Le Vent de la Chine Numéro 38

du 24 novembre au 7 décembre 2003

Editorial : Un fléau peu décrit en Chine – le crime en série!

Quatre crimes en série plongent  le pays dans un débat sur sa violence cachée. 104 meurtres  aux 4 horizons, ont pour toile de fond pauvreté, ignorance, et pour motif, la vengeance ou la survie.

* A Shenzhen (Guangdong), en 5 mois, 2 faux recruteurs d’un centre d’emploi dévalisèrent et dépecèrent 12 migrantes avant d’être pris en oct.

* Le 3/11 à Cangzhou (Hebei), Yang Zhiya, 38 ans (ex-taulard) se fit prendre après 3 ans de cavale à vélo, ayant exterminé au moins 65 personnes. Bon élève, il avait été privé d’études par la misère, et poursuivait l’humanité de sa haine.

* Ex-militaire, Huang Yong, 29 ans étrangla 17 ados rencontrés dans des bars internet. Sa vie avait chaviré après avoir été rançonné par son village à Zhumadian (Henan). Coffré le 7/11.

* Ce recycleur d’ordures à Wenzhou (Zhejiang) voulait vivre de l’épargne des collègues: de fév. à mai, il en étripa 10 avant de se faire prendre!

Tous ces cas choquent l’opinion par leur férocité. Il n’y eut aucune pitié, sauf dans un cas (Huang Yong), qui causa la perte du serial killer.

Ils mettent aussi en lumière l’impuissance de la police:

1. Les criminels migrants étaient insaisissables- la population ne coopérait.

2. A Zhumadian,  la police se déclara incompétente, faute de preuve de mort des disparus.

3. La censure n’arrangea rien: la volonté politique de taire ces faits à l’opinion, fut la plus forte, par souci de stabilité et d’image du pays.

Bien d’autres cas paraissent cette semaine—comme si la presse, à un signal, voulait se mettre à jour.

Tels ces 2 matricides au couperet, l’un dû à l’hystérie superstitieuse, l’autre à la terreur.

 Pourtant,  le pays est globalement sûr.

Depuis 2000, la police a démantelé 631 bandes, arrêté 100.000 gangsters dont 14.000 老大 laoda (chefs). Le dernier gang supprimé, de 37 membres, avait kidnappé et vendu 180 jeunes femmes et enfants.

Enfin, il faut préciser que la brutalité existe aussi, rampante, dans les foyers (problème universel). La Fédération des Femmes s’apprête à publier un sondage de 20.000 femmes : plus de 50% s’avouent victimes de violence (conjugale). Ce taux est en hausse, la Fédé n’a pas d’explication.

Face à ces dérives, Luo Gan, le responsable national de la sécurité publique appelle une relance de la campagne 严打 yanda (frapper fort), tout en demandant à ses hommes de “déterminer clairement les causes des problèmes de sécurité” : approche nouvelle et juste, qui vise à éclairer puis soigner la source du mal plutôt que tenter de contenir par la répression.

 

 


A la loupe : Racler les tiroirs de l’économie d’énergie

Entre sa population de 22% et sa croissance la plus vive du monde, la Chine doit résoudre une équation énergétique complexe.

Dès 2020, elle brûlera 2,8 MMt de houille, et 600Mt de pétrole importé à 70%. Elle sera alors devenue le 1er pollueur sur terre, émettant 1,94 MMt de Co²/an.

Faiblesse du pays: son retard technologique, avec un rendement énergétique de 30% inférieur à la norme internationale, un taux d’extraction qui ne lui laisse que 2,4MMt d’or noir sur ses 102MMt de réserves, et une hausse de production d’1,67% : 1/2 du taux nécessaire pour maintenir une croissance de 7% du PNB. Ajoutez un carburant à prix trop bas (3¥/l) : dès maintenant, dans des provinces telles Jiangsu ou Zhejiang, apparaît le spectre de la pénurie! 

La solution retenue, passe par une remise en cause radicale des «mauvaises habitudes», et l’introduction de technologies nouvelles.

Un séminaire du Conseil d’Etat (15-17/11) annonce d’ici février 2004, sous réserve d’inventaire légal, la norme auto la plus sévère au monde en conso de carburant. Les constructeurs se sont vu imposer un rendement strict: d’ici 2008, fourgonnettes et camions exceptés, tous les véhicules devront fournir plus de kmage que leur homologue actuel aux US(jusqu’à 29% pour les 4×4, les 1ers visés) .

GM en profite (18/11) pour faire une présentation de son prototype Hy-wire, à l’hydrogène (avec rejet d’eau en guise de pollution) et remplaçant les commandes mécaniques (freins, direction) par d’autres électroniques. Plus pragmatique,  VW multiplie les moteurs diesel —plus sales, mais plus efficaces. Pendant ce temps, la Chine compte les points—et en attendant, investirait à tour de   bras dans la filière automobile électrique

 


Joint-venture : TV digitale : la Chine, n°1 mondial

— Temps de brume sur  l’automobile : cet été, SAIC, le partenaire  shanghaïen de GM et de VW aurait “vendu”, voire “abandonné” (gratuitement) ses 20% de parts de Chery (propriété province de l’Anhui). Raison : les copies illégales par Chery des modèles Matiz et Magnus (de Daewoo-GM), sous les noms de QQ et de Oriental Sun.

Le lâchage de Chery par SAIC permet à GM de porter plainte, sans attaquer son propre partenaire. Chery est un pirate notoire ayant déjà eu maille à partir avec VW à ce sujet. Mais la solidarité de SAIC envers GM est atypique -peut-être liée à la pression monétaire des US sur la Chine, depuis l’été.

— Sur la 40aine de marchés à terme des années ‘90, seuls 3 ont survécu à  la reprise en main réglementaire et à la bulle spéculative : Zhengzhou (Henan), Shanghai et Dalian (Liaoning). Dalian – le DCE– est devenu n°1 mondial du soja non-OGM, avec 251MM$ de transactions (53% du total national) en 2002, soit 22% du volume de Chicago (CBoT, N° 2 aux US) et 7 fois celui de Tokyo. Le 22/11, le CBoT signait un accord de coopération avec Dalian, 9 mois après Shanghai qui avait signé avec le CME, autre “futures” de Chicago. Pour Chicago, c’est un investissement, pour aider un secteur en mal de professionnalisme!

— En matière de TV, la Chine est à un tournant.

En 2002, les postes à basse technologie se vendaient “au kg”. Mais en 2003, le pays est devenu le 1er marché de TV digitale (rétroprojecteurs, écrans LCD, plasma  etc.), avec 1,1M de ventes et +400%. Cette transition attire une nouvelle vague de fabricants étrangers.

Après la fusion des actifs TV de Thomson avec le n°2 chinois TCL (cf vdlc n°36), LG le géant coréen annonce le décuplement d’ici 2005 de son centre de R&D à  Shenyang (Liaoning). Avec 2.000 chercheurs, il sera alors devenu son 1er centre mondial, couplé à une usine qui produira 5M d’appareils digitaux d’une valeur de 400M$. Parallèlement, LG produit avec Philips à Nankin (Jiangsu) des écrans LCD. Ouverte en mai, leur JV de 80M$ ne suffit pas : les partenaires veulent doubler la capacité, moyennant une usine d’assemblage opérationnelle en février (65M$).

Objectif : prendre d’ici 2005, avec cette chaîne intégrée, 25% du marché mondial!

— Chaque 6 semaines, un cargo quitte l’Australie pour la Chine, avec à bord 3.500 vaches laitières : cela donne, de jan à sep, 25.987 ruminants (frisonnes, Schleswig-Holstein).

En 2002, la Chine importait 11.429 têtes, moyennant 22M$, dont 9.277 d’Australie et 1.896 du Canada. Canberra est d’ailleurs (18/11) le 1er  à signer avec Pékin un accord garantissant la qualité de ses bêtes, avec contrôle vétérinaire renforcé au port. Mauvaise nouvelle pour le pays à la feuille d’Erable, qui sort péniblement d’une crise de vache folle (ESB) plus tôt cette année (la France est “out” de ce marché, depuis bien plus longtemps). Australie et Canada se disputent ce plus gros contrat de l’histoire chinoise, 100M$ pour 100.000 ruminants destinés à la Mongolie Intérieure, 1ère région laitière de Chine, siège des laiteries Yili et Mengniu, n°2 et 4 nationaux.

 

 

 


A la loupe : Conjoncture – le frein fonctionne-t-il?

L’économie chinoise poursuit son étourdissante cavalcade.

En octobre, ses ventes en télécom ont atteint +75%, celles de voitures +48%, le commerce intérieur 42MM€ (+10,2%), pour une inflation (IPC) de 1,8% : record depuis 1997.

De janvier à septembre, le salaire urbain a monté de 9% (765$), la croissance atteint 8,5%, celle d’oct. 9,1%.

On s’attend pour l’année à  +26% dans l’immobilier, +30% pour l’export, +15% pour la conso électrique (quasi-double des années ‘90).

Mais pour la croissance en 2004, les avis divergent.

Le FMI parie sur 8,5% et la BPdC, sur  «plus de 7%». La raison de l’écart est simple: depuis août, l’Etat freine des 4 fers. De janvier à septrmbre, le crédit a baissé de + 50% et de 14,6% en oct. (à 7,4MM$). Le robinet des investissements fixes se referme, en hausse mais ayant chuté de 35% en juin à 22% en oct.. On fait la chasse aux chantiers illégaux : 168.000 cas contrôlés depuis janvier, dont 5 montés en épingle, entre Tianjin, Jiangxi, Shandong, Shaanxi.

Résultat : les experts étrangers et chinois s’accordent à dire que la croissance vit sur ses réserves – la chute est proche. Pékin sait que malgré ses efforts, les banques font une poussée de prêts insolvables, qui grèvent de 21,4%  leur capital (l’objectif est de 15% fin 2005) et «200MM€» (selon Zhou Xiaochuan, gouverneur de la BPdC), voire 300, selon le gourou financier US Nicholas Lardy. Une recapitalisation de 40 à 50MM€ se négocie, incompatible avec une surchauffe!

Reste une inconnue dans cette équation, celle de l’action étrangère. Jusqu’en octobre, l’IED continue à croître, de +5,8% et 43,6MM$. Mais octobre a connu une baisse d’1/3 sur 12 mois (3,4MM$). Tous  les acteurs mondiaux ont vu leurs exports vers la Chine bondir de 30 à 40%  (Japon, Corée, Australie, Taiwan, HK), voire 20%  (US, UE).

Comme le relève le FMI, la querelle sur la valeur du ¥ est dépassée : la relance de l’économie mondiale pourrait dépendre d’un signe de la Chine. Et quand Pékin jette de l’eau froide sur son moteur à blanc, la terre retient son souffle…

 


Argent : Yangcheng, la Rolls du crabe, piratée!

Issu du lac Yangcheng (Jiangsu), le “crabe poilu” figure parmi les mets les plus délicats du monde chinois.

Le prix est à l’avenant : de 200¥ le crustacé (200g) à Shanghai, à 100$ (US) à Singapour. Afin de décourager les imitations, l’association des producteurs a donc lancé son appellation contrôlée : avant livraison, chaque crabe reçut le label du lac, incrusté au laser sur la carapace, avec des moyens importés -13.000$/ pièce. Les éleveurs avaient contingenté leur récolte à 1000t max. Hélas, le marché se retrouve quand même inondé de contrefaçons tatouées, 10 fausses contre une vraie, qui se vendent une bouchée de pain (1,5¥ pièce)… Ebranlés mais non découragés, les éleveurs  préparent leur prochaine stratégie pour 2004: la vente dans des boutiques en franchise, avec certif. d’AOC !

 


Pol : US – la hache de guerre textile

— A son arrivée en mars 2003, la nouvelle équipe avait relâché la pression sur Taiwan.

Mais le 18/11, Pékin brandit la menace, d’une intensité inédite depuis 2000. Taipei aurait “dépassé les bornes” et risque la guerre, “le jour où elle déclarera son indépendance formelle”. Que s’est-il passé?

Chen Shui-bian, Président de Taiwan et leader du DPP (autonomiste) vient d’annoncer des “référendum politiques”, et un plan de révision de la Constitution d’ici 2006, afin de “refléter une souveraineté complète” (sic). Surtout, les derniers sondages pour le scrutin de mars 2004, donnent Chen pour la 1ère fois vainqueur sur son challenger du KMT (nationaliste, plus acceptable à Pékin). La Chine perd patience!

Mais l’audace de Chen (qui fut reçu à New York 10 jours plus tôt, avec honneurs, et “en transit”) s’explique:

le 19/11, le Secrétaire d’Etat R. Armitage déclarait que les US “déploieraient assez de force dans la zone Asie Pacifique (…) pour réduire la tension”  (sic) : la crise va durer!

— Loin des feux de la rampe, toutes les 2 minutes, un Chinois met fin à ses jours, 8 autres tentent.

Les suicides (aboutis), en 2003, seront +5% (300.000) dont  62,5% de femmes, 80% au village, la plupart par ingestion de pesticide, dont la  Chine rurale “consomme” 250.000t/an.

Pour faire face à ce 1er fléau social, Pékin ouvrait l’an passé le premier Centre de prévention du suicide (VdlC 39/VII). Sur la base de cette expérience, se prépare un plan national destiné à étendre  partout les services disponibles à Pékin (tél. rouge, soutien psychologique,  prévention dans les écoles, les entreprises). But fixé : sauver 50.000 vies/an.

Le travail démarre lentement. Le Ministère de l’Agriculture s’est engagé dans une action urgente: imposer un changement de couleur, odeur et emballage des pesticides, et leur imposer un stockage local  accessible seulement pour son usage légitime… 

— A mesure que se rapproche l’échéance de sa réélection, G.W. Bush augmente la pression sur la Chine. Incapable de la faire céder sur la réévaluation duYuan (¥), son Secrétaire d’Etat Don Evans vient d’annoncer (18/11)  un quota textile limitant à 7,5% pour l’an 2004, la croissance des exports de T-shirts, robes de chambre et sous-vêtements. En 2003, ce marché de 5% de l’export textile chinois aux US, a explosé de 32 à 96% selon produits, pour égaler en trois trimestres les 500M$ de 2002. Pour justifier cette mesure “timide”, le lobby textile US cite ses 316.000 emplois perdus en 2000. Face à cette nouvelle sans doute attendue, Pékin fait une réponse subtile. Elle “comprend” poliment la réaction US, manière de préserver les chances d’un accord amiable lors de la visite de Wen Jiabao en décembre. Elle annonce aussi un train de rétorsions à ses taxes sidérurgistes de 30% depuis mars 2002—elle suit en cela l’Union Européenne et le Japon, au lendemain de la condamnation de cette mesure par l’OMC (17/11). Et en attendant, elle reporte le départ de sa mission d’achats de soja yankee, prétextant des problèmes … de visa!

 


Temps fort : Hong Kong, la fin des années noires!

Depuis la manifestation du 1juillet 2003, avec ses 500.000 marcheurs, rien n’est plus pareil à HK.

Affaibli par ce désaveu, le DAB, cheville ouvrière de la coalition pro Pékin, mettait 5 mois à s’en remettre, par un tournant radical. Son  Président  Tang Yok Sing acceptait (17/11) le principe d’élections directes du Président de l’exécutif dès 2007, puis du Legco (Parlement) en 2008. Or, c’était ce que refuse depuis toujours Pékin, dont le DAB était jusqu’alors le serviteur fidèle! Plusieurs facteurs contribuent à cette historique volte-face :

1. six ans de récession sous le pouvoir autoritaire du DAB, lui ont aliéné les sympathies populaires. Mais entre-temps,ce parti de la finance a gagné en expérience: il se sait désormais irremplaçable pour Pékin, et est conscient de ses chances dans le jeu électoral. Dès lors, il prend des libertés, et lâche du lest!

2. l’intégration rapide des économies chinoise et Hong Kongaise a redonné assurance au rocher.

Depuis janvier, les Hong Kongais peuvent ouvrir à Shenzhen des PME en toute propriété.

Au 17/11, leurs banques peuvent effectuer toute opération en ¥, sauf prêts : tout Hong Kongais peut virer 50.000 ¥/jour vers la Chine, changer 20.000¥/j, et un centre de clearing va s’ouvrir pour rapatrier les 80MM¥ qui dorment à HK- bond en avant vers la convertibilité du Yuan (¥).

Le 17, le HKSE ouvre un bureau à Pékin, pour accélérer l’entrée de groupes chinois en parts «H».

Ils y sont déjà 82, pour 20MM$, 5% en valeur, 17% des échanges : preuve de popularité.

Enfin, l’intégration sera cimentée en janvier par le CEPA, accord de libre-échange (vdlc n°24) accordant à HK une masse de privilèges exclusifs.

HK se retrouve donc soudain à la fois en convalescence, et unanime pour exiger des élections, auxquelles Pékin n’est pas prête! C’est moins ingrat ou paradoxal, que naturel : dans la coopération pour préparer l’avenir, chaque partie donne à l’autre ses meilleurs atouts !

 


Petit Peuple : Noyé dans son mensonge

A Pingdingshan (Henan), le jeune He était si bon en anglais qu’il fut admis sans bac dans une gde université pékinoise. Selon la tradition, les siens se sacrifièrent alors pour la gloire de la famille, surtout sa soeur Meilan, qui prit un job pour payer ses études: 2000¥ /mois, puis toujours plus, jusqu’à ce qu’elle refuse. Alors, He frappa un grand coup : il partait en France étudier…  En un dernier élan d’amour, elle lui donna en viatique 10.000¥, et un mois de paie. En échange, il lui remit son livret-épargne de 38.000¥. Avant de partir, il dit à ses parents de raser leur masure: il leur enverrait l’argent pour rebâtir … Puis éclata l’orage. Quand Meilan vint à la banque encaisser l’argent, elle fut arrêtée : le livret était faux. Campant sur leurs décombres, les parents attendirent en vain le chèque filial, et durent se replier chez le papi (15m²). Choquée, la soeur appela le domicile de He, tomba sur lui – il tenta de se faire passer pour un autre, et de lui faire accroire que “He” était dans l’Hexagone…Meilan n’eut alors d’autre choix que d’alerter la police, qui fit un raid : dans le nid d’ amour, elle surprit l’escroc entouré d’une nuée de faux papiers d’identité, de résidence, de propriété de l’appart,de diplôme en bois et titre bidon de manager d’une start-up. C’est ainsi que Zhang Yi, sa compagne, dut découvrir que leur “mariage” était du vent, sinon du flan. Alternant pleurs de honte et rires de fierté, face à tous ces bons tours qu’il venait de jouer au monde, He fut emmené en panier à salades, aux antipodes de comprendre sa folie: 积非城是 ji fei cheng shi, “à force de mentir, il avait perdu le sens du réel”

 


Rendez-vous : Pékin, salon de la moto

16-30/11, Pékin :        Motorcycle Expo 2003

1/12:                        Journée mondiale du Sida

2-5/12, Shanghai:                   Marintec China

3-4/12 Pékin:  Conférence Euromoney China

6/12, Sanya (Hainan) :   Election Miss World