Le Vent de la Chine Numéro 12 ( 2022 )

du 27 mars au 9 avril 2022

Editorial : Pékin joue la montre
Pékin joue la montre

Que ce soit vis-à-vis de la guerre en Ukraine ou de la lutte contre la Covid-19, Pékin préfère jouer la montre. Malgré quelques légers ajustements, le leadership maintient coûte que coûte ses positions, moins guidé par des considérations internationales que par des enjeux de politique intérieure.

Alors que l’affrontement en Ukraine dure déjà depuis un mois et que les bombardements russes ont fait fuir un quart de la population ukrainienne, Pékin continue de se draper dans une neutralité de façade, réaffirmant son soutien à Moscou et soutenant ses récriminations envers l’OTAN et surtout les États-Unis. Une position qui devient de plus en plus inconfortable au fur et à mesure que le conflit s’enlise.

Au sein de l’appareil, cette approche ne fait pas l’unanimité, que ce soit parmi les sept membres du Comité Permanent ou parmi les milieux intellectuels. Pour certains, le partenariat sino-russe doit être rompu au plus vite, « avant qu’il ne soit trop tard ». Cependant, faire marche arrière n’est pas une option pour le Président Xi Jinping, qui entretient une relation privilégiée avec Vladimir Poutine (38 rencontres depuis 2013), voire éprouverait une certaine admiration pour ses méthodes. En effet, s’il reconnait publiquement avoir eu tort de soutenir Poutine, il prêtera le flanc aux critiques au sein du Parti. À l’inverse, si Xi Jinping maintient sa position actuelle, il risque de nuire un peu plus à l’image internationale de la Chine en l’associant à l’aventurisme militaire de Poutine et à toute décision irrationnelle que le maître du Kremlin pourrait prendre s’il se sent acculé. Or, le leader chinois n’a aucune envie d’être blâmé pour la guerre de Moscou. Néanmoins, l’échec de Poutine en Ukraine, ou pire, sa chute, exposerait personnellement Xi Jinping. Alors que le dirigeant chinois prétend à un troisième mandat lors du XXème Congrès du Parti l’automne, il peut mal se permettre d’être associé à un perdant. Il n’y a donc pas de porte de sortie évidente à ce stade. C’est la raison pour laquelle Pékin préfère se cantonner au rôle d’observateur. Dans un tel contexte, il parait peu réaliste d’attendre que la Chine prenne ses distances avec la Russie, peu importe les pressions exercées par Washington pour forcer Pékin à prendre position.

En matière sanitaire aussi, le gouvernement chinois est persuadé que le temps joue en sa faveur. Depuis plusieurs semaines, le variant Omicron, à la fois moins dangereux et plus contagieux, met à l’épreuve la stratégie « Covid dynamique » qui a fait la fierté du pays. Près de 40 millions de personnes ont été confinées, de la province du Jilin au nord-est du pays, à la mégalopole de Shenzhen, au sud-est. Même à Shanghai, jusqu’à hier « ville-modèle » en matière de lutte contre le virus, les autorités se sont résignées à mettre la ville en quarantaine en deux temps (Pudong puis Puxi), après avoir détecté plus de 10 000 cas en 21 jours.

Face à cette flambée épidémique, le gouvernement a été contraint d’adapter sa stratégie : autorisation préliminaire du traitement antiviral de Pfizer (Paxlovid), mise sur le marché de kits d’auto-test, révision du protocole de confinement des cas légers ou asymptomatiques afin de désengorger les hôpitaux, nouvelle campagne de vaccination des plus de 60 ans… Des méthodes que l’on croirait empruntées aux pays ayant choisi de « cohabiter » avec le virus.

De là à présager un changement plus fondamental de stratégie ? Pas si vite, répondent les responsables sanitaires. La Chine n’est pas prête. Si le pays rouvrait ses portes, il risquerait un raz de marée meurtrier sur son immense territoire, aux ressources médicales limitées et peu immunisé. Alors que les autorités avaient commencé à réfléchir à différents moyens d’assouplir les restrictions, la redoutable cinquième vague qui a submergé Hong Kong les a convaincues d’abandonner tout projet en ce sens. Après avoir blâmé l’administration de Carrie Lam pour son laxisme, les autorités centrales se sont vite rendu compte que ce qui arrive à Hong Kong pourrait bien arriver au continent.

A en croire Liang Wannian, chef du groupe d’experts chargé de la réponse à l’épidémie de Covid-19, la stratégie « Covid dynamique » permet surtout de gagner du temps, avec l’espoir que des traitements et des vaccins (chinois) plus efficaces émergent, ou qu’une mutation rende le virus moins dangereux. Cette procrastination présente plusieurs avantages aux yeux du leadership, dont celui de garder la Chine sous cloche d’ici le XXème Congrès, voire d’ici la session inaugurale du nouveau Parlement en mars 2023.

Dans les deux cas, Ukraine comme Covid-19, le gouvernement préfère jouer la montre, mais attention à ne pas se retrouver piégé dans son propre immobilisme…


Aviation : La tragédie aérienne du 3.21
La tragédie aérienne du 3.21

C’est un drame qui a marqué le pays entier. Le 21 mars, un Boeing 737-800 NG de la compagnie China Eastern, reliant Kunming à Canton, s’est écrasé avec 132 personnes à bord, dont neuf membres d’équipage. Alors que le MU5735 devait débuter sa descente, l’appareil serait tombé de plus de 7 600 mètres d’altitude en moins de trois minutes, ponctuée par une brève remontée de 10 secondes, avant de s’encastrer en flanc de montagne dans la province du Guangxi, aux environs de la ville de Wuzhou. Les contrôleurs du trafic aérien ont tenté à plusieurs reprises d’entrer en contact avec l’équipage pendant son plongeon, en vain… Étant donnée la violence de l’impact, aucun passager n’a survécu. Seuls quelques tissus humains et effets personnels à moitié calcinés ont été retrouvés par les secouristes. 72h après l’accident, les familles ont été autorisées à accéder au lieu du crash sous bonne garde, tandis que les médias ont reçu la consigne de ne pas trop s’étendre sur leur douleur.

Cela n’a pas empêché l’accident de susciter une vague d’émotions dans le pays entier, détournant momentanément l’attention du public de la guerre en Ukraine et de la situation sanitaire. En moins de 24h, le hashtag dédié au MU5735 a reçu plus de 2 milliards de vues sur Weibo.

En une rare réaction à chaud, le président Xi Jinping s’est déclaré « sous le choc » et a appelé à « déterminer au plus vite les causes de l’accident ». Pour cela, il a dépêché dans le Guangxi son bras droit Liu He, vice-premier ministre aux transports, et le conseiller d’État Wang Yong, chargé de l’aide aux sinistrés.

Parallèlement, la tutelle de l’aviation civile (CAAC) a ordonné une révision de toutes les procédures en lien avec la sécurité aérienne tandis que China Eastern a cloué au sol ses 200 Boeing 737-800. Au total, le pays dispose de la plus grande flotte de ce modèle, avec près de 1200 appareils. C’est l’un des best-sellers de Boeing, considéré comme l’un des appareils les plus sûrs, avec seulement 11 accidents mortels pour 7000 appareils depuis 1997.

Un mois plus tôt, la CAAC avait célébré les 100 millions d’heures de vol (137 mois) sans accident des compagnies aériennes chinoises – un record mondial. En effet, les accidents d’avion sont plutôt rares en Chine, pays où le trafic aérien s’est considérablement développé ces dernières décennies, où la flotte est relativement neuve, et où les mesures de sécurité sont généralement strictes. Le dernier accident remonte à août 2010 lorsqu’un Embraer de la compagnie Henan Airlines avait raté son atterrissage près de Yichun (Heilongjiang) dans des conditions météo difficiles (44 morts sur 96 passagers). Le commandant de bord avait été condamné à trois ans de prison pour avoir commis des erreurs de pilotage.

À en croire les experts, les conditions du crash du MU5735 sont exceptionnelles, car les pilotes n’ont émis aucun message de détresse et l’appareil a chuté verticalement, apparemment en un seul morceau, sans fumée visible. Le mystère entourant l’accident a contribué à favoriser la prolifération de rumeurs, vite censurées ou réfutées par les médias d’État.

Après 48h de recherches, l’une des deux « boîtes noires » de l’appareil – l’enregistreur des voix dans le cockpit (CVR) – a été retrouvée, sévèrement endommagée. L’analyse pourrait prendre plusieurs jours, voire semaines, en fonction de l’état de la mémoire interne. Quatre jours plus tard, la seconde boîte noire, celle contenant les données du vol (FDR), a également été déterrée.

À ce jour, tous les scénarios sont envisagés par les enquêteurs, même si la CAAC et China Eastern semblent minimiser la possibilité d’une mauvaise manœuvre ou d’un sabotage délibéré de l’un des trois pilotes à bord, soulignant leur expérience et leur situation familiale « harmonieuse », et celle d’un manque d’entretien de l’appareil entré en service en juin 2015. La compagnie a ajouté que ses dépenses de maintenance avaient augmenté l’an passé de 12% par rapport à 2019, alors que le nombre de vols a été réduit. Quant à la météo ce jour-là, elle ne présentait pas de « risque particulier », a affirmé la CAAC.

La dernière hypothèse est celle d’un problème de conception ou de fabrication de l’avion. Ce serait un nouveau coup dur pour Boeing, après les deux accidents de son modèle le plus récent, le 737 MAX (346 victimes au total), attribués à un système anti-décrochage défaillant. En mars 2019, la CAAC avait été le premier régulateur à travers le monde à décréter une interdiction de vol du MAX – une mesure qu’elle vient de lever en décembre dernier, après un hiatus de près de trois ans.

Les enjeux sont également de taille pour le régulateur chinois (CAAC), qui devra mener cette enquête avec le même niveau de professionnalisme et de transparence que ses homologues américains ou européens. Des experts et techniciens du Conseil américain de la sécurité des transports (NTSB), de la Federal Aviation Administration américaine (FAA), de Boeing, de CFM International (JV entre GE et Safran), ont déjà été invités à participer aux investigations. En revanche, leur voyage en Chine est encore incertain en raison des conditions de quarantaine à l’arrivée… Si la convention relative à l’aviation civile internationale préconise que « le pays de construction » soit invité à se joindre à l’enquête, étant données les tensions entre la Chine et les États-Unis, rien n’était acquis d’avance.

Malgré ces premiers signes encourageants, le désir de la Chine de renforcer sa stature internationale et de maintenir la stabilité (sociale) en cette année politiquement cruciale pour le leadership, pourrait nuire à l’enquête, surtout si elle met en cause China Eastern.

Depuis le début de la pandémie en 2020, les compagnies aériennes chinoises ont enregistré 211 milliards de yuans de pertes. Elles étaient censées renouer avec le profit cette année, mais c’était sans compter sur la hausse des prix du carburant. Selon un rapport financier de China Eastern datant de 2021, la compagnie a tenté de réduire ses coûts en réduisant le poids à bord des appareils, en optimisant les plans de vols ou encore en encourageant le roulage avec un seul moteur…

En attendant que toute la lumière soit faite sur les causes de l’accident, les passagers chinois pourraient bien hésiter à monter dans un avion de China Eastern ou un Boeing 737-800…


Xinjiang : Cap sur le développement économique
Cap sur le développement économique

Ces derniers mois, les signaux laissant penser que Pékin est prêt à amorcer une nouvelle stratégie au Xinjiang se multiplient.

Cela a débuté avec le départ, fin décembre dernier, de Chen Quanguo, l’homme à poigne qui a dirigé la région pendant plus de six ans. Son impitoyable campagne d’internement de plus d’un million de Ouïghours – soit 10% de la population – dans des centaines de camps de « rééducation » lui a valu d’être sanctionné par l’administration américaine. Pourtant, du point de vue de Pékin, Chen Quanguo quitte la région autonome du Xinjiang le devoir accompli. Comme le répètent les autorités, le Xinjiang n’a pas connu un seul attentat depuis 2017, alors qu’ils étaient récurrents les années précédentes. Si le leader de 66 ans n’a pas encore été affecté à un nouveau poste, il continue d’assister aux réunions du Politburo et pourrait bien hériter d’une position au sein du gouvernement central.

Pour le remplacer en tant que secrétaire du Parti du « territoire autonome », c’est Ma Xingrui qui a été choisi, quoiqu’il n’ait aucune expérience dans les « affaires ethniques ». Ancien chef du programme spatial chinois, Ma Xingrui a longuement travaillé au contact des communautés d’affaires étrangères en tant que n°2 de la province du Guangdong et est familier avec les problématiques liées au travail forcé.

Sa nomination a conduit quelques analystes à prédire un assouplissement des mesures de contrôle draconiennes instaurées par son prédécesseur. Pourtant, à peine arrivé sur place, le dirigeant de 62 ans douchait ces espoirs : l’heure est venue de se concentrer sur le développement économique de la région, pas de relâcher les mesures de contrôle social. Au mieux, l’ex-gouverneur du Guangdong s’aventurera à expérimenter quelques ajustements mineurs…

Cette surprenante nomination a sûrement été motivée par le fait que durant ces cinq dernières années consacrées à la « lutte contre le terrorisme », le Xinjiang a été coupé du reste du monde, notamment commercialement. De plus, les sanctions internationales ont fait du territoire un terrain miné pour les investisseurs étrangers. Ma Xingrui va donc avoir la lourde tâche de relancer une économie régionale étouffée par la répression tout en maintenant la stabilité dans la région. Pour y arriver, Pékin a prévu un plan de construction de 4400 projets d’infrastructures doté de 1750 milliards de yuans sur cinq ans, dont 900 millions rien que pour cette année. Cette somme impressionnante reflète l’importance stratégique du Xinjiang pour le pays, non seulement pour ses ressources naturelles, mais aussi en tant que porte vers l’Asie Centrale et l’Europe de l’Est.

Ce changement de ligne politique se reflète également dans le langage du n°4 du Parti, Wang Yang, en charge du Xinjiang. À plusieurs reprises l’an dernier, le président de la CCPPC a déclaré qu’il était nécessaire de déployer plus d’efforts pour développer l’économie de la région. En visite d’inspection fin mars, le dirigeant a également appelé à « réfuter les calomnies et diffamations des forces ennemies en soulignant le fait que tous les groupes ethniques vivent heureux au Xinjiang ».

Il s’agit par-là de préparer la visite de Michelle Bachelet, haute‑commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme. Maintes fois reportée depuis 2018, elle devrait finalement avoir lieu au mois de mai. Alors que les détails de ce tour organisé n’ont pas encore été finalisés, le bureau de Mme Bachelet a pris soin de ne pas publier son très attendu rapport sur la situation au Xinjiang, de peur de froisser ses hôtes.

En effet, l’exercice s’annonce d’ores et déjà périlleux, les intérêts de la communauté internationale et ceux du gouvernement chinois étant fondamentalement inconciliables.

D’un côté, le haut-commissariat espère obtenir un accès sans entrave aux camps d’internement et échanger librement avec des représentants de la société civile, sans quoi la crédibilité de cette visite serait sérieusement compromise.

De l’autre, les autorités chinoises ont clairement fait savoir que ce déplacement relèverait davantage d’une visite « amicale » que d’une « enquête avec présomption de culpabilité ». Jusqu’à présent, Pékin a rejeté en bloc toute accusation de génocide à l’encontre des Ouïghours, tout en défendant fermement ses politiques dans la région.

Sous cette perspective, l’enquête de l’OMS sur les origines de la Covid-19 à Wuhan constitue un précédent peu encourageant. Pékin présentera cette visite comme le gage de sa bonne foi, tandis que les représentants de l’ONU n’en ressortiront probablement pas plus avancés…


Chiffres de la semaine : « 1 Chinois sur six perd ses cheveux, 1 divorce sur 3 causé par l’addiction au téléphone portable, 7 heures de sommeil, 3% de leur revenu national brut »
« 1 Chinois sur six perd ses cheveux, 1 divorce sur 3 causé par l’addiction au téléphone portable, 7 heures de sommeil, 3% de leur revenu national brut »

1 Chinois sur six perdrait ses cheveux, ce qui représenterait plus de 250 millions de personnes, dont la plupart sont des hommes. Plus étonnant, les moins de 30 ans représenteraient 69,8% de ceux qui ont déclaré ce problème. Outre le facteur héréditaire, cette chute prématurée serait liée au stress, aux troubles du sommeil, au tabac et à une alimentation déséquilibrée. Le manque d’exposition médiatique de (jeunes) hommes chauves alimente les complexes de nombreux Chinois. Shampooing, sérums, sprays, pâte de sésame noir, gingembre, Minoxidil, brosses vibrantes et postiches sont autant de remèdes couramment utilisés en Chine. Mais c’est le marché des implants capillaires qui semble le plus porteur : en 2020, il représentait 20,8 milliards de yuans, quatre fois plus que quatre ans plus tôt.

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7 heures : c’est la durée moyenne de sommeil d’un Chinois en 2021, d’après une enquête de la China Sleep Research Association publiée à l’occasion de la journée internationale du sommeil. En 2012, elle était encore de 8,5 heures par nuit. Les principales causes de ces nuits écourtées sont bien sûr le stress, mais aussi le temps passé sur son téléphone portable à regarder des courtes vidéos. Les habitants des villes de premier tiers vont en général au lit plus tard que ceux des villes de troisième tiers et dorment moins. Et plus le revenu d’une personne augmente, plus son temps de sommeil se réduit. Les professionnels les plus touchés ? Les entrepreneurs, les cadres, les employés de l’industrie numérique, du secteur financier et dans le divertissement, les avocats, mais aussi le personnel soignant, les professeurs, les ouvriers… Autrement dit, une grande partie de la population chinoise. 

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1 divorce sur 3 en Chine serait causé par l’addiction au téléphone portable, affirment certains conseillers conjugaux. Le conjoint qui passe son temps sur son smartphone néglige souvent son partenaire, ne participe pas suffisamment aux tâches ménagères ou à l’éducation des enfants. À en croire les experts, ces « violences froides » mèneraient dans 30% des cas à un divorce. Les deux dernières décennies, le nombre de divorces a connu une augmentation constante jusqu’à atteindre les 4,04 millions en 2019. Depuis 2021, l’État a introduit une période de réflexion de 30 jours avant tout divorce et a complexifié la procédure, ce qui a eu pour effet de faire chuter le nombre de séparations : de 3,3 millions en 2020 à seulement 2,14 millions en 2021. Si la mesure est très impopulaire, les autorités la considèrent comme un succès, considérant les « divorces impulsifs » comme l’une des causes de la natalité en berne du pays.

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3% de leur revenu national brut (14 milliards de $) : c’est le montant que les 68 pays considérés comme les plus pauvres au monde vont devoir consacrer en 2022 pour rembourser la Chine, ce qui représente un quart de leurs créances. Des sommes faramineuses pour ces économies fragiles. Selon le Green Finance & Development Center de l’université de Fudan (Shanghai), la Chine serait le premier bailleur de fonds pour 17 d’entre eux (55 % de la dette des iles Tonga et de Djibouti, 52 % de celle du Laos ou bien encore 44% de celle du Cambodge) ou alors le second, après la Banque Mondiale. Ce faisant, la Chine aurait davantage de responsabilités en matière de restructuration de la dette que les autres pays, soulignent les auteurs du rapport. En 2020, Pékin avait fait un geste en soutenant le plan d’allègement de la dette du G20 pour les pays les plus pauvres de la planète, et accepté de différer quelque 5,7 milliards de $ de remboursements entre mai 2020 et décembre 2021. Mais avec la fin de ce moratoire, les pays concernés devront recommencer à honorer leurs engagements cette année. Au total, la dette officielle de ces pays envers les différents prêteurs chinois était de 110 milliards de $ fin 2020 – un chiffre en hausse de 5%.


Vocabulaire de la semaine : « Virus, vaccin, avion, boîte noire, insomnie, chauve »
« Virus, vaccin, avion, boîte noire, insomnie, chauve »
  1. Pays, nation : 国家 ; guójiā
  2. Tenter, essayer : 尝试 ; chángshì (HSK 6)
  3. Virus : 病毒 ; bìngdú (HSK 5)
  4. Coexister : 共存 ; gòngcún
  5. Suivre sa propre voie (expression) : 我行我素 ; wǒxíng wǒsù
  6. Utiliser, employer : 使用; shǐyòng (HSK 4)
  7. Méthode, manière : 方法 ; fāngfǎ (HSK 3)
  8. Vaccin : 疫苗; yìmiáo ;
  9. Développement, recherche : 研发 ; yánfā (HSK 4)
  10. Exactement la même, identique : 一模一样; yīmúyīyàng

其他国家尝试“与病毒共存”的时候,中国却我行我素:它在面对病毒爆发时使用方法,与一年多前、未有疫苗研发一模一样

Qítā guójiā chángshì “yǔ bìngdú gòngcún” de shíhòu, zhōngguó què wǒxíngwǒsù : tā zài miàn duì Delta biànzhǒng bìngdú bàofā shí shǐyòng de fāngfǎ, yǔ yī nián duō qián, wèi yǒu yìmiáo yánfā shí yīmúyīyàng.

« Alors que d’autres pays tentent de ‘coexister avec le virus’, la Chine a suivi sa propre voie : elle a fait face à une flambée l’épidémie exactement de la même manière qu’il y a plus d’un an, avant qu’un vaccin ne soit développé ».

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  1. China Eastern Airlines : 东航 ; Dōngháng
  2. Accidenté : 失事 ; shīshì
  3. Avion : 飞机; fēijī (HSK 1)
  4. Boîte noire : 黑匣子 ; hēixiázi
  5. Initialement, à première vue : 初 ; chū
  6. Cabine : 舱 ; cāng (HSK 6)
  7. Enregistreur : 记录器 ; jìlù qì
  8. Décoder : 译码 ; yì mǎ

东航失事飞机已找到黑匣子判为记录器,已被连夜送京译码

Dōngháng shīshì fēijī yǐ zhǎodào hēixiázi chū pàn wèi cāng yīn jìlù qì, yǐ bèi liányè sòng jīng yì mǎ.

« La boîte noire de l’avion accidenté de China Eastern Airlines a été retrouvée et initialement jugée comme étant l’enregistreur des sons du cockpit, envoyé à Pékin dans la nuit pour décodage ».

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  1. Veiller tard : 熬夜 ; áoyè (HSK 5)
  2. Jeunes : 年轻人 ; niánqīng rén
  3. Contemporain : 当代 ; dāngdài (HSK 6)
  4. A la mode, populaire : 流行 ; liúxíng (HSK 4)
  5. Tendance : 趋势 ; qūshì (HSK 5)
  6. Insomnie : 失眠 ; shīmián (HSK 5)
  7. Une majorité, un grand nombre, la plupart : 大多数 ; dà duōshù
  8. Inquiétude : 烦恼 ; fánnǎo (HSK 4)

熬夜、晚睡在成为当代年轻人流行趋势的同时,缺觉、失眠也成为困扰他们大多数人的烦恼

Áoyè, wǎn shuì zài chéngwéi dāngdài niánqīng rén liúxíng qūshì de tóngshí, quē jiào, shīmián yě chéngwéi kùnrǎo tāmen dà duōshù rén de fánnǎo.

« Veiller tard et se coucher tard sont devenus des tendances populaires chez les jeunes contemporains, tandis que le manque de sommeil et l’insomnie sont également devenus des problèmes qui affligent la plupart d’entre eux ».

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  1. Dépasser, excéder, plus de : 超过 ; chāoguò (HSK 4)
  2. Etre sujet à, souffrir de, endurer : 饱受 ; bǎo shòu
  3. Perte de cheveux : 脱发 ; tuōfà
  4. Dérangements, perturbations : 困扰 ; kùnrǎo
  5. Chauve : 秃头 ; tūtóu
  6. En moyenne : 平均 ; píngjūn (HSK 5)

中国有超过2.5亿人正饱受脱发困扰平均每6人中就有1人脱发。

Zhōngguó yǒu chāoguò 2.5 Yì rén zhèng bǎo shòu tuōfà kùnrǎo, píngjūn měi 6 rén zhōng jiù yǒu 1 rén tuōfà, qiě tuōfà qúntǐ chéng niánqīng huà qūshì.

« Plus de 250 millions de personnes en Chine souffrent de chute de cheveux, avec une moyenne de 1 personne sur 6 perdant ses cheveux ».


Rendez-vous : Semaines du 28 mars au 15 mai 2022
Semaines du 28 mars au 15 mai 2022

28-31 mars, Shanghai : EXPO FINEFOOD, Salon international de l’agro-alimentaire destiné à l’industrie hôtelière. Reporté en août.

29 mars-1 avril, Shanghai : HDE – ECOBUILD CHINA 2022, Salon de la construction et du bâtiment durable. Reporté en juin.

30 mars-2 avril, Shenzhen : ITES EXHIBITION (SIMM) 2022, ITES China est le grand salon des technologies et d’équipements de fabrication de pointe dans le sud de la Chine. Reporté en juin.

31 mars-2 avril, Canton : CHINA LAB 2022, Salon international et conférence sur les appareils de laboratoire et d’analyse en Chine. Reporté à une date ultérieure.

31 mars-2avril, Canton : WATERTECH GUANGDONG 2022, Salon international de la gestion de l’eau. Reporté en août.

7-10 avril, Shanghai : CMEF – CHINA MEDICAL EQUIPMENT FAIR 2022, Salon chinois international des équipements médicaux. Reporté en août.

9-11 avril, Shenzhen : CEF – CHINA ELECTRONIC FAIR, Salon chinois de l’électronique. Reporté en mai.

12-14 avril, Shanghai : ASIAN BUSINESS AVIATION CONFERENCE & EXHIBITION – ABACE 2022,  Salon international des produits et services pour l’aviation en Asie. Reporté à une date ultérieure.

13-16 avril, Shanghai : CHINA GLASS 2022, Salon chinois des techniques industrielles du verre.

14-16 avril, Nankin : PHARMCHINA 2022, Salon international de l’industrie pharmaceutique. Reporté en septembre.

16-19 avril, Qingdao : QINGDAO INTERNATIONAL METAL WORKING EXPO 2022, Salon international de l’industrie du métal. Nouvelles dates.

20-22 avril, Shanghai : IE EXPO CHINA 2022, Salon professionnel international de la gestion et traitement de l’eau, du recyclage, du contrôle de la pollution atmosphérique et des économies d’énergie.

20-22 avril, Shanghai : NEPCON CHINA 2022, Salon international des matériaux et équipements pour semi-conducteurs.

20-23 avril, Chengdu : VINITALY CHINA – CHENGDU 2022, Salon des vins et des spiritueux italiens en Chine. Nouvelles dates.

20-23 avril, Chengdu : DENTAL SHOW WEST CHINA 2022, Conférence internationale et salon sur les équipements et matériels pour la médecine dentaire.

21-24 avril, Jinan : CHINA INTERNATIONAL POWER TRANSMISSION & CONTROL TECHNOLOGY 2022, Salon chinois international de la transmission de puissance et des technologies de contrôle

21-30 avril, Pékin : AUTO CHINA 2022, Salon international de l’industrie automobile à Beijing.

23 avril, Pékin ; 30 avril, Shanghai ; 1er mai, Canton : CIEET 2022, Salon international de l’éducation. Nouvelles dates.

25-28 avril, Shanghai : CHINAPLAS 2022, Salon international des industries du plastique et du caoutchouc.

27-29 avril, Pékin : TOPWINE CHINA 2022, Salon international du vin pour le nord de la Chine.

30 avril-2 mai, Wuhan : ANI EXPO 2022, Salon de l’animation et du jeu interactif.

5-7 mai, Shenzhen : LICENSING CHINA 2022, Salon international des licences et des produits sous licence de Shenzhen. Nouvelles dates.

6-8 mai, Pékin : CHINA MED 2022, Salon des équipements et des instruments médicaux.

6-8 mai, Shanghai : ELECTRONICA CHINA 2022, Salon professionnel international des composants électroniques, des technologies d’assemblage et de production, de la photonique.

9-11 mai, Pékin : ISH CHINA & CIHE 2022, Salon chinois international de l’assainissement, du chauffage, de la ventilation et de l’air conditionné.

10-11 mai, Pékin : CHINABIO PARTNERING FORUM 2022, Forum et exposition pour l’industrie des sciences de la vie.

10-12 mai, Wuhan : API CHINA 2022, Salon chinois de l’industrie pharmaceutique: matières premières, chimie fine, ingrédients, machines de process et d’emballage.

10-12 mai, Canton : ASIA VR&AR FAIR & SUMMIT 2022, Salon et sommet asiatiques de l’industrie chauffage – réfrigération – ventilation – climatisation.

10-12 mai, Canton : STEEL BUILD 2022, Salon international de la construction en acier et des matériaux de construction métalliques.

10-13 mai, Yantai : YANTAI EQUIPMENT MANUFACTURING INDUSTRY EXHIBITION 2022,  Salon des équipements pour l’industrie manufacturière.

11-13 mai, Pékin : CISILE 2022, Salon chinois international des instruments scientifiques et des équipements de laboratoire.

11-14 mai, Chongqing : CWMTE 2022, Salon international des machines de production.

12-14 mai, Shanghai : BIOFACH CHINA 2022, Salon mondial des produits bio. Salon et congrès.

13-15 mai, Wenzhou : WIE – INDUSTRY EXPO WENZHOU 2022, Foire industrielle internationale de Wenzhou.

15-17 mai, Canton : INTERWINE CHINA 2022, Salon chinois international du vin, de la bière, et des procédés, technologies et équipements pour les boissons.