comme « ami digne de confiance des frères et sœurs africains », des mots de Wang Yi. Un narratif qu’il est difficile de contester dès lors que ses engagements financiers, ses investissements, ses infrastructures et ses ventes d’armes n’ont cessé d’augmenter les deux dernières décennies. « Nous croyons fermement que l’Afrique n’a jamais été un « continent oublié », mais plutôt une source de vitalité et une terre pleine de potentiel de développement », a affirmé le 13 janvier en conférence de presse, Guo Jiakun, le porte-parole du MAE.
Officiellement, le principal objectif de cette tournée diplomatique était le suivi du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), dont Denis Sassou Nguesso, le président congolais, vient de prendre la coprésidence pour un sommet à domicile en 2027. Lors de la dernière édition, organisée à Pékin l’an passé, la Chine avait promis au continent pour 50 milliards de $ de prêts, d’aide financière et d’investissements sur trois ans. Il paraissait donc logique que le Congo-Brazzaville fasse l’objet d’une étape du voyage de Wang Yi. Quid des trois autres pays sur la liste ?
Chaque année, experts et analystes avancent toutes sortes de théories pour tenter d’expliquer qui sont les « heureux élus ». La faute à un appareil politique et une diplomatie chinoise qui entretiennent le culte du secret et donnent souvent l’impression de ne rien laisser au hasard. Ainsi, le choix des pays visités n’est généralement rendu public qu’un jour ou deux avant le début du voyage, et les facteurs utilisés pour décider quels pays figureront sur l’itinéraire sont rarement clairs.
A regarder de plus près les statistiques des 35 dernières années, le MAE semble accorder une importance considérable à la diversité géographique. L’année dernière, par exemple, Wang Yi a visité deux pays d’Afrique du Nord, l’Égypte et la Tunisie, alors que cette année, l’Afrique centrale et l’Afrique australe sont toutes deux à l’ordre du jour.
Le choix du Tchad est toutefois remarquable, car c’est la deuxième année consécutive que Wang Yi se rend dans un pays francophone d’Afrique de l’Ouest, après le Togo et la Côte d’Ivoire l’année dernière.
A N’Djaména (cf. photo), sa priorité était de renforcer les liens entre la Chine et le Sahel, suite au désengagement des forces militaires françaises dans la région… Mais preuve que Wang Yi exerce un métier à risque, il a échappé de peu (à quelques heures près) à une attaque au palais présidentiel tchadien qui a fait 20 morts, dont 18 assaillants.
L’inclusion du Tchad dans l’itinéraire est également notable car elle souligne l’importance que Pékin accorde depuis longtemps à la « diplomatie des petits États », ce qui constitue un point de différenciation majeur par rapport aux États-Unis et à l’Europe, qui ont tendance à privilégier l’engagement avec des pays africains plus grands pour des visites de haut niveau. Les visites annuelles des ministres chinois des affaires étrangères, en revanche, présentent toujours un équilibre entre petits et grands pays, comme le Tchad et le Nigeria, par exemple.
Enfin, le fait que la visite de Wang Yi intervienne moins de deux semaines avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, n’aura échappé à personne. Nul sur le continent n’a oublié l’attitude méprisante de l’ex-président américain à l’égard des nations africaines, allant jusqu’à les qualifier de « shithole countries » en 2018. Le désintérêt de Trump pour l’Afrique s’était ressenti dans le nombre de déplacements effectué par son secrétaire d’Etat d’alors, Mike Pompeo, vers le continent : seulement 6 visites officielles entre 2018 et 2021, contre 14 pour son successeur, Anthony Blinken.
Si l’administration Biden s’est efforcée de réparer les dommages causés par 4 années de négligence sous Trump, notamment en organisant en 2022 un sommet USA-Afrique promettant des financements équivalents à ceux consentis par la Chine et d’accroître leurs voyages diplomatiques de haut niveau, on peut prédire à la perspective du retour de Trump, que ces efforts auront été vains. Vu sous cet angle, la constance de la diplomatie chinoise ne peut qu’être bien accueillie.

C’est un livre insolite que nous livre Ai Weiwei, avec « Zodiaque ». S’agit-il d’un exercice d’introspection de l’artiste ? D’un état des lieux de la culture chinoise antique et récente ? Ou d’une relecture des 12 signes astraux du monde extrême oriental ? Peut-être un peu des trois…
A travers les 175 pages de ce roman graphique, thèmes et clés de lecture se pressent, se croisent et s’entrechoquent. La trame principale est tissée à partir des différentes vies de l’artiste, celles des membres de sa famille – dont celle de son père, Ai Qing, auquel il voue un culte fusionnel et complexe – et de ses proches.
La bande dessinée se décline donc sur le mode du « je », mais sans que l’on puisse vraiment savoir qui est en train de parler : ces bribes de souvenirs sont ainsi souvent en quête d’auteur, donnant à l’œuvre ce ton unique énigmatique et en direct, très vivant. Un ton onirique aussi, donnant des pistes de réalité chinoise antique ou récente, et les brouillant aussitôt après à seule fin de privilégier auprès du lecteur l’univers magique du zodiaque, qui est le seul objectif de l’œuvre.
Chacun des 12 chapitres passe ainsi en revue les proverbes traditionnellement liés aux signes zodiacaux. A celui voué au Singe, Ai Weiwei évoque son « voyage à l’Ouest » pour décrire dans sa jeunesse, son séjour initiatique à New York au sein d’un groupe d’artistes alors inconnus mais voués à atteindre comme lui-même une renommée mondiale. Dans le livre, ce périple se superpose à un autre « voyage à l’Ouest » : celui du livre éponyme, le plus célèbre de la littérature chinoise, qui traite du voyage du moine Xuanzang vers l’Inde, défendu par Sun Wukong, le roi des singes. La mission du moine a un caractère résolument altruiste et humaniste, devant retrouver en Inde les textes sacrés et ainsi sauver le bouddhisme en Chine. Symboliquement, Ai Weiwei se met en parallèle avec le moine Xuanzang, à moins qu’il ne se voie dans la peau de Sun Wukong, le malicieux et insaisissable Roi des singes !
Au chapitre dédié au Chien, Ai Weiwei s’amuse, sans le nommer, à citer Deng Xiaoping et sa fameuse allégorie féline, « peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, pourvu qu’il attrape la souris ». C’est pour offrir dans la foulée une maxime de son cru, « peu importe que la poésie soit bonne ou mauvaise, tant qu’elle offre un peu d’espoir ».
En résumé, ce livre subtilement dessiné fourmille de pépites sur le Céleste empire, sous l’empire permanent d’une logique qui n’est pas la nôtre, mais qui nous rafraîchit. Un livre à lire pour tous ceux fatigués des (trop) sérieuses sommes de politologie, basées sur les exégèses des discours et rapports des Congrès du Parti !
Par Eric Meyer

- 西藏, Xīzàng : Tibet
- 强烈, qiángliè (HSK 3) : puissant
- 地震, dìzhèn (HSK 5) : séisme
- 遇难, yùnàn (HSK 7) : mourir (dans un accident)
- 受伤, shòushāng (HSK 3) : blessé
- 建筑物, jiànzhùwù (HSK 7) : bâtiment
- 受损, shòusǔn : endommagé
- 测定, cèdìng (HSK 6) : déterminer (par une enquête), estimer
- 震级, zhènjí : magnitude
据官方媒体新华社报道,周二,中国西藏圣城日喀则附近发生强烈地震,目前已造成至少126人遇难,150多人受伤,大量建筑物受损。美国地质调查局测定此次地震的震级为7.1级。
Jù guānfāng méitǐ xīnhuá shè bàodào, zhōu’èr, zhōngguó xī cáng shèng chéng rìkāzé fùjìn fāshēng qiánglièdìzhèn, mùqián yǐ zàochéng zhìshǎo 126 rén yùnàn,150 duō rén shòushāng, dàliàng jiànzhú wù shòu sǔn. Měiguó dì zhì diàochá jú cèdìng cǐ cì dìzhèn de zhènjí wèi 7.1 Jí.
Un fort tremblement de terre a frappé mardi [7 janvier] près de la ville sainte de Shigatse au Tibet, en Chine, tuant au moins 126 personnes, en blessant plus de 150 et endommageant un grand nombre de bâtiments, selon l’agence de presse officielle Xinhua. L’Institut d’études géologiques des États-Unis a estimé la magnitude du séisme à 7,1.
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- 管理, guǎnlǐ (HSK 3) : gestion
- 质疑, zhìyí (HSK 7) : remettre en question
- 增速, zēngsù : croissance
- 低于, dī yú (HSK 5) : inférieur à
- 官方, guānfāng ( HSK 4) : officiel
- 数据, shùjù (HSK 4): donnée
- 得知, dézhī (HSK 7) : apprendre, être informé
- 勃然大怒 , bórán dà nù : se mettre en colère, voir rouge
- 下令, xiàlìng (HSK 7) : ordonner
- 处分, chǔfèn (HSK 5) : sanction
上个月在华盛顿的一个论坛上,经济学家高善文对中国政府的经济管理提出了质疑,并表示GDP实际增速低于5%的官方数据。习近平得知此事后勃然大怒,并下令调查处分。
Shàng gè yuè zài huáshèngdùn de yīgè lùntán shàng, jīngjì xué jiā gāo shànwén duì zhōngguó zhèngfǔ de jīngjìguǎnlǐ tíchūle zhíyí, bìng biǎoshì GDP shíjì zēng sù dī yú 5%de guānfāng shùjù. Xíjìnpíng dé zhī cǐ shìhòu bórán dà nù, bìng xiàlìng diàochá chǔ fēn.
Le mois dernier, lors d’un forum à Washington, l’économiste Gao Shanwen a remis en question la gestion économique du gouvernement chinois et a affirmé que la croissance réelle du PIB était inférieure aux données officielles de 5 %. Après avoir appris cela, Xi Jinping s’est mis en colère et a ordonné une enquête et des sanctions.
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- 批准, pīzhǔn (HSK 3) : approuver
- 建设, jiànshè (HSK 3) : construction
- 水电, shuǐdiàn : hydroélectrique
- 项目, xiàngmù (HSK 4) : projet
- 发电, fādiàn (HSK 6) : production d’électricité
- 能力, nénglì (HSK 3) : capacité
- 三峡大坝, Sānxiá dàbà : barrage des Trois Gorges
- 印度, Yìndù : Inde
- 孟加拉国, Mèngjiālāguó : Bangladesh
- 担忧, dānyōu (HSK 6) : inquiétudes
中国政府批准在西藏雅鲁藏布江下游建设全球最大的水电项目。该工程发电能力预计是三峡大坝的三倍,同时也引发了印度和孟加拉国等下游国家的担忧。
Zhōngguó zhèngfǔ pīzhǔn zài xīzàng yǎlǔcángbùjiāng xiàyóu jiànshè quánqiú zuìdà de shuǐdiàn xiàngmù. Gāi gōngchéng fādiàn nénglì yùjì shì sānxiá dà bà de sān bèi, tóngshí yě yǐnfāle yìndù hé mèngjiālā guó děng xiàyóu guójiā de dānyōu.
Le gouvernement chinois a approuvé la construction du plus grand projet hydroélectrique du monde sur le cours inférieur du fleuve Yarlung Tsangpo au Tibet. La capacité de production d’électricité de ce projet devrait être trois fois supérieure à celle du barrage des Trois Gorges, ce qui suscite des inquiétudes chez les pays en aval comme l’Inde et le Bangladesh.

Zhang Zilong aime l’ambiance de ce petit bar à bières au deuxième étage d’une tour qui donne sur Wuyi Square, le quartier central de Changsha. Les bières sont brassées sur place, des films sont projetés sur le grand écran du fond. Les habitués, des jeunes locaux comme lui, viennent se détendre autour d’assiettes à partager. Ce soir, c’est plein, comme tous les vendredis soir, mais ses amis et lui ont retrouvé leur table, privilège des habitués.
Depuis les révélations de son père il y a plus d’un an, cette bière du premier vendredi de chaque mois demeure, quand tout ce qui faisait sa vie a été chamboulé. Pendant quelques semaines après l’annonce, Zhang Zilong n’a parlé à personne, incapable d’habiter sa nouvelle identité, de saisir les contours de cette nouvelle situation. Sa famille s’est empressée de quitter le petit appartement familial pour une villa luxueuse, manière de confirmer ce que lui avait révélé le père, manière aussi de lui faire comprendre que tous savaient, sauf lui.
Ses amis les plus proches, ceux de l’université, ceux des sorties bière, allaient-ils croire ce qu’il avait à leur révéler ? Lui garderaient-ils leur amitié ?
« 多多益善 ( duōduō yìshàn, abondance de biens ne nuit pas)» avait dit son père en lui tapotant l’épaule après lui avoir révélé être à la tête d’une fortune de plusieurs dizaines de millions de yuan quand son fils le pensait endetté et luttant quotidiennement pour maintenir son entreprise à flot. Depuis l’obtention de son diplôme, plusieurs mois auparavant, Zhang Zilong ne ménageait pas sa peine pour décrocher des entretiens et se faire embaucher. Son idée fixe ? Aider sa famille à rembourser les dettes. Il parlait de ça avec ses amis, et aussi de la difficulté à trouver un emploi, de la pression folle qu’il sentait peser sur ses épaules, des jobs rêvés et la dure réalité du marché du travail avec un taux de chômage des jeunes qui avoisine les 20%. Tous, depuis l’enfance, ont enchaîné les cours particuliers les soirs et les week-ends, étudié sans relâche pour rentrer dans les bonnes écoles publiques, dans les lycées réputés, avoir un bon classement au gaokao (baccalauréat chinois), accéder aux meilleures universités. Étudier, étudier sans relâche et tout ça pour quel résultat ? Des salaires de misère, des journées de travail de 16h, pas de week-ends, des ambitions sérieusement revues à la baisse. Et puis, pour lui, alors qu’il commençait à baisser les bras après de longs mois de recherche infructueuse, le conte de fées : son père lui propose de rentrer dans l’entreprise familiale et lui apprend qu’il est multimillionnaire.
– « Moi aussi j’aimerais bien que mes parents m’annoncent un trésor caché sous un matelas ! » avait réagi l’un du petit groupe lorsqu’un vendredi soir, prenant son courage à deux mains, Zhang Zilong leur avait tout raconté. Un autre ouvrait de grands yeux :
– C’est vraiment sérieux ton histoire ?
– Tu n’avais vraiment aucune idée du succès de Mala Wangzi ? a réagi le troisième.
Zhang senior avait fondé Mala Wangzi ou Mala Prince une vingtaine d’années auparavant, une entreprise qui fabriquait des latiao, ces bâtonnets épicés au blé, spécialité du Hunan, l’un des snacks favoris des Chinois. Comment soupçonner une telle fortune quand le père n’a que le mot « dettes » à la bouche, quand on habite comme tout le monde dans un petit appartement, quand on ne bénéficie d’aucun passe-droit pour rentrer dans le lycée réputé de Changsha, quand on porte les mêmes vêtements que tout le monde ?
Son père avait tout fait pour éviter que son fils ne devienne un fu er dai, ces enfants des nouveaux riches gâtés pourris dont l’indécence fascine les réseaux sociaux et agace le pouvoir. Il souhaitait que Zilong apprenne ce que travailler veut dire. Alors, pendant les vingt premières années de son fils, il lui a tout dissimulé. Et s’il l’a embauché dans l’entreprise familiale, Zilong y est traité comme n’importe quel employé. Pas de passe-droit, pas de favoritisme, l’entreprise ne lui reviendra que s’il démontre avoir les capacités nécessaires pour la diriger.
Maintenant que des inconnus le suivent par milliers sur les réseaux sociaux, que les portes s’ouvrent comme par miracle, que les filles se montrent si empressées, Zilong remercie son père. Ses amis l’ont cru, continuent de partager avec lui leur quotidien et cela n’a pas de prix. Oui, on peut tout acheter avec de l’argent mais difficile de démêler l’authentique de l’intéressé. Avec ses amis, là, autour d’une bière et de latiao bien épicés, il savoure la vraie richesse.
Par Marie-Astrid Prache
NDLR: Notre rubrique « Petit Peuple » dont fait partie cet article raconte l’histoire d’une ou d’un Chinois(e) au parcours de vie hors du commun, inspirée de faits rééls.

28 janvier au 4 février: Congés du Nouvel An chinois
29 janvier : Nouvel An chinois. Dans toute la Chine, les festivités du Nouvel an lunaire célèbreront l’entrée dans l’année du Serpent ( de Bois) qui commencera le 29 janvier 2025 pour se terminer le soir du 16 février 2026.
15 – 17 février, Canton : D•PES China, Salon professionnel de la signalétique, de l’affichage, de la gravure laser, des équipements et consommable d’impression
17 – 19 février, Shenzhen : LED CHINA, Salon mondial de l’industrie des LED
19 – 21 février, Canton : PCHi, Salon des soins personnels et des cosmétiques
20 – 22 février, Shanghai : SIOF – Shanghai International Optics Fair, Salon international de l’optique
17 – 19 février, Shenzhen : LED China, Salon international des LED
19 – 21 février, Canton : PCHi, Salon des soins personnels et des cosmétiques
20 – 22 février, Pékin : ISH China & CIHE, Salon international de l’assainissement, du chauffage, de la ventilation et de l’air conditionné
20 – 22 février, Shanghai : SIOF – China (Shanghai) International Optics Fair, Salon international de l’optique
21 – 24 février, Pékin : CIAACE, Salon chinois international des accessoires auto
23 – 25 février, Shanghai : Allfood Expo, Salon international de la confiserie, des snacks et des glaces
24 – 26 février, Pékin : CIBE – China International Beauty Expo, Salon international de l’industrie du bien-être et de la beauté
25 – 27 février, Shanghai : SPINEXPO, Salon international du sourcing industriel dédié à l’innovation dans les fils, fibres et tricots
25 – 27 février, Canton : SPS – Smart Production Solutions, Salon d’approvisionnement pour les entreprises cherchant à pénétrer le marché manufacturier du sud de la Chine
27 février – 2 mars, Pékin : PetFair, Salon international spécialisé dans l’alimentation et les produits pour animaux de compagnie
28 février – 3 mars, Shenzhen : AutoEcosystems, Salon de la technologie et modification automobiles, du marché secondaire, des véhicules commerciaux, des camping-cars
3 – 6 mars, Canton : PackInno, Salon international des produits d’emballage
4 – 7 mars, Shanghai : APPP Expo, Salon international de la publicité, des technologies et des équipements de signalisation
5 – 7 mars, Canton : China Lab, Salon international et conférence sur les appareils de laboratoire et d’analyse
5 – 7 mars, Canton : IBTE, Salon des jouets et des produits pour bébés
5 – 7 mars, Shanghai : IWF, Salon professionnel international du la santé, du bien-être, du fitness et de la musculation
6 – 7 mars, Shanghai : WBX – World Breakbulk Expo, Salon international de l’industrie de la logistique et du transport, axé sur le thème du fret maritime et du breakbulk
6 – 9 mars, Pékin : CHF – China Home Furnishing, Salon international des matériaux de construction et de décoration
6 – 9 mars, Tianjin : CIEX – China International Equipment & Manufacturing Industry Expo, Salon international de l’automation, de la robotique et de la machine-outil
7 – 9 mars, Shanghai : CCF – China Consumer Goods Fair, plateforme d’achat pour toutes les catégories de biens de consommation
7 – 9 mars, Wenzhou : WIE – Industry Expo Wenzhou, Salon international de l’industrie manufacturière