Le Vent de la Chine Numéro 30 (2023)

du 18 au 24 septembre 2023

Editorial : Remue-ménage au sein de l’APL
Remue-ménage au sein de l’APL

Il y a comme un air de « déjà-vu ». Après le ministre des Affaires étrangères, Qin Gang, démis de ses fonctions fin juillet après un mois de silence, c’est au tour du ministre de la Défense, Li Shangfu, de manquer à l’appel depuis le 29 août, date de sa dernière apparition lors du 3ème forum sino-africain sur la Paix et la Sécurité qui s’est tenu à Pékin.

Une rencontre entre le général de l’Armée Populaire de Libération (APL) et ses homologues vietnamiens, prévue les 7 et 8 septembre, a été annulée, selon Hanoï, en raison de « problèmes de santé » du ministre – une excuse déjà invoquée début juillet par Pékin pour justifier les premiers jours d’absence du chef de la diplomatie chinoise.

Depuis lors, Pékin se mure dans le silence ce qui laisse transparaître un certain embarras. Et pour cause, la « disparition » successive de deux Conseillers d’Etat sur cinq est inédite dans l’histoire de la RPC.

Selon des responsables américains cités par le Financial Times et le Wall Street Journal, Li Shangfu ferait l’objet d’une enquête et aurait été relevé de ses fonctions, quoique son nom figurait toujours sur le site Internet du ministère de la Défense le 17 septembre.

Ingénieur militaire de 65 ans, fils d’un vétéran de l’armée rouge, Li Shangfu était le visage de la diplomatie militaire chinoise depuis six mois seulement. Sa mise à l’écart serait d’autant plus étonnante qu’il semblait jouir de la confiance de Xi Jinping. En effet, ce dernier aurait insisté pour le nommer à ce poste malgré le fait qu’il soit sanctionné par Washington depuis 2018, suite à l’achat de missiles à la Russie. Li Shangfu était également un protégé de Zhang Youxia, vice-président de la Commission Militaire Centrale (CMC) et ami d’enfance de Xi qui a été maintenu à son poste pour un second mandat lors du XXème Congrès malgré son âge avancé.

En dépit de ces solides appuis, Li Shangfu aurait été rattrapé par son passé. D’après Reuters, ses problèmes actuels remontent à son passage à la tête du département général de l’Armement de l’APL entre 2017 et 2022 – un poste-clé au moment où la Chine portait ses dépenses de défense au-delà des 200 milliards de $ par an pour moderniser ses forces armées. Li Shangfu n’est pas le seul à être inquiété : huit autres (ex-)dirigeants de ce département notoirement corrompu, auraient été mis sous enquête récemment. Wei Fenghe, le prédécesseur de Li Shangfu au ministère de la Défense, aurait également des ennuis…

Autre indice : la publication dans le journal de l’APL le 15 septembre d’une critique ouverte de la « Force Stratégique Logistique », une structure spéciale créée en 2015 qui gère le gigantesque arsenal d’armes nucléaires et de missiles conventionnels du pays. Or, Li Shangfu en était le vice-commandant depuis 2016. L’article souligne qu’un certain nombre de « défaillances » ont été découvertes lors de récents exercices et dénonce un « manque de préparation au combat » de ses soldats.

Depuis lors, les rumeurs vont bon train… Il y a celle des pot-de vins versés à des généraux de l’APL par des contractants industriels en échange d’informations confidentielles sur le développement du programme de missiles ou encore celle de la remise en question en privé de la nécessité ou de la faisabilité d’une attaque de Taïwan, ce qui équivaut à être déloyal à Xi…

Une chose est sûre : si cette affaire de corruption est avérée, ce serait un échec cuisant pour la campagne lancée par Xi Jinping dès son arrivée au pouvoir et qui avait épinglé d’entrée deux vice-présidents de la CMC (Xu Caihou et Guo Boxiong). Dix ans plus tard, les accusations sont les mêmes, mais les hommes ont changé…  Cette fois, ce sont des fidèles de Xi qui sont mis en cause. Le message envoyé au reste des dirigeants du Parti est limpide : personne n’est à l’abri.

« Ces limogeages pourraient avoir pour conséquence d’accentuer les tensions au sein du camp de Xi, ses fidèles rivalisant entre eux pour prouver leur loyauté au leader, ou au contraire, nourrir un ressentiment envers Xi, voire mener à une sorte de « mutinerie passive » au sein de l’APL, paralysant la chaîne de commandement », commente Alex Payette, fondateur du cabinet Cercius.

Seul point positif dans toute cette affaire : la mise à l’écart de Li Shangfu (si elle se confirme) pourrait avoir un effet bénéfique inattendu sur les relations sino-américaines. En effet, le fait que Li soit sanctionné par Washington avait empêché une reprise du dialogue militaire entre les deux pays depuis la visite de Nancy Pelosi à Taïwan en août 2022. Ainsi, la nomination d’un nouveau ministre pourrait peut-être contribuer à la reprise de ces échanges.


Santé : La péridurale au secours de la natalité chinoise
La péridurale au secours de la natalité chinoise

Alors qu’en France et dans bon nombre d’autres pays, la tendance est à l’accouchement le plus naturel possible, les Chinoises elles, rêvent d’un accouchement médicalisé et sans douleur.

On savait déjà que le coût de l’éducation, le frein à la carrière professionnelle ou encore les difficultés à faire garder son bambin, sont autant de raisons qui freinent les Chinoises en âge de procréer à sauter le pas. Mais lorsqu’on leur demande plus précisement ce qui les font hésiter à avoir des enfants, une majorité d’entre elles citent « la peur de la douleur à l’accouchement ».

Les esprits sont encore marqués par le décès tragique en 2017 d’une jeune femme en plein travail qui s’est jetée par la fenêtre de sa chambre d’hôpital, ne supportant plus la douleur et à qui la famille avait refusé à plusieurs reprises une césarienne.

Il faut dire qu’en Chine, le choix d’une future maman se résumait encore il y a peu, soit à endurer les douleurs intenses d’un accouchement naturel, soit à opter pour une césarienne « de convenance », seul moyen d’échapper à ce sort.

En effet, aux yeux d’une majorité de Chinoises, la césarienne coche toutes les cases : sans douleur, cette intervention chirurgicale est faussement présentée comme plus sûre, pour la maman comme pour le bébé à naître. Elle présente également l’avantage de pouvoir choisir la date de naissance de son enfant en fonction de la numérologie voire du signe astrologique souhaité (les maternités sont pleines l’année du Dragon, mais se vident l’année de la Chèvre par exemple) ou encore du calendrier scolaire (pour éviter de perdre une année avant l’entrée au CP).

Les hôpitaux, eux aussi, ont une préférence pour la césarienne car elle est programmable (utile lorsqu’il s’agit d’établir le planning des médecins), plus rapide qu’un accouchement par voie basse (le personnel médical est mobilisé moins longtemps), et facturée plus chère aux patientes (environ 25 000 yuans supplémentaires par rapport à un accouchement naturel dans les hôpitaux privés pékinois).

Résultat : en 2010, près de la moitié des 16 millions de bébés Chinois nés cette année-là l’étaient par césarienne – proche du record mondial – contre seulement 10% dans les années 80. Malgré divers efforts du gouvernement, ce taux était encore en 2018 de 40% dans les zones urbaines et de 35% dans les campagnes, bien au-dessus de la fourchette « optimale » de 10 % à 15 % calculée par les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Pour faire baisser ce taux, le gouvernement chinois mise beaucoup sur la promotion de la péridurale (无痛分娩, wú tòng fēnmiǎn, littéralement « accouchement sans douleur »). Pékin y voit un moyen parmi d’autres de relancer sa natalité en berne, alors que l’assouplissement du planning familial n’a pas entraîné le baby-boom escompté.

En effet, l’information sur cette technique d’anesthésie reste insuffisante dans beaucoup d’hôpitaux publics et l’idée selon laquelle la péridurale est à éviter car elle peut nuire au développement du bébé et causer des séquelles chez la mère, est encore très répandue.

Au plan pratique, c’est le manque de médecins (seulement 0,5 anesthésiste pour 10 000 habitants), qui pose problème. C’est la raison pour laquelle les hôpitaux rechignent à mobiliser un anesthésiste à la maternité, sachant que le nombre de femmes admises varie au cours de la journée et que le travail peut durer de longues heures… Enfin, pour de nombreuses patientes, cet acte représente un coût non négligeable : environ 2 000 yuans, non couverts par l’assurance maladie (ou très peu remboursé).

Ces dernières années, particulièrement depuis la fin de la politique de l’enfant unique en 2015, l’Etat a lancé plusieurs initiatives visant à encourager les naissances par voie naturelle. En 2018, plus de 900 hôpitaux pilotes ont été sélectionnés par la Commission Nationale de Santé avec pour objectif d’augmenter leur taux de péridurale. En cinq ans, il est passé de 10% à 53,2%. Des résultats encourageants, à comparer toutefois avec le taux national qui n’est que de 30% contre 80% à 90% dans les pays développés (dont la France, championne en la matière). Autre signe positif : plusieurs municipalités et provinces, dont Pékin, Shanghai, le Zhejiang, le Guangdong, le Jiangxi, le Guizhou, commencent à inclure la péridurale dans leur régime d’assurance.

Toutefois, tous ces efforts pourraient bien être vains sans une évolution des mentalités. En effet, choisir de donner naissance naturellement – avec ou sans péridurale – ou par césarienne, est traditionnellement une affaire de famille qui prend souvent la décision à la place de la future maman. Sont consultés non seulement le mari, mais également les parents et les grands-parents, qui n’ont pas eu la chance d’avoir autant de choix à leur époque et pour qui il est inévitable d’enfanter dans la douleur… Mais les choses changent doucement et les jeunes Chinoises de la « génération Z » aspirent à reprendre le contrôle de leur corps, que ce soit dans leur décision d’avoir des enfants ou dans la manière de leur donner naissance. 


Taiwan : Ce que la Chine veut de Taïwan : ni la guerre ni la paix, juste la reddition
Ce que la Chine veut de Taïwan : ni la guerre ni la paix, juste la reddition

C’est ce qui s’appelle la stratégie de la carotte et du bâton. Au moment où la Chine a dévoilé son « modèle d’intégration économique » de Taïwan avec la province du Fujian, l’Armée Populaire de Libération (APL)  a déployé 20 navires de guerre à l’est de l’île. Cela établit le record du plus grand nombre de bâtiments de combats chinois opérant autour de Taïwan depuis que le ministère de la Défense nationale taïwanais a commencé à publier ces chiffres. Il s’agit d’un exercice majeur qui fait partie intégrante de la formation annuelle de l’APL.

Cet exercice implique au moins 8 croiseurs et frégates du Commandement du Théâtre Est ainsi qu’un déploiement du groupement tactique du porte-avion Shandong (cf. photo) du Commandement du Théâtre Sud. Un exercice combiné impliquant au moins deux commandements de l’APL est quelque chose d’important. Cela lui donne la possibilité d’améliorer son interopérabilité et de renforcer ses capacités de combat dans une série de disciplines nécessaires pour toute éventualité impliquant Taïwan. De plus, l’activité des forces aériennes de l’APL au sud-ouest de Taïwan suggère que les unités mènent des opérations coordonnées et que cet entraînement est un exercice conjoint. Cet exercice n’est qu’une étape pour atteindre les objectifs de modernisation fixés par Xi Jinping à l’APL d’ici 2027.

Cette démonstration de force est sans doute la « réponse » (à la disproportionnalité calculée) au fait que deux jours plus tôt, des navires de guerre américains et canadiens aient transité par le détroit de Taïwan avant de se livrer à des exercices conjoints en mer de Chine méridionale. L’exercice Noble Wolverine, qui se déroule en plusieurs phases, comprend des exercices de manœuvres, des opérations sur petits bateaux et une formation au poste de pilotage d’hélicoptères, ainsi que des opérations bilatérales de routine en surface. Il met en liaison le destroyer lance-missiles de classe Arleigh Burke USS Ralph Johnson (DDG 114) de l’armée américaine et la frégate NCSM Ottawa (FFH 341) de la Marine royale canadienne pour des manœuvres conjointes en mer de Chine du Sud.

Rappelons que le détroit de Taïwan et la mer de Chine du Sud sont considérées comme des eaux internationales par l’ensemble des pays de la planète – sauf par la Chine qui entend nationaliser aussi bien le détroit que l’intérieur du périmètre en dix traits couvrant la surface maritime de cette région. Notons aussi que la liberté de navigation est l’un des principes les plus anciens du régime juridique régissant les espaces maritimes : selon le grand juriste néerlandais du XVIIème siècle Hugo Grotius, la mer est la principale voie de communication et de coopération entre les nations qui doit donc rester libre et ne doit pas être contrôlée par un état.

Pour mettre en perspective la récente manœuvre de la marine chinoise dans le détroit de Taïwan, il faut également rappeler qu’en « représailles » de la visite de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, le 2 août 2022 à Taipei, la Chine avait fait circuler 14 navires en différents points de l’archipel. Depuis lors, la Chine a maintenu une présence relativement constante autour de Taïwan, avec une moyenne d’environ 3 à 5 navires de guerre par jour. De fait, la marine chinoise est numériquement la plus grande marine au monde avec une force de combat globale de 340 navires et sous-marins.

Rétrospectivement, cette démonstration du 11 septembre démontre qu’il était erroné – comme beaucoup de commentateurs l’ont fait – de mettre l’activité militaire de la Chine après la visite de Pelosi sur le compte de cette visite. C’était une manière d’incriminer à la fois Taipei et Washington et de permettre à Pékin de justifier sa stratégie militaire sous la cape de la victime malheureuse, de l’agneau terrorisé que l’on aura forcé à montrer les dents pour ne pas paraître faible. Cela permettait à la Chine de jouer un scénario qu’elle affectionne particulièrement : celui du grand pays pacifique que l’on force à se défendre pour sauvegarder ce qui lui revient de droit et de toute éternité.

Les 20 navires de guerre chinois en réponse à un exercice conjoint dans des eaux internationales démontrent que la Chine place le curseur de la non-acceptabilité et de la réactivité de plus en plus haut. La visite de Pelosi ne fut que l’occasion opportune pour la Chine de faire un test grandeur nature à la fois de ses capacités et des réactions à sa démonstration de force à Taipei, à Tokyo, à Washington… Désormais, la Chine populaire peut se satisfaire d’un prétexte quelconque, voire même pourra bientôt se satisfaire d’une absence totale de prétexte, pour déclencher une simulation en temps réel d’un encerclement naval et aérien de la zone d’identification de défense aérienne (en anglais « ADIZ ») de la République de Chine. Tout en donnant en plus à sa population le message qu’elle veut recevoir : à savoir, nous sommes la puissance dominante et la seule chose qui nous retient, ce ne sont pas les Etats-Unis, c’est notre propre bienveillante et paternelle magnanimité envers une province renégate.

Il n’est nul besoin d’invoquer L’ Art de la Guerre de Sun Zi et son fameux : « le meilleur savoir-faire n’est pas de gagner cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de vaincre l’ennemi sans combattre », pour justifier la stratégie d’oppression infligée à une démocratie aimable et vivante. Il suffit de constater que la Chine raccourcit petit à petit le nœud coulant qui enserre Taïwan dans sa nasse. Presqu’inutile aussi de s’évertuer à discuter des capacités de défense de Taïwan et de la participation ou non à la guerre sino-taïwanaise (une affaire de police interne pour la Chine, comme l’est pour la Russie l’invasion de l’Ukraine) du Japon, des Etats-Unis ou de l’Australie.

Car la Chine ne veut pas la guerrequoiqu’elle s’y prépare et ne s’interdit pas de la faire si ce qu’elle veut (la reddition sans condition) n’est pas possible. Mais elle refuse tout autant cette paix qui permet à Taïwan de vivre avec un PIB par habitant trois fois supérieur à celui du continent. La Chine ne veut pas faire la guerre à un territoire économique dont elle importe massivement les biens : 40% des importations taïwanaises vont vers la Chine.

Ce que la Chine veut, ce n’est ni la guerre destructive, ni la paix réparatrice ; ce que Pékin veut, c’est pousser petit à petit le curseur des exercices navals et des préparations militaires jusqu’au moment où n’importe quoi pourra servir de prétexte pour cautionner un chantage à la guerre, pour pousser Taipei à n’avoir plus qu’une seule option : la reddition totale (la seule réponse « rationnelle – que les autres pays pousseront peut-être Taïwan à choisir au nom de la paix mondiale… et de la stabilité économique) ou la destruction radicale (que la Chine présentera non comme une attaque contre un ennemi, mais comme un suicide imposé par un gouvernement félon à une population « amie »).

Par Jean-Yves Heurtebise


Géopolitique : La Chine face au nouveau « partenariat stratégique global » entre Etats-Unis et Vietnam 
La Chine face au nouveau « partenariat stratégique global » entre Etats-Unis et Vietnam 

« Un moment historique ». C’est ainsi que le Président américain Joe Biden a qualifié sa visite officielle au Vietnam. A Hanoï, le 10 septembre, le locataire de la Maison Blanche a rencontré le Secrétaire général du Comité central du Parti communiste vietnamien, Nguyen Phu Trong, avec lequel il a salué une nouvelle phase de coopération et d’amitié bilatérale en élevant les relations de leurs nations au rang de « partenariat stratégique global » (comprehensive strategic partnership). Les deux pays, qui étaient dans un « partenariat global », ont ainsi décidé de « sauter » le niveau intermédiaire du « partenariat stratégique » pour passer directement au niveau du « partenariat stratégique global ».

Le renforcement de leurs relations en l’espace de 10 ans est remarquable quand on connaît l’histoire de violence qui a « uni » les deux pays. La guerre du Vietnam dura 20 ans de novembre 1955 à avril 1975 et induisit un énorme tribut humain : le nombre de soldats et de civils vietnamiens tués varient entre 966 000 et 3 millions. A cela s’ajoutent environ 300 000 Cambodgiens, 40 000 Laotiens et 58 220 militaires américains.

Comme le dit le communiqué de la Maison Blanche : « Au cours des dix années écoulées depuis que le président Truong Tan Sang et le président Barack Obama ont formé le partenariat global entre le Vietnam et les États-Unis [en 2013], les deux pays ont réalisé des progrès remarquables dans l’amélioration de la compréhension mutuelle, l’instauration de la confiance mutuelle et le renforcement de la coopération dans tous les domaines du partenariat global. »

Qu’est-ce qu’un partenariat stratégique global plus précisément ? C’est une relation de coopération de haut niveau entre deux pays, qui implique un large éventail de collaboration dans divers domaines. Le terme « global » indique que le partenariat couvre de multiples dimensions et secteurs et, dans le contexte des relations internationales, implique des accords dans les domaines du commerce, de la défense, de la technologie, de la recherche, de la protection de l’environnement, et des échanges culturels. Le partenariat vise à créer un cadre de coopération à long terme, souvent en mettant l’accent sur des valeurs partagées, la confiance et des objectifs communs.

Ce « comprehensive strategic partnership » entre les Etats-Unis et le Vietnam illustre tous ces aspects. Parmi les éléments clefs du partenariat, on peut noter, tout d’abord, un nouveau partenariat dans le domaine des semi-conducteurs pour soutenir des chaînes d’approvisionnement résilientes et un accord scientifique et technologique pour la recherche. Ensuite, l’expansion du commerce agricole et un projet USAID visant à renforcer la résilience climatique des économies traditionnelles basées sur l’agriculture du delta du Mékong. Enfin, des dispositifs pour continuer à panser les plaies de la guerre : l’assainissement des dioxines dans la zone de la base aérienne de Bien Hoa, des programmes de santé et de services sociaux pour les personnes handicapées dans les provinces Bac Lieu et Ça Mau.

Ce partenariat stratégique et à visée géopolitique se place lui-même dans un contexte économique global bouleversé par la guerre commerciale et technologique entre les Etats-Unis et la Chine depuis le gouvernement Trump et par la crise sanitaire du Covid-19 entre 2020 et 2022. Les flux commerciaux mondiaux sont en train d’être remodelés à un rythme rapide, la relocalisation (reshoring) diminuant désormais clairement la domination de la Chine dans les échanges commerciaux transpacifiques.

En ce qui concerne les États-Unis, les cinq dernières années ont vu une augmentation de 26 % des importations conteneurisées en provenance d’Asie. Cependant, parmi les 12 principales économies de la région, la Chine a enregistré la plus faible croissance de ces exportations, avec une augmentation de 7 %. Le Vietnam, quant à lui, a connu un taux de croissance de 156 % du commerce conteneurisé vers les États-Unis entre 2017 et 2022.

Une tendance similaire se dessine en termes d’importations. En 2018, 66 % de toutes les importations conteneurisées aux États-Unis en provenance d’Asie provenaient de Chine ; en 2022, ce chiffre est passé à 50%. Le Vietnam, lui, a doublé sa part passant de 6 % en 2018 à 12 % en 2022. De même, les investissements des entreprises étrangères en Chine sont tombés à leur plus bas niveau depuis près de deux décennies au cours du second semestre 2022. Ils se sont effondrés de 73 % sur un an. En revanche, le Vietnam a vu ses IDE augmenter de 61,2 % sur un an au cours des trois premiers mois de 2023. Bien sûr, le Vietnam a une population de 95 millions d’habitants qui est bien inférieure à celle de la Chine, qui en compte 1,4 milliard et la main-d’œuvre vietnamienne ne représente que 7 % de celle de la Chine. Hô Chi Minh-Ville ne peut traiter que 6,15 millions de conteneurs par an, ce qui est dérisoire en comparaison des 40 millions de conteneurs traités chaque année à Shanghai.

Cependant, aujourd’hui, commerce et géopolitique ne sont plus séparés : le volume et la quantité ne suffisent plus. A ce jeu, le Vietnam bénéficie d’une dynamique ascendante et d’une relation apaisée avec les Etats-Unis – et ce alors même que son régime politique est similaire à celui de la Chine. Dans un article du 11 septembre intitulé « La Chine confiante dans ses relations avec le Vietnam malgré l’élévation du partenariat avec les États-Unis » , le Global Times y voit une raison de croire que la similarité des régimes politiques est un élément constituant à la fois un obstacle à un véritable rapprochement avec Washington et une garantie pour la solidité des relations avec Pékin et conclut : « la différence idéologique constitue le problème structurel entre le Vietnam et Washington, et une relation stable et étroite avec la Chine est la clé du succès du socialisme dans le pays. » Pour autant, la diplomatie américaine marque indubitablement des points dans un pays clef qui sait jouer des relations tendues entre les deux géants.

Le fait que Biden a personnellement insisté lors du G20 sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’essayer de déclencher une « guerre froide » avec la Chine, et que les Etats-Unis « n’essayent pas de nuire à la Chine » est très utile diplomatiquement. Si cela ne convaincra guère Pékin, cela rassure les autres pays asiatiques et leur permet d’envisager de renforcer leurs liens avec les USA sans avoir à craindre nécessairement des représailles de la Chine.

Par Jean-Yves Heurtebise


Vocabulaire de la semaine : « BRI, vieillissement, fécondité, crocodile »
« BRI, vieillissement, fécondité, crocodile »
  1. Premier ministre : 总理, zǒnglǐ (HSK 5)
  2. Rencontre, meeting : 会面, huìmiàn
  3. Retirer, quitter : 退出, tuìchū
  4. « Une ceinture, une route », les Routes de la Soie, BRI : 一带一路, Yīdài Yīlù
  5. Initiative : 倡议, chàngyì (HSK 6)
  6. Souligner, mettre l’accent sur : 强调, qiángdiào (HSK 6)
  7. Conserver, maintenir : 保持, bǎochí (HSK 5)
  8. Partenaire : 伙伴, huǒbàn (HSK 5)
  9. Point clé, essentiel : 关键, guānjiàn (HSK 4)

据意大利媒体报道,该国总理梅洛尼在周六与中国总理李强会面时,告诉对方意大利将退出一带一路倡议。梅洛尼本人则强调,与中国保持良好互利的伙伴关系才是关键

Jù yìdàlì méitǐ bàodào, gāi guó zǒnglǐ méi luò ní zài zhōu liù yǔ zhōngguó zǒnglǐ lǐqiáng huìmiàn shí, gàosùduìfāng yìdàlì jiāng tuìchū “yīdài yīlù” chàngyì. Méi luò ní běnrén zé qiángdiào, yǔ zhōngguó bǎochí liánghǎo hùlìde huǒbàn guānxì cái shì guānjiàn.

Selon les médias italiens, la Première ministre italienne, Mme Meloni, aurait informé le Premier ministre chinois, Li Qiang, lors de leur rencontre samedi (9 septembre), que l’Italie se retirerait de l’initiative « Une Ceinture, Une Route ». Mme Meloni a toutefois souligné que maintenir des relations partenariales mutuellement bénéfiques avec la Chine était un élément primordial.

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  1. Économie : 经济, jīngjì (HSK 4)
  2. Ralentissement : 放缓, fànghuǎn
  3. Consommation : 消费, xiāofèi (HSK 5)
  4. Confiance : 信心, xìnxīn (HSK 4)
  5. Affecter : 影响, yǐngxiǎng (HSK 3)
  6. Les jeunes : 年轻人, niánqīng rén
  7. Avoir un enfant : 生子, shēngzǐ
  8. Projet : 计划, jìhuà (HSK 4)
  9. Vieillissement : 老龄化, lǎolíng huà
  10. Élever un enfant : 育儿, yù’ér
  11. Couts : 成本, chéngběn (HSK 6)
  12. Fécondité : 生育, shēngyù
  13. Élément, facteur : 因素, yīnsù (HSK 5)

中国的经济增速放缓,长期低迷的消费信心影响年轻人结婚或生子计划,让老龄化问题严重的中国社会雪上加霜。育儿成本过高被年轻群体视为不愿意生育子女的一个关键因素

Zhōngguó de jīngjì zēng sù fàng huǎn, chángqí dīmí de xiāofèi xìnxīn yǐngxiǎngle niánqīng rén jiéhūn huòshēngzǐ de jìhuà, ràng lǎolíng huà wèntí yánzhòng de zhōngguó shèhuì xuěshàngjiāshuāng. Yù’ér chéngběnguògāo bèi niánqīng qúntǐ shì wéi bù yuànyì shēngyù zǐnǚ de yīgè guānjiàn yīnsù.

Le ralentissement de la croissance économique en Chine, ainsi que la baisse de confiance à long terme des consommateurs, ont affecté les projets des jeunes de se marier ou d’avoir des enfants, aggravant encore davantage le problème du vieillissement de la société chinoise. Le coût élevé de l’éducation des enfants est considéré par les jeunes comme un facteur clé de leur réticence à avoir des enfants.

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  1. Inondations : 洪水, hóngshuǐ (HSK 6)
  2. Causer, provoquer : 导致, dǎozhì (HSK 5)
  3. Crocodile : 鳄鱼 (article : 条tiáo), èyú
  4. Élevage : 养殖, yǎngzhí
  5. Déborder : 泛滥, fànlàn (HSK 6)
  6. Profiter de : 趁机, chènjī
  7. S’échapper : 逃跑, táopǎo
  8. Médecine traditionnelle : 传统医学, chuántǒng yīxué

广东省茂名市附近,洪水导致鳄鱼养殖场的湖水泛滥,近70条鳄鱼趁机逃跑。在中国,人们养殖鳄鱼是为了获取鳄鱼的皮和肉,有时还用于传统医学

Guǎngdōng shěng màomíng shì fùjìn, hóngshuǐ dǎozhì èyú yǎngzhí chǎng de húshuǐ fànlàn, jìn 70 tiáo èyúchènjī táopǎo. Zài zhōngguó, rénmen yǎngzhí èyú shì wèile huòqǔ èyú de pí hé ròu, yǒushí hái yòng yúchuántǒng yīxué.

Près de la ville de Maoming, dans la province du Guangdong, des inondations ont fait déborder le lac d’une ferme d’élevage de crocodiles, et près de 70 crocodiles en ont profité pour s’échapper. En Chine, les crocodiles sont élevés pour leur peau et leur viande, parfois utilisées en médecine traditionnelle.


Petit Peuple : Liede (Guangdong) – Monsieur et Madame Liang : Dragon contre Phénix
Liede (Guangdong) – Monsieur et Madame Liang : Dragon contre Phénix

Toute l’année depuis presque dix ans, Madame Liang vit au rythme des entraînements de Monsieur Liang, rameur du plus gros bateau-dragon de leur ancien quartier résidentiel de Liede, au cœur de la mégapole de Canton, sur les bords du fleuve Zhu Jiang.

Hiver comme été, Monsieur Liang s’entraîne quatre à cinq heures par semaine avec son équipe, sur et hors l’eau, et participe tout au long de l’année à des compétitions organisées dans leur province du Guangdong et au-delà. L’objectif est simple : être fin prêt le 5e jour du 5e mois lunaire lors du Festival du Bateau-Dragon et mettre toutes les chances de son côté pour remporter la course emblématique de bateaux-dragons qui a lieu le même jour.

La beauté du spectacle attire des milliers de personnes, massées le long des rives pour admirer la myriade des longs bateaux en bois, dont les proues sont surmontées d’une magnifique tête de dragon aux couleurs chatoyantes. Chaque spectateur, en majorité des femmes et des enfants, encourage son équipe, formée par village, par association, par quartier, par entreprise et s’époumone au rythme des roulements de tambour qui, sur chaque bateau, donne la cadence.

Si, les premières années, cette activité sportive un peu envahissante était accueillie favorablement par Madame Liang – qui voyait là l’occasion de faire disparaître le petit ventre disgracieux de son époux tout juste retraité – très vite, ça ne l’a plus amusée du tout. Couple plutôt fusionnel et encore très attaché l’un à l’autre, elle voyait ses soirées à deux gâchées systématiquement par quelques coéquipiers qui, de retour de l’entraînement, s’attardaient dans leur cuisine, peu pressés, eux, de retrouver leur tendre moitié. Surtout, Madame Liang, femme active qui avait fait des études, travaillé, qui avait toujours réussi à réaliser ses rêves, avait très mal pris les rires qui avaient fusé un soir quand elle avait partagé son souhait, caressé depuis l’enfance, de participer à ces courses. Même son mari avait ri !

Adoubés par deux siècles et demi de tradition derrière eux, tous ces hommes en étaient certains : eux seuls pouvaient prendre place sur ces embarcations et venir symboliquement sauver des eaux le ministre et poète Qu Yuan, qui s’était laissé couler, à l’époque des Royaumes combattants, désespéré de voir ses conseils et son dévouement mis en doute par son suzerain. Ne dit-on pas que lors de cette journée, à l’heure où le soleil arrive au zénith, l’énergie yang arrive à son apogée ? Le yang, le masculin, le feu, la lumière, l’action, le dragon… C’était écrit, sur l’eau ce jour-là, pas de femme ! Leur rôle se cantonnait à la préparation des traditionnels zongzi, ces petits triangles de riz glutineux farcis et ficelés dans une feuille de bambou, mangés à cette occasion, et au soutien moral des champions.

Après avoir secrètement espéré voir leur embarcation chavirer pour leur rabattre un peu le caquet, Madame Liang a enfin trouvé sa revanche cette année. Depuis quelques mois, tous ces messieurs se plaignaient de l’entrée en compétition d’une embarcation uniquement constituée de femmes, les « Femmes en or ». Elles avaient en commun de savoir toutes nager et un patrimoine immobilier conséquent, résultat de la généreuse compensation proposée par le gouvernement en 2007 lors du plan de réaménagement de leur quartier commun de Liede. Pour toute maison détruite à Liede, jusqu’à 600m2 avait été proposé dans le quartier de Zhujiang New Town, où le prix du mètre carré atteint aujourd’hui 200 000 RMB… Madame Liang jubilait, elle cochait tous les critères ! Sans rien en dire à son époux, la voilà cooptée dans l’équipe, présente à tous les entraînements avec 49 autres femmes, sur un bateau orné d’un magnifique Phénix. Il n’était pas question de ramer sous l’auspice du Dragon, laissé aux hommes. Non, elles avaient choisi un autre animal mythique du folklore chinois, aussi yin que le dragon est yang, symbole de magnificence féminine, de force dans l’adversité, de grâce et de beauté.

Monsieur Liang se rappellera longtemps cette journée de course qui a débuté par son hébétement devant sa femme, habillée aux couleurs du bateau-phénix, et prête à en découdre. Trop absorbé par ses entraînements, il ne s’était douté de rien ! Honteux devant ses coéquipiers et irrité contre sa femme, son attitude a complètement changé au cours de la journée, en l’observant ramer avec adresse et combativité, sous les hourras de la foule massée sur les rives. Il s’est senti très fier d’elle, et même honteux de sa propre attitude vis-à-vis du rêve qu’elle avait. Ravivé par les flammes de l’oiseau enchanteur, il a senti son amour pour madame Liang brûler comme au premier jour dans sa poitrine.

À les voir tendrement enlacés à la fin de la journée, l’un des coéquipiers a trouvé le mot juste pour qualifier leur amour conjugal : « lóng fèng chéng xiáng » (), une fortune si grande qu’elle ne peut avoir été apportée que par un dragon et un phénix, réunis ! Le couple parfait d’ailleurs, selon les maîtres du fengshui

Par Marie-Astrid Prache


Rendez-vous : Semaines du 18 septembre au 5 novembre
Semaines du 18 septembre au 5 novembre

19-21 septembre, Shanghai: BIOFACH, Salon international des produits bios

19-23 septembre, Shanghai : CIIF – Shanghai International Industry Fair, Salon de l’industrie sur le thème cette année de l’économie digitale et de la décarbonisation

19-23 septembre, Shanghai : IAS – Industrial Automation Show, Salon international de l’automatisation des usines, de l’ingénierie mécanique et électrique, de l’informatique industrielle et de l’ingénierie

20-21 septembre, Pékin : China Energy Summit & Exhibition, Sommet et exposition de la transition industrielle vers la sécurité énergétique et la neutralité carbone

20-21 septembre, Shanghai : Chinabio Partnering Forum, Forum et exposition pour l’industrie des industries biotechnologiques et pharmaceutiques

20-22 septembre, Canton : IE Expo, Salon professionnel international de la gestion et traitement de l’eau, du recyclage, du contrôle de la pollution atmosphérique et des économies d’énergie

20-23 septembre, Pékin : BICES, Salon international et séminaire sur les machines de construction et d’industrie minière

21-23 septembre, Tianjin (en ligne): China Mining Congress & Expo, Salon et congrès chinois de l’industrie minière

21-23 septembre, Pékin: Sustainable Design China Summit, Salon international de la décoration et du design d’ intérieur sous la bannière du développement durable

21-23 septembre, Shenzhen : CIE Fair – China (Shenzhen) International Cross-border E-commerce Products Fair / CILF – China International Logistics And Transportation Fair, Salon et forum iternationaux de l’e-commerce, de la logistique et de la supply chain

21-23 septembre, Shanghai : Interior Lifestyle, Salon international des produits et accessoires pour la maison

24-26 septembre, Haikou: DPES Expo, Salon professionnel de la signalétique, de l’affichage, de la gravure laser, etc…

26-27 septembre, Shanghai : Interfilière, Salon international de la production textile

11- 13 octobre, Shenzhen : Automotive World China, Salon international de l’industrie automobile

11- 13 octobre, Shenzhen : C-Touch & Display, Salon international des écrans tactiles et de la chaîne de fabrication des téléphones mobiles

11- 13 octobre, Shenzhen : NEPCON Asia – « PCBA & IC Packaging », Salon international des produits électroniques, cette année sur le thème des solutions PCBA, usine intelligente, emballage et test de semi-conducteurs…

11- 13 octobre, Canton : REMATEC Asia, Salon professionnel de la reconception de pièces d’automobiles et de camions pour l’Asie

11- 13 octobre, Shenzhen : S-Factory Expo, Salon dédié aux solutions d’automatisation de la fabrication électronique

11 – 14 octobre, Shanghai : Music China, Salon international des instruments de musique

15 octobre – 4 novembre, Canton (En ligne : 16 sept – 15 mars 2024) : Canton FairFoire internationale où s’exposent électronique grand public & électroménager, pièces détachées automobile, machines, outils, matériaux de construction, produits chimiques, cadeaux, décoration, textile et habillement, cuir…

17 – 19 octobre, Shanghai : China Toy Expo, Salon international chinois du jouet et des ressources pédagogiques préscolaires

18 – 20 octobre, Qingdao : API China, Salon chinois de l’industrie pharmaceutique

18 – 21 octobre, Foshan : CERAMBATH, Salon chinois international de la céramique et des sanitaires

21 – 22 octobre, Shanghai : China Education Expo, Salon international de l’éducation et des formations supérieures

21 – 23 octobre, Yiwu : China Yiwu Commodities Fair, Salon chinois international des articles d’usage courant

24 – 27 octobre, Shanghai : CEMAT Asia, Salon des matériels de manutention, des techniques d’automatisation, de transport et de logistique

24 octobre, Canton : China Education Expo, Salon international de l’éducation et des formations supérieures

24 -27 octobre, Shanghai : PTC Asia – Power Transmission and Control Asia, Salon de la transmission et du contrôle de puissance

25 octobre, Shanghai : World’s Leading Wines, Rencontres d’affaires des importateurs et distributeurs de vins

25 – 27 octobre, Chengdu : CTEF – Chemical Equipment Fair, Salon chinois international des équipements et procédés chimiques

25 – 27 octobre, Qingdao : China Fisheries & Seafood Expo, Salon chinois de la pêche et des fruits de mer

26 octobre, Chengdu : China Education Expo, Salon international de l’éducation et des formations supérieures

26 – 28 octobre, Wuhan : CIAME, Le grand salon asiatique des machines agricoles

27-28 octobre, Pékin : China Education Expo, Salon international de l’éducation et des formations supérieures

28 – 31 octobre, Shenzhen : CMEF – China Medical Equipment Fair, Salon chinois international de l’équipement médical

1er – 3 novembre, Shanghai : SNEC ES – Energy Storage Conference & Exhibition, Conférence et exposition internationale sur le stockage électrique