Le Vent de la Chine Numéro 30 (2023)

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Alors qu’en France et dans bon nombre d’autres pays, la tendance est à l’accouchement le plus naturel possible, les Chinoises elles, rêvent d’un accouchement médicalisé et sans douleur.
On savait déjà que le coût de l’éducation, le frein à la carrière professionnelle ou encore les difficultés à faire garder son bambin, sont autant de raisons qui freinent les Chinoises en âge de procréer à sauter le pas. Mais lorsqu’on leur demande plus précisement ce qui les font hésiter à avoir des enfants, une majorité d’entre elles citent « la peur de la douleur à l’accouchement ».
Les esprits sont encore marqués par le décès tragique en 2017 d’une jeune femme en plein travail qui s’est jetée par la fenêtre de sa chambre d’hôpital, ne supportant plus la douleur et à qui la famille avait refusé à plusieurs reprises une césarienne.
Il faut dire qu’en Chine, le choix d’une future maman se résumait encore il y a peu, soit à endurer les douleurs intenses d’un accouchement naturel, soit à opter pour une césarienne « de convenance », seul moyen d’échapper à ce sort.
En effet, aux yeux d’une majorité de Chinoises, la césarienne coche toutes les cases : sans douleur, cette intervention chirurgicale est faussement présentée comme plus sûre, pour la maman comme pour le bébé à naître. Elle présente également l’avantage de pouvoir choisir la date de naissance de son enfant en fonction de la numérologie voire du signe astrologique souhaité (les maternités sont pleines l’année du Dragon, mais se vident l’année de la Chèvre par exemple) ou encore du calendrier scolaire (pour éviter de perdre une année avant l’entrée au CP).
Les hôpitaux, eux aussi, ont une préférence pour la césarienne car elle est programmable (utile lorsqu’il s’agit d’établir le planning des médecins), plus rapide qu’un accouchement par voie basse (le personnel médical est mobilisé moins longtemps), et facturée plus chère aux patientes (environ 25 000 yuans supplémentaires par rapport à un accouchement naturel dans les hôpitaux privés pékinois).
Résultat : en 2010, près de la moitié des 16 millions de bébés Chinois nés cette année-là l’étaient par césarienne – proche du record mondial – contre seulement 10% dans les années 80. Malgré divers efforts du gouvernement, ce taux était encore en 2018 de 40% dans les zones urbaines et de 35% dans les campagnes, bien au-dessus de la fourchette « optimale » de 10 % à 15 % calculée par les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Pour faire baisser ce taux, le gouvernement chinois mise beaucoup sur la promotion de la péridurale (无痛分娩, wú tòng fēnmiǎn, littéralement « accouchement sans douleur »). Pékin y voit un moyen parmi d’autres de relancer sa natalité en berne, alors que l’assouplissement du planning familial n’a pas entraîné le baby-boom escompté.
En effet, l’information sur cette technique d’anesthésie reste insuffisante dans beaucoup d’hôpitaux publics et l’idée selon laquelle la péridurale est à éviter car elle peut nuire au développement du bébé et causer des séquelles chez la mère, est encore très répandue.
Au plan pratique, c’est le manque de médecins (seulement 0,5 anesthésiste pour 10 000 habitants), qui pose problème. C’est la raison pour laquelle les hôpitaux rechignent à mobiliser un anesthésiste à la maternité, sachant que le nombre de femmes admises varie au cours de la journée et que le travail peut durer de longues heures… Enfin, pour de nombreuses patientes, cet acte représente un coût non négligeable : environ 2 000 yuans, non couverts par l’assurance maladie (ou très peu remboursé).
Ces dernières années, particulièrement depuis la fin de la politique de l’enfant unique en 2015, l’Etat a lancé plusieurs initiatives visant à encourager les naissances par voie naturelle. En 2018, plus de 900 hôpitaux pilotes ont été sélectionnés par la Commission Nationale de Santé avec pour objectif d’augmenter leur taux de péridurale. En cinq ans, il est passé de 10% à 53,2%. Des résultats encourageants, à comparer toutefois avec le taux national qui n’est que de 30% contre 80% à 90% dans les pays développés (dont la France, championne en la matière). Autre signe positif : plusieurs municipalités et provinces, dont Pékin, Shanghai, le Zhejiang, le Guangdong, le Jiangxi, le Guizhou, commencent à inclure la péridurale dans leur régime d’assurance.
Toutefois, tous ces efforts pourraient bien être vains sans une évolution des mentalités. En effet, choisir de donner naissance naturellement – avec ou sans péridurale – ou par césarienne, est traditionnellement une affaire de famille qui prend souvent la décision à la place de la future maman. Sont consultés non seulement le mari, mais également les parents et les grands-parents, qui n’ont pas eu la chance d’avoir autant de choix à leur époque et pour qui il est inévitable d’enfanter dans la douleur… Mais les choses changent doucement et les jeunes Chinoises de la « génération Z » aspirent à reprendre le contrôle de leur corps, que ce soit dans leur décision d’avoir des enfants ou dans la manière de leur donner naissance.

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