Le Vent de la Chine Numéro 20

du 7 au 13 juin 2009

Editorial : Kaléïdoscope pour 20 ans de TAM-TAM

Le cap du 20ème anniversaire du sanglant  printemps de Pékin s’est passé sans encombre pour le régime. Le soir du 3 juin, la place Tian An Men était vide. Les trottoirs latéraux étaient moins bondés de passants que d’agents en uniforme, ou en civil, fort reconnaissables à leurs parapluies, plus destinés à les protéger des photos des journalistes. Autres mesures de sécurité, quelques vieux dissidents avaient été « invités » à la campagne, quelques services internet étaient  inaccessibles (Youtube, Fick’r, Twitter) – certaines provinces s’étaient vues tancées pour n’avoir pas assez resserré la vis. A ce prix, le résultat a été atteint : le monde entier a parlé de Tian An Men, mais sur la place, rien n’a bougé.

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En dépit d’efforts sans relâche des autorités sanitaires, la grippe A (H1N1) poursuit sa croissance à la fois lente et hyperbolique. Ce samedi, le pays comptait 67 cas confirmés : quadruple de huit jours plus tôt. La 1ère vague est depuis longtemps sortie de l’hôpital, mais le mal a progressé en se faisant endogène : les 1ers cas d’origine locale sont signalés, succédant à ceux venus de l’étranger. Pour autant, la rue reste (encore) indemne de toute panique, les masques blancs restent l’exception.

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Le 1/06, journée mondiale de l’enfant, était pour la Chine l’occasion opportune de mettre sa police à l’honneur, en révélant une campagne nationale de huit mois contre le kidnapping : 700 cas résolus, 1000 femmes et enfants libérés en 47 jours, le quart des succès de tout l’année 2008. Ce vieux problème chinois a des causes complexes, tels le déséquilibre des naissances (124 filles pour 100 garçons), l’absence de coordination du travail des polices et la passivité des mairies qui vont jusqu’à faire déchirer les affichettes de recherche privées, craignant une mauvaise publicité. Ainsi, les kidnappings sont de 2 à 3000/an selon la police, mais 20.000 selon des estimations des États-Unis. Sur ce dossier, les choses avancent cependant, du fait du changement des mentalités. Des centaines d’ONG se sont créées pour retrouver les enfants perdus, comptant parfois des milliers de volontaires, et entretenant toutes leurs dossiers sur des sites internet. Leur interconnexion est en cours, comme celle de 236 bases de données de l’ADN des disparus. Enfin, les écoles apprennent aux enfants des précautions simples contre les kidnappeurs, et d’ici décembre, l’Etat promet un mécanisme solide informatique et intranet, pour réduire à long terme ce fléau.

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Enfin GM, le colosse aux roues d’argile en faillite cette semaine, garde ses espoirs d’avenir en Chine, où il maintient 8 usines et vendait en mai 75% de plus qu’en mai 2008 (153.363 voitures). Détail bizarre: c’est à Tengzhong, un inconnu total, privé, du Sichuan, qu’il cède Hummer (pour 2 à 300M$?), sa marque de 4×4 popularisée par la guerre du Golfe. Mais il n’est pas dit que Pékin approuve ce rachat qui viole ses principes : ce qu’il veut désormais, c’est des voitures écologiques, et la fusion des 80 groupes existants : pas l’entrée en jeu d’outsiders !

 

 


A la loupe : Nouveau monde-Empire céleste : l’aube des retrouvailles

Après quelques mois de rodage, le cabinet Obama est à présent prêt à lancer sa priorité stratégique dans le monde, pour accélérer la convalescence et sauver l’influence américaine globale. Sans surprise, l’alliée maîtresse n’est ni l’Europe, ni la Russie ou le Japon, mais la Chine, avec qui le dialogue stratégique légué par Bush, redémarre fort.

Sur le dossier climatique, à Pékin les 7-9/06, le Secrétaire Todd Stern espère «réellement changer le monde», en faisant que «les 2 Goliath (sino-US) se rejoignent et se serrent les mains à mi-chemin». L’ambition immédiate est une forte coopération en efficacité énergétique, véhicules électriques et capture-stockage de CO2. D’ici décembre pour Copenhague, les deux bords espèrent trouver un «deal» (que les partenaires imposeraient ensuite aux 179 autres pays) sur leurs efforts de réduction d’émissions carboniques. On peut parler d’engagements « parallèles », évitant à la Chine un effort contraignant auquel, pour Washington, elle n’est politiquement et techniquement pas mure.

Au plan commercial, après la visite de Tim Geithner, Secrétaire au Trésor reçu (2/06) par Wen Jiabao le 1er ministre, la coopération est déjà bien sur ses rails. Après avoir bien fait remarquer ses soucis de chute du dollar dont elle détient 768MM en bons du Trésor, la Chine a rassuré. Elle continuera à acheter de telles valeurs, seule manière de financer ses exports vers l’Amérique. Reste bien sûr la question des plaintes à l’OMC et procédures anti-dumping mutuels. Mais nul, Chine ou USA, ne veut envenimer les choses. Obama a d’ailleurs nommé à Pékin un genre d’ambassadeur bis, uniquement pour la gestion de telles affaires, un homme répondant au nom prédestiné de David Dollar. On note ici la position de la Chine, historiquement plus puissante que jamais. Cette année pour la 1ère fois, selon l’institut londonien CEBR, (Centre for Economics and Business Research) le trinôme USA + UE + Canada ne générera plus que 49% du produit mondial brut, contre 64% en 2004, et plus que 45% en 2012. En tête des pays émergents, « repreneurs » de ces parts perdues, se trouve la Chine qui, le CEBR prédit, qu’elle sera 1ère à sortir de la récession.

Cette faiblesse des USA se ressent dans le dialogue politique, juste réengagé. Par fidélité à leurs valeurs démocrates, Hillary Clinton et Nancy Pelosi, demandent la levée du silence sur les évènements de juin 1989, et la libération de 10 dissidents dont Hu Jia, Liu Xiaobo, Gao Zhisheng. Mais sur d’autres dossiers, telle la coopé environnementale, Pelosi reste apaisante. De même, la coopération militaire, gelée depuis des années, redémarre: les dizaines d’entretiens consultatifs se préparent, encouragés par Pékin qui fait appel à une « sagesse réelle » réciproque. Enfin, sur la Corée du Nord, devant émettre avec leurs alliés d’improbables sanctions, Hu et Obama s’entretenaient le 3/04 en vidéoconférence. Vont-ils vers un «G2» décidant pour le monde? 

 

 


Joint-venture : Rio-Tinto / Chinalco : la fin d’un rêve

Depuis deux mois, Jan Du Plessis, PDG de Rio Tinto et Xiong Weiping, son collègue de Chinalco tentaient de sauver ce qui aurait été le deal du siècle. Le n°2 anglo-australien de la mine, recevait 19,5MM$ de cash pour éponger une part de ses 38,9MM$ de dettes. Le n°2 mondial de l’aluminium doublait ses près de 10% de parts de Rio, devenant alors son actionnaire majoritaire. Mais depuis les cinq continents, les autres actionnaires ont freiné des quatre fers, faisant chuter le cours de Rio jusqu’au 4/06, où Rio jette l’éponge, annonce qu’il paiera 1% de frais de dédit. Le plan «B» consiste à émettre pour  15,2MM$ de parts à prix quasi-bradé. C’est le moment pour BHP-Billiton de redresser la tête. Rio s’était jeté dans les bras de Chinalco pour éviter le mariage avec le N°1 mondial des mines, son rival. Mais BHP met 5,8MM$ dans le pot, pour une JV d’exploitation de mines de fer. Enfin, après l’échec rude de Cnooc à reprendre Unocal en 2003, c’est une rebuffade que subit la Chine toute entière, face à un monde financier anglosaxon qui n’a pas eu confiance. Ce qui lui coûtera d’une autre façon, en renforçant une dépendance dont elle voulait s’affranchir: BHP et Rio ensemble, fourniront à la Chine trois-quarts de son minerai importé !  

 

 


A la loupe : Les petits pas chinois vers la planète bleue

A six mois de sa tenue à Copenhague, le futur plan de combat du réchauffement global force une accélération des échanges entre monde et Chine, comme la visite de Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des représentants US (1/06), le Forum Sino-suisse de l’Eau (Shanghai, 3/06), la Conférence sino-européenne du marché des CDM – Clean Development mechanism (Pékin, 12/06). Face à tous, la Chine avance une ligne dure, comme ces « 1% du PIB des pays riches à offrir aux PVD en technologies propres », ou ces « 40% de réduction de l’empreinte carbone des pays riches à effectuer sous 12 ans », tandis qu’Inde ou Chine pourraient poursuivre leur hausse de pollution sous un régime de «quotas volontaires».

Au plan intérieur cependant, le tableau est bien différent. Une sécheresse sans pitié menace nord et nord-est. Ce mois de mai y a été le plus sec depuis 1951. En juin, le Heilongjiang, avec 3°C de plus en moyenne, ne recevra que 50% de ses pluies normales. 6,2M d’emblavures, soit 53% de ce grenier à blé sont menacés. Or, les provinces semblent inconscientes de l’effort à faire pour réagir. Sur 113 villes priées par une ONG de fournir leurs bilans de pollution, 86 ont refusé, arguant du fait que de tels chiffres nuiraient à leurs affaires! Aussi, Pékin tente des mesures nouvelles, pour avancer : 

Ÿ A Yuxi (Yunnan), plusieurs cadres de Chenjiang Jinye, usine chimique sont condamnés de 3 à 4 ans de prison pour avoir déversé durant des années de l’arsenic dans un lac. Fermée depuis 10 mois, la firme est aussi condamnée à 2,34M$ d’amende.

Ÿ D’ici 2012, Pékin veut que 30% de son électroménager neuf et de ses moteurs électriques soient économes en énergie. Pour les climatiseurs, cela représenterait 25M d’unités (chiffres de 2008).  La prime ira de 300 à 850¥ selon modèle. En CO2, l’économie réalisée atteindra 75Mt, et en énergie, 75 trillions de watts.

Ÿ La mesure qui suit est sans précédent, car entièrement dédiée à l’étranger. Il s’agit de «lignes de conduite» co-rédigées par le Ministère de l’Environnement (l’ex-SEPA) et le MofCom, sur la protection de l’environnement étranger par les firmes chinoises. Une fois approuvées par le Conseil d’Etat, elles seront contraignantes pour ces compagnies actives hors frontières, qui devront respecter les lois écologiques locales voire les chinoises, si plus sévères. Elles devront prévoir un recyclage pour les effluents de tout projet présent ou futur, et des dédommagements en cas de dégâts. Pour 40,7MM$ d’investissements sont concernés entre Afrique, Asie du Sud-Est et Amérique Latine, dans les mines, l’industrie et le pétrole. Chiffre qui croît chaque année de 60 à 100%.

NB : il ne faut pas attendre de cette mesure des miracles à court terme -la Chine a assez de mal à se faire obéir sur son propre sol, mais c’est un début, et un passage à l’ère de la responsabilité !

 

 

 


Argent : Gucci contre Banque de Chine

Etonnant procès qu’intentent Gucci, Dunhill et Chloé à la Banque de Chine le 2/06.

Dès 2007 ces ténors du luxe attaquaient K. Cho, financier malais qui faisait copier en Chine leurs sacs, ceintures et montres, écoulés sur internet aux USA. Les fonds transitaient par l’agence NYorkaise de la Banque de Chine. Les malletiers évaluaient leur préjudice à 4,3M$. En mars 2007, un juge de Manhattan ordonne à la banque de geler le compte de Cho, où dorment 850.000$. Elle le fait… mais uniquement après l’avoir laissé le siphonner. En déc.2008, le juge lui ordonne de leur verser 190.000$, et de leur fournir les documents pour suivre la trace de l’argent en fuite. Mais six mois après, elle n’a pas payé, et les pièces qu’elle a retransmises ont d’abord été rendues inutilisables. Aussi le 2/06, les plaignants accusent la Banque de Chine de collusion et en réclament 4M$, plus une astreinte quotidienne, jusqu’à ce qu’elle s’exécute. Ce qui n’arrangera pas son image aux USA : en mai 2009, deux de ses cadres avaient écopé, à New York aussi, jusqu’à 12 ans à l’ombre, pour détournement de fonds !

 

 


Temps fort : Conjoncture—Au milieu de la crise, Pékin prépare la prochaine bataille

Dès maintenant, quoique encore en pleine crise, la Chine prépare son rebond industriel. Le 02/06, Sun Qin, vice directeur de l’ANE prédit un bond en avant de la production d’électricité. Frisant à présent les 900Gw, le parc atteindrait 1400Gw en 2020. Les énergies renouvelables  sont privilégiées, avec des opportunités d’investissements de 3000MM¥ sous trois ans – et beaucoup plus d’ici fin 2010.

 Cette hausse brute traduit une décision politique, exprimée le 21/05 par Li Keqiang, un des hommes forts pressentis du quinquennat de 2012. En réalité, le plan constitue un cran supplémentaire donné à la bataille de l’emploi. Le Conseil d’Etat l’avoue le 3/06 : la récession mondiale n’est pas encore entièrement répercutée en Chine, le chômage s’aggrave, le commerce affronte «des difficultés sans précédent » (sans précision). Ces deux reculs signifiant, dit Tao Dong (Crédit Suisse), une «bombe à retardement» pour cette économie.  

Toujours difficile, de faire la part des choses entre les mauvaises et les bonnes nouvelles. Car en même temps, un optimisme réel est perceptible dans les usines par exemple, où mai voit se maintenir un haut indice d’achats de matières 1ères à 53,1 poussé par les chantiers publics, les 20000 km de routes rurales achevées sous ce stimulus, les 445km de grands axes, 214.000 appartements à loyers modérés et 100.000m²  d’aéroports. Pékin parie sur une croissance de 6,8% au 2d  trimestre contre 6,1% au 1er. Les ventes auto ont fait un bon score, 3,8M en 4 mois et +9% (contre -37% aux USA): grâce aux primes offertes surtout aux paysans.

Parmi d’autres mesures, figurent d’imminentes incitations aux investissements étrangers (effrités de 22,5% en avril à 5,9MM$).La hausse au 1/06 de 8% du carburant (la 2de en 3 mois), signe une volonté politique d’aligner le prix intérieur sur le prix mondial, et d’apprendre aux Chinois à épargner l’or noir. Compte aussi cette remontée à 80% (contre 65% hier) du crédit bancaire aux promoteurs d’habitations à loyers modérés (type HLM)…

Canton se lance dans deux projets pharaoniques à 32MM$ en 11 ans, 2 quartiers satellites, bases de 4 zones d’affaires à thème : Luogang pour la R&D, Nansha pour la logistique, Huadu et Baiyun pour le fret aérien, Xiguan pour la création industrielle.

Les banques vivent à la fois un âge d’or, et plus de contrôle. Les quatre 1ers mois les ont vues épuiser le quota annuel de prêts avec 5000MM¥. Aussi, après les analystes étrangers, la tutelle CBRC (China Banking Regulatory Commission) crie au loup des mauvaises dettes, et punit les cas les plus criants. Pour avoir obtenu frauduleusement 460M¥ de crédits, les Président et vice Président de la Beijing Rural Commercial Bank ont été limogés et mis sur liste noire du secteur.

Cependant les affaires reprennent. Le fonds souverain CIC (China Investment Corporation) porte à 9,9% son contrôle de Morgan Stanley, rachetant pour 1,2MM$ de parts. ICBC (Industrial & Commercial Bank of China) prépare le rachat de 30% de l’ACL,la banque publique thaïe. Enfin, tout en préparant l’ouverture d’agences à Londres et NY, la Banque de l’Agriculture s’apprête à choisir un partenaire stratégique, pour créer sa branche rurale, de prêts aux PME et de micro-crédits aux agriculteurs.

 

 


Petit Peuple : Pékin: Papa-chou

Cette histoire fait pleurer bien des chaumières de l’Empire. Succès obligé, avec sa toile de fond de misère dickensienne, et son association de deux clés gagnantes, celle politiquement correcte de la « société harmonieuse »(和谐 hexie, où toutes les couches sociales sont supposées s’entraider pour le bien être général) et celle de l’énergie vitale (huoli 活力), rivée à cette culture.

A Shunyi près de Pékin, se trouve Guang’ai, « Amour lumineux », centre d’accueil pour orphelins. Shi Qinghua son père-aubergiste répond au sobriquet malicieux de « papa-chou », en raison de la prépondérance de l’humble légume au menu quotidien. 12 ans en arrière, il aurait été bien étonné si on lui avait prédit qu’il se lancerait dans telle aventure. Dans son Anhui natal, il coulait une existence sans histoire jusqu’à ce jour de 1997 où sauta un stock de pétards secrètement caché par un voisin désinvolte, défigurant son épouse et sa fille.

Une fois écoulés quelques mois, ayant quitté son poste et fait un emprunt, Shi quitta l’Anhui avec ses femmes, monta à Pékin pour tenter de leur rendre un visage en  hôpital spécialisé. Deux opérations plus tard, leurs ressources épuisées, ils entrèrent dans une vie d’errance et de jobs précaires.

Puis, après quelques mois, vint le miracle: une fondation les rattrapa, leur finança huit mois de chirurgie plastique, tandis que Shi poursuivait ses emplois au noir.

A mesure qu’ils remontaient la pente, ils ressentirent toujours plus fort le besoin de rendre ce que le monde leur avait donné. L’occasion s’en présenta quand Shi, lors d’une de ses gamberges interlopes, trouva sous un pont sept enfants vagabonds, crasseux et affamés : il les adopta. Il trouva une masure à louer et peu après, continua à récupérer d’autres de ces « chiens perdus sans colliers ». En 2004, Guang’ai était fondée. Des volontaires apparurent pour lui remettre, qui de l’argent, qui des journées de son temps.

En automne 2007 vint le grand tournant : Fen Bi Dei, labo pharmaceutique leur offrit de tourner un clip publicitaire pour un de ses fortifiants, qui raconterait leur histoire et leur combat.

Shi et sa femme y regar-dèrent à deux fois : jouer ce jeu là, n’était ce pas sortir de son rang et encourir le courroux du ciel, selon le proverbe de l’ «homme qui craint la gloire, comme le cochon la graisse » (人怕出名猪怕壮 rén pà chū míng zhū pà zhuàng)?

Ils finirent par se laisser tenter, par altruisme : l’argent qui rentrerait, serait le plus sûr moyen d’aider leurs protégés.

Le calcul s’avéra payant. Depuis lors, Guang’ai est devenu coqueluche de la capitale, voire de toute la Chine, tellement visité que Shi et son épouse ont dû interdire les visites hormis le week-end pour préserver l’intimité des pensionnaires. Ils sont un peu à l’étroit -ils attendent leurs nouveaux locaux en réfection à Tongzhou, d’ici quelques mois. Mais les enfants montrent fièrement leur bibliothèque, leur salle de musique, leur centre informatique et leur petit gymnase, tous dus au mécénat, sans compter les 250.000¥ de toutes origines, de  leur budget annuel. La prochaine étape désormais consistera à assurer des formations, un gagne-pain pour ses protégés. 

Entraîné dans le tourbillon des urgences permanentes, Shi n’a jamais le temps de se demander s’il était plus heureux, du temps de l’Anhui, dans leur vie précédente. Mais certains matins, quand il se réveille, il reste ébloui d’avoir franchi tant de dangers, d’avoir reçu tant de bienfaits, et d’avoir par hasard remixé tout cela en un chef d’oeuvre : sa propre vie !

 

 


Rendez-vous : Shanghai, le rendez-vous de l’industrie textile

8-12 juin, Ningbo : CICGF, Salon des biens de consommation 

10-12 juin, Pékin : FHC, Salon de l’alimentation, boissons et hôtellerie

10-12 juin, Canton : PPI China, Salon des procédés agro-alimentaires   10 -12 juin, Shanghai : STWSF, Salon des vins et spiritueux

11-13 juin, Shanghai : Salon de la métallurgie

12-15 Shanghai, ShanghaiTex, Salon de l’industrie textile