Le Vent de la Chine Numéro 19

du 23 au 29 mai 2004

Editorial : Nasdaq chinois à Shenzhen – les dés sont jetés !

Le 17/5, la tutelle boursière CSRC prit la décision attendue depuis 4 ans :

Shenzhen pouvait ouvrir son marché secondaire pour valeurs technologiques. Pour autant, la métropole sudiste conservait son marché primaire, démentant le plan original qui déplaçait ce dernier vers Shanghai, afin de donner à chaque ville un marché national complet.

Précision : il ne s’agit que d’une étape, sur le chemin vers une bourse autonome et autogérée des valeurs à risques, à l’image du GEM (Hong Kong) ou du Nasdaq (New York). La bourse secondaire de Shenzhen n’est qu’une annexe de la principale, soumise aux mêmes règles contraignantes, telle l’obligation de 3 ans de profits démontrés. La seule différence étant un index et des codes séparés. Cette bourse devrait fonctionner dès juin, avec pour pécule de départ une 50aine de PME triées sur le volet, nanties d’un droit de tirage de 50M de parts. Ce n’est que sous 3 à 5 ans que les conditions d’accès seront assouplies et la césure réalisée entre les deux marchés.

Autre caractéristique, ce nouveau marché ne règle en rien les tares de l’ancien, à commencer par le casse-tête de l’écoulement des 2/3 de parts d’Entreprise d’Etat listées, pour l’instant incessibles. Les opérateurs de la bourse conventionnelle l’ont bien compris, et dans les 5 jours précédant le feu vert au GEM chinois, sa rumeur fit baisser l’index de 5,2% à Shanghai et 6% à Shenzhen, au nom d’un argument écrasant : davantage de firmes devront à l’avenir se partager autant d’épargne !

Mais telle est justement la stratégie de la CSRC. Jusqu’à hier, en dépit de nombreuses bonnes intentions, la bourse demeure le privilège exclusif des grandes entreprises d’Etat (GEE).

Firmes privées et PME doivent se partager les miettes de l’autre source de financement (également très orienté vers les firmes d’Etat) : la banque. Au moment où Pékin entame un très sérieux resserrement du crédit (anti-surchauffe!), ne rien offrir en compensation aux démunis, serait condamner le secteur privé à la récession. Voilà donc le marché boursier secondaire chinois : 29,3 millions de PME publiques et privées (dont un quart à prétention  technologique), 75% de l’emploi et 51% du Produit Intérieur Brut. En même temps, il s’agit d’alléger le marché des banques, qui offrent trop souvent aux gros un crédit « par piston », causant des dettes, sans profit final pour quiconque.

L’autre objectif, est de redonner un coup de pouce à Shenzhen, injustement sacrifiée (sous l’angle boursier) à Shanghai depuis 42 mois. Les PME de Shenzhen, très dynamiques, seront les premières à en profiter.

On peut enfin s’étonner de voir le Conseil d’Etat se lancer dans l’aventure, en cette période de conjoncture faible, encore illustrée par la contre-performance de China Telecom lors de sa cotation (19/5) en bourse de Hong Kong, avec 1,7milliards de $ de recettes au lieu des 3 milliards attendus. 

A cela, deux réponses possibles :

(1) si la Chine veut disposer, comme le monde d’une panoplie boursière complète il faut bien se lancer un jour, et

(2) pour offrir une alternative de crédit aux PME et au privé, il y avait urgence !

 


A la loupe : Une assurance en cas d’enlèvement

Ils sont trois millions (et sans doute bien plus), les nouveaux riches passant la barre des 100.000².

Ils exacerbent la 红眼病 hongyanbing, «maladie des yeux rouges» (=jalousie) : les kidnappings prolifèrent en ce milieu, à 12000/an. En février, disparurent l’acteur Wu Rufuo, la manager Zhu Yan. Wu fut retrouvé, mais pas Zhu, pleurée par ses collègues des assurances Ping An

A l’intention de cette classe, AIU, filiale d’AIG (n°1 des assurances étrangères en Chine) lance un produit inédit, l’assurance-kidnapping, jusqu’alors l’apanage du groupe Hiscox (membre de Lloyd’s), 60% du marché mondial. Offerte dès juillet 2003 aux firmes de Guangzhou, elle vient d’obtenir la licence familiale pour 3 villes cantonaises (Guangzhou, Foshan, Shenzhen). Ensuite, viendra Shanghai.

Dès maintenant, toute firme en Chine est éligible à condition de justifier d’un investissement minimal de 15millions d’², et moyennant une prime minimale de 40.000²/an.

Dès maintenant, le contrat de base de 800²/an  ouvre le droit à 40M² de versements pour suppléer à toute incapacité issue d’un enlèvement : versement des salaires et intérêts bancaires, frais médicaux, judicaires ou funéraires, cachets de détectives et de chercheurs de talents pour remplacer le disparu dans l’entreprise…

Le marché englobera les millionnaires, mais aussi les expatriés en pays à risque (Irak…). Il touchera aussi les étrangers — 140.000, rien qu’à Pékin. Le tout, dans un secret absolu, afin d’éviter à AIU d’aider les gangsters à choisir leurs victimes aux rançons assurées, voire d’encourager les fraudes du type « simulacre d’enlèvement »!

 


Joint-venture : Le pipeline Caspienne-Urumqi vient

— A Pékin dès 1986, l’américain DHL était alors la 1ère messagerie étrangère en ce pays, en partenariat avec le n°1 national Sinotrans. Dix neuf ans après, avec 50 agences couvrant 318 villes, il est demeuré en tête (40% du marché chinois, +35% en 2003), mais s’est germanisé après rachat par Deutsche Post.

Sans surprise, elle est donc la 1ère à inaugurer en Chine (17/5) le service domestique porte-à-porte. D’ici  2007, DHL investira (avec sa compagnie-soeur Danzas), 215 millions de $ pour 4 centres de tri, 14 agences, 1200 camions, 2100 jobs. En même temps, Lufthansa-Cargo met les bouchées doubles et signe (13/5) un accord pour gérer le terminal-fret de Shenzhen-Bao’An, quatrième aéroport national. Le transporteur qui tire déjà 11% de ses revenus de Chine, détiendra 50% de la JV.

D’une capacité de 200.000t /an à terme, le nouvel outil permettra au fret local de garder la vapeur, (+40% et 50.000t en 2003), et à Lufthansa Cargo, d’ouvrir des lignes entre Allemagne vers la Chine du Sud, en plus de ses 10 vols/semaine vers Pékin et Shanghai.

— En 2003, Cnooc/Sinopec se voyaient barrer l’entrée au consortium de la Caspienne à Kashagan (VdlC n°17/VIII) : cette rebuffade du club des pétroliers internationaux n’a pas pour autant tué dans l’oeuf l’oléoduc de 3000km, projeté depuis 1997 entre Kazakhstan et Chine.

Le 18/5 à Pékin, le Président Nazarbayev signa l’entente entre CNPC et Kazmunai pour un tronçon transfrontalier de 1240km vers Dushanzi (Xinjiang). Dès décembre 2005, cet investissement de 850 millions de $ (3milliards pour l’ensemble de la ligne) exportera vers la Chine 10 millions de tonnes de brut par an (puis le double), octuplant les exports de 2003. Sous deux ans, la section Urumqi-Lanzhou (Gansu) verra le jour : une nouvelle route de la soie, au pays de l’or noir!

 

 


A la loupe : Chen Shui-bian, l’incertain bras de fer !

La rive Est du détroit de Taiwan vit (20/5) la fin de semaines de scandale : au terme d’une victoire trouble et courte, Chen Shui-bian, indépendantiste haï par Pékin, fut réélu Président de l’île. Le recomptage des voix produisit 39.000 contestations. La Haute-Cour de Taipei tranchera plus tard, mais sans doute, les carottes sont cuites!

Face à 200.000 concitoyens, Chen fit un discours très suivi par Pékin. Comme prévu, le message fut conciliant : « notre société n’a pas atteint un consensus sur les thèmes de souveraineté, de territoire, de réunification»: ils seront donc tenus à l’écart de la réforme constitutionnelle de 2006!  

Le 17/5, Pékin avait émis un «avertissement sévère»: toute remise en cause du modus vivendi causerait la guerre, «même si cela devait isoler la Chine, voire saborder ses Jeux Olympiques de 2008 ». Huit jours avant, le 1er ministre Wen Jiabao avait annoncé un projet de loi de réunification. A Pékin, un porte-parole précisait: «Peu nous chaut qui est élu, seul nous intéresse, s’il accepte le principe d’une Chine unique!» Autant d’expressions très directes de l’impatience grandissante envers Taiwan – il est bien fini, l’état de grâce!

Face à la Chine, Chen joua donc la décrispation, évoquant les « ancêtres communs », souhaitant de « meilleures relations » – sans pour autant dire aucun des mots-clés espérés en face.

Au vu des résultats, il semble gagnant: sans déclencher la crise, il a obtenu:

1.  sa réélection, sur un programme plus qu’autonomiste,

2.  la tenue d’un référendum (bravant Pékin),

3.  une quasi-victoire à ce dernier (en cinq ans, son parti le DPP est  passé de 35 à 50% des votes),

4.  la réaffirmation du soutien US, y-compris par une mission du porte-avions Kitty Hawk dans la région, et

5.  le principe de cette constitution!

Gagnant donc, Chen, mais moyennant un compromis géant : dans ce futur cadre législatif, il renonce d’avance à tout ajout inacceptable à Pékin. En face, cependant, le ton très dur, le ton très dur, de la part d’un sommet de l’appareil jusqu’alors modéré, semble  traduire un consensus : discuter avec Chen est inutile. Vu sous cet angle, la victoire du tribun indépendantiste apparaît fragile, et chère payée !


Argent : Gardian le priseur fait sauter la banque

— Plan anti-surchauffe ou pas, Shanghai poursuit ses plans d’infrastructures, gage de sa supériorité future en Asie et au monde:

1. sa station d’incinération à 150M€ traitera 3000t de déchets /jour (record d’Asie), et générera 270 millions de kW/heure par an qui ne devront rien à personne.

2. D’ici 2010 (date de son Exposition Universelle), son réseau de métro passera de 82 à 510km, en 12 lignes dont une reliera les aéroports de Hongqiao et de Pudong, humiliant le Maglev, mascotte à un milliard de US$ déjà détrônée!

3. En 2006, une ville souterraine de 600.000m² connectera 10 nouveaux hubs de métro et les sous-sols commerciaux existants, à vocation de shopping et de (mal-)bouffe.

Question subsidiaire: quelle profondeur atteindra, en 2010, cette cité obscure de 4 étages, dans la ville qui s’enfonce de 1,5cm/an!

— A l’hôtel Kunlun (Pékin), des applaudissements médusés saluèrent (18/5) le record national d’enchères pour une oeuvre d’art: sous le marteau de Gardian, n°1 chinois des salles de vente, un rouleau de soie calligraphiée d’époque Qing (Qianlong) de 17m de long venait de partir pour 3,6millions d’€!

Presque toutes les 4000 oeuvres à l’encan s’envolèrent à des prix éblouissants, tels les porcelaines, bronzes et statues de la collection Culty, en dépôt à l’Ambassade de France depuis 1949. 

Très significative, cette vente salue l’émergence depuis 4 ans d’un marché local en croissance fulgurante, branché sur l’époque Qing tardive (XX. siècle), prêt à payer plus que le cours mondial. Il s’appuie sur un monopole commercial (écartant Christie’s et autre Sotheby’s), qui devrait, à bref délai, rapatrier la maîtrise du commerce d’art chinois en Chine.

 

 


Pol : A Xi’an, le suicide taxé désormais

— Malgré le dogme de Confucius selon lequel «le corps légué est inaliénable», la Chine fit deux millions de tentatives de suicide en 2003, dont 14% abouties. Le problème est intense. Les psychiatres savent que tout passage à l’acte entraîne le risque d’effet boule de neige.

 Aussi Xi’an (Shaanxi) s’est résignée à tenter la voie de la répression : désormais, ceux qui survivront au saut d’un immeuble écoperont de 200¥ d’amende pour «désordre public» ou à défaut, de 15 jours de prison. On ignore les chances de rentabilité d’une telle mesure, qui exprime avant tout le sentiment d’impuissance des pouvoirs municipaux!

NB : fléau national, le suicide est la première cause de mortalité chez les jeunes de 15-34 ans, et chez les femmes (150.000 morts par an)!

— L’actuel frein sélectif à la croissance s’accompagne d’une tentative de moralisation de la vie publique : le refroidissement devrait frapper par priorité prévaricateurs, spéculateurs et accapareurs!

Une campagne frappe les “bonnets rouges”, fonctionnaires combinant la stabilité de leur charge à la prospérité d’un poste privé. De villes comme Nankin (Jiangsu) ou Wuhu (Anhui) reviennent des bruits de cadres chassés d’un de leurs deux postes. Sun Wensheng, ministre du Sol, se met à surveiller les ventes au 1er trimestre : elles baissent de 46% en surface (35.400ha), dont 26% aux enchères (plus honnêtes), un record!

Idem, le ministre de la Construction menace de ressaisir les 46.000 hectares de terres à bâtir cédées par l’Etat en 2003 et depuis lors laissées en friche, et rêve de faire fermer 3.000 des 6.000 parcs industriels du pays, inutiles.

Envers du décor, les provinces s’adjugent 54% de hausse d’investissements fixes en avril, mais c’est 6% de moins qu’au premier trimestre, et pour le professeur Fan Gang, de l’université Beida, c’est signe que le resserrement du crédit commence à marcher!

— D’autres innovations touchent la finance : d’ici décembre, les banques pourront s’échanger des devises (US$, HK$, Can$, aust$, ² et ¥en) sans passer par le change en ¥ (jusqu’alors, c’était le privilège de la BPdC). La Chine se donne ainsi une expérience, et prépare l’indexation du ¥ à un panier de monnaies, alternative au billet vert. Liu Mingkang, Président de la CBRC, révèle que dans les mois à venir, 3 banques  rejoindront les six au capital partiellement aux mains d’une consoeur étrangère, et enjoint les banques (16/5) à attaquer en justice les mauvais débiteurs. Sur ces bases, le désendettement de deux grandes banques se poursuit : la CCB (25/5)  liquide aux enchères 420 millions d’² d’actifs faillis -valeur faciale, dont elle peut espérer tirer un peu plus que les 10% habituels : 10 clients (Citigroup, UBS, Deutsche Bank) se pressent au portillon. Tandis que CCB et BoC se voient débarrassées de 20 milliards d’² de mauvaises dettes supplémentaires, confiées à leurs structures de défaisance respectives.

— Sombre nouvelle sur le front de l’environnement : défiant l’ordre de Wen Jiabao, les travaux préparatoires d’un chantier géant de 13 barrages sur le fleuve Nu (Yunnan), se poursuivent.

Wen avait gelé le projet  dans l’attente d’une évaluation indépendante (cf VdlC n°14). Géologues à Yabiluo, terrassiers à Liuku prennent leurs mesures, bâtissent leur route d’accès jour et nuit, tentant d’atteindre le point de non-retour.  Il s’agit d’une JV entre Nujiang Lisu, seule préfecture autonome du pays, d’une pauvreté absolue, et de Huaneng, l’électricien Etat dans l’Etat (Président Li Xiaopeng, fils de Li Peng).

Le projet en milliards d’² produirait 21millions de Kw, trois de plus que les Trois-Gorges, au prix de la mort du dernier écosystème vierge d’Asie tropicale, étiré sur 2000km de long entre Chine et Birmanie.

 


Temps fort : Paysannat : l’horizon se dégage !

Pendant 50 ans, le contrôle socialiste des paysans eut pour pilier l’Office des grains (OdG), cordon ombilical des deniers publics pour payer les récoltes à prix garantis. Le système causait chaque année des pertes abyssales à l’Etat (12milliards d’²), mais 30 millions d’apparatchiks en vivaient, contraignant Zhu Rongji en 2001, à renoncer à une réforme du mécanisme.

Le Conseil d’Etat vient de sauter le pas (19/5) : dès la prochaine récolte, Pékin veut déréguler les prix des céréales pour les soumettre aux tendances du marché.

En même temps, le monopole des offices des grains est aboli : ils devront se muer en firmes commerciales ou disparaître, sous les coups de boutoir de la concurrence. Cela entre dans le plan annoncé en mars pour  hausser en 2004 le revenu agricole de 5%, par subventions directes, et chasse aux taxes, à commencer par celles illégales.

Au tournant du siècle, Zhu Rongji avait aboli les prix d’Etat sauf pour les grains de qualité, pénalisant la production de masse. S’ensuivit une baisse constante des récoltes (-5,8% en 2003, 431 millions de tonnes), une accélération de l’exode rural (15M/an) et un déstockage (secret, 100 à 200millions de tonnes), réalisant ainsi l’objectif recherché: une hausse massive des prix, (+34% rien qu’en avril), base pour  démanteler le système d’achat public sans faire de casse. Un seul prix plancher est maintenu, sur certaines variétés de riz, au bénéfice de régions défavorisées.

De ce passage ultrarapide de son agriculture vers le marché, l’Etat attend un retour de balancier qui renforcera les récoltes à venir, idéalement à 475 millions de tonnes.

En même temps, l’OMC commence à faire effet : la Chine importera  8 millions de tonnes de blé en ’04, 6 millions de tonnes de maïs (puis toujours plus), exportera 16 millions de tonnes de riz -en perte de vitesse chez le consommateur. La hausse des prix devrait se maintenir au moins trois ans: c’est ainsi qu’après neuf années de vaches maigres et de promesses non tenues, le régime recommence à enrichir ses paysans!

 

 


Petit Peuple : Jiahe, 2 divorces salvateurs

Comme bien des villes de Chine, Jiahe (Hunan) fit raser son centre et en chassa la population, pour laisser place à du béton lucratif : l’îlot commercial Source des perles, lesquelles allaient au promoteur. Les habitants résistèrent.

Surprise de la grogne mais sure de sa force, la mairie placarda des avis: “qui fait perdre la face à Jiahe, perdra son chapeau” ou “Si tu me gênes un jour, je te gênerai toute ta vie”…La menace non voilée se référait à l’usage antique: tout contrevenant parmi les 7000 expugnables, serait puni “jusqu’au 9èmecousin” (zhu lian jiu zu, 株连九族) !

Aussi, bientôt après, pour ne pas avoir su convaincre sa mère de déguerpir, Li Jing l’infirmière en hôpital, fut mutée vers un dispensaire de montagne. Suite à l’obstination du père Li, ses 2 filles professeurs de lycée, furent rétrogradées institutrices en de crotteux villages, et ne purent détourner le couperet des cou de leurs maris, qu’en divorçant in extremis.

Quand l’affaire éclata dans la presse nationale, 160 cadres avaient perdu leur place sous la férule de cette commune combinant les tares du passé à celles du présent. Les média révélèrent que la parcelle d’une valeur de 4,8 millions² avait été cédée 63.000² -prix fort amical. Alors, le Secrétaire du Parti jugea le temps venu de monter à Pékin. A la TV, il rectifia les racontars, affirmant en même temps (tour de force rhétorique) ne rien savoir. Le pouvoir resta de marbre. Pékin s’immisce rarement dans les affaires des innombrables et capricieux roitelets de provinces.

C’est ce que dit le proverbe: 阎王好见,小鬼难当 yanwang haojian, xiaogui nandang, le roi Yama (des enfers) est moins cruel que ses petits démons!

 


Rendez-vous : Lula le Brésilien – le choc des mondes

23-27/5:Visite d’Etat de Lula, Prsdt brésilien

25-28/5, Chengdu:      Foire Chine de l’Ouest

25-28/5, Dalian:                 Foire commerciale

29/5, Wuhan:   Concours / chanson française