Le Vent de la Chine Numéro 16

du 25 avril au 8 mai 2004

Editorial : Kim Jong-Il à Pékin – une visite qui laisse perplexe…

Le 19/4 en gare de Pékin, un train rare faisait halte : celui de Kim Jong-Il, le cher leader de Corée du Nord, qui entamait sa 3ème visite chinoise depuis 2000, officielle et secrète. Clairement peu désireux de tenir le secret, le pouvoir chinois avait laissé fuir l’information.

La visite du maître du «Pays du Matin Calme» succédait à celle du Vice-Président Dick Cheney, qui avait apporté de nouvelles «preuves» de l’existence de la bombe coréenne, et réclamé de l’aide pour débloquer les négociations dans l’impasse, sur cette dernière zone de tension en Extrême-Orient.

Durant 3 jours, des entretiens se tinrent avec : Hu Jintao, tout le Comité Permanent (l’organe suprême), Jiang Zemin (en sa qualité de patron de l’armée populaire de libération – APL), bon nombre de conseillers d’Etat, membres du Bureau politique et ministres.

Ce défilé suggérait la volonté de marteler un message en 4 points:

[1] Kim recevrait de beaux «cadeaux », épongeage de dettes, don de céréales et carburant (y-compris, peut-être, les 2 trains d’essence et nitrate d’ammonium qui sautèrent le 22/4 à Ryongchon, 50 km derrière la frontière, causant des centaines ou milliers de morts), publicité à la télévision sur la visite (12 minutes), qui rompraient l’isolement de son pays.

[2] Pékin ne tolérera pas d’atteinte à sa sécurité frontalière. Pyongyang n’a d’autre choix qu’abandonner son programme nucléaire, exigence US partagée par la Chine!

[3] Le risque d’attaque yankee étant quasi-nul, l’hostilité de la Corée du Nord envers Washington est nuisible à sa propre demande d’assistance économique!

[4] La Chine priait son petit voisin d’observer les succès de sa politique de réforme : Kim fut conduit dans une ferme modèle pékinoise et à la zone industrielle de Tianjin (Teda).

Telle que rapportée par Pékin, la réponse de Kim fut peu engageante. Le cher leader aurait promis de se montrer «patient et flexible», lors du prochain sommet multilatéral en juillet. Mais Pékin mit en garde contre des espoirs d’accord précipité. En clair, les conditions d’une paix ne sont pas réunies! Pour la Chine, c’est une demi déception : elle a tout intérêt à réaliser cette paix à ses conditions, entre deux Corées alliées à elle, mais pas entre elles, tout en obligeant les US de George Bush (dont elle sauverait peut-être la réélection), à des concessions sur Taiwan.

Paradoxalement, le  drame de Ryongchon pourrait en fin de comptes éclairer le sombre tableau :

1. Pyongyang a reconnu en 24 h la cause de la catastrophe – erreur d’incompétence, pas sabotage.

2. Un élan mondial de compassion et d’aide se manifeste, même des US. Entre le monde et la Corée, ce moment ouvre une fenêtre de retrouvailles et confiance!

 


A la loupe : Comment Pékin voit la grande Europe !

Au 1er mai 2004, entre autres effets imprévus, l’élargissement de l’Union Européenne à 25 Etats voit s’accélérer l’intégration avec la Chine! Aux 135MM² du commerce bilatéral de 2003 (+13,5%) s’ajoutent les (+-) 11MM² d’échanges avec les 10 néo-adhérents. Cette seule raison explique l’attrait du Vieux Continent pour l’Empire du Milieu : elle l’aide à contenir son déficit commercial et à payer sa note pétrolière!

Qui plus est, au contraire des US, l’UE est placide vis-à-vis de l’excédent chinois, actuellement 55MM² (contre 125 MM$ aux US), qu’elle n’attribue pas primairement à une déloyale sous évaluation de sa monnaie…

Autres charmes de l’Europe aux yeux de Pékin: ses nouvelles mensurations. Avec 450Mhts, 18% du commerce et 25% du PIB globaux, on peut prévoir qu’une fois organisé et mature (d’ici quelques décennies), ce monde dépassera les US en poids monétaire, voire politique -il le fait déjà en puissance industrielle.

Ceci rejoint l’argument pressenti par Mao Zedong 40 ans plus tôt, d’un monde multipolaire et d’un contrepoids européen à l’ «hégémonisme US».

Les relations ne furent donc jamais si bonnes. Pékin accepte sans rechigner les modestes quotas d’ail et champignons accordé par Bruxelles, au titre de ses «pertes de marché» (VdlC n°13).

Elle subit sans se plaindre ses 37 quotas textiles (5/1) chez les nouveaux membres. Elle prend philosophiquement le maintien jusqu’à nouvel ordre de l’embargo européen sur les ventes d’armes – sur refus de l’Irlande et des pays scandinaves, dans l’attente d’une embellie significative des droits de l’homme sur son territoire. Li Zhaoxing le ministre des Affaires étrangères sourit, affable : «Toutes les bonnes choses doivent se faire attendre !», dit-il.

Pour la Chine, nouveau «membre gris», l’Europe à 25 vaut bien une messe!

 


Joint-venture : Cours carrées, sauvetage in extremis?

— Décrite en nos précédents N°, l’indigestion des bourses étrangères en parts chinoises (H-shares, Blue Chips) n’est que passagère : les 5,7 MM$ d’épargne drainée hors de Chine l’an dernier, sont appelés à tripler cette année, ce qui vaudra aux banques d’affaires qui les y mènent, 3,5% des recettes (soit 630M$).

A ce jeu, le suisse  Crédit  Suisse First Boston (CSFB) fait mieux que se défendre, ayant obtenu sur le seul placement de l’assureur China Life en décembre à Hong Kong, 30M$ et 15% du magot annuel! Enhardi par ce succès, CSFB double la mise et ouvre un bureau à Shanghai : avec 2,2 MM$/jour de transactions (3x plus qu’en2001) – la corbeille de la tête de dragon mérite le respect! CSFB demande aussi le docécuplement de son portefeuille de parts A, de 50 à 600M$, par le biais du système QFII (fonds mutuel sur base d’actions en ¥ non-convertible).

Voilà qui fait du tort à son rival UBS lequel, afin de préserver son trône de 1er investisseur boursier étranger, réclame une rallonge de 200M$ – qui dit mieux?

NB : du coup, c’est  la CSRC qui freine le QFII, craignant légitimement de voir l’étranger en faire un véhicule de spéculation…

— La boulimie immobilière de la Chine (1t de béton/habitant/an) n’a pas trop réussi à Pékin, capitale Ming à l’esthétique délicate et en péril, qui en sort massacrée.

65% de son sol devant être rasé pour les JO 2008, hormis les parcs, routes existantes, monuments classés: en fait, tout ce qui est construit doit disparaître. Depuis 2002, la ville tente une timide marche arrière pour sauver ses derniers 四合圆 siheyuan, demeures traditionnelles à cour carrée. Fin 2003, 658 siheyuan étaient classés, statut qui ne garantit pas grand-chose.

Cette semaine (19/4), par décret, la mairie offre des avantages aux particuliers et aux firmes, aux étrangers et aux privés pour acheter ces résidences à l’intérieur du second périphérique, où le sol se traite entre 1200 et 3600$/m2 : demi-tarif sur le titre de propriété (ouvrant droit à location, vente, hypothèque et héritage). De plus, le règlement évoque aussi des procédures simplifiées pour l’accès à l’eau courante, au gaz, aux égouts.

Condition sine qua non : une restauration à l’ancienne, approuvée par ses services.

 

 


A la loupe : Réévaluation : Pékin persiste et signe!

Le Conseil d’Etat vient de faire deux petits pas pragmatiques, démontrant sa volonté  de réussir sa réforme des banques et taux d’intérêt

[1] Gouverneur de la Banque centrale (BPdC), Zhou Xiaochuan décrète (18/4) la  priorité absolue d’un système d’échange du ¥ guidé par le marché. L’on va vers l’indexation du ¥ à un panier monétaire – déjà prédit dans ces colonnes.

Les récents achats publics d’obligations en ² et en $, vont dans ce sens!

Idem, Wu Xiaolin, n°2 à la banque, prévoit la hausse des taux d’intérêts, si l’indice des prix à la consommation (IPC) vient à les dépasser. C’est partiellement déjà le cas: fin mars, l’IPC faisait +3%, et le bon du trésor montait à 4,76% contre 3,4% en 2003.

Prochaine étape: la suppression du plafond supérieur du taux pivot, qui rendra aux banques la liberté d’enchérir leurs prêts.

[2] Pékin veut retarder à 2005 l’entrée en bourse étrangère de ses banques CCB et BdC, prévue pour fin 2004.

La CCB annonce au moins un an de retard, et le report de la vente de 500M$ d’hypothèques, faute de disposer de deux tiers des titres de propriété. Même délai annoncé chez BdC. Le problème est moins le progrès exact du désendettement, que la capacité de management crédible chez leurs agences, pour attirer des grands noms bancaires dans son capital. Justement sur ce front, le ciel s’éclaircit. CCB affiche une baisse des mauvaises dettes à 8,88% (record national).

Concernant la BdC,  après 9 mois d’enquête, PwC (géant mondial de l’audit) s’apprête à certifier que ses prêts faillis s’obèrent que 15,6% du capital -à 1% près l’estimation de BdC : brevet de sérieux qui vaut de l’or, sous réserve d’inventaire!

Pour ces raisons, Steven Roach (Morgan Stanley) croit la Chine capable d’un atterrissage doux, par le contrôle des prêts bancaires, sans passer par la réévaluation, sur laquelle Pékin aurait pour l’instant tiré un trait. Certes, dans l’imminent rééquilibrage des flux d’échanges mondiaux, Pékin devra offrir quelque chose. Mais il lui reste un domaine de concessions encore inexploré : celui de la nouvelle ronde de négociations de l’OMC, où tant Union Européenne que US lui font des demandes!

 


Argent : Monde rural – le boeuf de fer mugit

Avec 350M de fermiers, la Chine n’arrive qu’au 3ième rang de la machine agricole, derrière l’Inde et les US.

Mais elle rattrape, ayant en 2003 produit 70% de tracteurs (2,2M) de plus qu’en 2002. Le tournant date de l’arrivée du tandem Hu Jintao-Wen Jiabao, qui promeut la mécanisation en 16 provinces. Le paysan tire d’autre part d’autres moyens d’investissement de la hausse des prix des vivres (+7,1% de janvier à mars), fruit de la suppression  du prix garanti du grain.

Ce processus favorise la concentration : First Tractor (Henan) a vendu l’an dernier 2,5 fois plus de moissonneuses (13M$ de recettes), +52% de bulls et rouleaux compresseurs (106M$) : le chiffre global, surtout tiré des ventes de 铁牛 tieniu (tracteurs articulés), passait à 395M$ (+42%). Pour autant, ces performances n’ont pas ému les actionnaires à HK, le 20/4, jour du bilan annuel. C’est que la firme, comme d’autres, a avalé ses frais au lieu de les répercuter sur ses prix.

Cela lui a permis de gonfler sa part du marché de 9 à 23%, mais les profits n’ont atteint qu’un tiers (2M$) des prévisions. Du coup, le titre perd 26% : après avoir gagné la bataille du marché, First Tractor doit encore apprendre à remporter celle de la bourse!

 


Pol : La grande misère du lait maternisé!

— 13 selon un journal, 50 selon l’autre, ce sont des centaines de nourrissons qui sont morts de malnutrition, nourris à un lait en poudre déficient. Le scandale a éclaté à Fuyang (Anhui), après quelques décès en série, et 171 rescapés, condamnés à vivre avec les séquelles de leur hydropisie. 5 grossistes ont été arrêtés, 15 tonnes confisquées. Parmi les produits testés, 97% n’étaient pas aux normes!

Il n’y avait pas une, mais 149 mauvaises marques, produites dans 141 usines entre 9 provinces ou villes telles Pékin et Shanghai! La mairie a débloqué 1200$ de crédit par foyer en deuil, et enquête sur les causes de la faillite de ses services d’hygiène -elles devraient être corruption et incompétence. Wen Jiabao, le 1er Ministre a demandé des explications!

— Contre toute attente, dans le climat de guérilla commerciale Sino-US, la mission de la vice 1er Wu Yi à Washington (19-25/4) a trouvé le succès.  La Chine accepte de remiser sine die sa norme WAPI, protocole furtif d’accès à internet pour portables, dont l’usage en Chine devait être obligatoire au 1/6 (VdlC n°10-11).

C’était prévu par les professionnels euro-US. Mais c’est fait – et le principe reste sauf- d’une norme unique mondiale. Pékin accepte aussi d’anticiper de 6 mois (1/7) la liberté aux firmes US d’organiser leur commercialisation en Chine. Elle promet enfin de renforcer la lutte contre le piratage des produits US… Un seul des litiges débattus demeure en suspens : la taxation discriminatoire sur les puces, grevant la production étrangère d’un handicap de 14%…

La Chine veut mettre à profit les mois à attendre la création d’un jury de l’OMC, pour dévorer un peu plus du marché global (VdlC n°12)!  

NB : la Chine porte l’essentiel du succès de la rencontre—elle voulait compenser les US pour son refus de réévaluer. Les 2 parties ont aussi su se limiter aux points qui pouvaient aboutir, évitant les sujets polémiques tels en Chine, les exports textiles et les libertés syndicales.

— A Taiwan, la fin du scandale des présidentielles du 20 mars est proche. La Haute-Cour a fixé au 10/5 le recomptage des voix.

Coût : 100M$, réglés par un  milliardaire du KMT, pour qui vient l’heure des comptes. Ce parti nationaliste a baissé dans l’opinion—même si son accusation au Président sortant Chen Shui-bian d’avoir simulé l’attentat contre lui, n’était pas invraisemblable, la balle l’ayant frappé, étant artisanale, chargée à une puissance non létale. Mais l’affaire laisse au KMT l’image d’un mauvais perdant. Trois hauts cadres-clé ont déjà démissionné. Catapulté Président d’un nouveau Comité stratégique spécial, Lien Chan le perdant, se boulonne à son siège!

— Après un trimestre d’accalmie, mauvais réveil pour la Chine sur le terrain du SRAS : 4 nouveaux cas viennent d’être confirmés.

A Pékin,  Melle Li, 20 ans, infirmière à l’hôpital Jiangong. Entre Pékin et Hefei (Anhui), une employée dans un laboratoire pékinois de recherche sur le Sars, contracte le mal, puis sa mère, décédée le 19/4… 305 proches des 4 malades sont confinés, dont 6 malades. Pékin qui prend la nouvelle très au sérieux, a décrété l’état d’urgence aux frontières, et la fermeture du labo incriminé.

L’hôpital Ditan a été désigné zone d’accueil, avec trois départements vidés et désinfectés dans l’attente des malades. La Chine est décidée à étouffer l’épidémie dans l’oeuf. Détail plutôt rassurant : tous ces cas se ramènent à une seule source scientifique, et donc ni de la rue, ni d’un quelconque animal sauvage!

 


Temps fort : Spratleys -fièvre autour d’une croisière grise

En évoquant en mars face au Plenum, ses rêves d’investissements sur l’archipel des Spratley, terre chinoise, (VdlC n°10), le contre-amiral Wu Sheng-li avait-il idée de la tempête qu’il invoquait ?

Hanoi poussa  une vive protestation, suivie le 19/4 d’une dangereuse 1èredans les relations navales de la région : une croisière grise, plus politique que touristique! A bord du HQ996, navire semi-civil, 100 semi-officiels cinglèrent autour des îles pour 8 jours de plongée, visite d’une garnison vietnamienne et d’un ex-bagne français, sous l’égide d’un tour operator semi-militaire

Le min. de la Défense Pham Tan Tra croit que la visite «respecte les principes de l’Asean». Elle contredit pourtant le Code de conduite en mer de Chine du Sud de nov. 2002, entre 6 pays riverains revendiquant tout ou partie des Spratleys (pays de l’ASEAN concernés, et Chine). Les signataires s’y engageaient à s’abstenir de toute déstabilisation dans la zone, et à respecter le statu quo. La provocante visite choqua Pékin, mais aussi Manille, Taibei, voire d’autres: l’ASEAN en sort divisée, et Hanoi isolée.

La cause de cette fièvre est la convoitise des atouts éco-stratégiques de l’archipel. Outre la riche pêche de ces bas-fonds tropicaux, comptent aussi de probables gisements pétroliers, le tourisme, et le contrôle de la route du Japon  vers Europe et US. Pour cette cause, Vietnam  et Chine se livrèrent en 1988 une bataille navale (un bâtiment vietnamien coulé, 78 tués).

Par chance, les 2 pays ont désormais trop à perdre pour en découdre.

Les échanges atteignent 3,65MM$ en 2003 (+12%).

L’IDE chinois au Vietnam fait 5,1MM$. Saigon deviendra sous 5 ans la base industrielle délocalisée de Canton.

Et le parti communiste (PC) vietnamien copie avec gratitude le modèle chinois, qui lui a permis de survivre à l’URSS!

A cet incident, une double conclusion s’impose:

[1] La région entière commence à souffrir de l’absence d’un Traité de partage de la mer de Chine : ce genre de faux pas ne peut que se reproduire.

[2] Pour l’APL, le surnom de « la grande Muette » ne convient pas à tout coup!

 


Petit Peuple : Une cuisine nippone, ni mauvaise…

C’est de Kunming que nous vient cette histoire insolite.

En mal de notoriété, et soi disant pour promouvoir la culture de l’Empire du Soleil Levant, le trop habile gérant du restaurant Henfengcun avait décidé de restaurer la tradi-tion impériale japonaise du niotai mori.

Le 2/4, annoncé par force publicité, le festival commença : sélectionnées pour leurs tailles de guêpes, leur peau de pêche, leurs traits de poupées et leur niveau scolaire (la tête et les jambes!), deux étudiantes désargentées s’allongeaient sur le buffet afin de recevoir, sur leurs beaux corps dénudés, les mets que les clients se levaient pour cueillir à la baguette! En cette capitale du Yunnan où rien jamais ne se passe, ce fut du délire! Par 100aines, 2 semaines durant, les clients réservèrent sans rechigner aux 1000¥ /place. La Chine entière en parla. Jusqu’à ce que le gouverneur Xu Rongkai ne remette les pendules à l’heure par un cinglant chapelet d’anathèmes : “insulte intolérable à l’éminente dignité sociale“Honte aux femmes”… “attaque grave aux valeurs profondes de la Nation” !

Par la suite (18/4), le patron fut invité à passer à d’autres innovations culinaires, et taxé de 2000¥.

Mais l’emballage de la sanction fut inattendu: ce ne fut pas la police des moeurs, mais celle de l’hygiène qui intervint, au nom de la sécurité alimentaire des plateaux humains. Quoique les Sirènes vissent leurs charmes protégés de coquilles St Jacques, et sushis et sashimis isolés de leur corps par un voile, les limiers accusèrent les filles de gâter le poisson! Ce type d’accusation indirecte de l’innommable est si fréquente en Chine, qu’elle porte un nom :

 指桑骂槐 zhi sang ma huai, “montrer du doigt le mûrier pour engueuler l’acacia”!

 

 


Rendez-vous : Shanghai, Foire Internationale des semi-conducteurs

26-29/4, Shanghai:  Salon Cebit (telecoms)

26-29/4, Shanghai: Foire Nepcon (semi conducteurs)

26-29/5, Pékin:       Salon équipements médicaux