Le Vent de la Chine Numéro 30

du 21 septembre au 4 octobre 2003

Editorial : Cancun : la Chine, nouveau timonier vert des PVD !

Surprise au « Round » de l’OMC à Cancun (Mexique, 13-14/09) :

la Chine prit la tête d’un groupe de 21 pays non-alignés (dont Inde, Brésil,Turquie), qui réclama d’une seule voix la fin des subventions agricoles des pays riches (1MM$/j), refusa d’ouvrir le débat réclamé par l’Union Européenne sur les investissements, règles commerciales, marchés publics et concurrence, et provoqua l’arrêt abrupt du Sommet, sur cette accusation : les pays riches (14% de la population mondiale)  détiennent 75% du commerce de la terre!

Ce retournement chinois est remarquable, car deux mois plus tôt à Dalian (Liaoning), lors du sommet ASEM/Finances, Pékin se faisait fort de dégager un compromis entre riches et pauvres! Ce n’est pas un mince paradoxe de voir la Chine, 28 ans après Mao, reprendre son rêve de timonier des PVD , cette fois au nom de luttes agricoles, reprenant le flambeau d’une moitié de l’humanité et de deux tiers des paysans. Dans ce combat, son arme n’est plus le petit livre rouge, mais son  marché, le plus vibrant du monde!

Ce camouflet aux pays riches, aura des conséquences. Après un 1er échec à Doha (déc.2001), l’OMC ne peut plus cacher sa paralysie. L’engagement de la Chine au côté des PVD, pourrait retarder son entrée au Groupe des

Huit -il est vrai que par ce geste, Pékin vient de faire savoir que sa candidature n’était pas une fin en soi. Enfin, les US déçus pourraient renforcer leur action sur la Chine, pour la forcer à réévaluer leur monnaie : manoeuvre dont elle prédit l’échec à l’avance.

A l’inverse, ce tournant rapproche la Chine de ses voisins. Ravie de la résistance opposée à l’Ouest, le 1er Ministre malais Mahatir Mohamad qualifie la Chine de «force régionale de paix».

Juste après, se déroulait à Dali (Yunnan, 17-19/09) le Sommet de la Région du Mékong (6 pays d’Asie du Sud-Est, + l’ADB) pour discuter 11 projets d’infrastructures, dotés de 3MM$ : l’autoroute Kunming (Yunnan)-Singapour, dont 250M$ de prêts ADB au Yunnan -la liaison ouvrira, peut-être, dès fin 2004 ; et la ligne de chemin de fer sur le même parcours, 8100km,  pour 2,5MM$.

A noter lors de ce meeting, la signature d’un accord d’ouverture des frontières régionales, prélude à la zone de libre-échange de l’ASEAN.

En même temps, Erkki Liikanen,Commissaire européen aux entreprises, ouvrait avec Ma Kai, patron de la SDRC un « dialogue pour une politique industrielle », et  une conférence ChineUE sur la Certification Obligatoire Chinoise dans le cadre de l’OMC!

Ce que ces rapprochements de la Chine avec l’Europe et avec l’ASEAN signifient : de facto, la Chine ne croit plus à l’OMC comme outil intégrateur mondial, mais mise sur les dialogues régionaux!

 


A la loupe : Les jeux dangereux de l’anti-dumping

Rançon de ses succès : la Chine est la 1ère cible des procédures antidumping dans le monde, ayant subi, en 2002, pas moins de 47 actions nouvelles (55 en 2001), tandis que les plaintes passaient la barre des 500, 14% du total. L’accès à l’OMC n’a donc rien arrangé : les détracteurs de l’usine du monde invoquent le devoir de tout nouveau membre du club, de changer sa réglementation.

Dans ce processus, les plaignants peuvent toutefois être déboutés : c’est ce qui vient d’arriver aux détracteurs des briquets de Wenzhou (Zhejiang), dont la plainte courait depuis mai 2002 à la Commission européenne. 18 mois d’études ont permis aux enquêteurs de valider l’argumentation de la défense : les 600M de briquets de métal produits en 2001 (70% du total mondial) ne menacent pas directement l’industrie communautaire, qui utilise le plastique. C’était la 1ère fois que les fabricants chinois, taxés en UE depuis les années 1990, acceptaient de se justifier face à cette “cour” étrangère, surmontant ainsi un interdit culturel…

Cependant face aux actions extérieures, la Chine répond du tac au tac, et multiplie ses propres procédures antidumping, dont elle a initié 25 depuis 1997, ce qui fait d’elle le troisième utilisateur de cette arme, derrière les US et l’Inde. Selon Scott Kennedy, de la Washington University, elle le ferait, moins par riposte, ou pour un préjudice réel, que pour enrayer la déflation par la fermeture de son marché. Cette méthode aurait remplacé une autre tentative  infructueuse : celle de ces cartels de prix, abondamment décrits dans le VdlC en 2000, qui s’effondrèrent à peine mis sur pied!

 


Joint-venture : Mc Do entre en bourse de derrière

— En 2002, pour 55MM$ de logement neuf fut acquis, une grande partie financé par l’emprunt. L’envers de la médaille, est un marché perclus de fraude et proche de l’explosion : dans Pékin, 26% du résidentiel, 18% des bureaux cherchent clients. Dès octobre 2002, Cheung Kong, du millionnaire Hong kongais Li Kashing avait pris une option sur 3,5km² de la banlieue Dongba, à bâtir en haut de gamme. C’était sous Jiang Zemin, ami du magnat. Mais les choses changent. Cheung Kong abandonne, faute de payer les 9000¥/m² exigés par la mairie. Autre promoteur hong kongais, Kerry se lance (17/9) sur un chantier à 360M$ avec le pékinois Huayuan. Dans Chaoyang à 10km du centre de Pékin, 242.000 m2 de terrains sont cédés à la JV, au prix plus aimable de 1470¥/m2, pour y bâtir villas, centre de conférence et golf 27 trous, à achever d’ici 2009.

— Dans la morosité actuelle de la bourse chinoise, une cotation dénote par son succès insolent : celle de Sanyuan, branche alimentaire de Beijing Enterprise (mairie de Pékin). Pour sa 1ère journée (15/9) à Shanghai,  la part s’envola de 2,6¥ (offre initiale) à 7,6¥ en fin de journée. La raison de cet engouement, est là : Sanyuan est le franchiseur de Mc Donald’s, 50% pour Pékin et 25% pour Canton. C’était donc le n°1 du hamburger qui entrait en bourse chinoise par la porte de derrière. Cela dit, pour les analystes, ce cours est irréaliste: en %age de bénéfices, la part Sanyuan vaut 56 contre 1, presque le double de Mc Do lui-même sur le marché mondial!

80MM$: c’est ce que vaudra le marché du semi-conducteur en Chine en 2007, selon Infineon, n°6 mondial qui ouvrait son QG à Pudong (17/9) et dévoilait sa stratégie. L’ex-filiale de Siemens occupe en Chine 800 emplois et 5% du marché : elle en veut 3000, et 10% sous 5 ans, et investit pour cela 1,2MM$. 240M$ vont dans une usine d’assemblage et test de puces DRAM à Suzhou (Jiangsu). Sur ce marché, il espère quadrupler sa part, à 40%. Avec Huawei, gros producteur chinois, Infineon crée une JV de 46 M$, pour produire à bas prix puces et logiciels 3G de tél. portables de filière WCDMA. 45M$ iront dans un centre de R&D, 70M$ à la formation. Pour les gaufres de silicone de 300mm, Infineon a soustraité avec le shanghaien SMIC, qui produira pour lui, sous licence, dans sa 4ème usine à 1MM$ (cf VdlC n°27). Enfin, au coeur de son secteur, Infineon négocierait avec Gracele concurrent de SMIC. JV dirigée par Jiang Mianheng (fils de Jiang Zemin) et  le Taiwanais Winston Wang, Grace préparerait une seconde usine géante, à 3MM$.

 


A la loupe : Pékin, aviation: un salon de la convalescence

Convalescence pour le Salon Pékinois de l’aviation (17-20/09) : à peine sortis du plus terrible semestre de leur  histoire, les transporteurs n’étaient pas prêts à investir, et seuls étaient venus 163 groupes de 22 pays –moins que d’ordinaire!

Signe de gros temps pour le secteur : les réparateurs avaient(presque) les plus gros stands, KLM (technique), Lufthansa, Ameco, Taeco, spécialistes de la prolongation de vie des appareils.

Evolution : Boeing, en pleine tempête, se déplaçait en force (ce qu’il ne prenait pas la peine de faire 5 ans avant), pour résister à la percée du rival Airbus. Deux visions d’avenir s’affrontent, à travers des projets d’avions. Chez Boeing, le 7E7, avion «intermédiaire» souple, veut multiplier lignes et fréquences. Chez Airbus, l’A380, plus gros avion du monde, 555 passagers, cherche la baisse des fréquences, compensée par un confort accru du passager (dans une logique de « hub », avec correspondances). Ces géants n’ont pas vu de commandes durant le Salon –2400 achats sont prévus en Chine d’ici 2020.

Le clou fut le lancement de l’ARJ21, avion de 70-90 places d’AVIC-I (Xi’an), moteurs GE, trains d’atterrissage Liebherr. Le projet obtint 35 commandes fermes, entre Shandong Airlines, Shanghai Aviation et une Cie de leasing de Shenzhen. La surprise vint d’Alenia l’aérospatiale italienne, soutenue d’un Secrétaire d’Etat et offrit à AVIC de partager le projet, d’investir et d’installer une 2de chaîne de montage en Italie pour obtenir d’emblée la certification européenne. L’industrie italienne espère boucler son ambitieux contrat, lors de la visite du 1er Min. S. Berlusconi en novembre!

NB1 : à Harbin, AVIC-2 et le brésilien Embraer sortent d’ici décembre leur avion de 100 places—pas encore de commandes, avenir incertain!

NB2 : La Chine  (18/9) mise 230M€ (sur les 3,2 MM€ du budget global) sur Galileo, concurrent européen du GPS américain, réseau de positionnement global par 27 satellites à lancer dès 2004.

 


Argent : Clarté veut échapper à la nuit

— Le chambardement de la presse est aux portes -modernisation réglementaire qui fixera dès octobre les destins des 2000 quotidiens et 9000 périodiques, en les ouvrant au capital privé et étranger. En attendant, à force d’être dans le rouge, cinq des dix grands quotidiens de Pékin sont exsangues, leur marché aux mains du Soir “Wanbao” (800. 000/j), du Quotidien de la Jeunesse “Qingnianbao (400.000/j), du “Jinghua Times” et “Entertainment Xinbao. C’est en ces temps troublés que Southern Metropolis Canton se marie au pékinois Clarté “Guangming (pour lancer dans la mare leur petit canard, Beijing Times. Lancement prévu au 20/10. Investissement léger fourni surtout par le cantonais (3,6M$). Le succès n’est donc pas garanti – mais pour Clarté, organe du Parti, après l’échec de sa filiale Life Times, c’est peut-être une dernière chance! 

— Depuis mi-août, un ouragan de titres nouveaux, pour 1,6MM$ avait déferlé sur les côtes boursières, presque le montant des 24 derniers mois, lessivant toute la demande sur son passage. A présent, Yangtze Electric fait les frais de l’opération : le n°1 de l’hydroélectrique, maître d’oeuvre du plus gros barrage du monde (les 3 Gorges) s’est vu imposer par la CSRC (11/09) de différer son entrée, pour 1,2MM$. Logique à court terme, la tutelle s’apprête aussi à plafonner les cotations à un niveau non spécifié. En même temps, pour raviver un marché fiduciaire en panne depuis 2 ans et à marée basse depuis février, elle accélère l’ouverture à l’épargne chinoise la bourse de HK, par le biais du mécanisme QDII : dès mi- 2004, les maisons de courtage agréées vendraient en Chine jusqu’ à 25MM$ (US) de titres du Stock Exchange du “rocher”! Si la mesure échouait à ramener la confiance, elle aurait au moins pour avantage de remettre au travail des devises aujourd’hui inactives, et de réduire la pression à la réévaluation du ¥ ! 

 


Pol : paysannat – la fin de l’état de grâce?

— Selon le vaste plan du PCC, la marche forcée de l’APL vers le 1er rang mondial, débutée en 1985, doit durer un siècle. Un de ses outils est la rupture de son isolement. C’est dans cette vision à long terme qu’il faut lire la 1ère participation historique d’un Chinois à la Conférence annuelle du traité anti-mines, datant de 1997. Fu Cong, son délégué, y réitéra –comme 47 pays dont Russie et US– son refus d’un démantèlement complet, mais aussi la destruction en cours d’une partie du stock (1,7M en 1999), l’arrêt de la production et des exports (depuis 1996), et le déminage partiel des frontières.  Il faut dire que vers l’abolition totale, la Chine a du chemin à faire, étant le plus grand détenteur de mines, avec un stock de 110M.

— Etrennant en mars sa présidence, Hu Jintao affichait pour priorité l’enrichissement des fermiers. Mais pour commencer, dans le trimestre suivant, le revenu moyen rural baissa de 2,5%, à 11¥/mois. Dans ce contexte, les crues de fin août au Shaanxi (bassin du Fl. Jaune), les pires depuis 20 ans (46000 maisons détruites, 430000 évacués) causèrent des révoltes. Les 4 et 5/09, 5.000 paysans se plaignant que les aides de Pékin aient été détournées, saquèrent les administrations du district de Hua et bloquèrent l’autoroute Xi’an-Tongguan. On dénombre à ce stade, 30 arrestations par les autorités locales.

NB: A travers un édito du Quotidien du Peuple, Pékin trahit son inquiétude, et rappelle le droit constitutionnel des paysans à critiquer l’Etat! 

— Des rumeurs évoquent des incursions en Chine d’éléments de l’armée stalinienne, pour poursuivre des fugitifs et/ou pour se nourrir. Vrai ou faux? La Chine de son côté, dément le déploiement de 150.000h de l’APL le long des 1375km de frontière avec le Pays du Matin calme, en  remplacement de la Police armée. Si l’information est véridique, la Chine réagit au spectre d’une invasion de M de Nord-Coréens affamés venant rejoindre les 150 à 300.000 réfugiés clandestins en Chine. Curieusement, une telle occupation des frontières satisferait tout le monde : Kim Jong-il, qui conserverait sa souveraineté sur sa population, et les US qui salueraient cette pression sur Pyongyang!

NB: Le 20/09,  Wu Bangguo, Président de l’ANP se rend pour la seconde fois à Pyongyang; et mi-octobre, Cao Guangchuang, ministre chinois de la Défense, va à Washington : sans doute, entre autres, pour aider à débloquer un deal pour la Corée du Nord!  

 


Temps fort : Dette publique chinoise – portrait

Le Gouvernement (Xu Kuangdi, Vice-Président du CCPPC) se dit « le plus soucieux à propos de Hong Kong, depuis son retour à la patrie (1997) ». On le comprend : le 1/07, 0,5M d’insulaires marchaient contre Tung Chee Hwa, le gouverneur, et une loi de sécurité qui écornait les libertés des citoyens. Du coup, Tung a retiré son projet (8/9) et le Legco, parlement local se prend à revendiquer l’avènement de la démocratie complète : audace inédite depuis le transfert de la souveraineté!

Pékin peut joindre, à sa liste de soucis, Taiwan,  dont 100.000 citoyens viennent, aussi pour la 1ère fois depuis 1997(date de la crise asiatique), d’exiger de troquer le nom de « Rép. de Chine» pour celui de «Taiwan» : offense à Pékin, qui attend le retour de sa  «province rebelle». Même si le geste fut à demi compensé (7/9) par la marche de 7.000 pro-chinois dans Taipei.

Qu’est-ce qui peut expliquer ce  retour d’audace, chez ces deux marges de la Chine depuis cinq ans subjuguées par elle? L’échec du tour de vis de Tung Chee Hwa n’explique pas tout. A HK comme à Taiwan, les citoyens ont pu constater que leur obédience n’avait pas été récompensée par un maintien de leur prospérité. Au contraire, par son dynamisme, le marché chinois a exercé une attraction irrésistible, causant fuite des emplois et capitaux, réduisant leur autonomie économique. Sans rejeter cette intégration rapide (car elle sert leurs intérêts et limite les dégâts de la récession mondiale), les insulaires ne voient plus aucun sens à garder le silence!

Autre raison : en 2004, les 2 îles voteront. Les Hong Kongais désigneront 30 des 60 élus (contre 24 hier). A Taiwan, le Président Chen Shui-bian briguera un 2d mandat. En pré-campagnes, les citoyens redécouvrent les charmes de la  démocratie!

Quant à la Chine, en tendant la main à HK, en offrant de «rechercher ensemble des solutions», et en évitant de hausser le ton avec Taiwan, elle révèle un pragmatisme et une ouverture neuves : style de Hu Jintao, et indice de changement notable, qui augure bien de l’avenir !

 


Petit Peuple : coup de STRESS, pas de SRAS!

— Au volant de son bus n°44  (14/09, Pékin), le chauffeur baillait, inconscient que derrière lui Melle Li l’apostrophait à mi-voix. Constatant son manège, la receveuse lui dit d’arrêter:changeant alors de stratégie, Li exigea de descendre- en plein 2d périphérique!

Et quand tomba la réplique immanquable (“Attendez l’arrêt!”), la fille cria soudain à la cantonade sa tirade préméditée : “J’ai le SARS, laissez moi sortir”… La réaction fut dramatique. Tous les 30 passagers refluèrent à l’arrière. Disjonctée, la demoiselle hurlait  “j’ai 39°de fièvre!”, tout en effeuillant son livre par la fenêtre. Sur le bas-côté pourtant, le docteur qui l’examina fut clair : aucun symptôme de pneumonie atypique ne hantait MelleLi ! Entre fureur et soulagement, les usagers en furent quittes pour la peur, Xu jing yi chang, (虚惊异常). A tout hasard, l’équipage et l’affabulatrice furent conduits au bloc, et le bus soumis à double douche au créosote. Reste, sur le comportement de Li, une brume de questions. Sa crise criait l’angoisse collective cachée d’un retour du virus. Un manque de tendresse et de connivence avait peut-être, à Melle Li, fait perdre les pédales. Mais telle aliénation est rare en Chine, où entre inconnus, l’on se parle plus qu’en Occident. Peut-être l’affaire du bus 44 exprime t’elle le déracinement abyssal, la mondialisation anonyme – la mort annoncée de la grande famille?

 

 

 


Rendez-vous : Pékin, le Salon de l’Eau et de l’irrigation

20/9-20/10: Fêtes 850. anniversaire de Pékin, capitale de la Chine

23-25/09 Pékin:  Salon de l’eau + irrigation

24-27/09 Pékin:  Salon de l’optique

27-28/09 Pékin:  Foire de l’emploi